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Citation de ladesiderienne


La nuit épandait son encre. D’un fontis s’éleva un bruit de galopade que suivit le couinement d’une bête en maraude débusquée par un prédateur. Plainte ; puis silence. Et souffle de la brise à jouer dans les feuillages fripés de ce début octobre. Murmures. Silence. Respirations d’automne.
A l’épaule d’une colline se hissa la lune pleine. Laiteuse patène, on la guettait depuis un gros quart d’heure grâce à l’orbe clair dessiné dans le ciel de sa naissance. Les reliefs se détachèrent plus distinctement. Plus nettement aussi les camaïeux de gris des chênes et des fayards, les vert sombre des sapins, les brumes montantes de la zone des étangs.
Et puis cet éclat soudain. Une explosion issue de la partie haute de Puissochet. Cela fusa ainsi qu’un éclair et s’embrasa comme du vif-argent. Des lueurs orangées, parsemées d’étincelles, poussèrent des langues obliques jusqu’à la zone d’ombres. Cris. Aboiements de chiens. Appels de maison à maison.
Et maintenant cet immense brasier que, de l’endroit où il était posté, Tan Hung ne se lassait pas de contempler. Des lueurs passèrent dans ses yeux. Yeux bridés. Yeux de jais.
Il balança dans son dos son havresac rempli aux trois-quarts de bolets et de chanterelles et poursuivit sa route dans la nuit.
La lune était haute déjà…
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