A la recherche des émotions animales .
Table-ronde de la Méthode scientifique avec Marie-Claude Bomsel, Georges Chapouthier et Astrid Guillaume. Animée par Nicolas Martin et enregistrée lors du Forum France Culture "Animal ?" à la Sorbonne le 13 janvier 2017. A écouter en intégralité ici https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-vendredi-19-janvier-2018
L'homme a tendance à déguiser la réalité pour ne pas avoir à se juger. Quand il mange, il ne mange pas un animal, il mange un carré de poisson, c’est une façon de masquer ce qui paraît sordide.
Quand on connait la manière dont les hommes traitent les animaux, et même certains individus de leur propre espèce, opportunément qualifiés d'"esclaves" ou de "sous-humains", on imagine le sort peu enviable de tels hybrides "hommes-animaux", s'ils avaient existé !
Les couleurs sont souvent les couleurs du partenaire sexuel, montrant que, pour les animaux comme pour les hommes, les choix esthétiques s'enracinent souvent dans la vie sexuelle.
Contrairement à un mythe qui perdure, c'est rarement en "copiant" la nature que l'on conçoit de nouvelles machines.
Certaines populations de mésanges d'Angleterre ont appris à décapsuler les bouteilles de lait déposées le matin devant les portes et ce comportement se perpétue, par imitation, dans ces populations.
Une intelligence animale qui continue à être trop sous-estimée !
L'éthique et l'esthétique. De là : la morale et l'art. Ou encore : le sens du bien et celui du beau. Deux aptitudes, avec leurs différentes implications et leurs multiples facettes, auxquelles l'espèce humaine, notre espèce, est particulièrement attachée, au point qu'elles sont souvent présentées comme de superbes spécificités humaines, des domaines où notre espèce a donné ce qu'elle a de meilleur.
Les ordinateurs n'ont pas de cerveau et le cerveau n'est pas un ordinateur.
Les êtres vivants sont des structures particulièrement complexes. A côté du "très grand" cosmique et deu "très petit" microscopique, on dit souvent que le vivant offre une échelle du "très complexe". Comment se manifeste cette complexité et comment l'homme y trouve sa place ?
Au Moyen-Âge, en Europe, les procès et les condamnations, devant les tribunaux, d'animaux qui ont tué des humains, montrent qu'on considérait alors les bêtes comme responsables de leurs actes, au même titre que les humains.