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Une France soumise. Les voix du refus de Georges Bensoussan
Je remarque que les gens ont peur. C’est là une réalité indéniable. « Maintenant, me disent certains patients, on ne peut plus rien dire. » De peur de se faire accuser de « racistes », d’« islamophobes », de « xénophobes ». Certains ont peur tout court, de cette peur que l’on peut ressentir dans un État totalitaire. « Si je dis ce que je pense, je me fais tuer/décapiter/blacklister. » Va-t-on s’inscrire dans le monde cauchemardé de George Orwell où l’on n’osera plus parler, de peur d’être éliminé ou mis au pilori par une société qui juge les propos de plus en plus sommairement, sans aucune analyse ? Cette peur n’épargne personne dans les quartiers où je travaille, elle conduit à l’autocensure, cette même autocensure que l’on retrouve dans les discours politiques, consensuels et formatés, cette autocensure qui anesthésie la presse où les sujets abordés sont les mêmes : « Il y a des méchants partout. Il ne faut pas stigmatiser ni faire d’amalgame. »
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