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Au programme de C à vous la suite :
Invités : Guillaume Durand et Hector Obalk
L'éco-vandalisme fait débat
Tableaux aspergés : un malheur de plus ?
Guillaume Durand nous invite à déjeuner sur l'herbe
« le déjeuner sur l'herbe », une oeuvre subversive
Les vertus de l'art
Vivre avec la mort aux trousses
Édouard Manet, l'artiste subversif
Édouard Manet, envers et contre tous
G. Durand et H. Obalk, amoureux de l'art
Au musée avec Hector Obalk
Quand l'art déchaîne les passions
La guerre de l'art
L'art se met en scène
L'art et la morale sont-ils compatibles ?
Invitée : Valeria Bruni-Tedeschi
Valeria Bruni-Tedeschi, fan des années 80
Valeria Bruni-Tedeschi revient sur ses débuts
Les amandiers, théâtre très vivant
Patrice Chéreau, à la recherche de la vérité
Patrice Chéreau, un prof à part
Une école de théâtre pas comme les autres
L'ABC - Les actualités de Bertrand Chameroy
+ Lire la suite
- Selon vous, l'homme est resté fondamentalement le même depuis Cro-Magnon ?
- Oui. On peut l'envoyer sur la lune ou n'importe où, c'est toujours un Cro-Magnon ! Il a les mêmes capacités cérébrales, les mêmes formes anatomiques, il ne faut pas se faire d'illusions. Seuls les outils changent : de plus en plus dangereux. On est loin des haches de pierres qu'utilisent encore les Papous. Aujourd'hui, le premier gamin auquel vous donnez une mitraillette peut tuer des centaines de personnes. Les instincts de Cro-Magnon sont toujours là. Les bons et les mauvais...
La pensée occidentale et spécialement la philosophie française a pour constante tradition de dévaluer ontologiquement l'image et psychologiquement la fonction d'imagination " maîtresse d'erreur et de fausseté".

Avec une sûreté de psychologue averti – averti des sempiternels écueils du faux problème de la « mémoire affective » ! Bachelard établit que le signifiant de cet archétype de l’Enfance, ce sont les odeurs. Le phénoménologue nous propose alors tout un florilège des parfums d’enfance cueillis par les poètes les plus divers. Chez le philosophe champenois, si la cosmologie était multisensorielle, si la psychologie se définissait comme dialogue amoureux de l’âme avec son ange, voici que la théophanie se révèle avant tout comme olfactive ! Dieu c’est l’Enfant qui est en nous et l’épiphanie de cette enfance, c’est un parfum d’enfance où nous reconduit l’odeur d’une fleur séchée. Le goût de la « petite madeleine » et le parfum de l’infusion ne ramenaient chez Proust qu’à un regret biographique ; le parfum pour Bachelard est le guide spirituel vers une théophanie de l’Enfance. Les fleurs séchées, les patchouli des vieilles armoires exhalent plus qu’une odeur de sainteté, ils embaument de façon théosophique !
C’est alors que Bachelard, précédant Paul Ricœur, retrouve la prescription évangélique du Royaume : « Si vous n’êtes semblables à l’un de ces petits… » Car l’anamnèse véritable n’est pas plate mémoire, n’est pas non plus comme chez Platon reconduction à un monde objectif des idées. Reprenant une citation du romantique Karl Philipp Moritz, Bachelard constate que l’enfance est bien l’ultime fond de l’anamnèse. « Notre enfance serait le Léthé où nous aurions bu pour ne pas nous dissoudre dans le Tout antérieur et à venir. Si l’on veut exprimer cela en lange encore plus platonicien disons que l’Enfance est le Souverain Bien concret, autorisé, efficace. » L’anamnèse de tous les symbolismes contenus dans toutes les rêveries reconduit, par-delà le temps et ses tracas, à un Ennui primordial, à l’Enfance, au Puer œternus que Jung et Kérényi ont repérés dans de nombreuses mythologies. Et l’auteur du Rationalisme appliqué fait enfin appel, pour confirmer cette intuition dernière, à Kierkegaard, avouant que dans « une humble vie qui n’a pas les certitudes de la foi, les images de son beau livres agissent », et surtout fait appel à l’une des plus romanesques de nos mystiques : Mme Guyon exaltant l’Esprit d’Enfance, le culte d’une icône en cire de l’Enfant-Jésus. (pp. 81-83)
La maison constitue donc, entre le microcosme du corps humain et le cosmos, un microcosme secondaire.
A toutes les époques donc, et dans toutes les cultures, les hommes ont imaginé une Grande Mère, une femme maternelle vers laquelle régressent les désirs de l'humanité.
L'oiseau en général est le commencement de l'Oeuvre, alors que le serpent en est la base, et les autres animaux le centre.
Figurer un mal, représenter un danger, symboliser une angoisse, c'est déjà,par la maîtrise du cogito, les dominer.
La croyance universelle aux puissances maléfiques est liée à la valorisation négative du symbolisme animal.
Tout grand roman ,et la Chartreuse en est un exemple éclatant , est une "somme" et un carrefour où convergent tous les efforts que fait la littérature pour échapper au prosaïque sans pour cela renier la prose.
L'église chrétienne, comme l'exemple des cultes initiatiques d'Attis et de Mithra, a su admirablement assimiler la puissance symbolique de la grotte, de la crypte, de la voûte.