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Citations de Georges Daniel Rebillard (27)


Forêt de Savignon, près de Poitiers.

Deux cavaliers chevauchent à vive allure, suivant une meute de chiens qui course un grand cerf. Les branches basses des arbres fouettent leurs visages et leur corps.
Ils ont semé les autres chasseurs. Rien ne semble pouvoir les arrêter... Ces cavaliers sont un homme, encore jeune, Jean de Poitiers, seigneur de Saint-Vallier, vicomte d'Estoile. chasseur émérite et passionné et sa fille unique encore enfant, Diane… Elle avait été ainsi dénommée en hommage à Diane Chasseresse, déesse de la chasse dans la mythologie romaine, fille de Jupiter et soeur jumelle d'Apollon.

Diane de Poitiers est née le 3 septembre 1499 ou le 9 janvier 1500, date et lieu de naissance incertains selon les historiens. La devise de sa famille :« celui qui m’enflamme a le pouvoir de m’éteindre » est le symbole de l'amour qui apporte plaisir et souffrance.
Le jour de sa naissance, une voyante prophétise une destinée plus brillante que celle d'une Reine...
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Dans l'ascenseur, elles s'embrassent langoureusement, chacune passe la main sous la jupe de sa partenaire à la recherche du joyau tant désiré. En prévision de la brûlante soirée, ni l'une ni l'autre, ne porte de culotte. Elle ne se rendent pas compte que l'ascenseur est arrivé, tout à leur rêve érotique, découvrant peu à peu leur intimité.
– Chérie, nous sommes arrivées.
Emma pousse la porte de l'ascenseur. Sort une clef de son sac.
Ouvre l'appartement. Elles sont déjà sur le lit. S’enlèvent mutuellement leurs robes légères...
– Tu es sublime chérie, laisse-moi te regarder.
– Tu es divine, une vraie déesse, je devrais m'agenouiller devant toi.
Elles échangent ces compliments délirants en explorant leurs corps.
Emma a des seins originaux, bien ronds avec l'aréole gonflée, comme un petit sein sur le sein !
– C'est mignon, doux à sucer. J'adore ! Les anglais disent "puffy nipples", c'est plus joli qu'en français… mais, à propos, comment dit-on en français ? Il n’y a pas d’expression particulière ! "Puffy nipples", c'est bien mignon en anglais !
Chacune prend des initiatives. Avec toutes les femmes qu'elle a connues, Angéla était active, c’était toujours elle qui pénétrait sa partenaire avec ses doigts qui initiait la cadence de l'accouplement.
Emma ne se laisse pas dominer, soumettre. Elles sont égales et inventent alternativement des positions différentes pour se donner du plaisir. Angéla en est bouleversée. Cela renverse sa conception de l'amour.
Elle en pleure de joie.
Emma prend dans le tiroir de la table de nuit un gode-ceinture hyperréaliste. L'attache à sa taille.
La voir, nue avec ses seins ronds, ses mamelons gonflés et durcis pointant en avant et sa bite, est étonnamment excitant.
A ce spectacle, Angéla mouille comme jamais, la cyprine ruisselle de son vagin. Emma l'aide à se mettre en position de la levrette et la pénètre facilement.
Angéla n'avait jamais voulu qu'un sexe d'homme la pénètre. Cette nuit, elle en reçoit un, factice, par soumission à son amante. Elle hurle de plaisir. Emma la retourne et la prend à la missionnaire.
Toutes deux essoufflées, épuisée jouissent encore et s’écroulent sur le lit.
Emma a gardé le gode. Elle le désigne du doigt.
– Tu as aimé, mon amour ?
– J'ai toujours été lesbienne et je n'ai jamais couché avec un homme. Mais aucune de mes partenaires n'en a usé avec moi. Et moi, je n'ai jamais eu l'idée, l'envie de m'en servir......
.
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Étrangement, elles sont fascinées l'une par l'autre. Angéla a toujours été attirée par les filles. Pendant ses études, elle n'avait jamais de petits amis, toujours des petites amies !
Fatima, plantureuse, belle plante au corps voluptueux, aux seins sublimes qui avaient fasciné durant toute sa vie son partenaire Alain, aux rondeurs sensuelles et douces, éveille le désir d'Angela, désir concupiscent qu'elle a du mal à maîtriser.
Et qu'elle ne maîtrise pas.
Fatima de naturel placide, se dit que cela ne tire pas à conséquence. Un petit câlin au féminin,
il y a bien longtemps qu'elle n'en a pas fait et après tout cela ne peut que lui faire du bien !
Les programmes télé que Fatima suivait, chantaient les louanges des communautés gay et lesbiennes. Ils faisaient des reportages sur des homosexuels célèbres. Fatima naïve et crédule se laissait convaincre que cette vie était un must.
Elle était séduisante et aurait pu facilement trouver un amant. Elle en avait la flemme et était fidèle dans le fond. Elle trouve marrant d’être courtisée par une femme. Cela pimente sa vie bien terne en ce moment. Elle se laisse glisser doucement vers ce plaisir sexuel espéré.
Angéla est au courant des endroits où il faut être ! Elle conduit Fatima, très néophyte, dans le quartier gay de Montpellier, place du Marché-aux-Fleurs non loin de la place royale de Pêyrou. C'est très sympa, très vivant : bars gays et lesbiens, ou gay friendly. Quartier LGBT, au cœur de la ville. Une découverte pour Fatima, qui, il y a quelques mois se serait sentie gênée et déplacée dans cette ambiance. Ce soir, elle se sent bien avec Angéla, elles se tiennent par la main, par la taille, par le cou. C'est tendre et doux.
Plus tard, elle réalise, ingénument, que dans le restaurant, il n'y a que des femmes. Un restaurant fréquenté surtout par des lesbiennes. Angéla n'a pas de scrupules ou de honte à caresser Fatima, à lui faire de petits baisers câlins. Elle prend toutes les initiatives. Fatima, à son habitude est passive mais très réceptive.
Angéla n'en peut plus :
– J'ai un studio en dehors de Saint Gély, très discret. Tu viens ? Tu en as envie ?
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Alain murmure :
– Viens sur moi, chérie !
Fatima, comme dans un rêve, se met à le chevaucher. Ses seins, qu'Alain adore, balancent harmonieusement au gré de ses allers-retours. Elle le domine. C'est elle qui lui fait l'amour. Alain se laisse baiser, passif, esclave volontaire d'un instant. C'est une adulation fusionnelle. Elle se retourne et continue à le prendre en lui tournant le dos. Alain la caresse doucement.
Les lèvres de sa chatte font un va-et-vient qui s’accélère, sur son pénis, comme une bouche faisant une succion, une fellation.
Alain et Fatima jouissent dans un immense orgasme simultané. Ils ont oublié les spectateurs, les caméras, le film. Ils sont secoués l'un et l'autre de contractions musculaires incontrôlables et délicieuses, parcourus de frissons divins. Ils éprouvent un sentiment de bien-être inégalé, absolu. L'endorphine, l'hormone de l'amour, la molécule du bonheur, a envahi leurs corps.
Osmose totale !
Souvenir inoubliable de ce film dont ils étaient metteurs en scène et acteurs, de ces instants de sexe transcendé par l'Amour.
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..... Le mage n'a pu, avec ses préparations magiques, conjurer l'action du vieillissement et de la mort sur lui-même. Il est parti vers les merveilleuses étoiles, emportant le secret de sa décoction.
Il n'en reste qu'une petite fiole à Diane. Elle en absorbe une forte dose, pose le reste dans la cachette discrète et repart à Anet.
Elle n'est plus jamais retournée au manoir de Savignon.
D'après Brantôme, écrivain contemporain, elle est, à plus de 60 ans, «aussi belle de face, aussi fraîche et aussi aimable comme en l'âge de trente ans... »
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“Tristan et Bérénice arrivent à Vérone !

La chambre d’hôtel ne sera prête qu’à 15 heures.

Ils ont le temps de déambuler sur la Piazza delle Erbe, de déjeuner dehors sur cette place, de se diriger, en flânant vers le 23 Via Cappello.

Un flot de touristes, souvent entraînés par un guide brandissant une ombrelle ou un drapeau, va dans le même sens. Devant le porche du 23, une queue interminable.

Cette légende à diffusion mondiale a fait transformer la maison en musée d’une importante attractivité touristique.

Roméo et Juliette, à Vérone, sont devenus l’emblème de la ville, l’emblème touristique de la cité.

Tristan commence à s’inquiéter de ne pas pouvoir pénétrer dans l’hôtel dont l’entrée est dans la cour.

« Chérie, je commence à être déçu : cette "Casa di Giulietta"

n’est faite que pour attirer des touristes. L’endroit a été

savamment choisi, situé en plein coeur des rues commerçantes. Pas fous les Italiens ! »

« Ne fais pas ta mauvaise tête ! C’est super drôle ! Tu te rends compte ! Des dizaines de milliers de touristes venant du monde entier. Regarde : des Japonais, des Chinois, des

Russes, des Américains...

Ils viennent du bout du Monde pour voir un faux balcon, la fausse maison de gens qui n’ont jamais existé... C’est fabuleux la puissance du mythe !

D’ailleurs nous, qui ne sommes pas trop "cons", nous y sommes aussi ! »
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Le site est grandiose, les arches se découpent sur le bleu de la mer. Une légère brume adoucit le paysage.
Une promenade sur les hauteurs des falaises leur permet de contempler des perspectives inoubliables : la Grande Arche, l'Aiguille Creuse...
Jean, à son habitude, devrait évoquer Arsène Lupin, Maurice Leblanc, voir, en superposition, les tableaux de Gustave Courbet, Eugène Boudin ou Claude Monet.
Il est silencieux, concentré.
Ils marchent côte à côte sans dire un mot, essoufflés par leur escalade.
Tôt le matin, pas un chat. Jean regarde bien à droite, à gauche, en bas. Pas âme qui vive.
Madison et lui ne se sont pas parlé.
― Viens voir Madison, là il y a une vue superbe... approche, n'aie pas peur !
Ils avancent sur le bord de la falaise. Il y a un à-pic impressionnant de 80 mètres !
Madison s'approche du bord.
Il n'y avait pas alors de protection de balustrade.
Le fameux principe de précaution est venu bien plus tard. À cette époque, on se suicide toujours du haut de la Tour Eiffel ou du haut des Falaises d'Etretat.
Jean, soudain, la pousse avec ses deux bras de toutes ses forces.
Elle tombe.
La chute paraît durer une éternité. "Au cinéma, si je réalise le film, je traiterai cette séquence au ralenti, comme l'accident de voiture dans les Choses de la Vie."
Jean se dédouble toujours en cinéaste, cinéaste raté à cause d'elle.
Mais là ce n'est pas du cinéma.
Elle s'écrase sur la plage après une chute vertigineuse.
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Elle a fait dîner les enfants avant eux.
Ils sont bien élevés. Ils viennent faire la bise et dire bonsoir.
― Maman tu laisses la porte ouverte ! dit le garçon.
― et la petite lumière, ajoute la fille.
L'instant fatidique approche. Jean est un peu gêné de savoir les enfants dans la chambre d'à côté avec la porte entrouverte ! Quand il faisait l'amour à Madison, la petite Élodie était à l'autre bout de la maison ou de l'appartement !
Jean et Julie se déshabillent. Jolie surprise. Julie est bien roulée, alléchante, un peu trop pulpeuse au goût de Jean qui aime les femmes très minces avec peu de seins, mais telle qu'elle est, elle lui plaît. Il est très excité ! Ils réinventent toute une chorégraphie amoureuse.

Jean l'a pénétrée. Un délicieux plaisir les envahit... 
― Maman, je veux faire pipi ! pleurniche le petit garçon depuis sa chambre... 
― Tu sais faire tout seul !
― Je veux que tu viennes !  J'ai peur d'aller au cabinet... c'est noir!
Il se met à pleurer.
Julie lève les yeux au ciel, se retire du sexe de Jean, soupire.
― Excuse-moi ! 
La magie du moment est rompue. Ils reprennent où ils en étaient. Ce n'est plus pareil !
― Maman, je ne peux pas me rendormir... je peux venir dans ton lit ?
La nuit d'Amour est finie, gâchée.
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Extrait de "L'enfant de l'amour"
Une chambre mansardée, exiguë. Le plus banal des papiers à fleurs.
Une petite table. Une chaise d'enfant. Un lit. Une armoire. Quelques jouets en désordre sur le sol.
Une voix :
« Je m'appelle Pierre. Maman m'a dit que je m'appelle Pierre. Maman m'apprend tout. Je suis heureux avec Maman. Le Monde c'est bien.
Je le connais tout entier, tous les endroits. Il y a ce que Maman appelle "le lit". Sur le lit des draps et des couvertures. Il y a la table et puis la chaise.
Et les joujoux ! C'est formidable les joujoux. De toutes les choses de mon Monde, c'est ce que j'aime le plus ! ... à part ma Maman, bien sûr. »
La porte est close. La fenêtre condamnée laisse à peine filtrer le jour. Un rideau la masque en partie.
À cet instant la porte s'ouvre. Une femme encore jeune, assez jolie, entre.
Son visage, pourtant, est marqué par la vie. À son attitude et à ses vêtements, on devine sa condition modeste. C'est une femme qui travaille. Un métier dur.
Elle porte un gros ballon sous son bras. Elle le tend à l'enfant qu'elle regarde avec affection.
« C'est amusant les joujoux. Ma Maman, elle m'en apporte toujours d'autres.
Heureusement ! Car le Monde, il ne change pas beaucoup, et je m'ennuie. »
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Max, le labrador, gavé de petits fours par les invités, commençait à s'ennuyer. Il saisit le téléphone dans sa gueule et part batifoler dans la prairie. Laurent affolé abandonne son appareil photo et court derrière le chien qui ne demande que ça, et recommence une cavalcade effrénée.
― Laurent, revenez ! On vous attend pour les photos. Le chien reviendra. Il rapporte toujours ce qu'il a volé.
Le photographe semble inquiet et à, regret, reprend son job.

Max, essoufflé, s'est couché sous de grands arbres, à l'ombre de la Table de Diane, loin du château.
Cette table a toute une histoire ou toute une légende...
La table serait miraculeuse, mais évidemment le chien n'en a cure !
Il se trouve bien là.

Il mâchonne délicatement le portable, le tourne et le retourne dans sa gueule. Involontairement, il appuie avec ses crocs sur une touche d'appel d'urgence : la gendarmerie.
― Allo ! Gendarmerie de La Villeudieu. Parlez ! Identifiez-vous !
Le chien surpris d'entendre une voix, se met à gronder.
― Parlez ! Parlez ! Vous êtes blessé ? En danger ? Nous allons localiser votre portable. Nous arrivons.
Le chien apeuré par cet objet qui parle, se met à hurler à la mort, à émettre un grondement rauque et des gémissements.
― Chef ! Chef ! Il faut y aller, il y urgence, il y a un mec qui agonise, il ne peut plus parler, il râle. Je préviens aussi l'ambulance des pompiers
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Le jour de leur arrivée, tout est prêt pour les accueillir. Ce sont des gens « normaux » d'âge moyen, en survêtements, jeans, polos, vestes de sport, baskets,
Il y a 10 femmes et 11 hommes, vêtus banalement.
La 22éme personne est une femme... Elle est en noir, elle a le visage caché... pas par un niqab, ni une burqa... Ces clients n'ont pas l'air de musulmans intégristes, mais de braves bourgeois en goguette.
Elle a le visage caché par un foulard des plus banals, noir aussi.
Le responsable du groupe croit bon de s'expliquer :
—Nous lui faisons une surprise !
Jean se dit :
—ce doit être son anniversaire ou une occasion spéciale.
—Vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que nous utilisions la Table de Diane pour une petite cérémonie, je suppose ?
Notre association s'appelle « Les amis de Diane » ! Nous nous sommes déjà réunis, il y a 5 ans au Château d'Anet, 5 ans avant à Chenonceau.
Dans les statuts de l'association, l'objet social est assez utopique « Recherche du plaisir absolu, de la plénitude de soi, par la jeunesse et l'amour ».
— Nous vouons un culte à Diane de Poitiers, la plus belle femme de l'histoire du Monde.
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Pascal Berthomieux appelle le Président de la République:
« Gabriel, nous avons un gros problème... »

Palais de l’Élysée.
Bureau du Président : Conseil de Crise, restreint et secret.
Le Président. Le Premier Ministre. Le Ministre de l'Intérieur. Les Conseillers spéciaux.
Dans les discours officiels les "plumes" de ces messieurs utilisent un langage châtié, lyrique, parfait.
En privé, ils parlent comme vous et moi.

Le Président Mallet explose :
« Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour avoir des collaborateurs aussi nuls !
(Le Président de notoriété publique est mécréant !)
Ça ne va pas ! Bavure incroyable ! Vous êtes vraiment des crétins !
Pascal ! Tu me certifies que c'est un attentat djihadiste. Tu me le confirmes sur tous les tons et par dix fiches confidentielles...
Je fais un hommage National !
Une cérémonie à Notre-Dame !
Tu crois que ça m'amuse de passer une heure quinze aux Invalides et une heure trente à Notre-Dame... J'ai autre chose à faire, moi !
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Il y a des années, Raphaël était un jeune cadre dynamique très doué, le chef de groupe adjoint au directeur de la création de l’agence internationale WbCa (Walter brown Creative agency). Super job !
Après des études classiques, il était sorti brillamment de l’École normale supérieure dans les disciplines littéraires, et s’apprêtait à pantoufler jusqu’à la retraite comme prof de fac, lorsqu’il rencontra
Roxane, une sublime jeune femme dont il tomba follement amoureux.
Rencontre due au hasard le plus total.Il cherchait son chemin en un temps où les GPS intégrés aux
smartphones n’existaient pas encore, les yeux baissés sur un plan des arrondissements de Paris, tenu à la main. elle cherchait le nom d’une rue et était encombrée d’un grand plan qu’elle n’arrivait pas à plier
correctement. elle le heurta violemment. ils comprirent qu’ils étaient dans la même situation et éclatèrent de rire.
— Vous allez où ? demanda-t-il. Je peux vous aider ?
— Je vais rue Lhomond, chez une amie !
— et moi rue d’Ulm. Quelle coïncidence ! C’est juste à côté. Faisons le trajet ensemble.
— avec grand plaisir, ce sera plus sympa à deux ! Roxane, enchantée !
Raphaël ! enchanté aussi !
Raphaël n’est pas très dragueur, mais la cocasserie de la situationle décontracte, et il se révèle charmant.
Conversation animée, petit café avant de se séparer, échange de numéros de téléphone, promesse de se revoir. C’est bien parti !
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Le docteur Charles-Hubert de lavalette est volontaire, peu de temps
après son mariage, pour une mission humanitaire en afrique, au
Nigeria, pour l’organisation Secours Catholique Caritas. Mission
médicale pour apporter aide et matériel à des dispensaires et des
hôpitaux de brousse, sans discrimination confessionnelle. Charles-
Hubert paye de sa personne pour le développement des vaccinations,
l’éradication des épidémies, l’hygiène, les problèmes d’eau et de
nutrition. De quoi l’occuper à plein temps durant les six mois de
l’opération.
Professionnellement, l’intendance a déjà été mise au point lors de
ses précédentes missions. Un collègue le remplace au cabinet auprès
de ses patients. la mécanique est bien huilée !
Pour la vie familiale, c’est plus compliqué. Dans sa conception
morale traditionnelle, la femme doit suivre son mari !
— Cela te fera un voyage magnifique, la brousse africaine est
fascinante. les gens sont d’une gentillesse incroyable et ils ont
tellement besoin de nous ! Je serais content que tu sois près de moi.
Je ne peux pas rester six mois sans toi.
— et moi, je ne peux rester six mois sans Karine… Si on l’emmène,
ne crains-tu pas que ce soit dangereux ? les terroristes, les épidémies…
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Georges Daniel Rebillard
Passé ce bref intermède et le retour de Roxane au domicile
conjugal, Raphaël reprend avec angoisse le chemin de l’agence. Plus il
s’en rapproche, plus il se sent défaillir. il a les jambes comme du coton.
il réfrène les larmes qui envahissent ses yeux. Son coeur bat la
chamade. il se sent étrangement faible.
il trouve son propre bureau investi par William Flex, qui a installé
sur la table les photos de sa femme et de ses enfants, symbolisant sa
prise de pouvoir. il discute avec les créatifs. les papiers et objets
personnels de Raphaël sont sommairement rangés dans des cartons
posés à même le sol dans le couloir. Passant brutalement de
l’abattement à la fureur, fou de rage, Raphaël entre sans frapper, balaye
d’une main photos et dossiers et ressort en claquant la porte. il va droit
au bureau de Gérard Huiler, le PDG. Comme dans les films, la secrétaire
tente de s’interposer :
— Monsieur leroy, vous n’avez pas rendez-vous ! M. Huiler est
occupé…
— alors ça, je m’en fiche !
— J’appelle la sécurité !
Raphaël est déjà devant Gérard Huilier :
— Qu’est-ce que ça veut dire ? William a pris mon bureau !
— … et ta place ! Nous l’avons embauché comme directeur de la
création.
— ignoble individu ! Fumier, saligaud !
— Ce n’est pas bien d’insulter son patron ! dit le PDG avec un
sourire narquois. assez joué ! Si tu n’es pas content, voilà un papier,
un stylo, tu écris ta démission ! Si tu t’accroches, nous t’avons installé
une table et un fauteuil dans la salle des photocopieuses. Tu pourras
aider les secrétaires ! Ne t’en fais pas, nous te verserons ton salaire.
C’est bien payé pour faire des photocopies ! Mais nous respecterons
nos contrats.
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Assumez vos choix, vos actes, vos paroles et vos décisions. Cela
vous évitera de vous faire du mal en ruminant, en répétant, en
ressassant une scène ou une situation. C’est une torture et vous vous
victimisez. Vous avez fait de votre mieux, et faire de son mieux,
chaque jour, c’est déjà un grand pas dans la vie.
Soyez autonome ! Agissez, décidez, pensez par vous-même ! Tout
autre comportement vous rend dépendant des autres, de leurs
actions, de leurs pensées, de leurs volontés. Affirmez-vous face aux
autres, vos parents, vos proches.
Vous êtes le seul décisionnaire de votre vie. Elle vous appartient
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Georges Daniel Rebillard
— Dans le genre teasing, il y a eu une campagne sympa pour
l’afficheur avenir ! avec la belle Myriam qui annonçait : « le
2 septembre, j’enlève le haut. » et, le 2 septembre, Myriam a ôté le
haut de son maillot en disant : « le 4 septembre, j’enlève le bas. » le
public, coquin, attendait la suite, intrigué, impatient ou indigné. le
4 septembre, au petit matin, Myriam a enlevé le bas devant la foule
massée devant les panneaux d’affichage. elle leur avait tourné le dos.
Érotique et humoristique ! Slogan : « avenir, l’afficheur qui tient ses
promesses ». Trouvons un juste milieu entre les « ronds rouges » et
« j’enlève le bas » !
Gérard s’insurge :
— Ce qu’on nous demande, c’est d’inventer du nouveau, pas de
copier les campagnes cultes des copains… Pourquoi pas « la Mère Denis »
de Vedette ou l’échange « Deux contre Un » d’ariel, tant que tu y es !
Du nouveau, du nouveau, du nouveau… Surprends-moi ! Raphaël, tu
as encore ma confiance. Je veux de nouveaux projets dans trois jours !
bosse jour et nuit avec tes équipes. Nouvelles présentations au client
dans une semaine !
Raphaël tente de remotiver ses collègues après cette terrible
journée.
— Cherchez des idées de campagne en deux ou trois étapes avec
un mystère, ne révélant qu’après deux ou trois semaines les produits
concernés. il est 1 heure, on arrête. Demain, 8 heures !
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Très vite, Roxane et Raphaël attendent un enfant. Drame chez les
parents de Roxane ! Catholiques fervents, ils ne sauraient préconiser
un avortement. le couple non plus, pour d’autres raisons. bien que ce
soit un peu prématuré, ils sont heureux de fonder une famille. Un
enfant hors mariage ? inacceptable ! il faut régulariser au plus vite. le
problème du mariage religieux se pose tout de suite. les parents de
Roxane, très contrariés, font du forcing pour une cérémonie à l’église.
les « fiancés », pas très chauds au départ, se résignent. Formalité
consensuelle qui ne changera rien à leur vie, pensent-ils (à tort). De
façon assez conformiste, ils se marient à la mairie du XVe où ils résident
et l’union est bénie à l’église Saint-Jean-baptiste-de-la-Salle, très
simplement !
les parents de Roxane rêvaient pour leur fille d’une messe en latin
à Port-Marly, mais vu l’urgence de la situation, c’était trop compliqué
à organiser et ils se sont résignés. Cérémonies simples, dîner et soirée
plutôt spartiate ! Un petit comité assiste à la fête : leurs parents,
evelyne capeline et robe sobre très classe, edmond costume sombre
bien taillé, Fleur robe longue et hauts talons, et Jimi ayant abandonné
ses pantalons patte d’éléphant et daigné aller chez le coiffeur, ainsi que
quelques collègues de leur travail respectif. ils n’ont, ni l’un ni l’autre,
la foi chevillée au corps. Ces formalités les ennuient. il leur tarde de se
retrouver seuls !
est-ce le bonheur ? ils ne se posent pas la question, trop plongés
dans le quotidien. la grossesse s’annonce difficile. Roxane prend un
congé maladie en plus du congé maternité, puis démissionne !
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Alain va mieux. Il a son propre ressenti du phénomène. Les médecins le questionnent.
– Racontez, remémorez-vous ce que vous ressentiez, ce que vous avez vécu !
– J'étais athée, je ne croyais pas en l'existence de Dieu ou à une vie après la mort. Vous ne pouvez me soupçonner d'avoir échafaudé toute cette histoire !
Comment exprimer ce que j'ai ressenti ? J'étais en état d'apesanteur, léger. Je ne sentais plus mon corps. En fait, je n'avais plus de corps. J'avais une vision périphérique totale, à trois-cent-soixante degrés. Je suis entré dans une lumière plus puissante que plusieurs soleils. Elle ne brûlait pas.
Comment dire ? J'étais cette lumière !
J’ai connu un orgasme un million de fois plus érotique que ceux que j’avais connus. J'étais près de mon grand, mon unique amour, Fatima, je ne la touchais pas, je ne la caressais pas, je ne lui faisais pas l'amour.
Ce n’était pas sexuel.
Un orgasme immatériel, transcendantal.
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Georges Daniel Rebillard
Il fait glisser le dernier rempart de son intimité, sa petite culotte... hummm, elle a le sexe totalement épilé. Ce n’est pas encore très à la mode !

La première femme sans poils de toutes ses expériences !

― C’est joli ! dit-il à Camille.

― Je l’ai fait pour toi.

Ce coin de peau nue est une invitation aux caresses buccales. Jean embrasse le mont de Vénus tout lisse.

Curieux : ce petit détail anatomique l’a stimulé. Il ne fait pas l’amour comme d’habitude.

Au moins, Camille apprécie.

Elle geint doucement et jouit plusieurs fois en émettant un

"miaulement" de chaton.

C’est mignon, c’est touchant. Jean est conquis. Ils se revoient souvent !

Toujours ce doux miaulement qui ravit Jean !

"Je ne vais tout de même pas tomber amoureux parce qu’elle a le minou épilé et qu’elle miaule comme un petit chat en jouissant !" rit-il intérieurement.
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