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Citations de Georges Bonnet (48)


Georges Bonnet
Un ours en peluche
pendu par les oreilles sèche
sur le balcon, des œillets
se meurent dans un vase
autrefois très aimé,
une couture exalte la source vive
de doigts agiles.
On pressent sur toute vie
la lente berceuse du déclin,
des odeurs de terre remuée
errent sur les jardins.
Quelques cèdres atténuent
la transparence de l’automne.
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Georges Bonnet
Ce n'était pas une nuit pour dormir
mais une nuit souple et légère
où la douceur de la main livre
sans compter son savoir
une nuit à aimer
comme les arbres aiment la terre
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Georges Bonnet
Demeurent la silhouette blanche
des prés, ce vin d’oiseaux,
cet écartement entre deux appels

Le soir la plaine s’écoule
vers la vallée, l’attente
révèle ses navires

La mort d’un arbre
rassemble les vents
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Georges Bonnet
Il suffit parfois de se pencher
sur une fleur fanée
qui ne sait plus son nom

De surprendre dans son sommeil
un sentier
tiède de soleil

Un merle blessé dans une ruelle
sans lumière et sans voix

Une gargouille au bord du saut
une mousse aimée des insectes

Ou le sang d'une guerre
encroûté sur le couchant

Pour que soudain
respire un poème

(" Un seul moment")
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Georges Bonnet
Sur le jardin
le crépuscule éparpillé

Les murets à jamais
enseignés de patience

Tout au fond un arbrisseau
né par innocence

Un puits d'autrefois pour lire
la première étoile
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Georges Bonnet
Elle naît en moi
toujours de fatigues ou de désirs
trop longtemps amoncelés
d'une pitié d'une colère
de la conjuration des morts
parfois d'humbles choses
qui ont peur d'entrer dans le temps
d'une pomme précédée de son odeur
de bêtes cloîtrées
en leur vie de feuilles mortes
de terres et de collines solitaires
elle revient comme un chemin
où l'on repose chaque jour
ses pas dans ses pas
comme un setter à l'automne
retrouve en sa folie l'odeur du gibier
Cette merveilleuse
et terrible nécessité d'écrire

(" Dans une autre saison")
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« La prairie entre dans les saisons sans hâte, par d’insensibles glissements, avec ordre et sérénité, belle en sa rotondité comme en ses brisures et déchirures. P 15
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Georges Bonnet
A la fenêtre le soir
la sérénité de l'horizon

Et parfois
un espoir dans sa laine
les anémones d'un regret
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Georges Bonnet
Entre les fleurs un arrosoir
debout sur les graviers

Son fer blanc terni
cabossé sur le flanc droit

L'odeur des lilas

Rien d 'autre
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Reviennent toujours en moi
ce trouble juvénile
cette joie qui ensemence
et presse les choses
aux premières clartés
les propage les asseoit
en leur certitude
cette soif d'une terre
qui serait innocente
avec un arbre à chaque fenêtre
comme une main tendue
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Il faudrait emporter
sa maison natale éclairée
par mille paroles
des odeurs de pain chaud et de café
greffées au vent sur une neige émerveillée
un champ de blé maître des étoiles
dans une nuit d'été
les heures d'une journée
en feuilleton banal
dans le bourdonnement des lassitudes
tous les êtres aimés et quelques animaux
restés près du coeur
pour que chante un rossignol
sur les routes de l'âme
dans une autre saison
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Je lui dis ma tendresse. Elle me dit la sienne. Nous partons pour un long partage.
Frôler un souvenir, c’est déjà beaucoup. P 50
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Un souvenir lui revient en confusion d’années.
Elle ne s’étonne pas de ses oublis.
La mémoire est un luxe…
…assis à table devant la fenêtre, nous faisons chaque jour des mots fléchés.
Je lui demande de me donner des noms de villes ou des prénoms commençant par une lettre de l’alphabet que nous choisissons ensemble. P 37
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Elle se renverse dans son fauteuil, ferme les yeux. Elle ne me quitte pas, elle s’absente.
Je vais vers son silence. P 54
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Georges Bonnet
Précédé de son odeur
à nouveau le vent du Sud

Sa lumière chantée
Ses midis de plénitude

Sous la lune l'étrange
silence des clairières
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Le temps est lent, comme grandissent les arbres, comme les fleurs persistent en leur savoir, comme les saisons au fil des années sont aimées de la pluie ou du soleil. P 42
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La fenêtre de la chambre est belle.
Elle est source d’évasion, un pouvoir lui est dévolu.
Elle rattache à la vie, est matière de mémoire, capte avec rigueur le ciel qu’elle s’attribue. P 30
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Georges Bonnet

Dès l'aube la pluie sa lenteur
ronronnante sur les toits
qui gardent encore un peu de lune

Les notes graves d'une gouttière
Le ciel bas pendu aux grilles

Obstinée et secrète
la gourmandise des herbes
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Après quelques détours, elle construit son nid, s’y abandonne. Si je lui parle, les passerelles que je lui offre, sont importunes.
Elle dispose de son ciel. P 90

c'est la dernière.....
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Georges Bonnet
Il faut laisser l'eau…



Il faut laisser l'eau
aveuglément s'endormir

Chaque soir la gare
compter ses adieux
Rêver à loisir
paresser avec les choses

Réchauffer chaque mot
pour qu'il nous reconnaisse
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