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Critiques de Georges-Henri Dumont (9)
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Marie de Bourgogne

Georges-Henri Dumont a bien eu raison de s'intéresser au personnage de Marie de Bourgogne (1457-1482), fille du duc de Bourgogne Charles le Téméraire. Elle joua par le biais des alliances matrimoniales un rôle-clé dans la politique étrangère de son père.

Désirée d'abord par Charles de France, frère de Louis XI, qui nourrissait contre le roi son frère, des ambitions qui l'avaient fait s'allier au roi Édouard IV d'Angleterre et surtout au Téméraire duc de Bourgogne, cet ambitieux déçu réclama dans un premier temps la Normandie comme apanage, mais se la vit retirer au seul profit d'une Guyenne qui l'intéressait moins. Du coup, le duc de Bourgogne se détourna de lui comme possible époux pour Marie. Louis XI tenta alors sa chance en échafaudant des plans d'union entre Marie et son fils, le futur roi Charles VIII, alors Dauphin. Le Téméraire, qui avait toujours des intentions belliqueuses contre le royaume de France, ne se laissa pas séduire par la proposition de Louis XI et maria sa fille à Maximilien de Habsbourg, qui lui paraissait être un bien meilleur parti que le fils du roi de France, idée qui l'aurait contraint à une paix qu'il ne voulait pas.

En unissant les destinées de Marie de Bourgogne à celles de Maximilien, le Téméraire prit la seule décision conséquente de son existence : en effet, par ce mariage, ce qui allait demeurer des États bourguignons après la défaite et la mort du duc en 1477 devait être absorbé dans et par l'Empire des Habsbourg, surtout après la victoire de Guinegatte remportée sur Louis XI ; le petit-fils de Marie de Bourgogne ne serait autre que Charles-Quint qui allait régner sur le Saint-Empire romain germanique et contrôler aussi les Pays-Bas, ajoutant aussi à cet ensemble l'Espagne grâce à son père Philippe le Beau, qui l'avait gouvernée.



François Sarindar, auteur de Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015) et Charles V le Sage, Dauphin, duc et régent (2019)
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Quand La Libre s'appelait Le Patriote : 188..

Ce livre relate les débuts du quotidien "La Libre Belgique" fondé en 1884, et qui s'appelait alors "Le Patriote". Pendant la guerre 1914-18, il est devenu clandestin et publié au nez et à la barbe de l'occupant allemand, d'où son nouveau titre qui lui est resté, "La Libre Belgique". Le journal a donc aujourd'hui 137 ans, et a survécu à la disparition de nombreux autres organes de presse.

Le livre se centre sur les 30 premières années du journal, avec de nombreuses photos intéressantes de l'époque, notamment sur la défense du pacifisme devant les menaces de guerre, les faits divers, l'urbanisation de Bruxelles à l'initiative de Léopold II, le Roi bâtisseur qui a organisé en 1890 le Congrès antiesclavagiste dans son château de Laeken avant de mettre fin aux trafics d'esclaves au Congo (Rappelons que l'esclavage a été autorisé pour la première fois dans les colonies par Charles-Quint). "La Libre Belgique" bien que royaliste, s'opposait égoïstement aux interventions financières de la Belgique pour la construction des écoles et des infrastructures au Congo par crainte pour l'épargne des Belges (p. 39) car il s'agissait des sommes importantes. Il y a aussi des images du premier tour de France, des premiers avions, du "Bon Marché" de l'époque, de Victoria impératrice des Indes, de la mode de l'époque, des vieux quartiers de Bruxelles, aujourd'hui disparus, etc.

Ce qui frappe le plus, c'est la violence des polémiques politiques de part et d'autres, notamment entre journaux catholiques et anticléricaux. En voici un exemple qui traite du bourgmestre de l'époque, Charles Buls: "Il ne se peut pas que l'exercice d'un droit constitutionnel dépende de la volonté d'un eunuque ou d'un traitre". Le journal socialiste "Le Peuple" qualifiait son confrère "Le National" de "petite saloperie qui s'édite dans les lieux d'aisance du derrière de la Monnaie" pp. 8 et 9). En bref, une plongée dans le passé. Un vrai livre d'histoire avec les illustrations de l'époque.
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Histoire Universelle, tome 4 : Au coeur du ..

Le titre de ce quatrième volume de la collection "Histoire Universelle" des éditions "Marabout" est judicieusement choisi et significatif de son contenu.

"Au coeur du Moyen-Âge", il nous fait pénétrer au fin fond de cette époque mystérieuse, où la religion prenait tant d'importance avec ses empires, ses croyances, ses luttes et ses invasions.

Mal connue, cette période, est souvent, dans l'imaginaire collectif, assimilée à la barbarie, la violence et à l'absence d'arts et de culture. On l'oppose souvent à la "Renaissance" à qui elle laissera la place.

Mais le Moyen-âge est une longue période, généralement admise de 500 à 1500 de notre ère, et diamétralement différente à chacune de ses extrémités.

Ce fut une époque de grande activité, menée en Occident par les couvents, les abbayes ; que l'on parle du premier aménagement du territoire par le déboisement intensif ou des premiers livres enluminés, longuement et patiemment, à la main, de l'édification des cathédrales - la première, celle de Verdun, commencée en 990 et la dernière, celle d'Albi qui connut ses premières fondations en 1282. Tous les arts et les domaines d'activité sont en ébullition pour amener à cette fameuse "Renaissance" qui verra la lumière Jaillir et les frontières du monde Occidental bouger.

Ce passionnant livre d'histoire nous fait le récit de ce monde chevaleresque que certains aiment à faire renaître lors de fêtes où les belles robes se montrent sur un marché médiéval reconstitué. Il est brillant, facile d'accès, bien écrit et surtout très érudit.
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Histoire universelle, tome 10 : La révolution..

La révolution industrielle, par le prisme du monde occidental, a modifié profondément la société de son époque et, par delà, précipité le monde dans une accélération de son évolution qui semble, aujourd'hui, une course folle.

En ces années 1800, l'Angleterre devient le premier atelier du monde, si bien décrit par Dickens. Bientôt suivie par l'Occident tout entier.

Le monde change, le monde bouge - industrialisation, réforme agraire, mécanisation des tâches - le monde ouvrier prend, dans la société une place capitale. Les villes grandissent, les campagnes reculent .

Les hommes, eux, sont en pleine effervescence, la contestation qui prend essentiellement deux formes - la lutte des classes et le nationalisme - enfle jusqu'à faire trembler les structures de la société.

Le colonialisme moderne, lui, s'est presque toujours départi de la religion, et sous couvert d'apporter le modernisme, sert aux puissances guerrières d'alibi à leurs conquêtes.

Cet ouvrage brillant, de la collection "Histoire Universelle" des éditions "Marabout" explique clairement et précisément les circonstances et les événements fondateurs de notre société. Et jusqu'à la "Commune de Paris" décortique les petits et grands enchaînements sociaux et politiques qui mèneront au vingtième siècle.
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Histoire universelle, tome 1 : De l'aube de..

Ouvrage d’initiation très plaisant. L’auteur donne de la chair à son récit par bon nombre de courts extraits de textes et d’éléments de biographie.

Il n’a pas la lourdeur d’une étude universitaire et présente peu de chiffres mais il montre bien l’enchaînement des événements et leurs causes ce qui permet une compréhension aisée. Les comparaisons entre civilisations (Egypte, Sumer, Babylone, Athènes, Sparte…) aident aussi à bien comprendre en quoi elles se distinguent.

Il n’est pas toujours fiable sur les dates anciennes mais il sera facile au lecteur de les corriger par un examen rapide sur Wikipédia qui tient compte les découvertes faites depuis la publication du livre en 1963. Google Earth est aussi d’un grand intérêt pour localiser et voir en détail les lieux mentionnés, en particulier en Grèce.

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La Belgique

L'auteur, Georges-Henri Dumont est membre de l'Académie royale.

J'aime beaucoup cette collection " Que sais-je " qui nous informe de manière simple.

Pourquoi la Belgique ?

Parce que c'est ma patrie de coeur et que je voulais connaître toute son histoire.

Voilà qui est fait, à mon entière satisfaction.
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Elisabeth de Belgique, ou, Les défis d'une re..

Arrière-grand-mère, de Philippe de Belgique intronisé en 2013, nièce et filleule de la célèbre Sissi, Elisabeth est une reine fantasque, comme sa marraine, toujours là où on l’attend le moins. Elle se déclare même soudainement communiste, bravant les consignes des politiques, et rencontrant à plus de 80 ans Khrouchtchev ou Mao Zedong en pleine guerre froide.

« Je fais ce que je veux ! » Telle pourrait être sa devise. Mais derrière cette drôlerie et ces extravagances, se cache un être attachant, profondément pacifiste, curieuse des autres et du monde. Un véritable Tintin reporter ! Elisabeth est l’un des rares témoins de l’ouverture de la tombe de Toutankhamon, mais aussi l’amie des plus grands artistes et esprits de son temps comme Einstein, Cocteau, Albert Schweitzer ou Colette.
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Histoire universelle, tome 6 : Humanisme et..

Ouvrage plaisant, évocateur et écrit avec chair mais de façon littéraire et peu analytique, et pas le mieux indiqué pour des néophytes car il se concentre parfois sur des personnages moins connus (Pirckheimer, Ulrich Zwingle, Tycho Brahe, l’Arioste…).

En revanche les ressorts de l’expansion turque sont clairement expliqués et jettent même une lumière particulière sur les événements d’aujourd’hui.

Il est aussi bien montré comment les antagonismes entre Henri VIII, Charles Quint et François Ier ont contribué à dévoiler les véritables motivations des papes et à développer le protestantisme.

De même, l’auteur développe la culture maya contrairement à d’autres ouvrages spécialisés qui se concentrent surtout sur les Aztèques et les Incas.

Loin d’être indispensable – un Malet et Isaac est clairement préférable –, le livre servira plus utilement de révision à ceux qui ont déjà une bonne connaissance de l’histoire.

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Marie de Bourgogne

A la fin du XVe siècle, cette jeune femme de 20 ans prend les rênes d'une principauté presque aussi puissante que le royaume de France. Ses possessions s'étendent du berceau bourguignon à la Hollande, en passant par le nord de la France, le Luxembourg et la Flandre. Il faut dire que, avant elle, Charles le Téméraire et sa lignée ont veillé à la construction d'une grande Bourgogne. A la mort de son père, elle se retrouve à la tête d'un territoire gigantesque et d'une fortune colossale. Ce livre revient sur son destin, ses actions et son règne. Une écriture efficace menée comme un roman, si ce n'est que tout y est historiquement précis.
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