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3.6/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Boulogne-sur-Mer , le 31/01/1947
Biographie :

Poète contemporain, chargé de mission à la Direction Académique des Arts et de la Culture de Lille, il a formé de nombreux enseignants à l’accueil des écrivains, à la réflexion sur l’écriture et fondé le prix des Découvreurs, un prix inscrit au Bulletin officiel de l’Éducation nationale (BOEN) dont l’objectif est de faire connaître au public scolaire les principaux poètes vivants ainsi que le monde extrêmement divers de l’édition de poésie. Il collabore depuis plusieurs années à la Quinzaine littéraire où il a signé quelques dizaines d’articles sur des poètes aussi divers que Franck Venaille, Pierre Alféri, James Sacré ou le poète américain William S. Merwin, en passant par Michaux et Aragon. Il collabore actuellement comme critique littéraire à la revue Poezibao ainsi qu’épisodiquement à un certain nombre de revues en ligne.
Inspirée en particulier par les études modernes sur le paysage sa poésie fait comprendre que si la langue est pour chacun un « pays », un héritage culturel collectif, le poème reconfigure à sa façon cette langue par ses rythmes, ses modulations, ses figures, déportant ainsi les représentations du lecteur qui l’établit à son tour en paysage singulier. Cette opération remet à sa place centrale le lecteur, envisagé dès lors non plus comme « sujet » de la langue (perspective scolaire) mais comme « Sujet » à part entière dans la langue.
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Georges Guillain
Extrait 2 de Petite Histoire d'Il (Inédit)


des villes aussi bien sûr
qu'Il en connaît et pas à cause des grosses
lettres sur les cartes ça ne l'effraie pas
d'y vivre parent lointain de toutes nationalités qu'il croise
comme ça au détour d'une allée ou longeant le canal
Saint Martin empaquetés dans de très sales couvertures
ou repliés dans des cartons et les mêmes parfois
qu'il a vus sous les beaux éclairages du soir
rue Montorgueuil ployant sous des piles
de fruits la tringle

à leur manteau d'évêque
redoutable
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SIX AOÛT


secs


on se dirait quand même qu’il fait doux qu’on cueillera
 les prunes
demain six août de bonne heure avant que les étourneaux
 les pillent


secrètement la mort étalant ses vernis


les flammes de l’été


des ombres
les traversent


montent toujours les escaliers de fer


un paysage autour du grand feuillage combustible jaune
 durci de faines
sur la tombe de la saison


la pesanteur de leur corps les franchit
d’un mouvement de la jambe
sans écraser


on parle d’elles


visibles transparentes voyant ce rien
qu’est devenu leur geste la façon qu’elles ont eu de pencher
et de courber
avec
sur elles
les branches


le vif et le lent faits ensemble pour le reste de la journée
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SIX AOÛT


hautes herbes
dessous


il y aurait des jardins des fleurs des papillons des murs les gestes
d’autrefois le bleu des fours des torchons épaissis de pâte les noms
aussi des cent vingt neuf mille cinq cent quatre vingt-huit d’entre nous
les hommes brûlés vifs dans leurs rues leurs boutiques les cinémas
leurs chambres et les salles d’attente des cabinets de médecin
les ascenseurs les casernes


figures


où sècherait encore un fragment de la mer devenu sel sur les paupières
de vieux corps épluchés des gestes anciens maternels que rien n’habite
plus pas plus que le corps sans moteur des oiseaux leurs ailes
de goudron au pied des arbres
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QUE CE LIEU POUR RESTER


EXTRAIT 4
Ainsi
tu n’auras pas à dire

qui tu es

à préciser
qui te manquait ce jour-là à cette heure

tu n’auras pas à dire
s’il s’agissait d’une soirée pluvieuse
où tu avais trop bu

si tu lisais sans voir un poète chinois …

tu n’as plus de mémoire pour ces choses
qui se mêlent pourtant en toi comme toutes les autres

qui font parfois semblant de te connaître
et puis t’éclairent

au fond

sont ta lanterne sourde

[...]
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IL N’Y A PAS DE POÉSIE DESCRIPTIVE…


Extrait 2

alors
on dira
que sur les toits ce sont des souvenirs d’école
des histoires qui glissent

un coin du monde saisissant
par les yeux

bien maté

qui nous traverse
se reconstruit

en ordre inverse
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TANT QUE NOUS SOMMES…
pour nos « amis russes », du 2e régiment spécial russe
qui reposent à Saint-Hilaire-le-Grand


Extrait 3

asphodèles
asphodèles
asphodèles

……………………………….

libérées

d’invisible
dans l’apostrophe minuscule
entre les croix de


la lumière


ces fleurs
qu’on ne cherche même plus à nommer


maintenant

qu’un peu de corde
ou de raphia

au mur

retient le vent


                                de les


                             briser
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VOILÀ…


Voilà / Il ne sait plus où il a lu que les hommes âgés
pourraient être des explorateurs mais il voit bien
que chaque heure chaque moment sont envahis
pour lui d’imperceptibles métamorphoses
et depuis qu’il a abandonné toute ambition
de réussir il éprouve un peu moins de fatigue
à regarder le tracé brusque des oiseaux
quand il rencontre cet autre bleu même pas bleu
que la mer dans son œil aplatit puis renverse
et puis l’été et les beaux jours d’hiver encore
Il se promène s’enfonce un peu dans le sable
des dunes hasardant son piètre corps sous l’air qui
penche en charpentes laiteuses / Il redevient heureux
les muscles de ses paupières battent à grands coups
de marteau
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QUE CE LIEU POUR RESTER


EXTRAIT 3
Finalement
tu réduis tout
à presque rien

rien cette poudre qui reste
sur les doigts

ce grand savoir dressant dans ton cerveau
ses murs de cave

tu as
de moins en moins besoin
de ce gros projecteur des livres
de coller à la lumière enfin tranquille de cet arbre

sans nom sans âge

le poids voulu d’une forêt
le brun verdâtre de ses fruits

tu fuis
l’étroite nomenclature des choses du passé
dont tu ne cherches pas à fixer les lignes chiffonnées

rapetasser
tout l’être épars

pour en sentir juste l’approche
impalpable sans mots
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Que ce lieu pour rester ‒ extrait 2


Voilà
que tu es devenu poreux

Car
on t’attend quelque part
dans l’enfoui

comme autrefois

tu te souviens
de cette vie profonde sous la pile des linges

que tout était par devant
bien plié le journal sur la table
puis la table dans le jardin

avec du ciel

mais dans un fouillis débonnaire
d’odeurs et de regards
et de sœurs probes qui caressent

aujourd’hui tous ces vivants
jamais rejoints

sont-ils toujours de ta famille
pris ici dans les mots
n’ayant que ce lieu

pour rester
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Que ce lieu pour rester ‒ extrait 1


Voilà
que tu es devenu poreux

ta vie
ton corps
bien près d’éclore

un demi-siècle

que tu es cette chose vivante
à son tour
sur la terre

et ne sait toujours pas quoi
t’emplit
te contient

dont tu parais soudain voûté
craintif
un ton plus bas

et cependant tu sens montant la simple côte
en faisant rouler la pierre

que quelque chose est là

pour toi

impossible à dilapider
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