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Citations de Georges-Marc Benamou (42)


La caste des normaliens,
cette bande rivale avec à sa tête Pompidou, était responsable de la chienlit. Les ulmards étaient à l'origine de tout.
Ils avaient refusé le changement. Ils avaient salopé son ambition d'établir la sélection à l'université.
Ils ne veulent rien changer à leurs affaires, l'école, l'université, la sélection, car ils viennent tous de la rue d'Ulm.
Sartre et Pompidou même combat.
P 58
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Cette idée d'une France bistrotière, revenue à ses instincts,
le rebute plus que jamais, et le conforte dans sa décision.
Que la populace l'abandonne, après tout, c'est son affaire. Elle paiera.
Il ne reconnaît pas ces barbares à qui il avait offert un destin.
Comme disent les pompiers, devant l'inondation on évacue.
Page 89
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Il n’a pas perdu, il lui a manqué une semaine.
D’ailleurs, il n’y a que ses ennemis pour ne pas le croire, des « ennemis de l’intérieur, ces nuls de l’UMP », des ennemis de l’extérieur, « la gauche, tes copains et leurs coups tordus », et « l’autre » (il parle de Hollande) qui, « rappelle-toi ce que je te dis, n’est pas du tout la sainte-nitouche qu’on veut bien croire ». Sans oublier l’ennemie allemande, Merkel, qui porte aussi la responsabilité de son échec à lui
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Une phrase lui revint à l'esprit. Il l’avait entendu prononcé par Léger ou quelqu'un du Quai d’Orsay, lors d'une réunion de cabinet. Elle l’avait frappé :
Bon... On ne peut pas demander à un pays ami de se suicider. Mais on peut peut-être... lui demander de se couper une jambe.
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"En fait, je suis le dernier de grands présidents... (...) Enfin, je veux dire le dernier dans la lignée de De Gaulle. Après moi, il n'y en aura plus d'autres en France... A cause de l'Europe... A cause de la mondialisation... A cause de l'évolution nécessaire des institutions... Dans le futur, ce régime pourra toujours d'appeler la Vème République... Mais rien ne sera plus pareil. Le Président deviendra une sorte de super-Premier ministre, il sera fragile. Il sera obligé de cohabiter avec une Assemblée qui aura accumulé bien des rancœurs et des rivalités et qui, à tout moment, pourra se rebeller. Et ce sera la cohabitation permanente, une sorte de retour à la quatrième."
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"Au fond, les grands politiques sont comme les grandes actrices, apparemment inabordables. Ils sont très seuls."
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Chapitre huit le cabinet noir.
Depuis le début de la crise, Foccart était en effet à la tête d'une petite armée de l'ombre, bricolée dans l'urgence et sur le pied de guerre.
Des anciens de la France libre, encore verts ;
une tripotée de barbouzes, ceux qui n'avaient pas été tués en Algérie par l'OAS ; les voyous de la bande de Jo Attla,
et quelques karatékas Viêt-cong recalés par la CIA.
page 51
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C'est une constante historique : un nouveau président, ou un nouveau prince, impose son style, installe ses hommes, invente sa gouvernance.
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Le silence des intellectuels pendant ces grèves ? "La Bosnie, ça ne leur fait pas peur, mais dès qu'il faut s'exprimer sur la France, on ne les entend plus." (...) Le silence de la gauche pendant ces grèves ? "Cette incapacité à trouver le ton est un mauvais signe pour le futur." Est-ce la faute de Jospin ? "Pas seulement..."
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C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table.

Louis Aragon
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p. 70 C’est classique chez le prince : capter sont attention par des idées simplissimes et donc bannir toute pensée complexe.
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Citations
p. 167 (De Gaulle déprimé) Je tenterai d’être bibliothécaire, c’est le plus beau des métiers….
Oh non, pas une grande bibliothèque ; non, un poste de petit bibliothécaire. Ah quelle belle vie … ! On est là, on lit tout ce qu’on veut avec une grande tranquillité, puis sur le tard, on est pris d’une frénésie, on pond une biographie de 80 pages : « Madame de Sévigné est-elle passée par Pontivy ? » Et alors on embête tout le monde, on se dispute avec le chanoine qui prétend sur non …
Eh bien, croyez-moi, c’est la plus belle des vies. »
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Il y aurait une limite "supportable" relative à chaque époque : il s'agit de la trouver.
Il s'emploie donc à trouver ce chiffre de "morts supportables".
Il se lance dans un savant et acrobatique calcul. Etablit une péréquation entre le nombre de tués, le charisme du chef et l'âge du régime politique.
Fixe un quotient au XX° siècle. Corrige le premier chiffre, forcément faramineux, par ce quotient du siècle.
Un chiffre sort, on ne sait comment, de ce calcul inspiré.
Deux cent morts. Deux cent morts, c'est le maximum acceptable pour lui, mais tout compris.
Il comptait dans ce chiffre la totalité des actions de reprise de contrôle du pays, à Paris et en Province.
Au-delà, ce serait un "carnage"; et il ne s'en remettrait pas. Au terme de ce parcours arithmétique, il se trouve un peu dépité.
"Deux cent morts ... Même de Gaulle ne peut se permettre plus, hélas".
Son "hélas" est sincère, désolé, clinique.
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...ces "petits présidents"... Leur légitimité se gagne auprès des sujets, par la manipulation et le spectacle, ils sont contraints à la séduction permanente, au court-termisme.
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La réforme, toute réforme, est la mort ou l'affaiblissement de la technocratie. Sa survie passe donc par l'inertie.
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Le pouvoir est existentialiste, il s'invente en marchant.
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Je l'observe et je suis saisi par sa solitude, que j'imagine infinie à cet instant. Le rideau se lève sur son règne et aux yeux du monde entier il est "sans famille", il vit l'enfer. L'inhumaine distorsion entre l'éclatant bonheur public et l'abyssal malheur privé.
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Il parle, je l'observe, et je me souviens de ce montage photographique de Krystof Pruszkowski. […] L'artiste polonais avait superposé les négatifs des visages de tous les présidents de la Ve République, qui ne formaient plus qu'un portrait. Il avait empilé de Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing et Mitterrand. Mais on ne voyait qu'eux deux, de Gaulle et Mitterrand. En cherchant, on retrouvait le sourcil de Pompidou, mais de Giscard il ne restait rien, pas même un cil. Non, vraiment, on ne voyait qu'eux deux, de Gaulle et Mitterrand, qui ne faisaient plus qu'un, mais lequel ? On n'aurait su dire.
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"Il faut avoir vu cela pour le croire, et se méfier à jamais des images pieuses que nous renvoient les médias, cette fabrique à émotions".
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Les yeux fermés, il parle en soufflant, par à-coups, des phrases courtes, à cause de la fatigue, de l'motion de la journée, de tous ces comptes qu'ils a faits.
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