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Citations de Georges-Louis Leclerc de Buffon (31)


L'homme change l'état naturel des animaux en les forçant à lui obéir, et les faisant servir à son usage : un animal domestique est un esclave dont on s'amuse, dont on se sert, dont on abuse, qu'on altère, qu'on dépayse et que l'on dénature, tandis que l'animal sauvage, n'obéissant qu'à la Nature, ne connaît d'autres lois que celles du besoin et de la liberté.

Histoire naturelle des quadrupèdes : Les animaux domestiques.
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Le style n'est que l'ordre et le mouvement qu'on met dans ses pensées. Si on les enchaîne étroitement, si on les serre, le style devient fort, nerveux, concis ; si on les laisse se succéder lentement, et ne se joindre qu'à la faveur des mots, quelque élégants qu'ils soient, le style sera diffus, lâche et traînant.

DISCOURS SUR LE STYLE.
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Un seul mâle condamné à trente ou quarante femelles ne peut que s'épuiser sans les satisfaire ; et dans l'accouplement l'ardeur est inégale, plus faible dans le mâle qui jouit trop souvent, trop forte dans la femelle qui ne jouit qu'un instant.

Le Buffle, Le Bonasus, L'Aurochs, Le Bison et Le Zébu.
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LE CHEVAL

La plus noble conquête que l'homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal [...].
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LE LAMA

Ils ne se défendent ni des pieds ni des dents, et n'ont, pour ainsi dire, d'autres armes que celles de l'indignation ; ils crachent à la face de ceux qui les insultent, et l'on prétend que cette salive qu'ils lancent dans la colère est âcre et mordicante au point de faire lever des ampoules sur la peau.
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Georges-Louis Leclerc de Buffon
Le style est l'homme même.
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Georges-Louis Leclerc de Buffon
Il ne faut pas jeter un déluge de mots sur un désert d'idées.
(Traité sur le style)
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{N. B. : Voici un petit exemple de ce que NE doit PAS être un scientifique digne de ce nom, aujourd'hui comme hier et même à l'époque de Buffon ; c'est-à-dire émettre des jugements spéculatifs ou subjectifs et en tirer des conclusions définitives quant aux aptitudes supposées sans jamais avoir vu évoluer un individu dans son milieu naturel. En d'autres termes, quand il s'agit d'humains, on appelle cela juger au faciès. Cela témoigne d'importants préjugés, d'un usage important de syllogismes et de méthodes d'investigation dignes des pseudo-sciences. Les quasi contemporains de Buffon que sont Lamarck et Cuvier le surclassent très nettement sur le plan de la rigueur et de la posture scientifique adoptée.}

Ce qu'on peut appeler physionomie dans tous les êtres vivants, dépend de l'aspect que leur tête présente lorsqu'on les regarde de face. Ce qu'on désigne par les noms de forme, de figure, de taille, etc. se rapporte à l'aspect du corps et des membres. Dans les oiseaux, si l'on recherche cette physionomie, on s'apercevra aisément que tous ceux qui, relativement à la grosseur de leur corps, ont une tête légère avec un bec court et fin, ont en même temps la physionomie fine, agréable et presque spirituelle ; tandis que ceux au contraire qui, comme les barbus, ont une grosse tête, ou qui, comme les toucans, ont un bec aussi gros que la tête, se présentent avec un air stupide, rarement démenti par leurs habitudes naturelles. Mais il y a plus, ces grosses têtes et ces becs énormes, dont la longueur excède quelquefois celle du corps entier de l'oiseau, sont des parties si disproportionnées et des exubérances de nature si marquées, qu'on peut les regarder comme des monstruosités d'espèce qui ne diffèrent des monstruosités individuelles qu'en ce qu'elles se perpétuent sans altération ; en sorte qu'on est obligé de les admettre aussi nécessairement que toutes les autres formes des corps, et de les compter parmi les caractères spécifiques des êtres auxquels ces mêmes parties difformes appartiennent. Si quelqu'un voyait un toucan pour la première fois, il prendrait sa tête et son bec, vus de face, pour un de ces masques à long nez dont on épouvante les enfants ; mais considérant ensuite sérieusement la structure et l'usage de cette production démesurée, il ne pourra s'empêcher d'être étonné que la Nature ait fait la dépense d'un bec aussi prodigieux pour un oiseau de médiocre grandeur, et l'étonnement augmentera en reconnaissant que ce bec mince et faible, loin de servir ne fait que nuire à l'oiseau qui ne peut en effet rien saisir, rien entamer, rien diviser.

Les Toucans.
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LA TAUPE

La taupe, sans être aveugle, a les yeux si petits, si couverts, qu'elle ne peut faire grand usage du sens de la vue : mais elle a le toucher délicat ; son poil est doux comme la soie ; elle a l'ouïe très fine et de petites mains à cinq doigts, bien différentes de l'extrémité des pieds des autres animaux, et presque semblables aux mains de l'homme ; beaucoup de force pour le volume de son corps, le cuir ferme, un embonpoint constant, les douces habitudes du repos et de la solitude, l'art de se mettre en sûreté, de se faire en un instant un asile, un domicile, la facilité de l'étendre et d'y trouver, sans en sortir, une abondante subsistance.
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Les castors sont peut être le seul exemple qui subsiste comme un ancien monument de cette espece d'intelligence des brutes, qui, quoiqu'infiniment inférieure par son principe à celle de l'homme, suppose cependant des projets communs et des vues relatives; projets qui ayant pour base la société, et pour objet une digue à construire, une bourgade à élever, une espèce de république à fonder...
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Georges-Louis Leclerc de Buffon
Le style c'est l'homme.
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Georges-Louis Leclerc de Buffon
Bien écrire , c'est tout a' la fois penser , bien sentir et bien rendre......
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Georges-Louis Leclerc de Buffon
le génie n'est qu'une plus grande aptitude à la patience.
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Georges-Louis Leclerc de Buffon
L'esprit humain n'a pas de bornes, il s'étend à mesure que l'Univers se déploie.
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Lorsqu’il doit arriver une grande crue d’eau, les gens de rivière s’en aperçoivent par un mouvement particulier qu’ils remarquent dans l’eau ; ils disent que la rivière mouve de fond, c’est-à-dire que l’eau du fond de la rivière coule plus vite qu’elle ne coule ordinairement : cette augmentation de vitesse dans l’eau du fond de la rivière annonce toujours, selon eux, un prompt et subit accroissement des eaux.
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Il semble que de tout temps l'Homme ai fait moins de réflexion sur le bien que de recherches pour le mal
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J’appelle singe un animal sans queue, dont la face est aplatie, dont les dents, les mains, les doigts et les ongles ressemblent à ceux de l’homme, et qui, comme lui, marche debout sur ses deux pieds.
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[…] quoique ces animaux [les chats], surtout quand ils sont jeunes, aient de la gentillesse, ils ont en même temps une malice innée, un caractère faux, un naturel pervers, que l’âge augmente encore, et que l’éducation ne fait que masquer. […] Ils prennent aisément des habitudes de société, mais jamais des mœurs : ils n’ont que l’apparence de l’attachement ; on le voit à leurs mouvements obliques, à leurs yeux équivoques ; ils ne regardent jamais en face la personne aimée ; soit défiance ou fausseté, ils prennent des détours pour en approcher, pour chercher des caresses auxquelles ils ne sont sensibles que pour le plaisir qu’elles leur font. […] Ils n’ont aucune docilité, ils manquent aussi de la finesse de l’odorat, qui dans le chien sont deux qualités éminentes ; aussi ne poursuivent-ils pas les animaux qu’ils ne voient plus, ils ne les chassent pas, mais ils les attendent, les attaquent par surprise, et après s’en être joués longtemps ils les tuent sans aucune nécessité, lors même qu’ils sont le mieux nourris et qu’ils n’ont aucun besoin de cette proie pour satisfaire leur appétit. […] On ne peut pas dire que les chats, quoique habitants de nos maisons, soient des animaux entièrement domestiques ; ceux qui sont le mieux apprivoisés n’en sont pas plus asservis : on peut même dire qu’ils sont entièrement libres, ils ne font que ce qu’ils veulent, et rien au monde ne serait capable de les retenir un instant de plus dans un lieu dont ils voudraient s’éloigner. 
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Les hommes qui prennent la peine d’aller voir des choses au loin, croient se dédommager de leurs travaux pénibles en rendant ces choses plus merveilleuses
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Que de grands objets, Messieurs, frappent ici mes yeux ! et quel style et quel ton faudroit-il employer pour les peindre et les représenter dignement ? L’élite des hommes est assemblée ; la sagesse est à leur tête ; la gloire, assise au milieu d’eux, répand ses rayons sur chacun et les couvre tous d’un éclat toujours le même et toujours renaissant ; des traits d’une lumière plus vive encore partent de sa couronne immortelle, et vont se réunir sur le front auguste du plus puissant, du meilleur des rois. Je le vois ce héros, ce prince adorable, ce maître si cher. Quelle noblesse dans tous ces traits ! Quelle majesté dans toute sa personne ! Que d’ame et de douceur naturelle dans ses regards ! Il les tourne vers vous, Messieurs, et vous brillez d’un nouveau feu ; une ardeur plus vive vous embrase ; j’entends déjà vos divins accens et les accords de vos voix ; vous les réunissez pour célébrer ses vertus, pour chanter ses victoires, pour applaudir à notre bonheur ; vous les réunissez pour faire éclater votre zèle, exprimer votre amour et transmettre à la postérité des sentimens dignes de ce grand Roi et de ses descendans. Quels concerts ! Ils pénètrent mon cœur ; ils seront immortels comme le nom de Louis.
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Impressionnisme (2)

Sur les traces d'un jeune artiste né en 1851 à Montpellier dans une famille protestante aisée, passionné de musique et pratiquant la peinture en dilettante. Après avoir abandonné ses études de médecine pour se consacrer entièrement à la peinture il rejoint l'atelier du peintre suisse Charles Gleyre où il rencontre Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley et Claude Monet auxquels il se lie et qu'il soutient financièrement à plusieurs reprises. A distance de la peinture académique et partageant leurs idéaux esthétiques Frédéric Bazille fait partie du groupe naissant des premiers impressionnistes "les historiques". Pourquoi n'a-t-il n'a-t-il pu participer à la première exposition impressionniste de 1874 alors qu'il en avait suggéré l'idée en 1867 ? 😭✝️

Il s'était brouillé avec Claude Monet en 1873
Son père briguant la fonction sénatoriale s'y opposait
Gabriel Fauré son ancien professeur de piano l'en dissuada
il est mort pendant la guerre franco-prussienne de 1870
Il avait repris ses études de médecine

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Thèmes : peinture , impressionnisme , Expositions , histoire de l'art , peintreCréer un quiz sur cet auteur

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