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4.71/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Georges Henri Ducreux exerce le métier de géologue dans le Sud-Est de la France où il réalise entre autres des cartes de risques naturels et travaille à l'amélioration des ressources en eau des communes.
Il est l'auteur de nombreuses nouvelles, dont plusieurs ont été primées, et a publié récemment chez Edilivre un roman qualifié de « page-turner » par ses lecteurs : Le Grand Vison Blanc.
Il est également pianiste et se produit en musique de chambre (chaîne Youtube GHDpiano).

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Il s'agit d'un extrait d'entrevue au sujet du livre "Le Grand Vison Blanc" dont la sortie est prévue pour décembre 2020. L'épineux sujet des élevages d'animaux à fourrure y est abordé, dans un roman à la fois étique et spirituel, sur fond d'intrigue mafieuse. Le personnage principal est pianiste et va se retrouver malgré lui au cœur de cette aventure.


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
"François Duparc, homme envié, adulé, entouré,recherché, était donc seul. Seul sur scène, seul chez lui, seul avec ses compagnes, seul dans son atelier. Sauf qu'il s'arrangeait pour être le moins possible seul avec lui-même, de peur d'ouvrir une porte qui risquerait de le faire vaciller."

(Nouvelle "Les malheurs de François Duparc)
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"_Tu n'es donc pas heureux ?
_Non. Du moins, pas totalement.
_A cause de ce que tu attends de l'avenir, peut-être ?
_C'est possible. N'est-il pas humain de toujours désirer un mieux ?
_Oui, mais quand l’événement attendu nous déçoit, le désespoir remplace l'espoir.
_Que proposes-tu donc ? demanda-t-il.
_Le désespoir. L'absence d'espoir.
_C'est impossible.
_Non. C'est la seule façon possible de goûter le présent. Si tu espères, une partie de toi est détournée de l'instant vers un futur idéal qui ne se réalisera peut-être jamais."

(Nouvelle "L'héritage")
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"Car tout phénomène possède une cause, pensait rationnellement le policier. Et un cycliste ne raccourcit pas trente-cinq véhicules sans raison. Une simple distraction du coupable n'était pas convaincante. Un sixième sens lui confiait que derrière l'apparence d'un banal accident ayant mal tourné, se dissimulait une explication plus complexe. Il fallait donc retrouver le cycliste. Son vélo pouvait maintenant décorer un hall d'exposition d'art moderne."

(Nouvelle "Histoires de poulets")
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Georges Henri Ducreux
Le feu rouge approchait. Encore deux cents mètres. Robert passa au point mort. Trois voitures le précédaient. Avec un peu de chance, cela suffirait.
La distance s’amenuisait. Bientôt, il parviendrait à ce qu’il nommait le point critique. L’endroit à partir duquel s’il ne freinait pas, et si le train de véhicules devant lui ne bougeait pas, l’accident devenait possible. Il préférait ne pas avoir à le franchir.
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Son téléphone vibra à nouveau.
— Mais qu'est-ce que tu fous, bon Dieu. Tu devrais être dans ta loge. Tu es où, d'abord ?
— Pas très loin, je crois. Enfin, ça dépend de ce qu'on entend par près ou loin. La compassion de près ou de loin, tu connais ? Écoute, se reprit-il, j'ai un problème. Je crois que je vais devoir annuler ce concert.
— Hein ? Mais tu es malade ! Et c'est quoi, ces divagations sur de près ou de loin ? Tu dérailles ? Mais tu as déjà tenté le coup à Vancouver, quand ta copine était souffrante ou je ne sais quoi. Impossible. L'église est pleine. La pub a marché du tonnerre. Tu veux ma mort ?
— La tienne, non. Mais je viens d'apprendre celle de mon père.
Un silence s'installa, le temps que Bob pèse tout ce que cela pouvait impliquer.
— Bon. OK. Je comprends. Je ne dis pas que ce n'est pas grave. Mais tu ne m'avais pas raconté que tu ne le voyais plus, ton père ? Que vous n'aviez plus rien en commun ? Que…
— Oui. Ce n'est pas ça le problème. Je pensais pouvoir jouer, mais je crois que je ne suis pas en état. Il y a des trucs qui remontent.
— Des trucs qui remontent ? Tu te fous de moi ? La place est à trente dollars. On attend six cents personnes. Ça fait dix-huit mille dollars de recette rien que pour ce soir. Bien sûr, il y a les frais de location du piano et de publicité, mais il restera quand même une sacrée somme. Surtout que j'ai trouvé des sponsors. Secoue-toi, merde. Écoute, je vais t'aider. Il faut que tu te rebranches sur le présent. Tu vois quoi, en ce moment ?
— Mon père.
Bob se contint difficilement et hurla :
— Là, devant toi ! Il se passe quoi ?
— Je vois des images. C'est comme si quelque chose se fissurait en moi. Je crois que tout ce que je faisais, c'était contre lui. Il n'est plus là. À quoi bon ?
— Attends un peu ! Tes états d'âme, c'est pour le public. Ton programme, tu l'as déjà joué dix-neuf fois. Dix-neuf fois, tu m'entends ! Tu pourrais le jouer à l'envers, les mains dans le dos. Alors, ne me parle pas de fissure ou de je ne sais quoi. J'annonce au public que tu as eu un incident, que tu auras un quart d'heure de retard, et tu te magnes.
Il raccrocha.
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Il se mit en quête d'autres tableaux de sa mère.
Il en repéra un deuxième dans l'ancienne chambre de ses parents. Toujours le même principe de l'ambiguïté entre le figuratif et l'abstrait. Cette fois, on pouvait imaginer un arbre se diluant dans la lumière de l'aube. Les jaunes étaient lumineux, pleins de vibration, en devenir, et cela lui fit penser aux phrases confiées à la flûte dans Daphnis et Chloé. Sans savoir pourquoi, il avait toujours associé Ravel à la couleur jaune. La lumière, marmonna-t-il, c'est ça. Et soudainement, il entendit les mélodies grecques de Ravel dans sa tête, qu'il avait jouées deux ans auparavant avec une soprano canadienne.
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Sur sa gauche, le ciel rougissait. Quelques lambeaux de coton se tordaient à l’horizon, comme brûlés par le feu du soleil couchant. Il fallait rentrer. Mais pourquoi ? Pour qui ?
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