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Citation de Woland


[...] ... C'était fini ! Le curé s'en allait. Et les deux hommes, le magistrat et le docteur, se dirigeaient vers Mme Pontreau, murmuraient des condoléances, sans apercevoir autre chose qu'une tache imprécise sous le voile.

Quand elles sortirent du cimetière, les gens du village reculèrent et la plupart entrèrent chez Louis pour les regarder à travers les vitres.

Nalliers avait remplacé la série des grogs par celle des apéritifs. Il expliquait à un groupe de vieux :

- "Je ne savais pas et pourtant j'étais sûr ... Comprenez-vous ? ... J'étais aussi sûr que cela n'était pas catholique que si le petit était revenu me le dire ..."

Pour les autres, Jean Nalliers n'était déjà plus une réalité. On ne pouvait plus l'imaginer tel qu'il était vivant, allant et venant comme chacun, buvant du vin blanc et serrant les mains. Avait-il vraiment fait tout cela ?

C'est pourquoi, en regardant son père, on était mal à l'aise, car on retrouvait certains de ses traits, l'ovale allongé du visage, les yeux clairs et cet air à la fois fiévreux et fatigué.

- "Vous entrez un moment ?" proposa le docteur à son compagnon en désignant sa maison toute proche.

- "Volontiers."

Ils s'installèrent au premier étage, où il y avait le flacon de porto en permanence, sur un guéridon.

- "Un cigare ?"

Quand il l'eut allumé, le juge soupira :

- "Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?"

Or, le docteur eut en réponse exactement le même regard résigné que le magistrat. Un instant, ils eurent l'air de se tâter mutuellement.

- "Evidemment !" dit enfin M. Gonnet.

- "Pour moi, il n'y a pas de doute possible." ... [...]
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