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Citation de LeFarandoleur


- Certes, il est trop tard, dit-il, nous mourrons en tout cas. Pourtant, je vous conseille de sonner maintenant. Si le roi vient, il nous vengera et la France douce ne perdra point l'honneur. Nos amis nous porteront en terre sacrée, Sire Roland, sonnez de l'olifant.
Donc, Roland porte son cor à la bouche. De tout son souffle il sonne, désespérément. L'écho des monts répète à l'infini son appel : il parvient jusqu'à Charles. C'est à grande douleur que Roland sonne. Le sang lui sort de la bouche, son cerveau bat contre sa tempe.
Les Français, dans les vallées lointaines, entendent le son du cor avec toute sa détresse. Charles s'arrête derechef.
- C'est le cor de Roland. Il ne sonna jamais, sinon dans les combats. Mon neveu est trahi, et les félons l'attaquent !
Ganelon chevauche auprès de lui :
- Sire, dit-il, Roland a trop d'orgueil. Vit-on jamais votre neveu appeler à l'aide ? Sans doute il chasse dans les monts d'Espagne.
Roland continue à sonner. Il lui semble que sa tête éclate, le sang jaillit de ses oreilles. Pourtant il sonne toujours.
(Ext. de La mort de Roland)
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