Citations de Georg Wilhelm Friedrich Hegel (224)
p. 32 :
“[Avec les philosophes grecs,] nous voyons enter en scène maints individus qui n’étaient plus les souverains de leurs concitoyens par leur naissance, mais qui se distinguaient par le talent, l’imagination, la science, et étaient honorés comme tels. »
« [...]Héraclite est le premier qui a exprimé la nature de l’infini, il est précisément le premier à avoir conçu la nature comme en soi infinie, c’est-à-dire à avoir conçu son essence comme processus. C’est à partir de lui qu’il faut dater le commencement de l’existence de la philosophie[...] »
p. 161 :
« Si l’on réunissait les rêves que les hommes ont eus pendant une période définie, on verrait surgir une image très juste de l’esprit de cette période. »
... elle a ressenti la peur de la mort, le maître absolu.
L'individu qui n'a pas mis sa vie en jeu peut bien être reconnu comme personne ; mais il n'a pas atteint la vérité de cette reconnaissance comme reconnaissance d'une conscience de soi indépendante. Pareillement, chaque individu doit tendre à la mort de l'autre quand il risque sa propre vie ; car l'autre ne vaut pas plus pour lui que lui-même ; son essence se présente à lui comme un Autre, il est à l'extérieur de soi, et il doit supprimer son être-à-l'extérieur-de-soi ; l'Autre est une conscience embarrassée de multiple façon et qui vit dans l'élément de l'être ; or il doit intuitionner son être-autre, comme pur être-pour-soi ou comme absolue négation.
La certitude sensible expérimente donc que son essence n'est ni dans l'objet, ni dans le moi, et que l'immédiateté n'est ni une immédiateté de l'un, ni une immédiateté de l'autre. Car dans les deux ce que je vise est plutôt un inessentiel, et l'objet et le moi sont des universels dans lesquels ce maintenant, cet ici et ce moi que je vise, ne subsistent pas, ne sont pas.
... l'absolu seul est Vrai [...] le Vrai seul est absolu.
Je pose donc dans l'auto-mouvement du concept ce par quoi la science existe.
L'égalité se base sur la comparaison d'un grand nombre, mais ce grand nombre, ce sont des êtres humains, dont la détermination ultérieure est la même, la liberté.
La recherche philosophique n'a affaire qu'à ce qui est intérieur à toutes ces manifestations phénoménales, au concept pensé.
Le droit consiste en ce que chaque individu soit respecté et traité par l'autre comme une essence libre, car c'est seulement dans cette mesure que le libre vouloir se prend lui-même en autrui comme objet et comme contenu.
D'une façon générale, il faut dire que l’art, quand il se borne à imiter, ne peut rivaliser avec la nature, et qu’il ressemble à un ver qui s’efforce en rampant d’imiter un éléphant. Dans ces reproductions toujours plus ou moins réussies, si on les compare aux modèles naturels, le seul but que puisse se proposer l’homme, c’est le plaisir de créer quelque chose qui ressemble à la nature.
Nous considérons l'histoire de la philosophie non comme une chose fixe, stable, mais comme une chose mobile. Nous avons à raconter des actions, des voyages de découvertes, la prise de possession du règne intelligible.
Mais il appartiendrait à une philosophie de l'histoire de faire voir comment l'esprit d'une époque exprime sa propre réalité.
Lorsque l’art ne va pas au-delà de la simple imitation, il est incapable de nous donner l’impression d’une réalité vivante ou d’une vie réelle: tout ce qu’il peut nous offrir, c’est une caricature de la vie.
Rien de grand ne s’est accompli de grand dans le monde sans passion.
Le trésor de raison consciente d'elle-même qui nous appartient, qui appartient à l'époque contemporaine, ne s'est pas produit de manière immédiate, n'est pas sorti du sol du temps présent, mais pour lui c'est essentiellement un héritage, plus précisément le résultat du travail et, à vrai dire, du travail de toutes les générations antérieures du genre humain.
Jamais la nullité et la suffisance n'ont à ce point surnagé, opéré et agi dans la science avec une telle prétention qu'elles feraient croire que la maîtrise est entre leurs mains. (Introduction du cours de Heidelberg)
Dans cette vie froidement rationnelle, la mauvaise conscience et sa propriété de transformer des choses en absolu s'amplifient et, parallèlement, s'amplifie aussi la souffrance humaine.
Mais elle, la contradiction, est la racine de tout mouvement et de toute manifestation vitale; c'est seulement dans la mesure où elle renferme une contradiction qu'une chose est capable de mouvement, d'activité, de manifester des tendances ou impulsions.