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3.24/5 (sur 101 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Avit , le 9 mai 1925
Mort(e) le : 29 juillet 1990
Biographie :

Né le 9 mai 1925, à Saint-Avit (Puy-de-Dôme), au sein d’une famille d’instituteurs, Georges Conchon, après une licence de philosophie, passe le concours de la fonction parlementaire et entre à l’Assemblée de l’Union française où il est chef de division de 1952 à 1958. Il commence à écrire, entre deux interminables discussions sur le cours de la banane ou l’évolution des coutumes tribales dans le Bas-Congo, tout en voyageant beaucoup, notamment en Afrique.

Son premier roman publié sera « les Grandes lessives » en 1953, suivi de « Chemins écartés ». Il est alors embauché par Pierre Lazareff à « France-Soir » comme journaliste. Cette expérience se retrouve dans « l’Etat sauvage », qui lui vaut le prix Goncourt en 1964.

Gerges Conchon redevient fonctionnaire en réussissant en 1960 le concours de secrétaire des débats au sénat. Il exercera cette activité, selon lui « formatrice et alimentaire », jusqu’à sa retraite en 1980.

Avant le Goncourt, Georges Conchon avait reçu le prix Fénéon en 1956, puis le prix des Libraires en 1960 pour « la Corrida de la Victoire ». Il y eut ensuite « l’Esbrouffe », « l’Etat sauvage », « l’Apprenti gaucher », « le Canada », « Nous la gauche devant Louis-Napoléon », « l’Amour en face », « le Sucre », « le Bel Avenir », « Colette Stern ».

Comme scénariste, son palmarès est également brillant, avec notamment « l’Horizon » (réalisé par Jacques Rouffio en 1967), « Sept morts sur ordonnance » (J. Rouffio en 1976), « la Victoire en chantant » (Jean-Jacques Annaud en 1976), « Judith Therpauve » (Patrice Chéreau en 1978), « la Banquière » (Francis Girod en 1980). Il travaille aussi pour la télévision, en dirigeant sur A2 une collection de téléfilms et en mettant en chantier le feuilleton « Chateauvallon ». Certains de ses livres ont été portés à l’écran, notamment « l’Etat sauvage » et « le Sucre » par Jacques Rouffio.

Sa dernière collaboration au cinéma aura été un scénario consacré à l’histoire du célèbre assassin du 19e siècle, Lacenaire. Réalisé par Francis Girod, le film sortira en salles à la rentrée.

Georges Conchon, chevalier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite et des Arts et des Lettres, était engagé politiquement, au PSU puis au Parti socialiste. On en trouve trace dans son oeuvre qui traite volontiers des aspects les plus insupportables du capitalisme et du colonialisme.



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« Ils avaient l’air d’une bande d’anthropophages chez qui une blessure faite à un blanc a réveillé le goût du sang. »
(Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe.)
En exergue du roman de Georges Conchon.
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Parmi les autres, qui se contentent d'observer Judith, il y a Damien.
C'est le seul qui la connaisse d'avant, le seul à avoir eu avec elle des relations un peu personnelles.
Cela remonte à loin. À leur adolescence. Aux années de l'immédiate avant-guerre, ce temps des sacs à dos, des auberges de la jeunesse, des tandems sur les routes, si loin !...
Ils venaient d'être reçus, elle à l'École normale d'Institutrices, lui à l'École normale d'Instituteurs. Les jeudis, les dimanches, on sortait en bande. Peut-être même y a-t-il eu entre eux, on ne sait pas, un commencement de flirt...
Or, voilà bien la vie: Judith n'a pas reconnu Damien.
Elle a quelques excuses: il ne doit plus guère se ressembler. Pas brillant, Damien. Le doux alcoolique un peu parti à la cloche: à mi-pente. Il le voit bien lui-même. Il encaisse. Il a l'habitude . Elle ne l'a pas reconnu. Ou pas voulu. Très bien!...Ce n'est pas lui qui fera le premier pas. Il reste à sa place.
Sa place de " localiser ", de très obscur fantassin de la rédaction.
À la libération, l'instituteur Damien commandait le corps franc qui a chassé les allemands retranchés dans le vieux bâtiment de L'Éclair. Il y est resté. Il a commencé au service politique, mais s'est retrouvé assez vite ( son peu d'ambition, la boisson déjà...)
aux informations régionales. Depuis trente ans il fait les chiens écrasés. C'est le grand connaisseur de tous les petits secrets du département.
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avait épousé à vingt-trois ans une fille qui n’en avait pas dix-huit – sa Laurence, sa Laure, sa Lorette pendant exactement onze mois, après quoi elle l’avait quitté, sans un mot,s’était enfuie avec une espèce de voyageur de commerce nommé Antoine Gravenoire. Sans un mot, sans la plus courte lettre. On n’assassine pas plus froidement.
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Il croyait même se souvenir que cette substitution de désagréments s’était produite un peu plus tôt, dans l’antichambre, quand, pour la première fois, son regard avait rencontré le regard du planton,regard non pas haineux, pas encore méprisant, mais déjà rigoleur et, pour être tout à fait précis, lorsque la grande majestueuse Négresse était entrée, qui devait si superbement l’ignorer, faire si bien comme s’il n’existait pas. Et qui sait si cela ne remontait pas encore plus loin, à l’instant même où il avait entendu prononcer le nom de Gravenoire ?
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Une société d'individus mâles ne diffère pas fondamentalement d'un troupeau de boucs, c'est toujours de se faire les cornes qu'il s'agit.
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(...) cette nuance de raillerie qu'on trouve forcément dans toute bête réputée sauvage et qui ne fuit pas à votre approche.
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Découvrir en Modimbo un ministre pour rire n’est pas à la portée de n’importe qui. Il y faut de la simplicité. Avit s’opiniâtra, demandant successivement si l’ostracisme (l’ostracisme !…) qui le frappait avait bien fait l’objet d’une délibération du cabinet, et pourquoi la chose lui était signifiée par le ministre de l’information et non pas, comme c’est l’usage, par le ministre de l’intérieur, et enfin pourquoi, oui : pourquoi, le motif !
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allait en Afrique, tellement fier d’aller en Afrique, voyageur ! Il laissa Renard achever sa tirade anti-nègre, vider tout son sac, puis, sec, en jeune homme conscient de sa valeur et qui prend de l’autorité : « Inutile de perdre votre temps ! dit-il. Ce que vous venez de me raconter serait sans doute passionnant pour un autre, mais le couplet raciste, il se trouve que je le connais et, excusez-moi, il ne m’amuse plus !
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Parce que Blanc. C’est la revanche ? Le coup pour coup ? L’offensé offenseur, et me voilà plastron de vos impertinences !… Ne niez pas ! Ce vent-là est celui du racisme. Je le sens passer. Je ne le connais pas, et je le reconnais. Mais alors c’est une manie, chez vous ? Dans votre région ? Fini, ça recommence. À rebours. La valse à l’envers. Vous êtes obsédés, ma parole !…
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Bon sang, voilà comment il fallait voir les choses! Dans une telle vision des choses, il n'y aurait plus à examiner si cette journée avait été aussi difficile à passer, ou un peu moins, ou un peu plus difficile que prévu. Objectivement, il semble bien qu'elle l'ait été un peu plus, mais le problème aura cessé de se poser en ces termes.
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