Ainsi donc la vie est comme la rivière uniquement attentive à sa course, sans souci des rives que son passage enrichit ou dévaste ? Et les êtres humains sont les roseaux impuissants à la retenir, qu'elle incline à sa loi : des joncs bleus pleins d'élan, un matin, et le soir, de tristes rouches desséchées, couleur de paille ? De jeunes joncs repousseront à leur place. Inexorable, la rivière continue de couler : elle n'y peut rien. Nul n'y peut rien.