(...) ce silence exceptionnel, angoissant, arrivait de très loin en vagues concentriques, comme se propage le son des cloches, il venait d'au-delà des toits, d'au-delà du ciel d'aquarelle, donnant envie de refermer la fenêtre pour l'empêcher d'envahir la maison.
Car, de ce silence, chacun devait avoir l'impression d'être le centre, chacun qui, au milieu de cette immensité de calme absolu, déclenchait de petits vacarmes individuels avec une fourchette, un verre en ouvrant une porte, en toussant, en respirant.
En dehors de ce noyau sonore qu'on transportait avec soi, rien.