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Vidéos de Georges Bernanos (44)
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videos22 mai 2022
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« Rien ne me réconcilie, je suis vivant dans votre nuit abominable, je lève mes mains dans le désespoir, je lève les mains dans la transe et le transport de l'espérance sauvage et sourde ! » (Paul Claudel, Cinq Grandes Odes)

« Singulière figure que celle de Georges Bernanos (1888-1948) […]. Sorte de Protée des haines et de l'amour, il semble ne jamais offrir deux fois le même visage. Il y aurait plusieurs Bernanos : un Bernanos de droite, à cause des Camelots du Roi, un Bernanos de gauche à cause des Grands Cimetières sous la lune ; un Bernanos romancier des abîmes de la condition humaine, ou un Bernanos pamphlétaire névropathe ; un Bernanos anticlérical, un Bernanos pieux catholique ; un Bernanos antisémite, un Bernanos réactionnaire, un Bernanos prophète, un Bernanos énergumène, un Bernanos enthousiaste... L'inventaire est sans fin […]. Romancier, essayiste, journaliste, Bernanos est l'homme d'une oeuvre vaste mais unifiée, tout entière contenue dans cette tâche qu'il découvrit être la sienne : rendre témoignage à la vérité, en manifestant de toutes les manières possibles ce qui est pour lui la finalité de toute condition humaine.
[…] Bernanos ne se faisait aucune illusion quant à l'efficace immédiate de ses écrits sur la marche du monde. C'est, toujours et seulement, de la révolte de l'esprit, la seule qui vaille, qu'il est question chez lui. […] » (Romain Debluë)

« […] C'est sans doute ma vocation d'écrire, ce n'est ni mon goût ni mon plaisir, je ne puis m'empêcher d'en courir le risque, voilà tout. Et ce risque me paraît chaque fois plus grand, parce que l'expérience de la vie nous décourage de plaire, et qu'il est moins facile encore de convaincre. J'ai commencé d'écrire trop tard, beaucoup trop tard, à un âge où on ne peut plus être fier des quelques vérités qu'on possède, parce qu'on ne s'imagine plus les avoir conquises, on sait parfaitement qu'elles sont venues à vous, au moment favorable, alors que nous ne les attendions pas, que parfois même nous leur tournions le dos. Comment espérer imposer aux autres ce qui vous a été donné par hasard, ou par grâce ? […] Il faut vraiment n'avoir pas dépassé la quarantaine, pour croire que dix pages, cent pages, mille pages d'affirmations massives sont capables de forcer une conscience : c'est vouloir ouvrir la délicate serrure d'un coffre-fort avec une clef de porte cochère. L'âge aidant, il me paraît maintenant presque aussi ridicule et aussi vain de dire au public : « Crois-moi ! » qu'à une femme : « Aime-moi ! » et le résultat est le même, soit qu'on ordonne ou qu'on supplie. Rien n'est plus facile que de prêcher la vérité. le miracle, c'est de la faire aimer.
[…] » (Georges Bernanos, Comprendre, c'est aimer, paru dans La Prensa, à Buenos Aires, le 19 janvier 1941.)


0:04 - Réponse à une enquête
11:30 - Générique

Référence bibliographique :
Georges Bernanos, Scandale de la vérité, essais, pamphlets, articles et témoignages, Éditions Robert Laffont, 2019

Image d'illustration :
https://www.france-libre.net/bernanos-appel/

Bande sonore originale : Carlos Viola - The Four Witnesses (Piano Version)

Site :
https://thegamekitchen.bandcamp.com/track/the-four-witnesses

#GeorgesBernanos #scandaledelavérité #LittératureFrançaise
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videos25 janvier 2022
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Entretien réalisé par Julia Cordonnier (montage : Agnès Touzeau)

Michel Jullien, « Au bout des comédies », Verdier, 2011.
https://editions-verdier.fr/livre/au-bout-des-comedies/

Quatrième de couverture :

Qu'elle s'exalte dans la gloire ou se dissolve dans la déchéance, la dignité humaine ne va pas sans une part d'absurde, d'ironie saugrenue, de dérision subsidiaire.
C'est ce que relève Bernanos lorsqu'il affirme que «le ridicule n'est jamais très éloigné du sublime». Dans une suite de tableaux aussi tendres que cruels, Michel Jullien décline cette loi en l'appliquant à une galerie de héros des siècles passés. Hommes, femmes, enfants, animaux se débattent sous nos yeux, en plein risible, lorsque vacille leur destin, quand s'interrompt pour eux l'agitation vaine du monde.
Ovide chez les Barbares, Sarah Bernhardt amputée face à Roald Amundsen conquérant du pôle Sud, l'éléphant neurasthénique de Léon X enfermé au Vatican, un condamné devenu appât des sauvages sur la route des Indes, l'athlète Astylos de Crotone voué à l'anathème par ses concitoyens… toute une humanité qui, face à l'adversité du monde – guerre, racisme, ostracisme, exil, maladie – ou en quête de prodiges dérisoires ou admirables, tantôt s'effondre, s'efface ou enchérit, tantôt consent à sa condition.

Site : https://editions-verdier.fr/
Facebook : https://www.facebook.com/EditionsVerdier
Twitter : https://twitter.com/EditionsVerdier
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videos06 janvier 2022
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François Angelier
Journaliste, producteur de l'émission « Mauvais genres » sur France Culture, essayiste, biographe et auteur de romans fantastiques. Il travaille depuis vingt ans sur les sujets les plus divers, de Jules Verne à Georges Bernanos, des mystiques catholiques aux écrivains fin de siècle. le Drageoir aux épines ou l'intime souffrance de Joris-Karl Huysmans, 1993 ; Saint-François-de-Sales ou Monsieur des abeilles, Pygmalion, 1997 ; Paul Claudel : chemins d'éternité, 2001 ; Claudel ou la conversion sauvage, Édition Salvator, 2003 ; Bloy ou la fureur du Juste, le Seuil-Points, 2015. Sa biographie Georges Bernanos, la colère de la grâce aux Éditions du Seuil paraîtra en septembre 2021.
Il est l'auteur de l'album Jules Verne dans La Pléiade, Gallimard, 2012.
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ThibaultMarconnet28 décembre 2021
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Georges Bernanos : Que retenir de Georges Bernanos ? avec François Angelier (France Culture). Photographie : Georges Bernanos à Tunis en 1947 © Famille Bernanos. Diffusion sur France Culture le 15 novembre 2021. Émission "Sans oser le demander" par Matthieu Garrigou-Lagrange. Georges Bernanos est un écrivain français, né en 1888 et mort en 1948, qui s'est fait connaître avec "Sous le soleil de Satan", en 1926, et "Journal d'un curé de campagne", en 1936. Ses positions politiques, indéfendables la plupart du temps, font de lui une figure paradoxale. Georges Bernanos était un homme pétri de contradictions. Antisémite, catholique revendiquant un "catholicisme sanguin et médiéval", royaliste et parfois favorable au fascisme, ses positions politiques en font une figure hautement controversée. En effet, malgré ces vues conservatrices et cet attrait pour la violence, il a dénoncé sans relâche le régime de Vichy. Pareillement, au sujet du mot "antisémite", il a fini par dire cette phrase incompréhensible : « Ce mot me fait de plus en plus horreur, Hitler l’a déshonoré à jamais. » Pour comprendre cet auteur au parcours jonché d'irrégularités, il faut remonter à son enfance et à ses débuts dans le militantisme. En1906, il est séduit par la personnalité de Charles Maurras et soutient l’Action française. Il rejoint deux ans plus tard les Camelots du Roy, un groupe fraîchement constitué de jeunes gens qui vendent la revue "L’Action française" dans les rues afin de préparer leur "coup", rien de moins que le renversement de la République. Bernanos, encore étudiant en droit et en lettres, se retrouve inculpé pour avoir fessé un professeur d’histoire de la Sorbonne et prend dix jours de prison. Pendant son incarcération, il rédige et publie son premier article intitulé "Les effets du préjugé démocratique dans le monde des lettres". Il dénonce dans ce texte le célèbre romancier Marcel Prévost pour son soutien à l'égard de Dreyfus. Et enfin, pour compléter le tableau de ce romancier dont les vues sont si souvent injustifiables, il faut rappeler qu'il voyait dans les combats de la Première guerre mondiale, une "danse de sauvages" fascinante... bien qu'il ait été victime d'assauts d'obus. Nommé directeur d’assurances à La Nationale aux départements de l'Est en 1922, il commence véritablement à écrire. "Sous le soleil de Satan" paraît en 1926 et nous immerge dans le petit monde provincial d’un village artésien, tandis que "L’Imposture", publié un an plus tard, est un roman "parisien", initialement intitulé "Les ténèbres", qui donne une nouvelle fois à la figure cléricale un éclairage tragique et religieux. Antonin Artaud en personne lui enverra une lettre d’admiration pour ce roman. En mars 1946, il publie "Monsieur Ouine" et refuse la même année et pour la troisième fois, la Légion d’honneur.

L'invité : François Angelier, producteur à France Culture de "Mauvais genres", écrivain spécialiste de ce qu'il nomme les "francs-tireurs du catholicisme" tels que Ernest Hello, Huysmans, Léon Bloy, Paul Claudel, Louis Massignon, Simone Weil mais également Georges Bernanos, au sujet de qui il a publié, aux éditions du Seuil, une biographie intitulée "Georges Bernanos, la colère et la grâce" en septembre 2021.

Source : France Culture
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videos08 décembre 2021
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Dans le cadre des 16es Rencontres de Chaminadour.

François Angelier.
Journaliste, producteur de l'émission « Mauvais genres » sur France Culture,
essayiste, biographe et auteur de romans fantastiques. Il travaille depuis vingt ans sur les sujets les plus divers, de Jules Verne à Georges Bernanos, des mystiques catholiques aux écrivains fin de siècle. le Drageoir aux épines ou l'intime souffrance de Joris-Karl Huysmans, 1993 ; Saint-François-de-Sales ou Monsieur des abeilles, Pygmalion, 1997 ; Paul Claudel : chemins d'éternité, 2001 ; Claudel ou la conversion sauvage, Édition Salvator, 2003 ; Bloy ou la fureur du Juste, le Seuil-Points, 2015. Sa biographie Georges Bernanos, la colère de la grâce aux Éditions du Seuil paraîtra en septembre 2021.
Il est l'auteur de l'album Jules Verne dans La Pléiade, Gallimard, 2012.

Thierry Clermont
Journaliste au Figaro Littéraire, critique musical et écrivain. Jubilate ! poèmes pour soprano, La Différence, 2010 ; le Rire des belettes, Naïve, 2012 ; San Michele, le Seuil, 2015 - prix Méditerranée ; Barroco bordello, le Seuil 2020 ; La Balade de Galway, Arléa, 2021. Il a été lauréat du prix Hennessy du journalisme littéraire en 2018.
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videos05 décembre 2021
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Dans le cadre des Rencontres de Chaminadour 2021.

Bernanos auteur pour le XXIe siècle ; c'est aussi un enjeu de ce projet qui associe Lydie Salvayre dont le roman Pas Pleurer peut faire office de témoin entre les mondes d'hier et d'aujourd'hui. Avec Lydie Salvayre et Francesca Isidori.
videos25 novembre 2021
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Rencontres de Chaminadour 2021 : « Lydie Salvayre sur les grands chemins de Georges Bernanos ».

Lydie Salvayre naît en 1948 d'un couple de républicains espagnols exilés dans le sud de la France depuis la fin de la Guerre civile espagnole. Son père est andalou, sa mère catalane. Elle passe son enfance à Auterive, près de Toulouse, dans le milieu modeste d'une colonie de réfugiés espagnols. le français n'est pas sa langue maternelle, langue qu'elle découvre et avec laquelle elle se familiarise par la littérature : « J'ai souvent coutume de dire que les Espagnols qui sont arrivés en France en tant que réfugiés politiques en 39, dans le village d'Auterive, constituaient une île espagnole à l'intérieur de la France. Ils étaient tous persuadés qu'ils partiraient bientôt, quand Franco serait chassé, et qu'ils rentreraient chez eux. […] Nous étions en Espagne ! Ils étaient en Espagne. Donc j'ai grandi dans une Espagne en France. »

Après une licence de Lettres modernes à l'université de Toulouse, elle fait ses études de médecine à la Faculté de médecine de Toulouse, puis son internat en psychiatrie. Elle devient pédopsychiatre, et est médecin directeur du CMPP de Bagnolet pendant 15 ans.
Elle est l'autrice d'une vingtaine de livres traduits dans de nombreux pays et dont certains ont fait l'objet d'adaptations théâtrales. La Déclaration, Juliard, 1990 - prix Hermès du premier roman ; La Compagnie des spectres, le Seuil, 1997 - prix Novembre ; BW, le Seuil, 2009 - prix François-Billetdoux. En 2014, Pas Pleurer, le Seuil, obtient le prix Goncourt. L'écriture de ce roman est motivée par la lecture des Grands cimetières sous la lune de Georges Bernanos :
« Quand j'ai lu Les Grands cimetières sous la lune, j'ai eu un choc immense, parce que j'y découvrais une Espagne dont j'ignorais à ce point la violence. […] J'ai écrit la première page de Pas pleurer juste après avoir terminé la lecture des Grands cimetières sous la lune. Je ne suis pas sûre que j'aurais écrit ce livre sans cette lecture. »
En 2017, Tout homme est une nuit, le Seuil, raconte l'histoire d'un jeune homme nommé Anas, aux origines espagnoles, qui apprend qu'il souffre d'un cancer et qui décide de fuir le monde, aussi bien sa compagne que son emploi. Il recherche sur leboncoin.fr un cercueil bio et confortable et s'installe loin, dans un village du Midi, où il se retrouve confronté à une bande de piliers de bar qui ne jurent que par Marine le Pen et Donald Trump. Lydie Salvayre a expliqué qu'elle avait ressenti une intimation à écrire cet ouvrage dans le contexte politique de l'époque : « Est arrivée la campagne présidentielle. Pas un jour ne passait sans que j'entende une bassesse, une invective, un propos xénophobe ou d'exclusion. Je me suis dit que je ne pouvais pas continuer à faire mes petits romans, comme si de rien n'était. Je ne pouvais pas et ne voulais pas me dérober, même si je tiens en suspicion la littérature qui surfe sur les événements présents pour aller à l'émotion et faire du réalisme à bon compte. Je suis souvent dans le désir du monde et dans le désir de retrait. Cette fois je me suis dit qu'il fallait y aller. »
En 2021 : Rêver Debout, le Seuil ; Famille, Tristram.
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