Gilbert Langevin J'ai rêvé...
Inquiet de naissance et d'existence
cherchant la perle noire
dans les joies les plus simples
donc aimant pleurer
sur l'épaule du vent
pleurer sur ce qu'il y a de mal
sur ce qu'il y a de grand
ne sachant comment
vivre autrement
inquiétude affamée
ses crocs vont creux dans l'âme
Au-delà de l’amertume le temps
se révèle d’une douceur inattendue
sensations de miel
d’où coule un fleuve de baisers
le ciel et l’oiseau se réunissent
avec l’assentiment des étoiles
il fait bleu dans nos caresses de ce soir
il fait bleu bleu
il fait tout fou dans nous
il fait beau jeu dans ta peau
il fait digital
il fait corbeille d’étoiles
il fait collier de fruits célestes
il fait jusqu’au matin laser de baisers
il fait neige tendre de nuances
dans la chambre
il fait neige tendre de nuances
au nid de nos membres
il fait bleu
il fait tout bleu
il fait crazy crazy doux
il fait bleu partout
MIRON
un ouragan de sanglots
puis l'accalmie des rires
ration de désespoir
neige grise à manger
dans la fosse nocturne
un étendard une femme
Miron tend la main
il lance sa voix-roche
en la flaque aux poèmes
la ville ulule plaintes
minuit aboie ses plaies
Miron revend son cœur
pour la centième fois
de porte en porte
et c'est à qui l'aura
Sur cette sombre voie
qui mène à la lumière
est-il trop tard pour découvrir
de quoi nourrir mes heures?
est-il trop tard pour cueillir
la complicité de l’invisible?
Le jour cesse de blondir
et le fertile égare
les feux de sa croissance
aimer tourne de l’aile
avant d’aller périr
au large du malfroid
sombrent vite ainsi
les plus tendres éclats
Douce une danse douce
retrouve nos sentiers d’enfance
et ses pas volent dans une allée de charme
existe-t-il ce matin
qui brûlerait nos secrets
Au bas du jour encore
je cherche des brèches
ne trouvant souvent
que réponses compromises
le territoire de l’inédit
harponne mes viscères
Atteindre ce point de non-retour
où les remords s’écroulent
avec la fin du jour
entre l’inerte et les clameurs
écrire le mot amour
En marge des orages
en voie de changer
parcours et vigies
une route folle
éparpilla nos pas
nous laissant pantois
devant l’immuable