AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Germain Rallon (7)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le pote

"Le pote" est l’histoire d’une amitié entre deux soldats: le narrateur Rallie et Bouboule. Le roman est largement autobiographique. Le narrateur a aussi l'occasion de faire la connaissance de la mère de son camarade car leur régiment passe à Bar-le-Duc où celle-ci tient un café (pages 110-117).



Nous suivons en partie les actions sur le front de Champagne et la bataille de Verdun, mais aussi les loisirs que s’accordent les deux camarades. On mesure le décalage entre ce qu’avait vécu les hommes et ce qu’ils racontaient avec le mot envoyé par Rallie à la mère de Bouboule, mort dans d’affreuses souffrances :



« Notre petit Jean est mort d’une balle qui l’a frappé en plein cœur. Il n’a pas souffert du tout. Nous sommes deux pour le pleurer ». (page 142).



Charles Braibant, chef du service des archives et bibliothèques de la Marine de 1919 à 1944 puis directeur des Archives de France de 1948 1949, avait rencontré Germain Rallon par l’entremise de Jean Rogissart (instituteur ardennais auteur de plusieurs romans populistes) réfugié à Parthenay à l’automne 1940. De ce roman, il avait écrit :



« Ce "Pote" est un livre simple, émouvant, où la force de la camaraderie de guerre est indiqué en mots qui nous arrachent parfois des larmes. Il se termine par un récit de Verdun, qui dans sa franchise, nous prend aux entrailles ».



Dans "La Guerre à Paris", Charles Braibant parle longuement de Germain Rallon et de la famille de ce dernier pour la période de 1941 à 1943.



Sorti en 1938, avec une couverture de Maurice Bénézeh, directeur de l’école de dessin de Parthenay, "Le Pote" est commenté ainsi par Robert Grassigoux dans un article de "La Dépêche du centre" du 25 novembre 1938 :



« C’est un beau livre, d’un réalisme sans brutalité écrit d’une plume alerte, dans un langage clair et précis. On peut lire Le pote sans éprouver la haine de la guerre, et sans penser à ce que serait la guerre moderne, dont l’ombre menaçante rode toujours autour de nous ».

Commenter  J’apprécie          432
L'Ouche aux brebis

"Deux larmes" ou "L'Ouche aux brebis" est un roman de Germain Rallon. La rencontre entre Jean Rogissart (écrivain ardennais replié lors de l'Exode de 1940 à Parthenay) et l'instituteur poitevin va permettre son édition.



Grâce à l'appui de Charles Braibant et de Paulhan, Gallimard le publie en modifiant son titre original ("Deux Larmes") et en le sous-titrant "roman du terroir".



Ce roman raconte la vie d'une communauté paysanne vers 1900 à Aubigny dans les Deux-Sèvres, à travers un amour tragique entre deux personnes de milieux sociaux différents. Les parents de l'auteur tenait une épicerie à Aubigny, de plus et son père était taupier et guérisseur. Comme dans "Les creux de maison" de Pérochon, la dureté de la vie à la campagne perce ici. Le poids de l'alcoolisme et la persistance d'une certaine pratique de la sorcellerie resortent notamment du récit.



Alors que Vichy vient de révoquer Germain Rallon en tant que franc-maçon, la presse française couvre d'éloges ce roman qui lui semble, mais à tort, coller aux valeurs défendues par le maréchal Pétain.



Commenter  J’apprécie          362
Le pote

Deux jeunes gars qui se rapprochent et se lient d'amitié "à la vie, à la mort" dans l'effroyable boucherie de la Grande Guerre.

Une amitié authentique et spontanée, comme seules les situations désespérées peuvent en voir naître.
Commenter  J’apprécie          261
Deux larmes

"Deux larmes" ou "L'Ouche aux brebis" est un roman de Germain Rallon. La rencontre entre Jean Rogissart (écrivain ardennais replié lors de l'Exode de 1940 à Parthenay) et l'instituteur poitevin va permettre son édition.



Grâce à l'appui de Charles Braibant et de Paulhan, Gallimard le publie en modifiant son titre original ("Deux Larmes") et en le sous-titrant "roman du terroir".



Ce roman raconte la vie d'une communauté paysanne vers 1900 à Aubigny dans les Deux-Sèvres, à travers un amour tragique entre deux personnes de milieux sociaux différents. Les parents de l'auteur tenait une épicerie à Aubigny, de plus et son père était taupier et guérisseur. Comme dans "Les creux de maison" de Pérochon, la dureté de la vie à la campagne perce ici. Le poids de l'alcoolisme et la persistance d'une certaine pratique de la sorcellerie resortent notamment du récit.



Alors que Vichy vient de révoquer Germain Rallon en tant que franc-maçon, la presse française couvre d'éloges ce roman qui lui semble, mais à tort, coller aux valeurs défendues par le maréchal Pétain.



Cette édition chez Marivole est remarquable à de nombreux points de vue. La couverture présente l'église d'Aubigny, la préface est intéressante pour approcher l'écrivain dans toutes ses dimensions humaines (même si on ne comprend pas que G. Rallon rentre par la petite porte comme instituteur, celle des remplaçants avec le brevet élémentaire) et la présence du chapitre ajoutée pour l'édition de "L'Oulche au brebis" avec la préface de Charles Braibant pour ce titre. Fils d'un député radical ardennais, qui s'était démené pour les réfugiés des Ardennes durant la Première Guerre mondiale, Charles est alors Chef du service des archives et bibliothèques de la Marine et deviendra directeur des Archives nationales sous la IVe République.
Commenter  J’apprécie          210
Le pote

Merci aux éditions Marivole pour la découverte.



Je pense qu’un résumé ne servirait à rien, car le roman est court et surtout car la quatrième de couverture donnée donne déjà beaucoup d’informations. Je ne suis pas fane de roman historique et j’avoue que j’essaye depuis quelque temps de m’y mettre afin de découvrir l’histoire sous un autre angle et je dois dire que ce roman est une pépite pour ce genre de chose. Il m’a fait passé par beaucoup d’émotions et j’ai eu un peu de mal à les exprimer avec des mots donc je vais essayer de faire le mieux possible pour ma chronique.



J’ai eu un sentiment de nostalgie des conversations avec mon grand-père qui lui, n’a pas connu forcément la même guerre mais il a connu celle d’Algérie, et il aimait en parler, enfin aimer est un bien grand mot pour ce genre d’événement, je dirai plutôt qu’il avait ...
Lien : https://egideofbooks.blogspo..
Commenter  J’apprécie          40
Le pote

Un court roman resté méconnu pendant des décennies avant de refaire surface à la faveur des efforts d'historiens locaux des Deux-Sèvres. Un témoignage, très riche d'enseignements sur la vie quotidienne du soldat de la première guerre mondiale, qui pourtant n'a pas grand-chose à envier aux grands classiques du genre des Remarque, Barbusse, Dorgelès and co. Et qui a le mérite de mettre l'accent sur le truc qui leur permettait de tenir au milieu de toute cette horreur, plus que tout autre : les copains.

Tout juste pourra-t-on reprocher à Rallon d'être par moments un peu grandiloquent dans le verbe, mais c'est aussi le style de l'époque qui veut ça.

C'est riche, c'est vraiment pas long, ça se lit très bien. Bref : c'est à mettre entre toutes les mains, y compris celles des ados.
Commenter  J’apprécie          20
Le pote

Ancien combattant, Germain Rallon écrivit ce roman en 1938. Edité à compte d’auteur, ce roman n’eut qu’une diffusion dans un cercle très restreint de proches. L’auteur écrivit deux autres livres par la suite mais sa fin prématurée en 1945 ne lui permis pas de connaître le succès et il tomba dans l’oubli. C’est en 1987 que des passionnés habitant le village dont il était originaire permirent de le découvrir. Il fallut attendre le centenaire du début de la guerre 14-18 pour que « Le pote » puisse enfin paraître, grâce au travail de deux professeurs.

Comme son titre le laisse deviner, il s’agit d’une histoire d’amitié entre deux soldats. L’un, nommé Rallie, est débrouillard et réaliste. L’autre, surnommé « Bouboule », de par son physique, est le souffre-douleur de nombre de ses camarades. Depuis leur rencontre au moment de leur incorporation dans un régiment d’infanterie jusqu’aux combats de Verdun va se créer une véritable amitié qui rendra les deux soldats inséparables.

Le livre décrit la vie des soldats au quotidien. On découvre la vie dans les tranchées avec les poux, les rats, la fatigue, la peur, l’horreur des batailles et la perte des copains. On voit aussi la vie des soldats lors de leurs périodes de repos avec les brefs moments d’étreinte amoureuses ou la naissance d’un véritable amour hélas sans issue.

Ayant vécu les évènements, l’auteur sait de quoi il parle. Au travers du personnage principal et à la ressemblance des noms, on peut aisément deviner que c’est lui-même qu’il met en lettres. Les descriptions son minutieuses. L’état d’esprit des combattants transparait bien ; camaraderie, fatalité et instinct de survie mais aussi devoir sont plus présents que gloire et honneur.

Commenter  J’apprécie          10


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Germain Rallon (17)Voir plus

Quiz Voir plus

QUESTIONNAIRE LE CID

Qui aime secrètement Rodrigue?(Acte 1)

Chimène
L'infante
Elvire
Leonor

16 questions
524 lecteurs ont répondu
Thème : Le Cid de Pierre CorneilleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}