Un convoi croisa ma marche; il se dirigeait vers le cimetière où elle avait été ensevelie; j'eus l'idée de m'y rendre en me joignant au cortège. "J'ignore, me disais-je, quel est le mort que l'on conduit à la fosse, mais je sais maintenant que les morts nous voient et nous entendent, - peut-être sera-t-il content de se voir suivi d'un frère de douleurs, plus triste qu'aucun de ceux qui l'accompagnent." Cette idée me fit verser des larmes, et sans doute on crut que j'étais un des meilleurs amis du défunt. (...)
(Aurélia)