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Citations de Georges Haldas (73)


Georges Haldas
Donnez -moi sur la branche
Un oiseau à aimer
Et l'arbre grandira

(" Un grain de blé dans l'eau profonde")
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Un petit peu encore
Et la lumière encore
heureuse d'un matin
revêtue de rosée
avec un coq au loin
un oiseau sur la main
à l'heure du café
avant de travailler
Avant de devenir
chaque jour plus humain
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Georges Haldas
Donnez-moi sur la branche un oiseau à aimer
Et l'arbre grandira .
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FEMME

La nuit te logeait pure
entre ses hautes portes
On te cherchait toujours
et toujours tu riais
Tu te dissimulais
dans un corps de légende
Nous étions à la porte
interdits et muets
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Georges Haldas
Encore une pensée de cet écrivain que j'aime, qui est décédé le 24 octobre de cette année.

C'est dans le silence que l'invisible fait son chemin.

La vue des grands malades, des mourants --- l'ai déjà dit --- étrangement me réconforte. C'est comme si, par leur état, ils ouvraient ce chemin qui sera tôt ou tard le nôtre
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Georges Haldas
Voici la haute flamme
de mes nuits sans sommeil
Et puis dans le silence
l'éternel goutte à goutte
du sang comme l'enfance
Cette blessure en nous
pareille à l'espérance

( anthologie" Tout l'espoir n'est pas de trop")
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L'essence de la poésie, c'est de dire les choses d'une manière si juste, si pénétrante, si profonde qu'on perçoit mieux la force, la densité, la beauté aussi et l'importance de l'ineffable, de cela que l'on ne peut pas dire. Il faut un grand art de dire pour faire sentir ce que l'on ne peut pas dire.
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Ainsi chaque engagement que je prends - et qui engage toute ma vie - est en même temps un risque. On mesure le caractère de quelqu'un à sa capacité de risquer. Ceux qui ne risquent jamais rien sont des avortons! Ils ont toujours besoin d'être rassurés, sécurisés. Nous sommes aujourd'hui dans un monde où on tend à se sécuriser, à tout prévoir, en pensant que l'homme est maître de son destin. Erreur, sinistre erreur. C'est un anti-amour. Tout élan d'amour - qu'il soit humain, religieux, artistique ou poétique - implique un don total de soi à ce que vous aimez et par là-même un risque total. Si j'ai la passion d'écrire, je consacre ma vie à l'écriture, en prenant tous les risques dans l'existence, y compris et d'abord le risque économique.
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ETRE LA

J'aimais bien ces dimanches
silencieux pudiques
où toi tu travaillais
Et moi dans l’autre chambre
lentement j’écrivais.

J'aimais bien ces silences
J'aimais bien ne rien dire
Être là simplement
Laisser le temps mûrir
Et l'esprit nous unir.
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TESTAMENT


II
Je mourrai divisé
mécontent Sans espoir
Je lègue à mes enfants
un immense devoir :
Reprendre pied Revivre
Achever chaque soir
la tâche du matin
Donner enfin aux autres
une eau plus douce à boire
Je lègue à mes enfants
un sinistre miroir
qu’en souvenir de moi
ils voudront bien briser
Afin que les morceaux
reforment cette étoile
qu’en naissant j’ai trahie
Et que ma mort doit rendre
à son éclat premier
Je lègue à mes enfants
un impérieux devoir :
Ne pas désespérer
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Extrait : L'émotion du matin page 197

« (...) Je ne voudrais, pour rien au monde, changer quoi que ce soit à mon genre de vie. Au déroulement de mes journées. Et d'abord à cette heure de l'aube .
(...)Oui j'aime cette heure entre toutes. Un état de fraicheur et de concentration ou on dirait que notre être, en ses profondeurs, se rassemble. Et puis, si le jour, au dehors, peu à peu se lève, la conscience, elle aussi, émergeant du chaos en nous, s'éveille. L'homme n'est il pas, à cet égard, une aube permanente ? Mais là ou je veux en venir, c'est que la présence des gars, à leur table, silencieux ou bavardant, lisant le journal ou ressassant en eux mêmes on ne sait quoi de leur vie, leur présence m'est précieuse. (...) la régularité de leur passage, chaque matin, me fait penser à celles des astres. Dont un vieux proverbe espagnol dits qu'ils cheminent doucement certe mais sans jamais s'arrèter. Il y a quelque chose de cosmique en ce rythme journalier. Qui est le mien aussi. Et c'est ça, je le sens, la croissance organique, le travail, la fécondité. »
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Levain de la douleur
     
Que le repos m’appelle
Que les voix disparaissent
Nous ne dirons plus rien
Nous serons le vent simple
sur le dos du matin
Et nos regards vivront
dispersés et lointains
Nul ne nous entendra
les plaintes les refrains
Nul n’aura de mémoire
La forêt sera longue
Un caillou marquera
l’endroit où fut scellé
cet étrange destin
Seul un vol de silence
Une marche sans fin
Un jour perpétuel
sans cri ni lendemain
Et le cheval viendra
brouter dans notre main
le sel de la douleur
qui fut notre levain
     
SANS FEU NI LIEU – III. Lecture du temps - p. 61.
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Quand à la mère des deux créatures, la femme du chef de gare, c'était bien autre chose encore...dans les complications. Une femme assez forte, bien qu'on devinât encore, dans la silhouette épaissie, la sveltesse des vingt ans. C'est d'elle, incontestablement, que les jeunes filles tenaient leur visage large, le menton carré, l'abondance de la chevelure, la bouche considérable.
Mais ce qui, chez les petites, était fraîcheur encore et grâce, avait pris chez la mère, à l'époque, quelque chose à la fois de monumental et de trouble.
La malice s'y était faite ruse, la gentillesse onction non dépourvue d'ironie d'ailleurs, et, même, par moments, de méchanceté.
Les grands yeux noirs avaient, chez cette matrone, je ne sais quoi de dilaté dans l'oeillade qui vous mettait sur vos gardes. Enfin la bouche goulue des jeunes filles avait passé, ici, à l'état de fruit vénéneux et comme chargé d'une promesse dont on sentait qu'elle ne devait être tenue que dans des conditions particulières, très particulières...
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Georges Haldas
Paroles nuptiales (carnets)
Plus l'espace est exigu, plus la pensée s'élargit
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(...) le Christ est, avant tout, une personne. Non une théorie ou un système. On ne peut donc lui accoler un "-isme" quelconque sans l'envelopper dans une interprétation théologique, philosophique, culturelle dont il n'a que faire. Essentiellement personne, le Christ s'adresse à chacun de nous en tant que personne. Non, ni théorie, ni système chez lui, non plus que des préceptes, des pensées, mais des faits de vie, uniquement. L'amour a sa fin en lui-même. Quand le Christ ressuscite, pas une seconde il ne dit aux siens: voilà comment cela se passe dans la mort. Il n'explique rien. Il demande seulement aux siens d'aller annoncer - non imposer! - la "bonne nouvelle": que la mort est vaincue et que l'amour prime tout. Venant de la Source. Rien d'autre. Vous voulez croire? Alors adhérez, et vivez cela. Vous ne voulez pas croire? Libre à vous. Il n'impose rien. Car il est la liberté même. Hélas, l'Église, à un moment donné, a opté pour une non-liberté. La grande misère de toute Institution, c'est qu'elle veut imposer au lieu d'annoncer. Pour moi donc je dirais: oui au Christ. À la personne du Christ. Christianisme? Connais pas. Mais oui au Souffle, contre la pétrification.
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Mais tout ce qui arriva sur la table - après quelle attente! - était digne de notre état de fatigue et de perplexité. Salami et jambon, comme entrée, qu'il nous fallu astucieusement jeter dans la haie, tant était forte l'odeur de rance, de pourri presque. Et la suite à l'avenant (...) Mais au moment où je m'apprêtais à faire, à mon escalope, le même sort qu'à nos antipasti - dans la haie! - mes amis, m'ayant fait un petit signe de la tête, je me retournai: derrière moi se tenait, planté sur ses jambes écartées, une sorte de géant, comme ceux des courts métrages, autrefois, de Charlot - le patron assurément - moustaches noires tombantes, bajoues huileuses, cheveux d'ébène, véritable caricature du bandit calabrais (...) qui me demanda avec une nonchalance cauteleuse, et une inquiétante douceur dans la voix, si la viande était bonne...
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Georges Haldas
Un grain de blé dans l'eau profonde (Georges Haldas)

Sans feu ni lieu j'arrive
au bout de ce voyage
Ne me demandez rien
je n'ai pas de bagages
Simplement je regarde
tout seul obstinément
du côté de la mer
où s'est close l'étoile
Ni barque ni rivage
Les feux sont presque éteints
Quelques lueurs encore
d'enfance ici et là
Mais plus de fiançailles
Le point se fait petit
La porte se referme
L'oiseau du dernier vol
dans l'espace d'automne
s'éloigne sans un cri

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PASSAGE DU TEMPS
(Pour Michel Robin)

L'oiseau des temps de pluie
je l'entends le matin
sur les tuiles brunies
Son chant n'est presque rien
Il porte néanmoins
pour moi toute la vie
Ce qui fut ce qui est
ce qui viendra demain
quand je ne serai plus
qu'un peu de cendres éparses
au fond de ce ravin
où coule en murmurant
une source timide
vers laquelle souvent
par les beaux jours d'été
je venais solitaire
au cœur du temps
qui passe rêver d'éternité
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Georges Haldas
Donnez-moi sur la branche
Un oiseau à aimer,
Et l'arbre grandira.

Georges Haldas (Un grain de blé dans l'eau profonde)
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LINCEUL DES JOURS

Je tisse jour à jour
un linceul de tristesse
d'avoir demain peut-être
à quitter cette terre
fragile et meurtrière
où j'ai désespéré
Pour mieux l'aimer encore
avant de la quitter
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