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Georges Perros
Aimer la littérature, c'est être persuadé qu'il y a toujours une phrase écrite qui nous redonnera le goût de vivre...
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« Il n'y a plus de solitude là où est la poésie », disait l'essayiste suisse Charles Ferdinand Ramuz. C'est donc bien entourés, que nous espérons vous laisser après l'écoute de cet épisode de notre podcast. Car il y sera justement question de poèmes, de poétesses et de poètes. Pour nous guider dans cette découverte, nous recevons une passionnée. Elle s'appelle Chloé Deschamps. Elle est éditrice de métier, pour la maison Grasset, mais aussi créatrice du compte Instagram @aquoibonlespoetes. Elle évoque son amour pour la poésie et sa passion de le transmettre. Bibliographie: - Arbres, de Jacques Prévert (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/659836-arbres-jacques-prevert-gallimard - Les Élégies, de Friedrich Hölderlin (éd. Ressouvenances) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16716853-les-elegies-the-elegies-friedrich-holderlin-ressouvenances - Oeuvres, de Georges Perros (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/11285601-uvres-georges-perros-gallimard - Poésies complètes, d'Emily Dickinson (éd. Flammarion) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16897859-poesies-completes-edition-bilingue-emily-dickinson-flammarion - Les Villes de papier, de Dominique Fortier (éd. Grasset) https://www.librairiedialogues.fr/livre/17180857-les-villes-de-papier-une-vie-d-emily-dickinson-dominique-fortier-grasset - Oeuvres poétiques, de Victor Hugo (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/906137-oeuvres-poetiques-victor-hugo-1-avant-l-ex--victor-hugo-gallimard - Va où, de Valérie Rouzeau (éd. Table ronde) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20057682-va-ou-valerie-rouzeau-table-ronde - Poésies, de Claude Roy (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/652507-poesies-claude-roy-gallimard
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Georges Perros
Aimer la littérature, c'est être persuadé qu'il y a toujours une phrase écrite qui nous redonnera le goût de vivre...
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Georges Perros
La mer est jeune, quel âge a-t-elle Elle est ce mur horizontal Où s’appuyer quand rien ne va Et rien ne va plus trop souvent Cette béquille infatigable Qui n’en finit pas de jeter Sa parabole au fond des sables Dans le coeur mat d’un coquillage On l’entend encore chanter Poèmes bleus, 1962 |
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Georges Perros
JE SUIS TOUT NOUVEAU… Pour Frédéric. Je suis tout nouveau sur la terre Je ne connais pas ta misère Tu me regardes je souris Le grand amour est à ce prix Tu me demandes je te donne Puis je m’endors dans mon berceau Je me moque quand tu raisonnes Je suis en l’air tu es en haut. Rien ne me touche quand tu parles C’est ta grimace que je vois Que tu dises Marseille ou Arles C’est même ville même voix. J’attends d’être grande personne Rien ne presse tout vient à point Et quand j’entends l’heure qui sonne Elle me dit : va ce n’est rien Ce n’est qu’un vagabond qui passe À travers les chiffons du temps Et de sa canne l’âme lasse En froisse certains, doucement. Je suis voyou je suis voyelle Je sais vivre dans tous les sens Comme reine d’échecs, j’épelle Les premiers mots de l’existence Ils sont propres comme un caillou Comme un chou blanc, comme un genou Vierge encore de toute chute C’est avec l’ange que je lutte. + Lire la suite |
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Une vie ordinaire de Georges Perros
Ne pas dire plus qu'on ne voit plus qu'on ne sait plus qu'on ne sent c'est un métier très difficile car la fable est au bout du compte Deux hommes face à même chose la décrivent tout autrement et combien d'hommes dans un homme ? |
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J'habite près de mon silence de Georges Perros
Demain tu reviendras vache de nostalgie et sur le pré voisin broutera ma misère Donnez-moi de cette eau qui fait que l'on oublie Il est à moitié plein moitié vide mon verre. |
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Georges Perros
Le plus beau poème du monde ne sera jamais que le pâle reflet de ce qu'on appelle la poésie, qui est une manière d'être, ou, dirait l'autre, d'habiter ; de s'habiter. Toutes les réactions des hommes relèvent de la poésie. Ça ne trompe pas. La poésie, c'est l'indifférence à tout ce qui manque de réalité. Lettre à Brice Parain, 1962 |
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Papiers collés de Georges Perros
Je ne dirai jamais de mal de la littérature. Aimer lire est une passion, un espoir de vivre davantage, autrement mais davantage que prévu.
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Georges Perros
Vivre est assez bouleversant quoique médisent nos sceptiques De quoi demain sera-t-il fait ô plus on va plus on le sait car enfin le jeu perd sa mise et les dés meurent dans nos mains Porte de plus en plus étroite qu’il est maigre notre destin pour y trouver de quoi le fuir |
Lequel de ces livres n'est pas de Victor Hugo ?