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Citations de Gérard Guégan (58)


" Paul Claudel n'aurait pas démérité en siégeant au Politburo, lui, le fidèle sujet de Pétain, qui fit interner sa soeur Camille..."

(Page 190)
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Le 9 février 1937, Doriot tient meeting au Vel'd'hiv' sur la situation en Espagne. Inventeur depuis l'été 1936 du mot d'ordre " Ni mercenaire de Staline, ni soldat de Franco", il est en train de se rapprocher des putschistes. Le besoin de renflouer les caisses du parti l'y pousse. Ce soir-là, il s'en prend au communiste André Marty, responsable à Albacete, en Castille, du centre des brigades internationales et coupable de faire procéder à l'élimination physique des anarchistes et des trotskistes. Doriot sait être éloquent, et drôle (surtout quand Paul Marion lui écrit ses discours). Marty se retrouve ainsi rebaptisé le "boucher d'Albacete, un sobriquet promis à la célébrité.
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Fin novembre 1925, le directeur de la collection "Feux croisés" de chez Plon lui avait adressé, via la valise diplomatique, "Sur champ d'azur" d'Alexeï Remizov et un contrat de traduction en blanc. En le renvoyant, signé, à Gabriel Marcel, Fontenoy est conscient de défier, autrement que par la parole, l'hydre Stalinienne. Il ne peut faire pire que de rendre accessible aux lecteurs français un écrivain qui avait abandonné la Russie en 1923 pour venir s'établir à Paris.
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Lettre que Fontenoy, en quête d'un logement au meilleur prix possible, écrit à Darquier de Pellepoix, commissaire général aux question juives, le 29 octobre 1943.
"Cher ami, vous avez sans doute appris que ma femme est morte assez récemment.. Me voici donc seul et assez embarrassé car, d'autre part, je dois quitter avant le 1er janvier l'appartement que j'occupe.
Plusieurs amis m'ont conseillé de rechercher un local laissé libre par des Juifs. De ce côté-là, les tentatives faites par ma mère n'ont pas eu de résultat .
En désespoir de cause, je me tourne vers vous".
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Le mois suivant, en octobre 1977, Alphonse Boudard m'offrit "Notre avant-guerre" dans l'édition Plon de 1941.
Il avait marqué la page sur Fontenoy avec une invitation pour la fête de l'Huma datant de 1968. Chez lui, la générosité et la plaisanterie allaient de pair.
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...Corrèze ne se fait pas prier pour lever son verre. Les jaloux murmurent qu'il couche avec l'épouse du chef - ce n'est pas une calomnie ; après l'assassinat de Deloncle en 1944, Corrèze épousera la veuve et fera carrière chez l'Oréal. Comme Filliol. Comme tant de fascistes non repentis.
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ma mère l'apatride qui m'a permis de vivre entre 1940 et 1944 et qui disait : "Tout homme est un oignon. Tu le pèles, tu le pèles, et à la fin il n'en reste plus rien, juste des larmes."
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- L'île de Jura ! Le nom ne m'est pas inconnu.
- Orwell !
- Quoi, Orwell ?
- Il a fini d'écrire 1984 dans cette île.
- T'en penses quoi de son bouquin ?
- Littérairement ou ... politiquement ?
- T'en penses quoi ?
- Pesant mais subtil.
- D'accord pour pesant, je dirais même lourdingue, mais subtil, non, dit Hammet. Ni Hitler ni Staline ne reviendront. Il n'y aura plus de dictateur unique. Big Brother appartient au passé, pas à l'avenir. La télévision, la drogue, le sport suffiront.
- J'en doute... Pour ce que j'ai pu observer dans ma chienne de vie, le besoin d'un Dieu, d'un chef, est inhérent à l'être humain.
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- Un patron, c'est un patron. On ne discute pas les ordres d'un patron, du moins pas dans notre métier... Et dans le vôtre ? (p. 63)
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Chadourne et Fontenoy s'étaient connus à Shanghai entre la fin de 1929 et le début de 1930. Comme ils partageaient la même passion pour Conrad et Larbaud, ils avaient sympathisé au point d'envisager la création d'une revue littéraire à l'usage des lecteurs francophones de l'Extrême-Orient. Cela ne s'était pas fait parce qu'une nuit où ils s'étaient affreusement noircis, Fontenoy s'était rendu compte que, malgré son passé (il avait été , avant Aragon, l'amant d'Elsa Triolet), Chadourne penchait à droite et, plus insupportable, prenait à la rigolade les Constructivistes. Lizica avait conseillé à son irascible mari de ne pas se fâcher : des Français brillants, et cultivés, Shanghaï en comptait si peu, sans compter que Chadourne était belle homme.
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Fontenoy a besoin de s'abriter derrière des énormités : il n'a pas volé le pot de confiture, un oiseau l'a déposé entre ses mains.
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« L’histoire d’un temps, et d’un parti, où le reniement de soi était souvent le prix à payer pour échapper à l’exclusion. » (p. 9)
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A la libération, Bonnefoy, jugé indésirable, sera prié avec fermeté d'abandonner toute activité journalistique. Sous le nom de B.R.Bruss, il se tournera vers la science- fiction (plus de cinquante de ses romans paraîtront au Fleuve Noir), jusqu'au jours où, encouragé par Jacques Laurent et Antoine Blondin, il signera Roger Blondel son seul roman de "grande littérature" : Le Mouton Enragé.
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Un conseil si vous m'y autorisez : essayez de trouver sa traduction d'"Hadjï Mourad". Sans aucun doute, ce récit de Tolstoï sur la trahison d'un Tchétchène offre, par personne interposée, le meilleur des autoportraits de Fontenoy. Un écrivain ne traduit jamais innocemment un autre écrivain !
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Apprends qu’il te faudra aller chercher tes mots dans la cendre de tes sentiments.
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A l'heure où chacun se prépare à regagner Paris, René Clair, qu'a choqué la saleté de Rappoport couvert de puces, demande à Carlo Rim si ce monsieur, un dirigeant communiste des plus en vue, connaît l'usage de la baignoire. La réponse est sublime : « Depuis la mort de Marat il se méfie. »
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Encore une fois, tu te trompes, je suis resté ce que j’ai été toute ma vie: un pédé.
– Qu’est ce que j’entends ? On ne dit plus pédé, on dit gay.
– Je préfère dire pédé. Quand j’entends pédé, j’entends un défi, une arrogance, tandis que je n’entends rien de tel dans le mot « gay ».
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« La vraie question, ce n’est pas de savoir si c’est un coup de foudre, la vraie question, c’est de se demander s’il y aura un lendemain. J’ai envie de te répondre que oui, mais, tu le sais, nous sommes des clandestins et nous sommes condamnés à le rester. » (p. 141)
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« Aragon est un égoïste. Mahé déteste les égoïstes. Ce sont des planches pourries. Sas doute, mais Mahé ne peut qu’aimer Aragon et être malheureux. » (p. 243)
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Apprends que l’écriture vient toujours après les humeurs et les sucs, après le sang et le sperme.
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