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Critiques de Gérard Klein (54)
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Les Seigneurs de la guerre

Excellent.



Un militaire, une arme ultime (un monstre invincible capable de manipuler le temps) et du temps. Ce temps tout puissant, bien plus qu’une arme supposée ultime. Une mission, mais que vaut-elle 6000 ans plus tard ?



Une vision complexe (mais pas tant) du voyage dans le temps, une histoire facile à suivre, malgré les rebondissements, les changements d’époque et les non-dits qui ne sont expliqués qu’après coup. Un roman complet comme on savait les faire il y a 50 ans en 250 pages.

Par contre, 50 ans oblige, le ou les personnages féminins sont ce qui se faisait à l’époque, pas jojo quoi…



Un indispensable de la thématique du temps. Assurément.
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Le livre des préfaces

Lorsque j'ai sélectionné ce livre, la profane que je suis ignorait qui est Gérard Klein. Je souhaitais élargir mes horizons par une découverte de la science-fiction genre que je ne lis que peu. Je suis accro au fantastique et à la fantasy mais la science-fiction….

Le nombre de pages m'important peu je n'ai pas vérifié, grave erreur ce n'est pas un pavé c'est un parpaing. Je me suis intéressée aux préfaces lisant en mode aléatoire. Finalement cette lecture fut constructive, je n'aime pas la science-fiction, je n'éprouve pas d'intérêt pour tout ce qui est technologie, sciences et intelligences artificielles.

Ce qui fait que même si l'auteur est une sommité pour les afficionados, je n'ai pas besoin de me livrer à un éloge de Gérard Klein, son nom suffit.

À propos de son livre : le livre des préfaces. L'auteur a dit :

« Je me suis octroyé, je dois le dire, la plus grande liberté dans ces textes qui n'ont parfois qu'un rapport ténu avec les livres qu'ils sont supposés introduire. En quelque sorte, avec ces préfaces, je me suis fabriqué mon propre média. Je les tiens donc pour un genre littéraire à part entière. »

Donc ce n'est pas parce que je me suis complètement fourvoyée ….

Merci aux éditions le livre de poche

#LeLivredespréfaces # NetGalleyFrance

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Le livre des préfaces

Je n'aime pas trop l'auteur en tant que auteur pour addultes. Ses œuvres (agreables)sont selon moi (mais je suis un infâme ignorant qui se prend au sérieux) et sauf exception, des titres pour la jeunesse. Pour des adolescents disons.

Mais c'est un fabuleux directeur de collection à qui nous devons l'édition de tresors de SF étrangère et traduite en français pour notre plaisir exigent.

Le plus souvent ,dans ce type de texte, il a honoré les lecteurs de ses réflexions affûtées sur chaque oeuvre ,et sur leur insertion particulière dans le genre et quelquefois dans l'histoire du genre SF ou même dans celui, plus vaste des littératures de l'imaginaire.

En général c'est fait avec brio et rigueur. Ces textes sont bien écrits et ils sont très avenants et j'insiste sur le fait que ce sont des textes pour tous les publics. Vous n'avez pas besoin d'apprécier la science fiction ou de vouloir en lire ou non,pour savourer et butiner ce recueil. Vous n'avez pas besoin non plus de connaître la SF même ,pour butiner dans cette collection de123 préfaces. Ce texte répond certes à de nombreuses questions mais il permet aussi de s'en poser des nouvelles.

Si vous souhaitez les posséder en support papier, ce recueil unique en français, ce bouquin est pour vous.

Et pi sé tout !
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Le livre des préfaces

Recueil de toutes les pièces à des œuvres de science-fiction signées Gérard Klein. Klein est le père de l'édition de la SF en France à la fin des années 60.



Le tout est plutôt hétéroclite, on retrouve après tout 50 ans de textes. Parfois, il digresse et parle de tout sauf du livre qu'il présente. Mais c'est presque toujours intéressant, philosophique et surtout, cela nous donne une excellente idée d'où en était la SF à chaque époque.
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Histoires de science-fiction

C’est la première fois que je pique un bouquin dans une boîte à livres. L’occase : un tome de La grande anthologie de la science-fiction, collection que j’ai à peine eu l’occasion de picorer il y a plein d’années.



Il s’agit d’un tome inhabituel, une sorte de petit teasing de la collection édité en association avec le magazine Actuel qui contient une sélection de huit nouvelles d’auteurs pour la plupart prestigieux. La plus ancienne date de 1948, la plus récente de 1961. Elles ont en commun une plus ou moins grande tendance dystopique ou apocalyptique ; bref les personnages ou les êtres humains en général s’en sortent relativement mal.

La plus neutre de ce point de vue est probablement « La sentinelle » ; une nouvelle d’Arthur C. Clarke à l’origine du Roman 2001 l’odyssée de l’espace. C’est un peu la découverte du monolithe sur la Lune, en condensé.



Certaines nouvelles sont plutôt effrayantes, tirant sur le fantastique, comme les pensées du mutant de « Le journal d’un monstre » de Richard Matheson (également présente dans son Livre d’or) ou les attractions terrifiantes de « La mézon de l’orreure » de Margaret Saint-Clair (auteure inconnue de moi auparavant). J’avoue qu’elles mettent mal à l’aise.



Terrible aussi le sort de ces passagers d’une fusée éventrée qui se retrouvent éparpillés dans l’espace, lancés sur des orbites divergentes, qui « tuent le temps » en attendant que leur oxygène soit épuisé. « Kaléidoscope » est un petit bijou de Ray Bradbury.



Autre bijou : « Pauvre surhomme » de Kurt Vonnegut Jr. Une des nouvelles picorées par le passé et qui m’avait marqué. L’auteur porte à la limite de l’absurde l’idée d’égalité. Une égalité imposée « par le bas », c’est-à-dire que la référence à respecter est le niveau inférieur, de l’intelligence, de la puissance physique ou même de la beauté.



Il y a aussi une nouvelle de Damon Knight que j’avais vue adaptée dans un épisode de La Quatrième Dimension. Je ne savais pas qu’il y avait une nouvelle à la base du scénario. Elle tourne autour de l’interprétation à faire de l’expression « Pour servir l’homme » quand elle est employée par les extraterrestres qui ne nous veulent que du bien.



Enfin deux nouvelles maniant l’humour, par deux spécialistes. Dans « Un coup à la porte », Fredric Brown décrit comment le dernier couple d’une humanité massacrée interagit avec les extraterrestres responsables. Ses traducteurs semblent aimer placer le mot Toto d’ailleurs, présent ici comme dans Martiens go home !

Et Robert Sheckley, avec « La clef laxienne », montre qu’il ne vaut mieux pas se lancer dans l’utilisation d’une machine extraterrestre avant d’avoir complètement lu le mode d’emploi. Une nouvelle qui aurait mérité sa place dans le récent recueil Le temps des retrouvailles.



Si avec un contenu pareil un lecteur sceptique n’est pas entrainé vers la lecture SF, il est perdu pour la société, moi je dis.

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Les Seigneurs de la guerre

« C'était un possible encore caché dans les replis du temps. »



Alors là… bluffée. C'est un super roman de SF qui aborde le thème du voyage dans le temps (et dans l'espace) avec une intelligence brillante. Je suis très impressionnée par ce que Gérard Klein a imaginé dans Les seigneurs de la guerre. J'ai trouvé que la trame est construite avec solidité, et sur le thème du voyage spatio-temporel c'est vraiment loin d'être aisé.



Il ajoute un regard sur le thème de la guerre, de sa naissance, de son utilité, qui donne au livre une ouverture qui oblige le lecteur à se projeter dans une réflexion pas évidente de prime abord, sans perdre de vue la trame, l'action et les personnages.



« Nous pourrions peut-être, dans l'absolu, supprimer la guerre à l'aide de notre puissance, par la violence, mais ce serait une contradiction dans les termes. Nous entrerions en lutte contre nous-mêmes. »



J'ai eu des flashs, des visions d'autres oeuvres de SF au fil de la lecture. Matrix par exemple. « Ma deuxième hypothèse, c'est que nous n'existons pas réellement. Nous avons l'impression d'exister, mais c'est une illusion. Nous ne sommes que des informations, des perforations ou de la limaille ou des paquets d'électrons dans une machine gigantesque, et quelqu'un se livre à un énorme Kriegspiel. » « Variante de cette hypothèse. Nous existons bel et bien, mais pas dans ce monde-ci. Peut-être sommes-nous étendus dans une crypte, reliés à une machine par une foule d'électrodes, et croyons-nous vivre ceci. »



Un roman très moderne ou plutôt, intemporel. Sauf que ce roman est de 1971 ! ...je crois encore mieux comprendre cet extrait : « pour l'instant, il lui fallait faire arriver l'avenir. » Gérard Klein y arrive. La boucle temporelle...



« Une vie est comme une page d'un livre. ll y en a une autre à côté. Je ne dis pas après mais à côté. »

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Les Seigneurs de la guerre

Un titre plus grand et plus avenant que le roman ….

Le texte à trop vieilli .



Franchement vieillot et assez bâclé . je le dit avec regret car l’auteur est un très brillant auteur de préface et un non moins grand directeur de collection .

Un grand monsieur de la science-fiction , au nez très fin et très affuté mais un auteur aux qualités inversement proportionnelles à ses aptitudes éditorialistes .

A mon humble avis ( aussi humble qu’idiot ) , ce texte est réservé désormais à un public jeunesse car c’est un texte à rebondissement avec des concepts intéressants ( pas étonnant connaissant l’auteur ) , faciles à aborder .

Mais , qui est trop peu solide du point de vue des développements et du style , d’autant plus qu’il est bref .



A mon humble avis ( oui encore ! ) c’est le cas de la plupart des autres romans de l’auteur ( hum ! oui désolé , je me recouvre de cendres ).



Sauf sans doute quand même : ,Le long voyage, du même auteur . Un roman court , évocateur à l’univers aussi palpable que saisissant et bien certainement d’autres que je n’ai pas lu.



Mais là , je doute , je suis un peu comme « une truie qui doute » sur cette question cruciale . .

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Le gambit des étoiles

Jerg Algan est un homme des vieilles villes. Entre deux périples au travers des anciens continents, il vit à Dark, la dernière grande cité de la terre. Il a 32 ans.

Attablé dans l'ombre, à l'enseigne de "l’Épée d'Orion", il aurait dû se méfier de l'homme qui lui proposait un Zotl en lui demandant s'il aimait les voyages.

Finalement, abruti par la liqueur ambrée, il a péniblement écrit son nom sur un feuillet et s'est fait "shangaïé" comme un vulgaire vagabond, du XIXème siècle, sur les docks de San-Fransisco.

L'Univers est constitué d'une trame de fils invisibles qui sont autant de trajectoires menant à de nouvelles planètes inconnues.

Après un bref conditionnement et un entraînement sommaire, Jerg est envoyé, avec quelques compagnons, dans l'espace. Il est devenu un de ces fiers colons que l'empire de Beltégeuse essaime, au hasard, de l'Univers.

Sa première escale est la planète "Ulcinor". Elle appartient aux Mondes Puritains. Elle recèle toutes les richesses de la Galaxie.

Dans une boutique ancienne, entre deux étoffes, Jerg met la main sur un échiquier étrange dont chacune des 64 cases est ornée d'une fine gravure......

"Le gambit des étoiles" est le premier roman de Gérard Klein. Il date de 1958.

Il est pourtant étonnamment, à la fois, assez classique dans son déroulement et très moderne dans sa conception.

Le récit est sophistiqué, étoffé et prenant.

C'est un excellent livre de science-fiction.

Cette édition de la collection "Marabout", datée de 1971, est suivie d'un petit dossier de quelques pages sur Gérard Klein, qu'elle surnomme l'écrivain poursuivi, puis sur la science-fiction française dont elle augure un bel avenir.

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La saga d'Argyre, tome 3 : Le long voyage

Hiram Walker revient d’une mission d’exploration dans le système de Proxima du Centaure à la recherche de nouvelles planètes, un dizaine d’années pour lui, 25 pour la terre. Pas de planète trouvée, mais un soleil accueillant, les terriens vont alors décider d’y envoyer Pluton avec une colonie humaine sur son sol. Dans le premier chapitre, on revient sur le passé d’Hiram Walker avant son aventure aérospatiale. Sa vie y est décrit avec soin, le récit fait quelques tours dans le domaine de la dystopie, c’est bien construit, bien imaginé, on sent toute la rigueur de Gérard Klein (signant alors Gilles d’Argyre pour la première publication de ce roman) pour proposer un récit de science-fiction cohérent, solide. À partir du second chapitre, on découvre les enjeux politique, de pouvoir, avec une pointe d’espionnage, et là encore, Gérard Klein soigne la crédibilité de son récit. Les aspects scientifiques, par rapport à ce qui se faisait à cette époque (on est en 1964) dans les romans de science-fiction francophone, tiennent la route et ne sont pas trop farfelus. Dans l’ensemble, j’ai aimé, on sent que Gérard Klein a des références, c’est de la bonne science fiction, mais je n’ai pas été vraiment embarqué, il manque un peu de charisme à ses personnages, un peu de rythme et de lyrisme dans l’écriture, ce qui avait été mis en place avec les flashbacks du premier chapitre, avec la découverte d’un héros attachant, disparaît par la suite, le style devient plus prosaïque, une suite de faits et d’actions. Ce qu’il gagne en cohérence, en solidité, il le perd en folie, en évasion et en fantaisie, J’ai pris du plaisir avec cette lecture, mais je reste tout de même sur ma faim.
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Le gambit des étoiles

Ahhh... klein m'a saisi dès le début et c'est en ronronnant comme un chat que j'ai posé le livre lu. Une histoire originale, bien construite, bien écrite. Je ne taris pas d'éloge sur le gambit des étoiles.

Le titre fait référence au jeu d'échec. Et c'est à juste titre puisque ce jeu tient une place importante dans le récit.

J'ai lu une vieille édition, livre de poche édition jeunesse, imprimée en 1986. Dans la préface, l'auteur dit qu'il a écrit la première version en 1955. C'était il y a plus de 60 ans.

60 ans dans la science fiction, c'est beaucoup. Et bien aussi incroyable qu'il y parait, l'histoire ne souffle d'aucun ridicule technologique. Remarquable point. Bravo Gérard !

Et que j'ai adoré cette édition. Il y a des images !! NE vous moquez pas de moi !

Vous vous souvenez de vos vieux livres de jeunesse pour ceux de ma génération. Avec des dessins en noir et blanc mais de ces dessins merveilleux, oniriques, bien faits, et établis en lien avec l'histoire. Ca me rappelle les livres dont vous êtes les héros. (o nostalgie)

Je n'ai pas coutume de résumer le livre. je dirai juste que c'est l'aventure d'un homme seul, terrien dont on force l'exil pour ne faire un pionner, un découvreur de planètes habitables.

De très belles réflexion sur l'espace et le temps, la relativité, la société futuriste et l'humanité.

UN excellent ouvrage de SF.

Malgré le fait que la première édition disait " de jeunesse", je ne suis pas sur que les jeunes connaissent le paradoxe des jumeaux d'Einstein. Je dis ça pour stipuler que le livre n'est pas destiné uniquement pour les ados. Oh non, j'y ai vu plein de philosophie ...

Bref, un très bon roman...
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Histoire de mondes étranges

Recueil de nouvelles de SF sur le thème de mondes étranges. Un bon recueil où Gérard Klein répertorie une dizaine de nouvelles, d’un bon niveau, avec de grands auteurs et d’autres que je ne connaissais pas. Gérard Klein n’est pas l’instit, entendons-nous bien, ce Gérard Klein ici présent est quelqu’un qui a bien plus d’importance, il a contribué à l’essor de la Science-Fiction en France, son influence y est considérable.

A part une ou deux nouvelles médiocres dans le livre, les auteurs inconnus égalisent le talent des autres. Quelques nouvelles que je présente :



La nouvelle d’ Arthur Clarke correspond à du Clarke, auteur un brin froid, où les émotions sont remplacées par une écriture bien scientifique (hard science), tout y est logique, véritable, possible. L’histoire se passe sur Jupiter, la reine des planètes. Clarke rend très bien l’immensité de la planète gazeuse. Ca m’a donné envie de relire pour la nième la trilogie des 2001… (enfin maintenant la quadrilogie – j’ai pas encore lu le dernier 3001)



Deux nouvelles d’un Robert Scheckley que je ne connaissais pas. Auteur qui par son humour mérite qu’on s’y intéresse. Vraiment très drôle. Les deux nouvelles traitent de l’utopie et évidemment, c’est facile de critiquer ou de comparer telle société mais la réalité objective est tout autre.



Quand les ténèbres viendront, nouvelle de Isaac Asimov. J’avais lu auparavant le retour des ténèbres, livre adapté de la nouvelle et coécrit avec Silverberg. Ca fait son petit effet de lire la nouvelle après avoir découvert le livre. L’histoire est bien sûr moins aboutie que dans le livre mais la nouvelle offre l’ensemble des idées du scénario.



A la fin du livre, je découvre le dictionnaire des auteurs avec une courte biographie assez bien faite, et quelques résumés d’autres ouvrages de SF édités dans la maison. Et bien ceci pour dire que j’avais oublié qu’avant, on offrait bien plus qu’aujourd’hui dans les livres où l’on se contente uniquement de mettre le roman et basta. Y a même des livres qui ne précisent pas qu’il s’agit du tome deux ou trois. T’achètes un livre et PAF, tu ne rends compte que t’as pas lu la première partie, mais c’était même pas dit en couverture, ou à l’intérieur. Qu’est ce que ça coute aussi de mettre l’année d’écriture du livre, à défaut la date de la première publication, voire le titre originel ? Parfois les traductions sont stupides… et desservent l’auteur.

En tout cas, un grand merci à notre gégé national, notre grand Gérard Klein. Pas de jeux de mots sur son homonyme… La grande anthologie de la SF comporte une quarantaine de histoires de… De quoi faire !



Une fois n’est pas coutume, je termine par une citation de notre gégé (contenue dans l’intro) :

On y rencontrera au plus haut degré cette dimension de rêve et de dépaysement que dans la littérature contemporaine la science-fiction est presque seule à dispenser. Elle nous oblige à ne plus considérer les étoiles comme des lumières lointaines, ponctuelles et inaccessibles, mais comme les feux séduisants de ports stellaires où nous finirons bien par accoster.

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Le gambit des étoiles

Comme vous le savez sûrement si vous suivez mon compte Instagram, je suis une grande adepte des romans de seconde main. Pour cette année, j’avais choisi de sortir un roman de SF des années 50, le gambit des étoiles de Gérard Klein, que je connais pas et qui avait attiré mon œil grâce à sa couverture en noir et rouge et l’échiquier géant. Qu’en ai-je pensé ?



L’histoire nous conte l’épopée de Jerg Algan, un terrien de 32 ans qui n’a jamais quitté notre bonne vieille planète bleue. Du moins, jusqu’à ce qu’on le fasse boire un liquide appelé le Zolt, mélange entre drogue hallucinogène et alcool, qu’on le soumette à moult expériences pour l’envoyer explorer des planètes méconnues à perpète. Nous avons donc affaire à un protagoniste qui en a gros, ce qui rend son voyage d’autant plus intéressant. En effet, Jerg fait preuve d’une grande détermination dans sa quête de vengeance, faisant avec les moyens du bord pour tenter de jouer de Bételgeuse, nouvelle puissance galactique humaine après la terre ait perdu de sa superbe.



Mais avant de parvenir à bout de son projet, notre héros voyagera sur des planètes variées. Parmi elles, Ulcinor est une planète puritaine rivale de Bételgeuse. Ses habitants portent des masques et se couvrent le corps, car la peau nue est considérée comme vulgaire. Il fera l’acquisition d’un étrange artefact qui ne semble pas de facture humaine, bien que ressemblant à un jeu d’échec. C’est dommage que ce concept fascinant ne soit pas exploité plus en avant, mais le roman est assez court. Ses péripéties feront évoluer Algan en posant des questions sur l’univers, la place de l’homme en son immensité et le temps. Le récit se révèle remarquablement touffu et détaillé, laissant une place surprenante à l’introspection de Jerg Algan.



Le roman suit à la fois une trame classique, celle d’un individu lambda contraint de faire à une situation dangereuse qu’il n’a pas choisi, tout en se montrant créatif dans sa construction. Loin d’un déchaînement d’action, ce récit porte les pensées d’un homme qui voit sa vie lui échapper. Dans ce cadre, l’auteur décrit aussi bien ses pensées que les échos d’un espace vaste et inconnu, ce qui crée une belle résonance et donne une dimension unique au récit. Notamment car l’alternance entre séquences d’introspections, réflexions sur l’espace et découvertes à travers les galaxies permet de ne jamais s’ennuyer. On peut cependant faire quelques reproches au récit, comme l’absence totale de personnages féminins, mais c’est courant pour les romans de l’époque.



Gérard Klein construit un univers où une poignée règne sur le reste. Quelques immortels résidant sur Bételgeuse font les choix. Le terme de colon est transparent. Ils asservissent des hommes libres pour en faire les étendards de l’expansion humaine, une expansion déraisonnée, n’ayant que pour but le pouvoir. La première moitié du récit est excellente, construisant avec emphase ce monde entre immensité et asservissement. C’est une critique de la recherche du pouvoir, de la manipulation. La fin est un peu précipitée, mais le roman reste très agréable et offre un bon voyage spatial.



J’ai beaucoup apprécié ma lecture de cette œuvre classique de la SF française. Le gambit des étoiles suit les pas d’un homme enlevé, contraint de subir un entraînement pour pouvoir voyager à travers l’espace et découvrir des planètes hostiles. Jerg Algan est un personnage hanté par son besoin de vengeance, et le roman construit une ambiance introspective et réflexive qui surprend, donnant une atmosphère unique au récit. D’autant plus que le concept de l’échiquier et les voyages dans l’espace apportent u véritable sense of wonder. Le roman critique le colonialisme, la soif de pouvoir et l’hubris des hommes qui pensent toujours pouvoir s’étendre et avoir plus, oubliant qu’ils ne sont pas seuls.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Le Sceptre du hasard

Considéré comme un classique de la S-F Française, ce livre paru en 1968 a d'abord été publié chez Fleuve Noir et écrit sous le pseudonyme de Gilles d'Argyre. La version que je possède est signée Gérard Klein et provient de la collection S-F de chez Presse Pocket, elle est notamment préfacée par Jacques Goimard (le boss de la collection S-F) qui nous apprend, entre autres, que le Sceptre du Hasard a réellement été écrit en 1962 et qu'à l'époque, Fleuve Noir se permettait la fantaisie de stocker certains ouvrages et de les publier des années plus tard, sous prétexte d'assurer la régularité de leur publications .

Pour le scénario, autant dire qu'il est vraiment riche et solide. Nous sommes directement plongé dans ce récit futuriste, qui, malgré sa modeste épaisseur, nous offre un nombre de thèmes assez honorable. Le fil conducteur de ce livre, c'est la "stochastocratie", un système politique mettant en place des "Machines du Hasard" pour élire aléatoirement le chef de l'humanité. N'importe qui peut être choisi, à condition d'être préalablement déclaré "sain d'esprit" par les Machines. Mais quand Ingmar Langdon apprend qu'il a gagné le jackpot et qu'il va devoir régner sur les hommes, il préfère prendre la fuite avec son "glisseur" et tout ses bouquins. Et partant de là, l'auteur nous dévoile petit à petit les rouages de cette société carrément incroyable, il nous explique comment les hommes en sont arrivés à ce système d’élections, et franchement ça tient bien la route. Mais ce n'est là qu'une facette de ce petit livre, car derrière les complots et les trahisons que suscite la stochastocratie, bien d'autres sujets propre à la S-F sont abordés, comme par exemple: la manipulation génétique, le contact extra-terrestre, la robotique...mais aussi des thèmes plus réels, comme l’exclusion (les Indignes, le monde souterrain...) et l'acceptation des différences. Tout ça passé au mixeur nous concocte un mélange assez savoureux, surtout que ce texte est d'une crédibilité quasi sans failles. Le héros de l'histoire est attachant parce-que justement, il n'a rien d'un héros, il se retrouve catapulté au rang de chef suprême de l'humanité sans trop comprendre ce qui lui arrive, alors qu'il n'aspirait qu'à la tranquillité.

Je remercie donc le Hasard lui-même, car ayant littéralement trouvé ce livre qui était jeté dans des buissons, je me dit que c'est grâce à Lui que j'ai découvert le Sceptre du Hasard, et je m'en estime heureux... comme quoi Il fait parfois bien les choses ! :-)
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Les Seigneurs de la guerre

Le thème de la guerre est globalement bien traité et critiqué dans ce livre, en revanche, j'ai très moyennement apprécié les voyages dans le temps, que j'ai trouvé assez confus. Intéressant mais pas passionnant pour ma part !
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La Loi du Talion

Après un texte très court mais puissant sur l'existence de Dieu, dont l'épilogue est une facétie, Gérard Klein entre dans le vif du sujet et nous offre huit nouvelles de la meilleure science-fiction.

Son premier texte, "les blousons gris" est humoristique, il raconte l'invasion de Paris par une horde de rats.

Dans ce recueil, Klein, au fil des textes alterne l'humour, les questionnements et même certaines prises de de position - avec "Réhabilitation" un texte au pacifisme affiché qui sonne comme une charge contre la guerre, avec "Sous les cendres" qui, peut-être est un réquisitoire contre le colonialisme représenté ici par des hommes ressuscités mécaniquement pour aller conquérir des mondes -.

Dans "Les créatures" il - un écrivain qui ne sera pas nommé - au fil de ses rêves se débat contre les personnages qu'il a crée, mais la nouvelle vedette , celle qui a donné son nom au recueil "La loi du talion" est un texte très travaillé, abouti - une réflexion originale sur la communication.

Paru en 1973, cet ouvrage n'a pas pris une ride ; il est un de ceux qui comptent dans l'histoire de la SF moderne française.
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Histoires de science-fiction

« Histoires de science-fiction » est un recueil de huit courtes nouvelles du genre, écrites par Arthur C. Clarke, Ray Bradbury, Kurt Vonnegut Jr., Robert Sheckley, Richard Matheson, Frederic Brown, Damon Knight, et Margaret Saint-Clair. Je connaissais déjà les trois premiers cités, mais pas les cinq autres.



Ces récits sont tous très originaux, parfois effrayants, parfois cyniques, parfois amusants. L’ensemble apporte la brillante démonstration que la SF est un genre riche, diversifié, qui peut nous amener à réfléchir.



J’ai particulièrement aimé « Pour servir l’homme » de Damon Knight (allez-savoir pourquoi, des extra-terrestre de quoi produire de l’énergie à volonté, de la nourriture autant que nécessaire, et un moyen d’éradiquer les armes avec lesquelles ils s’entretuent) et « Un coup à la porte » de Frederic Brown (« Le dernier homme sur la terre était assis tout seul dans une pièce. Il y eut un coup à la porte… »). Leurs chutes sont particulièrement frappantes.



J’ai trouvé cette anthologie dans une boîte à livre mais envisage de la prêter à quelques proches avant de l’y replacer.

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Les Seigneurs de la guerre

Gérard Klein est un grand nom de la Science-Fiction française, réputé aussi bien pour ses qualités d'écrivain que pour celles de directeur de collection. Il s'occupe d'Ailleurs et Demain pour les édition Laffont et de la collection SF du Livre de poche.



En 1970, il publie Les Seigneurs de la Guerre, un roman assez barré et quasiment impossible à résumer. Même les quatrièmes de couverture des différentes éditions ne s'y risquent pas, c'est pour dire.

En gros, le militaire Georges Corson a pour mission de convoyer un monstre, capable de manipuler le temps, en plein cœur du camp ennemi afin que celui-ci s'y reproduise et foute un bordel pas possible.

Évidement, rien ne se passe comme prévu et Corson se retrouve propulsé dans le futur, ou plutôt dans les futurs, puisque le roman devient un bon gros foutoir temporel dans lequel Corson se voit chargé d'une mission le dépassant complètement...



Les Seigneurs de la Guerre est très rythmé et franchement dense, les paradoxes temporels jonchant le bouquin ne facilitant pas vraiment la tâche du lecteur. Toutefois, si on s'accroche, le roman propose de beaux morceaux de SF, le Monstre étant une créature particulièrement originale, ainsi qu'une belle réflexion sur la guerre et les sociétés humaines.



Les amateurs de Doctor Who y découvriront également, 40 ans avant, deux personnages se croisant à rebrousse temps.

Hello sweetie !
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Histoires de science-fiction

Un petit recueil d'histoires de science-fiction qu’on pourrait qualifier « d’anthologie d’anthologies » puisqu’il doit rassembler le meilleur des nouvelles tirées de différents numéros de La grande anthologie de la science-fiction (Histoires de guerres futures, Histoires de voyages dans l’espace etc.). Gérard Klein et ses compères réunissent de belles signatures comme Arthur C. Clarke, Ray Bradbury, Robert Sheckley ou encore Fredric Brown. Les nouvelles sont d'une très grande qualité et on y trouve des concepts simples mais intéressants, des chutes réussies et un humour qui fait mouche.





Au sein de ce recueil, j'apprécie particulièrement les nouvelles de Ray Bradburry qui imagine (avec un soupçon de moquerie) une conversation radio douce-amère entre des astronautes en train de s'écraser (Kaléidoscope), celle de Frédéric Brown qui narre avec humour l'histoire du dernier homme sur Terre après une invasion extra-terrestre et les nouvelles à chute de Damon Knight et de Robert Sheckley. Les nouvelles sont très marquées de l’âge d’or de la science-fiction, c’est-à-dire qu’on retrouve pour l’ensemble une foi insouciante en un progrès quasi-illimité, un ton souvent léger et beaucoup de dérision : on aime ou on n’aime pas mais pour ma part j’apprécie le dépaysement et l’ironie légère des récits de cette époque.





Un défaut, un seul si vous êtes déjà amateur de science-fiction : vous risquez de retrouver un certain nombre d'histoires que vous avez déjà lues ou même vues puisque l'excellente nouvelle "Pour servir l'homme" a fait l'objet d'une adaptation télévisuelle dans la série La quatrième dimension et que « La sentinelle » de Clarke a en partie inspiré la réalisation de 2001 L’odyssée de l’espace. Vérifiez donc la liste des 8 nouvelles avant de prendre ce petit livre mais si vous n'avez pas lu la plupart et que vous n’êtes pas allergique à la science-fiction des années 50, allez-y sans hésiter.

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Histoires comme si...

Ce recueil réunit les nouvelles les plus insolites de Gérard Klein.

Auteur de romans et de nouvelles, éditeur, critique, essayiste et deux fois couronné par le grand prix de la SF française, traduit en américain et dans une douzaine d'autres langues, passionné de sciences d'arts et d'ordinateurs, Klein a toujours un faible pour les histoires courtes et pour la bonne SF.

Et il nous en offre ici pour notre plus grand plaisir.
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Histoires paradoxales

Une autre anthologie de science-fiction sur le thème de l'humour, un peu dans le style d'Histoires à rebours.



Et il ne faut pas bouder son plaisir. On a ici une flopée de petits bijoux de nouvelles, par plusieurs auteurs de renom qui manient l'humour avec maestria. Et c'est sans compter la présentation de chacun des auteurs pour ceux qui veuillent aller plus loin pour les connaitre.



Et, comme je suis friand d'humour, je me suis régalé.
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