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3.51/5 (sur 411 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1954
Biographie :

Gilbert Gallerne est un écrivain français de roman policier, lauréat du Prix du Quai des Orfèvres 2010. Banquier de profession, il a été critique littéraire et a traduit plusieurs best-sellers américains.

Ayant pratiquement appris à lire dans les Bob Morane, c'est tout naturellement que le fantastique est devenu son domaine de prédilection lorsqu'il s'est mis à écrire.

Sous le pseudonyme (transparent) de Gilles Bergal, il a publié de nombreuses nouvelles, et deux romans d'horreur au Fleuve Noir (Cauchemar à Staten Island et Camping Sauvage), et sous le nom de Milan, a produit pour le Fleuve Noir Anticipation deux ouvrages constituant un cycle, Le Clone Triste, et Le Rire du Klone.

Il a récemment décidé d'abandonner les pseudonymes pour signer de son nom. Ses deux derniers ouvrages sont parus au Fleuve Noir dans la collection Crime Story : Edward Gein le Psycho et Sacrifices Humains à Matamoros. Ces titres à eux seuls disent que le fantastique n'est jamais loin lorsqu'il s'agit de Gilbert Gallerne.

Notons encore que Gilbert Gallerne collabore régulièrement à "Écrire Aujourd'hui," revue consacrée à l'écriture, dans laquelle il tient une chronique intitulée "Écrire," tout simplement, où il donne des conseils fort judicieux aux auteurs débutants.
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Source : Wikipédia
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Bibliographie de Gilbert Gallerne   (51)Voir plus

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Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
lorsque l'on parle de hantises, on pense immédiatement au revenant vêtu de son suaire et trainant derrière lui une lourde chaine dans les méandres d'un château écossais.
Cette image ne correspond guère à la réalité. la seule mention d'un fantôme équipé d'une chaine que j'ai découverte remonte à 1850, au château de Wildenstein, en Allemagne.
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-Un homme qui gagne sa vie en racontant des histoires de démons, de magie, de sorcellerie, ne peut pas être bon. Vous vous leurrez si vous pensez le contraire.
-Venant de quelqu'un qui gagne sa vie en racon tant l'histoire d'un homme qui marchait sur l'eau et qui est revenu d'entre les morts, l'argument me touche.
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Il se pencha sur le cadavre sanglant, l'attrapa par les cheveux, trancha la gorge. Pratiquement pas de sang. Le cœur avait cessé de battre, et rien ne venait propulser le liquide de vie dans les artères pour asperger les murs. Il le regrettait un peu. Il avait rêvé de ce jet puissant capable d'arroser un mur à plusieurs mètres de distance.
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Léo et Michel ont monopolisé la conversation, ce dernier généralement pour approuver ce que dit son aîné. Les femmes n’ouvrent la bouche que pour manger. Annabelle jette de temps à autre des regards circonspects à son beau-frère. De ce qu’Élise fera ce soir dépendra son futur statut. Elle demeure à sa place. Finit son assiette. Michel se tourne vers la table des enfants et interpelle sa fille pour l’envoyer aider sa grand-mère.
L’adolescente proteste qu’elle n’a pas terminé, mais son père la fait taire et elle se lève pour se diriger vers la cuisine en traînant les pieds. Élise se demande combien de temps elle restera à la scierie. Que peut-elle envisager d’autre ? Des études ? Ou bien est-elle condamnée à demeurer Ici pour torcher les plus petits tandis que les hommes débitent le bois, jusqu’à ce qu’un voisin vienne la chercher comme une pièce de bétail ? Élise n’est là que depuis quelques heures, mais déjà elle n’en peut plus. Elle jette un regard vers Éric, ses yeux lui mangent le visage. Il fixe ses frères, sa mère, avec une avidité qui l’effraye.Il parlait rarement de sa famille, qu’l avait depuis longtemps rayée de sa vie. Le destin qui s’acharne sur eux et le contraint à revenir ici s’apprête-t-il à lui jouer un nouveau mauvais tour ? Élise a l’impression de se trouver plongée dans une de ces romanes qu’elle lit à l’occasion. Sauf qu’il n’y a pas de château, pas de bel aristocrate ténébreux. Juste une scierie au bord de la ruine, et une famille qui n’a pas voulu d’Éric autrefois et ne semble pas davantage désireuse de l’accueillir aujourd’hui.
Éléonore revient avec un plat chargé de viande et Élise oublie ses soucis pour ne plus penser qu’à la faim qui la tenaille. Solange suit, portant une marmite d’où monte une bonne odeur de chou. Elle la pose sur la table.
Voilà ! dit Michel. C’était pas dur ! Tu peux aider, tout de même ! T’es presque une adulte maintenant !
Presque une adulte, tu parles ! intervient Léo en saisissant sa nièce par la taille. C’est déjà une vraie petite femme ! Regarde ça : elle a des nichons !
Et il referme les doigts sur la poitrine de Solange. La gamine se tortille pour échapper à son étreinte. Elise ouvre de grands yeux. Pétrifiée. Tout le monde s’est figé et fixe la scène. Il n’y a plus que Solange qui se débat et son oncle qui lutte pour garder son emprise.
Lâche-la !
Le cri jaillit de la table des enfants. Ludovic bondit au secours de sa soeur en renversant sa chaise. Il saisit le bras de Léo mais celui-i tient bon, amusé par les efforts de sa nièce. Léo repousse l’adolescent d’un revers de coude et, gloussant, il écrase le sein de Solange qui gémit.
C’est du ferme, dis donc !
Il est le seul à rire. Élise agrippe la table, se tourne vers Éric. Son mari a reculé sur sa chaise, dépassé par cette violence. Personne ne bouge. Ludovic se dresse seul contre son oncle. Bernard, le fils de Léo, fait mine de se lever à son tour pour secourir son père. Elise regarde les autres. Pourquoi demeurent-ils tous à leur place, laissant Ludovic se débrouiller ? pourquoi Michel se contente-t-il d’arborer un sourire niais devant son frère qui tripote sa fille, comme si la scène n’avait pas d’importance ? Pourquoi Annabelle reste-t-elle clouée sur sa chaise, la bouche ouverte sur une protestation qui ne vient pas ? Elise se tourne pour dégager son ventre de sous la table et prend appui pour se lever.
- Ça suffit ! Lâche-là !
L’ordre a tonné de l’autre bout de la pièce. Éléonore fixe son fils. Léo la défie du regard avant de pivoter vers Solange, toujours prisonnière, puis vers Ludovic qui tire sur son bras sans succès. Il demeure ainsi trois longues secondes. Il finit par relâcher la gamine. Elle recule en trébuchant, le rouge aux joues et les larmes aux yeux. A peine Solange écartée, Léo attrape Ludovic par le col. Il contraint l’adolescent à s’abaisser jusqu’à ce que leurs visages se frôlent.
- Et toi, petit con, me parle plus jamais comme ça. Quand tu seras un homme, on verra. D’ici là, reste à ta place !
Il le rejette. Ludovic lutte pour conserver son équilibre, le défiant toujours du regard. Léo se raidit.
- Ludo ! Ça suffit ! Va t’asseoir.
L’enfant fixe sa mère sans comprendre, ce qui lui fournit une excuse pour détourner les yeux et rompre le duel qui l’opposait à son oncle. Mâchoires crispées, contenant des larmes de rage et d’humiliation, il regagne sa place.
- Bon, dit Éléonore. L’incident est clos. Qui veut du chou ?
- Commence par Élise, dit Léo en regardant sa belle-soeur. Je crois qu’elle a tellement faim qu’elle a failli se lever
Élise prend conscience que ses phalanges sont toujours crispées sur le rebord de la table. Elle se relâche, sans cesser de fixer Léo. Elle perçoit de l’amusement dans ses yeux, mais cela ne la rassure pas. Annabelle prend son assiette et la tend à Éléonore.
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- Si ! insiste le Sherlock Holmes de service. Je dis que c'est le même type. Seulement comme il est malin, il a changé de modus operandi et de lieu...
- Ouais, qu'y change sa Modus pour une Opel, même raidie, je vois pas ce que ça a à voir là-dedans vu que tout ça s'est passé sous terre...
- C'est pas une voiture, abruti. Modus operandi. C'est du latin. Ça veut dire sa façon de faire. Il a changé de méthode, de type de victime, et d'endroit. Tout ça pour mieux berner les flics.
- Ça alors, t'en sais des choses, toi. Tu faisais quoi, avant de finir SDF ?
- Je faisais alcoolique. J'ai même un diplôme. Une licence IV.
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Il entre dans Vesly. Petit bourg de moins d'un millier d'habitants. Contourne l'église. Tourne dans une rue trop étroite pour que deux voitures s'y croisent. Evidemment, cette rue demeure déserte à longueur de journée, mais il se trouve toujours un véhicule pour surgir à l'autre extrémité lorsqu'on s'y engage.
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Les quatre créatures hésitent. Leurs armes ne leur paraissent plus aussi redoutables à l’idée de devoir les utiliser dans l’obscurité.
Tapi à moins de cinq mètres d’eux, Mikael les observe. Ils ont raison. Il se trouve chez lui. Qu’ils entrent et ils le constateront à leurs dépens. À présent qu’il a le loisir de les détailler, il les reconnaît. Ils vivent tous les quatre dans un squat à deux rues de leur cave. Il est déjà allé les voler, alors qu’ils dormaient d’un sommeil de brute, défoncés au mauvais vin ou au crack. Il n’a pas rapporté grand-chose d’intéressant. Un peu de nourriture. Il aurait pu les tuer sans qu’ils se réveillent. Il le fera peut-être une nuit prochaine. Il les hait.
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En deux ans, la journaliste avait changé.Elle avait mûri, ses gestes étaient plus fermes et son attitude générale plus décidée. Elle avait abandonné ses longues boucles brunes pour une coupe à la garçonne qui lui durcissait le visage sans pour autant lui ôter son charme.Carole aurait aimé montrer autant d'assurance que cette jeune femme à qui rien ne semblait pouvoir résister. Elle se demanda s'il lui arrivait de douter, de s'interroger sur son rôle dans la vie... et décida que non. Sophie Landier ne paraissait pas du genre à s'encombrer de questions métaphysiques. C'était blanc ou noir. Il y avait des problèmes et des solutions.
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Quelques mois encore et il pourra faire valoir à son tour ses droits à la retraite… Pas trop tôt. Après quarante années passées à défendre la loi et l’ordre, il se lasse de voir ressortir trop vite les truands qu’il envoie en prison. Si ce petit jeu l’a passionné au début, il en a perdu le goût depuis longtemps et se contente à présent de marquer des points dans la lutte permanente qui l’oppose aux malfaisants de tout poil. Cela non plus ne le distrait plus. Il a passé l’âge d’attendre comme une araignée au bord de son piège que des petits loubards aspirant à devenir des caïds viennent se prendre dans ses filets.
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Malgré tout, elle tentait de leur inculquer un minimum de principes moraux, mais c’était difficilement crédible dans une société où les repères positifs avaient tendance à disparaître, où l’on voyait des hommes politiques condamnés pour toutes sortes de malversations et où les religions ne savaient plus prêcher que la haine et l’intolérance… Comment expliquer à son fils qu’il devait se comporter en être sensible dans une société de brutes ? Par quels moyens en faire un être humain dans un monde qui se déshumanisait chaque jour un peu plus ?
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