AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Gilbert Bordes (322)


L'amour entre un homme et une femme, c'est si rare qu'il ne faut pas le gaspiller. Ca vient quand tu l'attends pas parce que tu le portes en toi, une petite graine d'amour qui va, tout d'un coup, germer et grandir. Mais ça meurt aussi ...
Commenter  J’apprécie          340
Noël arriva. Soeur Jeanne proposa à Yann et Elisabeth de les marier aux premiers jours du printemps.
- D'ici là, seuls les imbéciles diront que vous vivez dans le péché, annonça la religieuse. Dieu ne condamne pas ceux qui s'aiment.
Commenter  J’apprécie          310
- J'ai repéré une cave où l'on va pouvoir goûter le vin et en acheter un carton. J'ai bavardé avec un employé. Il paraît que le fils de la maison était journaliste au Monde et qu'il a laissé tout tomber pour prendre la succession de son père !

- Il a bien fait ! Le vin, c'est plus important que tout ce qu'on peut raconter dans un journal !
Commenter  J’apprécie          290
La lune joue avec la brise, des formes lumineuses courent sur la surface.
Commenter  J’apprécie          280
A cette époque, les hommes ne s'occupaient pas plus des enfants de la maison que des poules ou des lapins. C'était le travail des femmes, et personne n'aurait osé faire le moindre projet pour un fils avant qu'il ait dépassé dix ou onze ans. Les croutes de lait, le croup, la rougeole, les diarrhées, le mal de ventre et toutes sortes de maladies ne manquaient pas pour vider les maisons souvent trop pleines.
Commenter  J’apprécie          280
Ceux qui ont passé la nuit dans les entrepôts du port et sur le rivage aperçoivent alors un mur incandescent rouler vers eux à une vitesse terrifiante.
Tout ce qui se trouve sur son passage est aussitôt englouti dans un bruit monstrueux. La terre vibre, comme sous le martèlement d’un immense troupeau de chevaux. Les habitants qui sont restés dans la ville se précipitent vers la mer, certains que dans l’eau ils seront à l’abri. (…)
Au port, les réfugiés voient le mur rougeoyant passer par-dessus les maisons, les engloutir, submerger la plage, avaler les hangars à bateaux, les entrepôts des commerçants. Quand la nuée atteint la mer, de gigantesques explosions projettent les ponces qui tapissent la surface avec une gerbe d’écume. Le feu se mélange à l’eau dans un bouillonnement intense et un bruit indescriptible, mais il n’y a plus personne pour l’entendre. D’épaisses colonnes de fumée grise, mélange de vapeur d’eau et de cendre, montent à l’assaut du ciel bleu, forment des nuages sombres où crépite la foudre.
Puis le silence retombe sur Herculanum, un silence étrange, profond, celui de la mort.
Commenter  J’apprécie          270
- Tu dis aussi, ajouta le lépreux, que-que si on te ta-a-pe sur une joue…
D’un geste, Jésus l’arrêta et sourit :
- Si tu as un animal furieux en face de toi, tu as le devoir de te défendre par la force. Et quand il y en a plusieurs, les animaux comme les hommes ne pensent plus par eux-mêmes.
Par ces paroles, Jésus ne venait-il pas de justifier la guerre, les luttes fratricides entre provinces et factions qui endeuillaient la Palestine ? Il conclut :
- Les coupables sont ceux qui portent le premier coup.
Commenter  J’apprécie          260
Ils étaient des terre-neuvas, des marins tellement différents des autres! Ils ne partaient pas vers un port, mais vers l'océan, pour n'accoster nulle part. Ils allaient vivre plusieurs mois confinés dans ce bateau qui serait à la fois leur prison et leur liberté. Ils étaient fiers. L'océan, le vent, les nuages, voilà leurs alliés et leurs pires ennemis. Ils savaient que des tempêtes les attendaient, que le bateau pouvait chavirer sous la force d'une énorme vague ou se briser contre un iceberg, mais ils acceptaient ce risque, leur véritable vie était là-bas.
Commenter  J’apprécie          260
— C’est quoi, communiste ? demanda Arnaud, qui avait déjà entendu ce mot toutefois obscur.
— Je sais pas, répondit Lilly. Ici, beaucoup de gens sont communistes. Je sais que Paul crache par terre quand il passe à côté du curé ou de M. Charron.
Arnaud aurait bien voulu être communiste pour avoir le droit de cracher chaque fois qu’il en avait envie.
Commenter  J’apprécie          250
Du regard, Marguerite Bussières examinait le gamin de la tête aux pieds comme un marchand de bestiaux l’aurait fait avec une vache.
— On se connaît pas. C’est comme ça ! Suis-moi.
Arnaud emboîta le pas à Marguerite.
— Mais qu’est-ce que tu as à la jambe droite ? demanda la femme en se tournant vers le garçon qui peinait à la suivre.
Arnaud baissa la tête, honteux.
— C’est un pied bot, madame.
— Un pied bot ! Où es-tu allé chercher ça ? Et puis ne m’appelle pas madame, je suis ta grand-mère.
— Et comment je dois vous appeler ?
— Ça n’a pas d’importance.
Commenter  J’apprécie          230
Ouest de Terre-Neuve, sur le Grand Banc, septembre 1869
- Barre à tribord, on va abattre!
Eric Beaurelec, "le Vieux" comme on l'appelait, malgré son jeune âge, sur le Beau René, se tenait près du bastingage dans le vent de suet, ce dangereux vent du sud qui soufflait de plus en plus fort. La tête enfoncée dans les épaules, trempé jusqu'aux os, il défiait l'océan.
Commenter  J’apprécie          230
Guilhem n'avait pas eu de nouvelles d'Ingeburge depuis deux longues années, et les espies qu'il avait envoyés à Étampes lui en avaient rapporté de bien mauvaises : elle était maltraitée, elle partageait son quotidien avec les servantes, on lui confiait des tâches rebutantes. Si Philippe ne l'avait pas obligé à rester près de lui, il aurait rejoint la reine déchue depuis très longtemps.
Commenter  J’apprécie          220
Les objets ont souvent plus de présence que les êtres.
Commenter  J’apprécie          210
_ Il se passe des choses bizarres à Pompéi, Lucius, toi qui es sage, qu'en penses-tu ?
_ De quelles choses bizarres veux-tu parler ?
_ Des bruits sourds qui nous réveillent la nuit, comme si les dieux des enfers se trouvaient à l'étroit. Les oiseaux ont fui mon jardin. Pas un seul chant le matin. Et puis nos chiens hurlent à la mort toutes les nuits.
Lucius pousse un soupir.
_ Je sais tout ça ! Que veux-tu que je te dise à part de faire des offrandes aux Lares ?
Commenter  J’apprécie          200
Par moment la charpente craque, un bruit de rien que la neige transforme en coup de canon. La nuit a pourtant la légèreté d’un drap.

Chapitre 11
Commenter  J’apprécie          200
Il contemple les montagnes bleutées à la lumière éblouissante de cette journée torride. La vie ne peut s’accrocher à ces pentes qu’avec de grosses griffes. Il ne pleut presque jamais, mais quand les orages apparaissent, le déluge noie tout. Il faut avoir le bois dur de l’aubépine et du buis pour résister. Des hommes acharnés ont pu domestiquer les minuscules champs escarpés où la terre est maigre et les prairies à peine suffisantes pour quelques chèvres qui se contentent des branches basses des épineux. C’est le domaine des vipères et des frelons, le renard malfaisant pille les poulaillers, les sangliers dévastent les potagers. Autrefois les vautours nettoyaient la campagne de cette Provence hostile que l’on oublie au profit de l’autre, riante, celle de Pagnol et de ses souvenirs d’enfance…
Commenter  J’apprécie          200
La lumière des lampadaires ruisselle sur le goudron noir. Les volets se ferment sur la nuit visqueuse de décembre. C’est l’heure de se retrouver, l’heure où la solitude amplifie le froid et l’humidité. Il pense à sa colline de la Neuville, sous un ciel plus grand que ce ciel de vallée, tendu, sans horizon.

Chapitre 1
Commenter  J’apprécie          180
Antonio n'avait plus l'espoir que ses affaires s'arrangent. Sa vie était finie, il pouvait mourir d'un instant à l'autre, cela n'avait pas d'importance. Mais il voulait que ses enfants retournent en Italie et y vivent correctement. S'il avait été seul, il se serait rendu depuis longtemps à la justice de son pays. Sans Nicolo, sans Francesca, il aurait laissé salir son nom.
Commenter  J’apprécie          180
On sait que le Vésuve était resté dans une longue période de sommeil très longue. Les fouilles ont permis de retrouver la trace d'une précédente explosion survenue un peu mois de deux mille ans avant celle qui a détruit Pompéi. À la place de la ville se trouvait un village néolithique. Les chercheurs ont déterré des traces de huttes, des outils, des débris de récipients en terre, mais aucun reste humain. Il semble que les hommes préhistoriques, contrairement aux Romains, avaient perçu le danger à temps et s'étaient enfuis.
Commenter  J’apprécie          175
Port de Pompéi, le 21 octobre 79, 11 heures
74 heures et 21 minutes avant l'éruption du Vésuve

_ Maître, plus je réfléchis, plus je e dis que ce n'est pas une bonne idée de revenir à Pompéi.
_ Massimus, arrête de jouer les trouble-fête ! Je ne pouvais pas renoncer.
_ C'est quand même curieux... poursuit Massimus tout en regardant la côte et le port se rapprocher. Pendant des années, tu n'as cessé de me répéter que tu ne poserais plus jamais le pied dans cette maudite ville et voilà qu'il a suffi qu'une conteuse d'avenir vienne te dire que tes enfants étaient vivants pour te faire changer d'avis, alors que ton astrologue t'avait averti que c'était folie !
Commenter  J’apprécie          172



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gilbert Bordes Voir plus

Quiz Voir plus

Le faucon déniché

Qui est l’auteur?

Jack london
Aucun
Miguel combra
Jean Côme nogues

30 questions
399 lecteurs ont répondu
Thème : Le faucon déniché de Jean-Côme NoguèsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}