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Citation de EricB


EricB
26 décembre 2014
Qu'est-ce donc qui nous a mis au point de nous abandonner nous-mêmes en des heures critiques et de renoncer en silence aux réparations, qu'avec l'assentiment de l'ennemi, la victoire nous avait assurées ? Un prodigieux élan nous avait soutenus dans la bataille. Comment, du jour au lendemain, l'enthousiasme patriotique qui nous porta si haut s'est-il si subitement évanoui en fumée ? Accident de pathologie sociale qui se manifeste à des heures de crises chez les peuples désaxés.
Je n'ai pas à rappeler comment, avec l'aide de l'envahisseur, une faction d'antipatriotes prétendit s'installer au cœur de nos réactions militaires, pour anéantir, en pleine invasion, jusqu'à l'idée même de patrie. La personnalité nationale était menacée d'on ne sait quel accès morbide au moment où le canon ennemi s'acharnait sur elle.
Cela je ne pouvais l'accepter. Mon éducation fut d'une implacable idéologie, couronnée d'un patriotisme que rien ne pouvait entamer. (...)
La patrie, c'était et ce ne pouvait être que le foyer de tous, pour de communs développements d'énergies. Renoncer à la patrie, cela n'avait pas de sens. On aurait aussi bien attendu de l'enfant qu'il voulût se détacher de l'aile maternelle. Le foyer, la patrie, ce n'était pas une théorie. C'était un phénomène naturel réalisé des premiers âges de l'espèce humaine. L'animal avait le nid pour foyer provisoire, et l'homme, permanent, la patrie.
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