Citations de Georges Chapouthier (15)
L'homme a tendance à déguiser la réalité pour ne pas avoir à se juger. Quand il mange, il ne mange pas un animal, il mange un carré de poisson, c’est une façon de masquer ce qui paraît sordide.
Nous sommes donc des cyborgs faisant de plus en plus appel à des prothèses extérieurs pour agir, penser, créer et nous définir.
Vivre, c'est se métamorphoser en permanence.
Pour revenir finalement à la question du mélange homme-animal, pour des raisons à la fois scientifiques, économiques et éthiques, un tel mélange dans le futur est, à notre avis, à décourager de toutes les manières possibles !
Quand on connait la manière dont les hommes traitent les animaux, et même certains individus de leur propre espèce, opportunément qualifiés d'"esclaves" ou de "sous-humains", on imagine le sort peu enviable de tels hybrides "hommes-animaux", s'ils avaient existé !
Au Moyen-Âge, en Europe, les procès et les condamnations, devant les tribunaux, d'animaux qui ont tué des humains, montrent qu'on considérait alors les bêtes comme responsables de leurs actes, au même titre que les humains.
Tout au long de notre vie, les animaux nous aident à penser, à rêver ou à aimer.
Les couleurs sont souvent les couleurs du partenaire sexuel, montrant que, pour les animaux comme pour les hommes, les choix esthétiques s'enracinent souvent dans la vie sexuelle.
Certaines populations de mésanges d'Angleterre ont appris à décapsuler les bouteilles de lait déposées le matin devant les portes et ce comportement se perpétue, par imitation, dans ces populations.
Oui, beaucoup d'animaux ont une conscience, mais n'est pas exactement la nôtre.
Une intelligence animale qui continue à être trop sous-estimée !
Contrairement à un mythe qui perdure, c'est rarement en "copiant" la nature que l'on conçoit de nouvelles machines.
Les ordinateurs n'ont pas de cerveau et le cerveau n'est pas un ordinateur.
Les êtres vivants sont des structures particulièrement complexes. A côté du "très grand" cosmique et deu "très petit" microscopique, on dit souvent que le vivant offre une échelle du "très complexe". Comment se manifeste cette complexité et comment l'homme y trouve sa place ?
L'éthique et l'esthétique. De là : la morale et l'art. Ou encore : le sens du bien et celui du beau. Deux aptitudes, avec leurs différentes implications et leurs multiples facettes, auxquelles l'espèce humaine, notre espèce, est particulièrement attachée, au point qu'elles sont souvent présentées comme de superbes spécificités humaines, des domaines où notre espèce a donné ce qu'elle a de meilleur.