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Citations de Georges Perros (331)


Je vis dans l'ombre du possible
L'ennui tisonne mon visage
Le traître avenir me fait signe
Mais sais-je où mon cœur est ancré ?
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La marge chez Georges Perros par Marie-Françoise Séjourné

Cet art poétique induit ou reproduit un art de vivre en marge de la société. " J'avais vingt-cinq ans et je me préparais une vie d'ascète. [...] A vingt-huit ans, aujourd'hui, je suis devenu ce que j'avais rêvé d'être, c'est-à-dire à peu près rien. " ["Papiers collés" ](p. 43)
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Croyez moi ou non quarante ans
c'est l âge le plus difficile
et le plus reposant On sait
qu'on ne saura jamais la chose
qui nous travaille en grand secret
elle est tellement indicible
que parler devient jeu de cartes
on gagne on perd on ne sait plus
que jouer avec ce que donne
l'invisible distributeur
mais on en connaît tous les tours
nous n'avons plus peur que de rien.
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(...)
Je soutiens
qu'on peut très bien vivre sans rien
pourvu que le matin nous trouve
prêt à reprendre l'aventure
C'est quand on respire en arrière
que le malheur creuse son trou.
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Autobiographie

(...) Après de fréquents séjours d'hiver en Bretagne, décide d'y demeurer, en 1959; vient m'y rejoindre une amie russe avec laquelle je me marie.Suit une assez nombreuse famille, à mon grand- et heureux- étonnement.
Depuis 1969, lecteur à la pige aux éditions Gallimard.Débuts de mois difficiles. Mais vue gratuite sur la mer.
Écris de moins en moins, ce qui ne change rien à rien.Vais chaque jeudi parler de mon ignorance à la faculté des Lettres de Brest.

Extrait de " Huit Poèmes", Alfred Eibel, éditeur
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Marines (2)
extrait F
  
  
  
  
On y regarde sans envie
Le continent, masse indistincte
Sans trop penser à ce qu’il cache
De milliers d’individus
Assez étrange de se dire
Qu’on peut aller
De la pointe du Raz à Moscou
Sur ses deux pieds
Avec des villes des villages
L’avenue des Champs-Elysées
À traverser
Mais vous connaissez le chemin.
Ce qu’il n’y a pas au-delà
De cette terre menacée
De ce désert en pleine mer
C’est une gaieté particulière
Une bonne humeur
Sans rien d’exubérant
Une gaieté tranquille
Une façon d’être sur la terre
Comme si elle n’existait pas
Et certes on pourrait en douter
Quand le soir tombe au cœur de l’île
Et que la mer ronge son os
Sur les grèves, zones pierreuses
Marché aux puces océanique
Que lèche avec voracité
La langue tranchante des phares
Qui patrouillent l’obscurité.
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Les hommes se peuvent faire du bien les uns les autres , c'est ce que j'ai appris dans la solitude.
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Georges Perros
"Le désespoir, c’est quand l’intelligence prend la souffrance à son compte." [ Georges Perros : "En
vue d’un éloge de la paresse" ]
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Nous gardons jeunesse de cœur
mais notre corps fait l'imbécile
au point de mimer le bonheur
qui le rendait en son bel âge
sujet à ton moindre parcours
désir guide de nos amours
et combien traître Tu nous mènes
où le diable n'oserait pas
Tu nous entraînes sans rien dire
dans le labyrinthe En sortir
est impossible L'éternel
féminin nous fait délirer
Tous les sexes que tu dévoiles
autant de fruits à conquérir
on se retrouve un soir d'automne
aimant plus à rêver qu'à prendre
ce qu'un inconnu a prêté
à nos semblables d'autre espèce
pour jour ou l'autre le reprendre.
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Comment sont les autres
Font les autres
Vivent les autres
Si c'est comme moi
Et qu'ils font cette tête souriante quand je les vois
Alors oui nous sommes tous damnés
Car mes jours et mes nuits
Je ne les souhaite à personne
Je ne suis pas malheureux
Restez calmes je vous en prie
Non ce n'est pas cela
Que je veux dire
Mais nous sommes vraiment seuls
À penser certaines choses
Qui nous empêchent
De croire en qui
En quoi que ce soit
Vraiment seuls
À se croire seul à les penser
C'est que tout le monde les cache
Comment allez-vous
Cher ami
Beau temps et pluie
C'est la saison
Ce n'est pas mépris
Même l'amour y a sa part
Si l'on aimait pas
On ne penserait pas ces choses
Non c'est tout simple
Et positivement horrible
Se suicider
En devient ridicule.
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Je ne me sens homme qu'au contact des choses
Avec les hommes c'est le contraire
Vous savez bien, c'est difficile
Ou trop facile
Je ne me sens à l'aise avec eux
Que de profil, quand à deux
On regarde la même chose,
Cette chose qui n'existe pas.

(Ken Avo)
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Le vent est loquace, comme tous les solitaires.
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Georges Perros
L'écriture c'est passer le temps. La musique c'est le faire passer. La peinture c'est l'effacer.
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Le bonheur n'est pas quelque chose de hiérarchique, n'est pas un progrès.
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Ici naquit Georges Machin
qui pendant sa vie ne fut rien
et qui continue Il aura
su tromper son monde en donnant
quelques fugitives promesses
mais il lui manquait c'est certain
de quoi faire qu'on le conserve
en boîte d'immortalité.

Prendre l'air était son métier.

p. 28
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(parlant de Léautaud) (...) il découvre la paille de tout individu, de toute chose, jugeant sur ce qu'il voit uniquement. Et il voit bien, et loin. Mais les hommes sont-ils strictement ce qu'on retire d'eux quand on les voit ?
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Il y a un bruit près de chez moi
Comment pourrai-je m'en passer
Celui de l'homme c'est la voix
Que je connais trop bien, assez.
Un bruit qui ne vient pas des hommes
Les hommes sont mes compagnons
Ce bruit qui vient de nulle part
Me rend bien fou quand je l'entends
Il ne ressemble à rien d'humain
Quoique les hommes de toujours
L'aient entendu.
Homère en parle avec génie
Il ne ressemble à rien d'ici
C'est un bruit féroce et têtu
Parfois plaintif comme une femme
Parfois meurtrier, je le nomme
Celui du flux et du reflux
Que fait la mer en mon oreille
La mer qui ne ressemble à rien
Que l'on regarde sans savoir
Ce que cache cette merveille
Pourquoi ce bruit m'enchante-t-il
Ce n'est pas demain ni après
Que je pourrai le dire, vrai
Je n'en sais plus long que personne
C'est que ce bruit a l'indicible
Dans la peau, comme nous avons
Ce sang qui coule dans nos veines
Sang bleu quand d'ici on le voit
Sous l'épiderme il est sournois
Sang rouge quand on y va
Un peu plus fort qu'il ne faudrait
La mort est près de nous si près
Qu'on fait semblant d'être des hommes
Il suffit d'une simple aiguille
Pour que le cœur donne son nom
Au dernier fil de la quenouille.


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Qu'il faille tenir le coup pour
vivre chacun le sait bien
mais quel coup ? Je me le demande
souvent quand je ne sens plus rien
du désastre qui m'environne
Je pense alors que tout est blanc
comme ta baleine ô Melville
et cependant en moi menace
le coup impossible à prévoir
comme à éviter C'est la vie
dit-on et qu'est-elle si l'on
ne peut en réduire à merci
la traître clandestinité
Voilà que tout à coup la grêle
me tombe dessus Je n'ai fait
que bien travailler métier d'homme
en aimable sécurité
Voilà que je ne sais quelle onde
perturbe antenne dedans moi
Alors je dois me rebeller
tenir debout malgré série
de coups plus ou moins attendus
D'où viennent-ils ceux-là qui sont
comme si j'avais tout perdu
malgré mon très peu d'innocence
Vous savez quand l'oreille siffle
c'est qu'on parle de vous Ainsi
me trouble ce degré d'absence
On doit dire du mal de moi
dans les nuages Le voisin
prendra le relais si demain
j'existe toujours Car mourir
fait bien ressortir nos vertus
comme salade et laitues
après que le corps a fait pouce
parmi les herbes et la mousse.

(P174)
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L'homme n'a désir d'être seul
que très entouré d'autres hommes

(P99)
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Nous sommes gérants de la terre
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