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Critiques de Georgia Makhlouf (12)
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Les Absents

Un livre bien écrit mais à la construction particulière. Parfois je le trouve un peu brouillon... Je suis cependant un peu déçue, enfin je ressens plutôt une impression de malaise car la narratrice est très mélancolique, et cela rejailli sur le lecteur... Sentiment assez mitigé donc, mais note supérieure quand même car l'auteur maîtrise un français parfait.
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Port-au-Prince aller-retour

Sur le bateau qui le ramène avec sa femme Edma à Port-au-Prince, Vincent se revoit il y a quinze ans lorsqu’il avait quitté son village du Liban pour rejoindre Haïti. Les tracasseries pour obtenir un passeport, la traversée difficile en troisième classe, le visage de Louisa son premier moment de bonheur sur cette terre étrangère.



Vincent parti avec presque rien et qui possède aujourd’hui un commerce, un patrimoine et une réputation, un homme qui va droit au but dans ses comportements comme dans son langage, tout à la joie d’avoir enfin la nationalité haïtienne et de ne plus être un immigré. L’inflation galopante, les prix des denrées qui augmentent et la xénophobie aussi. Un seul mot d’ordre, briser les reins des commerçants syriens. Il suffit d’un accident de voiture et le mécanisme des bouleversements va se mettre en marche.



Dans ce beau roman, écrit avec une plume alerte qui donne beaucoup de vie au récit, Georgia Makhlouf nous raconte l’histoire de Haïti et en parallèle celle du Liban. Ce livre est porté par les voix de six personnes Vincent, Louisa sa maîtresse, Edma son épouse, Joseph son beau-frère, Fatek son neveu et Anis son fils aîné. La parole de chacun fait avancer l’histoire de cette famille Syrio-libyenne émigrée en Haïti à la fin du XIXe siècle dans ce curieux pays où un ancien bagnard du nom de Jean-Jacques Dessalines Michel Cincinnatus Leconte est élu président de la république, où la religion catholique se mélange aux rituels vaudou et où les habitants vivent sous la protection de talismans.



« Le temps ici n’a pas la même valeur que chez nous, se dit-elle, ce n’est pas une denrée rare, chacun en a en quantité, et même à en revendre, on le gaspille sans y penser, je ne vois personne en dehors de Vincent et de quelques-uns de ses amis commerçants, l’œil rivé sur une horloge ou sur une montre, à compter les minutes qui passent. »



J’ai beaucoup apprécié cette fresque familiale qui aborde les thèmes de l’émigration, de l’identité, de la peur de l’étranger, des tensions raciales et religieuses, de la condition des femmes qui sont malheureusement toujours d’actualité.



Merci aux éditions La Cheminante et à Babelio pour cette belle découverte.



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Les Absents

Je n'ai pas terminé le livre, j'arrive pas à apprécier le texte dans la construction que l'auteur nous propose: des chapitres portant le nom de personnes qui ont marqué la vie du narrateur, les "absents", ceux qui ne font plus partie de sa vie mais qui font partie de ces gens qu'on ne supprime pas de notre carnet d'adresse....

Je trouve tout simplement pas de plaisir à m'abandonner dans de très courts chapitres, passant d'une histoire à une autre.

Par contre, l'écriture de l'auteur m'a quand même plu! Seulement les premiers personnages qu'elle présente ne m'ont rien fait ressentir, et je n'ai donc pas envie de continuer cette route de rencontres.



Merci à Babelio et à l'opération Masse critique pour le plaisir tout de même de commencer un nouveau livre, de découvrir autre chose...!
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Port-au-Prince aller-retour

Ce roman raconte l’émigration vers les Amériques des familles Syro-Libanaises dès la fin du XIXe siècle.

Ils sont chrétiens et ne trouvent pas de morceaux de terre pour être chez soi.

Partir en Amérique, en Haïti est pour eux une chance de s’établir, de s’enraciner.

Mais là-bas non plus on ne les accepte pas, même s’ils font vivre le pays, s’ils sont de bons commerçants. On leur reproche d’envoyer tout l’argent au pays. C’est difficile de vivre dans ce pays instable quand on est différent, d’une autre culture, quand on est blanc et qu’on parle une autre langue.



J’ai bien aimé ce roman car il m’a appris un passé que je ne connaissais pas. Pourtant j’ai trouvé les phrases trop longues. Plusieurs personnages donnent leurs voix à tour de rôle, ce qui fait qu’il y a quelques répétions. Mais c’est intéressant de voir le point de vue de chacun, surtout celui de Louisa, la haïtienne, et d’Anis, le fils de Vincent.



C’est une histoire triste. Vincent fait de mauvais choix car il est trop attaché à sa culture au lieu d’accepter ce que lui offre la vie à Haïti. Alors il blesse Louisa qui lui a tout donné, il trahit aussi Edma, la femme qu’il épouse dans son pays d’origine, et il ne voit pas que ses enfants sont Haïtiens et qu’il ne faut pas les déraciner. Il brise son avenir et celui de sa famille, il subit des trahisons car il ne sait pas écouter.



Je remercie Babelio et les Éditions La Cheminante pour ce roman émouvant.

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Les Absents

Un joli titre qui attise la curiositée et donne envie d'en découvrir davantage.

La structure du roman est originale, puisque chaque chapitres nous raconte l'histoire d'une personne ayant, d'une manière ou d'une autre, marqué la vie de l'auteur.

Il est cependant, facile de se perdre dans la chronologie.

Un roman bien écrit et touchant, qui ne manque pas de nous rappeler que nous possèdont tous nos propres "Absents"
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Port-au-Prince aller-retour

Pour commencer, merci à Babelio et aux éditions La Cheminante qui m'ont fait confiance pour cette critique et sans qui je n'aurais sûrement pas pu découvrir ce livre.



Port-au-Prince, c'est l'histoire de plusieurs protagonistes, d'origines syriennes pour la plupart, arrivés à Haïti au début du XXème siècle.

J'ai beaucoup aimé ce roman pour deux raisons :

- La première est que j'apprécie beaucoup les romans qui mêlent fiction et Histoire : on en apprend donc beaucoup sur la vie à Haïti et Port au Prince notamment durant cette période mais également de la vie des immigrés, notamment syriens. En effet, on y apprend beaucoup de choses comme le développement du commerce, l'intégration sociale, mais également les actes de racismes et les violences...

- La seconde est l'originalité dont le roman est écrit, en effet, on suit pendant quelques années les personnages principaux et ceux qui gravitent autour mais à chaque fois, c'est raconté sous la narration d'un personnage différent. Cela commence donc avec Vincent, syrien venu à Haïti et dont les affaires vont prospérer, puis Louisa, puis d'autres. On a donc différents points de vue en fonction de la place du personnage dans le roman mais également à cause de son âge, de la manière dont cela est écrit (épistolaire ou première personne du singulier).

Cela permet donc de comprendre les faits de manières différentes.



De belles tranches de vies romancées mélangées à des faits historiques... je vous le recommande !

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Port-au-Prince aller-retour

Ce livre a été choisi aujourd'hui 1er juillet 2020 parmi 42 livres comme l'un des quatre finalistes du Prix Richelieu International Europe qui sera décerné en 2021 à Charleroi. Ce prix est décerné à un auteur qui écrit en français, langue qu'il a apprise et qui n'est pas sa langue maternelle. Les trois autres finalistes sont Santiago Amigorena (Le Ghetto intérieur), Beata Umubyeyi Mairesse (Tous tes enfants dispersés) et Kaouther Adimi (Les Petits de décembre). Ce prix, décerné tous les deux ans a été décerné en 2019 à une auteure tchèque, en 2017 à un auteur turc, et en 2015 à une auteure estonienne.
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Les Absents

Qu'elle soit nomade ou sédentaire, la vie multiplie les rencontres. Un jour deux chemins se croisent, et c'est l'occasion de faire un petit bout de route ensemble. De s'enrichir de l'autre ou parfois de s'y heurter, de s'y blesser. Avec ce livre, Georgia Mahklouf parcourt son carnet d'adresse (fictionnel ou autobiographique, je n'en sais rien) et dresse en quelques pages le portrait de ces personnes qui ont compté pour elle, mais qui sont sorties de sa vie, qu'elle n'effacera jamais. En partant de son enfance à Beyrouth, de sa vie de jeune fille dans le Liban en guerre, pour arriver jusqu'à Paris, elle nous confie ces rencontres, avec une voix pleine de naiveté, de confiance, d´indépendance, et comment les trahisons, les deuils, les malentendus, ont brisé le lien. Un livre beau, touchant et émouvant, qui reste plein de grâce et de force de vie, malgré la dureté qui achève chaque chapitre, malgré la brutale connerie humaine, malgré la guerre.

Une belle découverte grâce aux éditions Payot et Rivages à Babelio et son action Masse Critique.
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Les Absents

au debut de ma lecture, j'étais vraiment passionnée par ce livre, j'adorais le fait de découvrir des personnalités marquantes dans la vie de l'écrivaine, mais au fil du temps, j'ai commencé à trouver les personnages peu attachants, on a pas le temps de s'accrocher vraiment, on les découvre certes, mais aussitôt connus aussitôt partis, 3-4 pages par personnages. La structure laisse donc à désirer selon moi mais le français de l'écrivaine est impeccable d'où ma note assez positive

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Les Absents

Les absents,sont, pour Georgia Makhlouf les "personnes qui ont compté, mais qui sont sorties de (sa) vie, par désamour, par égoïsme, par lâcheté, et parfois sans raison."

Prenant pour fil conducteur l'établissement de deux carnets d'adresse, l'un issu de la première partie de sa vie au Liban, puis l'autre de son intégration Française, l'auteur évoque, retrace et se souvient de ses rencontres marquantes, de ces gens croisés, parfois re-croisés et finalement disparus, absents.

Au travers de ces personnages, on devine l'histoire d'un Liban déchiré par une guerre intestine, de la complexité d'être une "déracinée" et par la difficulté d'adhérer aveuglément aux codes sociaux établis par la culture qu'elle soit d'ailleurs orientale ou occidentale. (La rencontre avec le psychanalyste Lacanien est, à ce niveau, édifiante)

Le format du livre est construit de telle façon que la lecture en est plaisante : un chapitre égale une personne, quelques pages seulement. Je regrette seulement que les gens que nous rencontrons manquent un peu d'épaisseur, de "goût" mais on ne peut travestir la réalité de ce livre qui sonne avant tout comme une autobiographie.

C'est un beau livre et je remercie les éditions Rivages de m'avoir donné la chance de découvrir un auteur que je n'aurais probablement jamais connu sans le concours de La Masse critique.

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Les Absents

C’est un livre qui se laisse lire extrêmement vite car il est bien rythmé par des chapitres très courts. C’est important à dire car les pages se tournent d’elles-mêmes, sans y penser.

En effet, chaque chapitre est dédié à une personne, chaque chapitre est nommé en fonction de la personne, du souvenir, ici invoqué. J’ai particulièrement aimé cette idée car j’ai toujours pensé qu’une autobiographie s’écrivait mieux et parlait mieux de soi lorsqu’on parlait des autres. Ce qu’on dit des autres et comment on le dit, les souvenirs qu’on conserve, sont bien plus parlants que les racontars qu’on peut faire sur les aventures qui n’appartiennent qu’à nous ou sur nos idées personnelles.

L’autrice dresse le portrait de la personne, incisif, sincère, émouvant, en quelques mots, quelques lignes, et retrace les histoires et aventures vécues au côté de cette personne en quelques pages. C’est du talent et du génie à la fois, avec une grande qualité d’écriture et de sentiments bien retranscrits.
Lien : https://barauxlettres.wordpr..
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Les Absents

ce livre est moins intéressant que je ne le pensais.

Sa construction m'avait attirée : l'auteure raconte en chapitres plus ou moins courts sa relation avec des personnes qu'elle a perdu de vue ou qui ont disparu.

Le fait que cela se passe à Beyrouth m'avait fait espéré d'en apprendre plus sur le Liban.

Mais j'ai trouvé que ce livre était décousu.

Les histoires n'ont pas de lien et il est difficile d'apprécier certaines rencontres sans connaitre la chronologie des évènements liés à cette ville.

Trop d'absents sans doute pour que l'on reste réceptif jusqu'à la fin du livre.

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