Gigi Bigot

Comme c'est dommage ! Comme j'aimerais être 100 % enthousiaste sur cet album aux multiples qualités ! Et pourtant, quelque chose me dérange fondamentalement, alors quoi ?

Un hiatus.

Le texte est magnifique, très poétique, très subtil. Une évocation de l'atrocité de la guerre et du drame des réfugiés, faite avec une plume de velours, par le biais d'une métaphore très astucieuse, celle des chaussures qui habillent les petits pieds d'enfants.

Les illustrations sont elles-aussi très fines, très délicates, et évoquent l'esprit extrême oriental. C'est très beau.

Mais alors qu'est-ce qui cloche ?

À mon sens, le texte est tellement métaphorique et la mort de l'enfant détenteur des premières chaussures tellement suggérée avec légèreté que l'illustratrice n'en a pas tenu compte, ne l'a pas perçue ou, dernier cas possible, a été obligée d'édulcorer ses dessins par un choix éditorial.

Du coup, c'est la même petite fille qu'on suit tout au long de l'album alors que le texte nous fait entendre que l'une a été tuée lors des bombardements.

Je trouve ça très gênant pour la compréhension car le texte étant déjà difficile à comprendre pour les enfants, non pas en raison du vocabulaire mais de par son très grand lyrisme métaphorique, l'illustration eût dû permettre d'éclaircir ce point. Or, ce n'est pas le cas, bien au contraire.

C'est dommage, n'est-ce pas ? Car l'album est en tous points remarquable par ailleurs (avec un accessit très prononcé pour le texte, que je trouve vraiment très bien senti).

Mais ce n'est là qu'un avis, qui s'en ira comme il était venu, sur la pointe des pieds de ses minuscules chaussures, imprimant à peine cet océan de neige qu'est la page blanche Babelio, autant dire, pas grand-chose.

Livre audio reçu lors de la dernière Masse Critique Jeunesse et je remercie Babelio et les Editions Oui’dire qui a eu la gentillesse de joindre quelques cartes et un petit mot bien sympathique.



Ce livre, raconté par Gigi Bigot, est issu du roman de Selma Lagerlöf « L’empereur du Portugal ». Vous savez, celle qui a écrit « Le merveilleux voyage de Nils Holgerson à travers la Suède ». Je ne connais pas L’empereur du Portugal mais après avoir écouté Jan des Merveilles, j’ai bien envie de le découvrir aujourd’hui.



Raconter un roman ne doit pas être chose facile. Gigi Bigot s’en sort haut la main en y apportant sa touche personnelle emplie de poésie et d’humour. Nous vivons l’amour de Jan pour sa fille Claire Belle dont le soleil lui-même a donné le prénom. L’amour d’un père envers sa fille partie à la ville efface toute tristesse pour se muer en rêves, puis en folie. Epaulé par son épouse Ana, qui est la bonté même, Jan se revêtira d’une pluie d’étoiles.



Ce magnifique conte s’insinue dans chaque fibre du corps mais cela n’aurait peut-être pas été possible sans la voix de Gigi Bigot. J’ajoute que le fond musical et les quelques chansonnettes de Gaëlle-Sara Branthomme se fondent parfaitement à la voix terriblement vivante de Gigi.



J’ai trouvé ça magnifique, ça m’a émerveillé.

Il s'agit d'un album sur le lien entre un enfant et son père.



Il a de particulier que les situations font appel les unes dans les autres : elles semblent s'emboîter les unes dans les autres ...

comme lorsqu'un enfant emboîte des poupées gigognes ou des cubes qui se cachent les uns dans les autres - un jeu qui appartient typiquement à la petite enfance - à l'âge des tout-petits.



Cet agencement semble naturel et donne une grande spontanéité aux scènes du livre celles-ci prennent place dans l'histoire comme dans une comptine de la jeunesse - comme dans un jeu qui consiste à dire des suites de mots qui s'enchaînent

(Une comptine comme : marabout - bout d'ficelle - selle de ch'val - cheval de course - course à pied - pied de cochon - cochon d'ferme - ferme ta boîte - boîte aux lettres - lettre d'amour..) :



Là, tout d'abord, se trouve la planète Terre:

. "Dans l'univers il y a la Terre" ;

. puis" Sur la Terre il y a un pays".



. Dans ce pays se trouve une ville,

. et dans cette ville, un quartier...

. un quartier où l'on voit une rue,

. et dans la rue, une maison.



Cet album rappelle d''autres albums construits avec le même type d'enchaînement comme : Dans la petite maison bleue - ou dans la petite maison verte - de Marie-France Painset ...

un album- comptine qui se termine par un petit coeur qui bat ... pour le tout-petit.

:

Dans les albums cités, une petite maison se trouve dans une autre petite maison...

De la même façon, un endroit se retrouve à l'intérieur d'un autre lieu dans l'album Dans l'univers il ya mon papa:

(C'est une mise en abyme ):



La répétition donne un aspect poétique à ce texte - Ainsi les figures de style reposent souvent sur la répétition ... - c'est apparemment tout simple et pourtant, d'une grande poésie.



Le lecteur franchit ensuite une frontière : il passe à l'intérieur de la maison :

. "Dans cette maison, il y a une chambre" ;

. "Dans cette chambre, il y un p'tit gars";

. "Dans ce p'tit gars, il y a un rêve".



Puis le lecteur traverse une autre frontière: celle de l'imaginaire: il passe à l'intérieur même des rêves de cet enfant...

Le rêve ouvre sur un autre espace: celui de la mer,

puis il passe dans un bateau ;

il entre dans une cabine.



" Dans cette cabine il y a un papa" ;

" Dans ce papa, , il y a un rêve" ;

" Dans son rêve il y a un p'tit gars".



Le lecteur entre alors dans les rêves du père du 'petit gars...

On voit que le père et l'enfant se rejoignent dans leurs rêves...



Là encore, le lecteur retrouve une grande tendresse suggérée dans les moments évoqués.. en laissant une place pour le père... dans les liens familiaux avec le tout-petit. .

- comme dans l'un de mes romans préférés : Tom et le jardin de minuit (de Philippa Pearce, un roman anglais où les rêves de plusieurs personnages se mélangent pour former le fil du récit.). -



L'album est comme un cocon qui rassure l'enfant.

Il fait donc part d'une grande poésie : toute la poésie de l'enfance.

De plus, les illustrations sont craquantes... elles font fondre...

Un album émouvant, magique et poétique, avec de belles illustrations d'une grande douceur pour ces moments de la petite enfance.

Un nouvel arrivant dans la collection les P'tits Didier !



Bouche cousue de Gigi Bigot et Pepito Matéo est enfin édité en version poche ! Paru en 2001, ce compte sur qui les années n''ont pas d'effet est un classique. Abordant avec délicatesse les thèmes délicats que sont la guerre et le deuil, il est le support idéal pour en parler avec les enfants dès l'âge de 4 ans.



Bouche cousue, un compte fleuve positif



Bouche cousue, c'est l'histoire d'un petit garçon qui a cessé de parler, le chat s'arrête alors de ronronner ce qui entraîne la maison qui elle, ne souhaite plus ouvrir ses volets, voyant cela, les fleurs dépérissent ... jusqu'au jour où l'étoile qui n'a jamais cessé de briller fait son travail....



L'enfant, touché par la guerre et la perte d'un être qui lui était cher est accablé de douleur, son malheur pèse sur tous jusqu'à ce que l'étoile, synonyme d'espoir lui tend la main... Tout est dit, ce petit conte, c'est un peu après la pluie, vient le beau temps. Le malheur n'est pas éternel même s'il est difficile à supporter.



Mon avis :



Un très bon compte pour parler du deuil et de la guerre aux enfants. Les illustrations, plutôt tristes reflètent bien les sentiments de l'enfant et de son entourage. J'ai trouvé ce compte très doux et touchant. Ici, c'est tout l'environnement de l'enfant qui ressent sa peine, heureusement, il suffit d'un signe pour que la lumière ne réapparaisse, il fallait simplement laisser le temps faire son œuvre.



Si les illustrations s'accordent parfaitement avec le texte, elle n'invite pas vraiment à la découverte. Je ne sais pas si les enfants vont spontanément vers ce livre, bien que souvent, ils nous réservent de belles surprises. C'est un conte que j'apprécie beaucoup et qui peut vraiment aider les adultes qui auraient du mal à trouver les mots pour apaiser un enfant endeuillé.


Lien : http://que-lire.over-blog.co..

Le petit bossu est un enfant malheureux. Sa différence provoque moqueries et mises à l'écart.



Un jour, lors d'un chahutage dans la cour d'école, il tombe sur sa bosse. Elle s'ouvre et révèle deux ailes. Aussitôt, le petit bossu s'envole. Les oiseaux, d'abord en signe de rébellion, puis les arbres, et tout ce qui vit sur terre le suivi ausis.



Il n'est plus resté au village que les gens dans une grisaille sans nom. Sans vie aucune.



Les années passèrent et une petite fille dont la grand-mère connaissait encore l'histoire du petit bossu, voulu partir à sa recherche.....



Ce conte nous dit le malheur de celui qui est rejeté. Il nous dit aussi qu'il vaut mieux en parler plutôt que de fuir. Il y a toujours une solution pour mieux vivre.

Des petites chaussures vont vivre une épuisante et triste aventure...

On les suit du début jusqu'à la fin et du coup on suit une petite fille qui porte ces chaussures. Pauvre petite fille qui doit fuir, courir, se cacher et errer dans des villes inconnues.

Un bel album sur la guerre et la fuite, une fuite meurtrière puisqu'on nous parle de bombes, on voit même se dessiner l'ombre des avions.

Tout est suggéré dans ce livre c'est pourquoi, peut-être, il ne sera pas compris par tous. Pas d'images violentes et surtout pas de mots qui choquent, on reste vraiment dans la poésie.

Les dessins sont très verticaux (grâce au format de l'album aussi) et très sombres, dans les gris.



C'est un bel album, très doux pour le sujet qu'il veut décrire mais peut-être un peu trop doux et ambigu.

Je remercie Babelio et les éditions et les éditions A la marge pour l'audio-livre Jan des Merveilles de Gigi Bigot.

Gigi Bigot est une conteuse bretonne qui s'est notamment intéressée à conter en direction des enfants et plus spécialement les enfants psychotiques. Elle a depuis élargi son auditoire aux adultes mais la magie du conte et l'imaginaire peut nous saisir à tout moment et à tout âge lorsque nous nous laissons toucher.

Dans Jan des Merveilles, Gigi Bigot parvient à nous envelopper dans un univers de tendresse et d'amour par la voix, le chant et la musique. J'ai aimé me laisser faire, me laisser saisir par la magie du conte qui m'a emporté et m'a éloigné loin, très loin   de mon quotidien pendant quelques minutes, captivé par l'histoire de Claire Belle et de ses parents .C'est une beau conte qui va révéler le père, transfiguré par la naissance de sa fille. Mêlant amour, irréel et un zeste de folie, l'auteure va nous transporter dans son univers poétique. Juste pour conclure, écoutez le conte, installez-vous le casque sur les oreilles et les pieds dans une rivière...





"Ce que me permet le conte, c'est de décoller. On raconte une histoire banale et, tout à coup, on décolle dans l'imaginaire. C'est drôlement humain l'imaginaire, cela permet d'aborder des choses très difficiles..."

Un vrai bijou !

Ce n'est pas la première fois que je vous parle d'un livre de cette collection, et c'est toujours en termes élogieux.

Le thème n'est pas facile, parfois violent.

Grand-mère sucre et Grand-père chocolat s'aiment. Mais parfois, ils se disputent. Et là, cela peut devenir très brutal : les mots sont durs, le couple se sépare et la réconciliation tarde. Elle finit pourtant par arriver et la conclusion de l'histoire n'est pas dénuée d'humour... et de tendresse.

Le premier plaisir à la lecture de ce livre est pour le lecteur lui-même. Le texte de Gigi Bigot est un pur délice. Les mots coulent d'eux-mêmes, parfois doux, parfois durs et tranchants.

Le rythme et la musique du texte sont savoureux.

La suite de la critique sur mon blog.
Lien : http://itzamna-librairie.blo..

Album qui parle de la guerre et de la déportation en prenant une paire de chaussure comme métaphore d'une petite fille. Le texte est touchant, les illustrations sublimes. Celles-ci apportent d'ailleurs beaucoup au texte.

Très bel album donc, mais destiné aux grands (à partir du CM)

En quelques phrases, Gigi Bigot, l’auteure nous confie ce qui se passe quand nous sommes dans le ventre de notre maman et nous conte l’origine du philtrum, ce petit creux que nous portons tous au-dessus de la lèvre supérieure et qui viendrait, selon le pays, d’un ange ou d’une fée. Un très joli texte accompagné des illustrations délicates et pleines de poésie d’Evelyne Mary qui a dégradé trois couleurs principales, légèrement poudrés, en plusieurs nuances dans cet album au petit format carré 16X16



Un CD audio contenant l’histoire lue par l’auteure et mise en musique par Cascadeur, et un accès pour télécharger la version MP3 permettent d’écouter l’histoire. J’ai beaucoup aimé la musique qui se marie harmonieusement avec le texte et la voix de Gigi Bigot.



Un très joli album, à lire, à écouter, à partager avec ses petits (dès 15-20 mois)



Benjaminsmedia range ses livres par taille ; ici la taille S, petit format carré de 16X16 pour les plus petites mains, propose « des histoires douces, délicates, exigeantes pour aider les tout petits à bien grandir. »




Lien : http://www.levoyagedelola.com/

Manifestement ce titre fascine. J'en suis au troisième homonyme, depuis que j'ai essayé de recenser l'ouvrage initial de Catherine Pozzi, "Peau d'âme", publié peu après la mort de la poétesse en 1935. Existe-t-il un quelconque rapport avec celui-ci?

✭✭✭ Très bel album aux magnifiques illustrations qui parle de la guerre, de l'errance, de manière imagée, subtile et très poétique.

Album pour les 10 ans et +.✭✭✭
Lien : http://lecture-addict.blogsp..

Grand-père Chocolat et Grand-mère Sucre vivent depuis des années ensemble dans une maison tout en bonbons. Un jour, ils se disputent très fort, si bien que Grand-Mère Sucre quitte la maison. Alors, est-ce que leur amour est fini ? Pas si sûr ! Mais qu'est-ce qui pourrait bien les réconcilier? Allez, réfléchissez ! Car il y a une foule d'hypothèses possibles. Une magnifique histoire de Gigi Bigot, comme je les aime. Courte pour la lire le soir aux petits mais belle à raconter aux plus grands. J'y vois des possibilités d'ateliers d'écriture, en imaginant des solutions pour les réconcilier, par exemple. Et si ils se mettaient à s'écrire ? J'y vois aussi une belle opportunité de discussion à visée philosophique avec les plus jeunes. Avec une question telle que : comment faire pour vivre très longtemps avec les gens qu'on aime sans se disputer souvent ? Bref, petit en format, court en longueur mais fort en humanité, tendresse et humour aussi. Excellent !

Avant tout, merci à l'éditeur et à Babelio pour cet exemplaire.



Alors, je vais parler du positif avant tout : l'enregistrement est très bien. La conteuse (que, personnellement, je ne connaissais pas) nous raconte pas moins de 9 histoires différentes, accompagnée par la musique. En tant que parent, j'ai trouvé cela plutôt sympa.



Mais : grosse déception du côté de ma fille, qui comme moi, s'attendait à avoir un livre pour accompagner le CD. Elle qui est fan en ce moment de livres avec une version audio qui signale quand on peut tourner la page, là, elle n'a pas accroché.

J'avoue que j'étais moi aussi un peu déçue, au point de me demander si cet ouvrage aurait vraiment dû faire partie de la sélection sur Babelio, car ce n'est pas vraiment un livre...



En tout cas, le travail de conteuse est de qualité, donc si vos enfants aiment écouter de jolies histoires, sans forcément un support papier pour accompagner, n'hésitez pas.

Ce livre m'a été offert lors d'une opération de masse critique et je remercie chaleureusement Babélio et la maison d'édition Benjaminsmédia pour cet envoi.

C'est un livre pour les tout petits (collection S) qui s'inspire d'une jolie légende d'origine juive.

Le livre est accompagné d'un CD ainsi que d'un code téléchargement mp3.

J'aime beaucoup cette maison d'édition et et nombre de leurs livres ont accompagné mon fils quand il était petit. La bande sonore est toujours de grande qualité.

J'aime le petit format carré du livre et les illustrations faites à la gravure par Evelyne Mary, la douceur des tons de bleu et le peps de l'orange. Les dessins évoquent un couple mixte et l'on peut voir par transparence dans le ventre de la maman.

On aborde ici le sujet de la grossesse et des sensations éprouvées par le bébé bien protégé à l'intérieur du ventre de sa maman. Et puis, il y a la mise au monde et l'arrivée "dans le grand cirque de la vie".

La musique électro d'Alexandre Longo "Cascadeur" est douce et planante, c'est un livre très sensoriel.

Le texte est écrit et raconté par la conteuse Gigi Bigot. Seul bémol, j'ai trouvé que la voie de l'interprète n'était pas très agréable à entendre et ne mettait pas en valeur la mélodie du texte.

Ce livre est néanmoins un joli cadeau à offrir pour une naissance.

Note importante, il existe aussi en braille et en gros caractère.

Cette histoire évoque avec beaucoup de douceur et de délicatesse la tolérance. Le lecteur comprend vite que cet enfant différent qui souffre d'être raillé, qui souffre de sa solitude, recèle en lui des qualités que seuls les éléments de la nature ont su voir. La nature ne perd-elle pas peu à peu ses couleurs ? Heureusement, une petite fille va réussir, avec spontanéité et innocence, à "réapprivoiser" cet enfant devenu vieux et le monde de recouvrer aussitôt ses jolies couleurs. Le texte doux et poétique s’harmonise à merveille aux illustrations épurées, aux couleurs tendres.

Un album pour réfléchir sur l'apparence et des valeurs de cœur.

Un livre très esthétique.
Lien : http://www.espritlivres.kara..

Une belle histoire fort sympathique, qui devrait sûrement charmer les plus jeunes.


Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..

Dans cet album, on suit une paire de chaussures -l'histoire est centrée sur celles-ci et la petite filles qui les accompagne. Sous la forme du conte, très simple, c'est l'histoire très forte des terreurs de la guerre et de la reconstruction. Le thème des conflits dans lesquels les innocents sont ballottés, détruits et abîmés mais avec l'espoir de trouver quelqu'un pour se reconstruire est très bien traité.



Avec peu de mots et derrière une certaine naïveté et beaucoup de douceur, on sent beaucoup de peur et de douleur. C'est très réussi, émouvant et délicat. C'est très fort.



Très bel album aux dessins très poétiques aux couleurs douces pleins de mouvements.



A noter : les auteurs reversent leurs droits à la CIMADE (Comité Inter-Mouvement Auprès des Évacués) : "Depuis 1939 [la CIMADE] poursuit la même mission : se faire l'écho des milliers d'histoires quotidiennes vécues par d'anonymes migrants en situation précaire [...]



Savoir cela apporte encore plus de poids à cet album.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..

S’il vous reste un enfant de sept ans et plus à gâter ce Noël et si vous n’êtes pas du genre à faire croire absolument et à n’importe quel prix que nous vivons dans le meilleur des mondes, Les chaussures, un album signé Pépito Matéo et Gigi Bigot, illustré par Isabelle Chatelard, est le livre qu’il vous offrir.



Cet album qui relate l’histoire de petites chaussures qui ne veulent plus avancer dresse avec infiniment de poésie l’histoire de ces enfants qui ont eu un jour à tout quitter à cause d’une guerre, en abordant des thèmes l’exclusion, l’exode, la solitude. Sans que ça soit dit expressément, sans expliquer le pourquoi et le comment, sans jugement.



Un album magnifique. Un regard sur l’innommable. De plus, les auteurs reversent leurs droits à La Cimade, une organisation humanitaire créée en 1939.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..

Un petit garçon ne joue pas avec les autres dans la cour: c’est le p’tit bossu. Tous les jours, il est victime de moqueries pendant les récréations. Lorsque des enfants le font chuter sur sa bosse, il déploie ses ailes: « ras le bol, je m’en vais au pays des enfants qui volent ». Les oiseaux trouvent qu’il a bien raison et le suivent. Ils seront accompagnés des arbres, des fleurs, des prairies, des vaches, puis toutes les plantes et tous les animaux. Bientôt les hommes ont tout oublié dans cette vie terne. Tous sauf une grand-mère qui raconte l’histoire du p’tit bossu à sa petite fille. Celle-ci nourrit alors le rêve d’aller le chercher!



L. a bien aimé ce livre qui montre une nature prête à soutenir le petit garçon dans une situation d’injustice. Q. a trouvé que cela permettait de comprendre en quoi insulter et violenter pouvait profondément blesser un enfant, pour le reste de sa vie. Il ne s’imagine pas une vie sans plantes! Je le trouve pour ma part chargé de poésie.