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Critiques de Gilda Piersanti (239)
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Illusion tragique

Ces derniers temps, j’ai eu le privilège de découvrir deux merveilles littéraires signées Valentina D’Urbano qui ont su toucher mon cœur. J’ai voulu explorer davantage cette littérature italienne que je connais mal ou trop peu. Après quelques fouilles sur Babelio, j’ai retenu plusieurs romans dont Illusion tragique. Dans ce roman, j’ai retrouvé les nuances et particularités souvent propres à la littérature italienne : des personnages incarnés et une atmosphère presque animale se dégageant d’une Italie souvent sombre et désenchantée.



Au centre de l’intrigue se trouve Monsieur Ruper, qui vit au neuvième étage d’un immeuble situé près du Tibre à Rome. Avec sa personnalité mystérieuse et énigmatique, il mène une existence solitaire, sans attaches visibles ni visiteurs connus.

Mario, un garçonnet de dix ans vivant seul avec sa mère dans l’appartement du bas, devrait passer ses jours libres à jouer à l’extérieur avec ses camarades. Cependant, une activité prédomine sur toutes les autres: il est obsédé par l’idée d’espionner son voisin Ruper et cette femme étrange qui semble habiter chez lui mais que personne n’a jamais aperçue. Convaincu que l’homme séquestre cette dame en secret, Mario décide en compagnie de son meilleur ami Riccardo de pénétrer clandestinement dans l’appartement de Ruper – marquant ainsi la fin abrupte et irréversible de leur innocence juvénile.



Parallèlement à cela, nous découvrons les pensées obscures d’Elisabetta, « la belle endormie perdue dans les bois de la littérature », une romancière veuve recluse chez elle en compagnie de sa domestique Magda. Au fil des pages, son histoire se clarifie peu à peu : sa souffrance latente, sa solitude pesante et ses démons du passé refont surface. Il nous faut attendre avant de saisir le lien entre ces deux récits distincts mais ce qui est certain c’est que ces deux histoires s’entremêlent progressivement habilement pour imprégner le lecteur. Le suspense atteint son apogée tandis que les réponses arrivent telles des éclairs successifs illuminant la trame narrative.



Gilda Piersanti excelle dans l’art subtil de brouiller les pistes en abordant frontalement des thèmes forts et poignants. Les traumatismes de l’enfance sont palpables tout au long du récit. L’histoire de Mario nous touche particulièrement lorsque nous prenons conscience des ravages causés par la malchance sur un être jeune et innocent : comment celle-ci peut entailler sa confiance en lui-même, voler son insouciance naturelle et entraver sa liberté.

Ce roman traite in fine de thèmes universels tels que l’amour maternel, la solitude accablante, les choix maladroits qui peuvent transformer radicalement notre destin, la fragilité inhérente aux êtres perdus dans un monde indifférent qui ne leur offre plus aucun refuge.

La réalité se confond avec la fiction dans cet imbroglio troublant où non-dits, secrets enfouis et traumatismes passés s’imbriquent patiemment pour créer une œuvre unique oscillant entre le roman noir, le polar palpitant ou encore la pure littérature contemporaine. Ce mélange éclectique est savoureux et captivant car Gilda Piersanti imprime avec brio et de sa plume experte cette étrange abysse où se cachent les écrivains – offrant ainsi des passages intéressants sur la littérature, son processus créatif complexe, parfois utilisé comme thérapie cathartique.



Illusion tragique est donc un roman-miroir sibyllin élégamment stylisé explorant les déséquilibres du psychisme humain face aux fléaux tels que la perversion et le désœuvrement.



« Les personnes auxquelles nous nous attachons occupent souvent la place laissée vide par d’autres qui ont déjà beaucoup compté dans notre vie. La soif d’amour est aveugle, elle se contente de ce qu’elle trouve sur son chemin. »
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Illusion tragique

Tous les soirs, Maddalena attendait son retour du travail, assise près de la fenêtre. Il se sentait heureux et comblé d'avoir une femme aussi douce et attentionnée. Comme tous les soirs, il y avait le rituel du bain, tous les deux enlacés, jouant parfois à des jeux érotiques... Malheureusement, ce soir-là, Roberto aperçut une ombre sur la vitre du velux. Mario, 10 ans, ne fut pas assez prudent et disparut aussi vite qu'il le put. Espionner son voisin du dessus était devenu un jeu pour lui. Aussi, lorsqu'il raconta à son meilleur ami, Riccardo, l'attitude étrange de ce voisin qui semblait séquestrer une jeune femme, les deux copains décidèrent d'entrer par effraction dans son appartement. Et c'est une bien étrange femme que les deux gamins découvrirent. Malheureusement, monsieur Ruper rentra plus tôt que prévu et, alors que Mario réussit à s'échapper, tomba nez à nez avec Riccardo...

Auteure à succès depuis des années, Elisabetta passait le plus clair de ses nuits à écrire, s'immisçant de plus en plus dans la vie de ses personnages au point de confondre parfois la vie réelle et la vie imaginée...



Gilda Piersanti mène le lecteur par le bout du nez dans ce roman labyrinthique et original, qui, dès le deuxième chapitre bascule. Quel lien unit Mario et Elisabetta ? Que cherche à nous dévoiler l'auteure qui couche sur papier ses souvenirs ? Deux intrigues qui s'entremêlent dans ce récit sombre à l'ambiance oppressante et pesante. Gilda Piersanti dissèque avec justesse l'enfance et ses blessures et apporte une certaine réflexion sur le métier d'écrivain, sur la frontière entre la fiction et la réalité et le rapport lecteur/auteur. Des révélations inattendues, une intrigue captivante, une narration habile et des personnages complexes font de ce roman une lecture singulière, surprenante et sombre.



Merci pour le prêt, Cécile !
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Illusion tragique

«  Je n'avais pas conscience, cette nuit - là, que j'avais pris l'habitude de glisser du monde de mes romans à celui de ma vie sans plus percevoir les limites du passage. »



«  J'ignorais que j'avais gommé toute frontière entre la fiction et le réel. »



Extrait de ce roman si astucieux , insolite et original que « L'ATTENTION  »ou la « TENSION  » du lecteur ne se relâche pas une seule minute ... BLUFFÉE..

Quel plaisir ce récit troublant enroulé sur lui- même , labyrinthique , deux histoires superposées—— dont je ne révèlerai rien —-ce serait dommage, qui se fondent , s'imbriquent, se recoupent ...



Elles baladent le lecteur allègrement du début à la toute fin, au dernier mot.

Les couches se superposent , les miroirs se brisent , l'enfance aussi ? L'amitié entre deux enfants, le deuil, la douleur, l'innocence mise à mal , un jeu de masques VERTIGINEUX dans lequel le lecteur se perd ....



L'ambiance y est dérangeante, oppressante à souhait, intrigante , diabolique....

Elle prend aux tripes , désoriente, déstabilise...

Où est le vrai,? où est le faux? FICTION ? RÉALITÉ ? Illusion ?



Surtout j'ai vraiment apprécié la réflexion qui accompagne l'écrivain aux côtés d'Elisabetta, ,,personnage important du livre dont c'est le métier ....



Ce petit chef d'oeuvre de la Littérature Noire met à nu les sortilèges, les astuces , les ressorts «cachés » dont use l'écrivain ...

La littérature ne serait- elle dans ce cas précis qu'un abri précaire pour cacher la VÉRITE d'une existence ?



L'écriture ne serait - elle que la VIE de l'écrivain ? Tout ce qu'il y avait à apprendre sur lui serait présent dans ses romans ?



Un roman addictif très bien écrit qui interpelle ...



Premier roman lu d'une traite de Gilda Piersanti, née en Italie , qui vit en France depuis de nombreuses années .... mais sûrement pas le dernier .

Grand merci aux ami(e)s de Babelio qui m’ont fait connaître ce roman..
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Illusion tragique

Un petit garçon curieux et sa maman esseulée, un voisin bizarre, une auteur à succès amoureuse...



Je n'en dirai pas plus sur ce thriller hors du commun, qui m'a surprise dès le deuxième chapitre. J'ai failli être agacée par ce retournement, je suis finalement entrée dans ce jeu vertigineux avec délice.

Tout en nous baladant avec brio entre deux intrigues, Gilda Piersanti nous interpelle sur la création littéraire, le flou entre fiction et réel, les relations de pouvoir, les traumatismes d'enfance, les apparences et le mensonge...



Je ne connaissais pas cette auteur d'origine italienne qui écrit en français. Je crie au génie, et je me réjouis déjà de découvrir ses autres romans policiers, en espérant qu'ils sont aussi alambiqués et ingénieux que cette 'Illusion tragique'. ♥



• Merci à Babelio et aux éditions le Passage pour cette excellente découverte !
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Les liens du silence

Entrer dans le monde de la mafia n'a pas été chose aisée, je me suis perdue dans tous ces noms et toutes ces ramifications., puis une fois que mes repères ont été un peu près stables, je me suis laissée prendre dans cette histoire d'amour au cœur de la mafia. Alors bien sûr l'intrigue ne nous réserve pas ou très peu de surprises et l'histoire en elle-même reste banale, mais je mets tout de même 3 étoiles car je l'ai lu jusqu'à la fin sans me forcer. "Vendetta" de J. Elory est beaucoup plus prenant et sans doute, malheureusement, beaucoup plus proche de la réalité mais je ne pense pas que l'on ouvre un livre de Gilda Piersanti pour se documenter sur la mafia. Donc trois petites étoiles et je ne boude pas, :-) je relirai Gilda Piersanti avec plaisir.
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Un amour parfait

Ouvrage reçu lors du de la dernière opération Masse Critique Mauvais Genres, je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que les éditions Pocket pour l'envoi de cet ouvrage. J'avoue qu'en temps normal, ce n'est pas le genre de lecture que j'affectionne le plus mais étant donné que nous ne sommes pas en temps normal, je me suis laissée surprendre à apprécier cet ouvrage, quitte à faire traîner un peu ma lecture sur la fin pour faire durer un peu le plaisir et ne pas le finir trop tôt.



Croyez-vous que notre premier amour soit immortel au point que l'on serait prêt à tout abandonner pour lui si il nous était possible de le revivre une deuxième fois, voire même à tuer pour lui ? C'est en quelque sorte ce qui arrive à notre protagoniste, Lorenzo, que nous le monde appelle Renzo. Bien que heureux dans sa vie d'époux et père de deux adorables enfants qu'il aime plus que tout et ayant plutôt bien réussi dans les affaires (celles de l'entreprise du chocolat), Renzo est prêt à tout abandonner du jour au lendemain, le jour où il recroise Laura, son amour de jeunesse , lors d'un déplacement professionnel. Toute sa vie va alors basculer : il va se mettre à mentir à ses proches, quitte à s'inventer une maladie incurable auprès de son meilleur ami pour justifier ses changements d'humeur, s'investir de moins en moins dans sa boîte, laissant Frederico (ledit meilleur ami prendre toutes les décisions à sa place) afin de caler au mieux sa double vie et son amour retrouvé avec Laura, bien qu'elle aussi soit mariée et mène une vie plutôt confortable. Cependant, comme elle le fait croire à Renzo, elle vit sous l'emprise d'un mari tyrannique et si ils veulent un jour pouvoir reconstruire leur avenir ensemble, trente ans après leurs premières amoures, il n'y a pas d'autre solution que de se débarrasser de ce mari encombrant ! Comment ? Laura, qui mène jusqu'à présent tous les détails concernant leurs rendez-vous et échanges de mails ou appels téléphoniques, a tout prévu mais elle lui dira tous les détails de son plan plus tard. Trop aveuglé par l'amour, Renzo, lui, semble prêt à tout accepter mais ne serait-il pas lui aussi un simple pion dans cette combine macabre ?



Un thriller poignant qui vous tient en haleine jusqu'aux toutes dernières lignes. Avec des chapitres relativement courts et une écriture fluide et limpide ponctuée de temps à autres par des paroles de chansons illustrant les scènes qui sont en train de se dérouler, Gilda Piersanti sait comment captiver son auditoire e, même si je ne la connaissais pas jusqu'à présent, je peux assurément dire qu'elle est maître dans l'écriture de romans à suspense mais mais pas seulement...A découvrir !
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Les Somnambules

Le plaisir de lire " les somnambules " ne fait que s'accentuer au fur et à mesure de la lecture.

Si on apprend très vite qu'un crime a été commis et que l'on va vivre une histoire de vengeance, on ne sait pas en revanche de quel crime il s'agit.

On comprend que Massimo, Gabriele et Dario, amis très soudés lorsqu'ils étaient jeunes sont impliqués dans ce crime qui remonte à plus de 20 ans, mais quel est-il ?

Ce trio, " la Troïka" va vivre des heures complètement chamboulées par la réapparition de leur crime qu'ils avaient réussi à taire jusque-là.

Dario, le meneur de ce trio, quand ils étaient jeunes, continue à chapeauter ses 2 amis et à vouloir dicter sa loi, mais tout ne se déroule évidemment pas comme prévu.

La qualité de ce roman provient de l'intrigue extrêmement bien menée mais aussi des personnages qui, s'ils ne sont guère sympathiques, sont très bien campés.

C'est un thriller mais aussi un roman sur l'emprise, la culpabilité la vengeance et la trahison.

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Jaune Caravage

Elle était la reine du lycée. Elle se rêvait mannequin. Elle aimait s’étourdir, braver les interdits, s’éclater. La vie d’Eva s’est arrêtée sur les bords du Tibre, une nuit de septembre. Sauvagement assassinée, l’adolescente laisse derrière elle une mère folle de douleur, un amant bouleversé et une meilleure amie, Leonora, anéantie.

C’est Mariella de Luca, tout juste rentrée d’une escapade amoureuse avec Paolo sur l’île de Stromboli, qui est chargée de l’enquête. A elle de démêler le vrai du faux et de découvrir les secrets d’Eva et Leonora, deux lycéennes sans histoires, bonnes élèves…en apparence.



Quatrième tome des saisons meurtrières où l’on retrouve Mariella qui s’est installée chez Paolo mais a conservé son studio afin de préserver son indépendance. Elle collabore toujours avec Silvia, leur duo est efficace. Elles sont différentes mais complémentaires. Pour cette enquête difficile, en raison du jeune âge de la victime, elles vont creuser derrière les apparences pour découvrir la vraie vie des deux amies pas si filles modèles que cela : sexe, drogue, fascination pour la mort, trafiquants russes, manipulations et autres joyeusetés.

Outre l’intrigue policière, c’est aussi à la vie de Mariella que l’on s’intéresse et si sa relation avec Paolo n’est toujours pas un long fleuve tranquille, elle finit par trouver des réponses à la présence mystérieuse qu’elle ressent dans son studio.

Ce tome qui, comme toujours, nous fait découvrir des facettes de la belle ville de Rome, clôt le premier cycle des saisons meurtrières. Espérons que la suite soit aussi passionnante.

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Un amour parfait

« Nous étions de fringants quadragénaires très occupés, plutôt beaux et terriblement ambitieux. Nos enfants étaient encore assez jeunes pour nous regarder comme des dieux et nous rendre la vie facile ; nous étions l'image d'un couple presque parfait. »



Il parle au passé, Lorenzo, parce que depuis qu'il a revu Laura, son premier grand amour, il ne sait plus où il en est. Crise de la quarantaine, nostalgie de la jeunesse, frisson des amours clandestines ? C'est un peu tout ça, sans doute, qui agite le bonhomme.



Ce thriller psychologique est une histoire d'amis, d'amours, d'emmerdes - comme le chantait le grand petit Charles.

Rien de très nouveau sous ce soleil italien, entre nuits d'hôtel torrides, confusion des sentiments, crises conjugales, trahisons, manipulations, et régression vers l'adolescence et l'enfance.

Je me suis parfois dit que '50 nuances' devait un peu ressembler à ça, mais je ne l'ai pas lu, alors je n'en sais rien. On trouve aussi des accents hitchockiens, et donc une ambiance à la Boileau-Narcejac. Ça, j'aime (sauf si c'est trop réchauffé).



Livre lu en une journée, je ne sais pas si ça signifie que je l'ai apprécié ? Beaucoup moins, en tout cas, que le précédent de l'auteur : 'Illusion tragique', surprenant, vertigineux, et nettement plus original.



▪️ Merci, Apik, pour ce presque-choix MC ! 😉

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♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=kl-s-WhTh80

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=H-R73Zy7bEM

[ bizarre, l'auteur ne donne pas les références des chansons dont elle met des extraits - Pink Floyd, les Stones, Bowie... ]
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Illusion tragique

Illusion tragique m’a emportée dès les premières pages, j’ai vraiment été aspirée par l’histoire que j’ai trouvé addictive certes mais aussi originale.

Avec Monsieur Ruper, Gilda Piersanti nous fait entrer dans les méandres de la perversité humaine avec beaucoup de talent. Avec Mario, le petit voisin un peu curieux, elle nous fait vivre , la peur, les angoisses de l’enfance devant l’incompréhension de cette perversité adulte. Avec Stella la maman de Mario, elle aborde la soumission, l’aveuglement devant « l’amour ».

Et puis j’ai vraiment adoré la façon dont Gilda Piersanti emmène son lecteur dans l’écriture de l’écrivain. Mais j’ai aussi adoré sa façon de nous surprendre. Je me suis souvent interrogée au cours de cette lecture mais je n'ai jamais été perdue car elle sait nous guider avec beaucoup d'assurance jusqu'à la fin. Fin qui est d'ailleurs particulièrement réussie.

Je ne connaissais pas cette auteur, et je suis très contente de voir que ce n’est pas son seul livre, je vais pouvoir continuer à découvrir son univers !

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Le saut de Tibère

Traque d'un tueur en série chez les mafieux. Mariella De Luca en fera ses nuits blanches. Huitième volet des Saisons meurtrières, Le saut de Tibère démarre à Capri (je ne suis pas contre) où l'on a retrouvé le cadavre d'une adolescente disparue depuis onze ans. Et comme il y a une espèce de signature sur le cadavre qui ressemble étrangement à celle laissée sur d'autres corps de femmes découverts un peu partout en Europe, Europol sera de la course. Et ça tombe bien, l'inspectrice De Luca a quitté la criminelle pour créer un nouveau bureau, genre de guichet unique, pour les polices européennes.

Mais gardons en tête que cette traque se passe chez la mafia et dérange quelque peu le clan, la "famille", qui pour se protéger peuvent devenir dangereux.

Mariella De Luca sera secouée par cette enquête, presque démolie et fera face à des secrets enfouis , à la fidélité style camorra, à la loyauté et à la trahison comme celle des grandes tragédies grecques.

Un huitième titre digne de cette série.
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Un amour parfait

 La romancière talienne Gilda Piersanti  francophile notoire a toujours aimé écrire des thrillers passionnels et souvent retors 



Un amour parfait, son nouveau thriller sorti en poche pour cet été ne déroge pas à la régle.



Elle y sonde une passion moureuse insidieuse et déborante  où un personnage, un homme qui a visiblement bien réussi dans la vie Lorenzo  va retrouver  par hasard Laura, l’amour de sa jeunesse.



 Gilda Piersanti décrit avec finesse et évitant les clichés  les affres de la relation amoureuse, ici totalement toxique, absolu, dévastateur  et un personnage de femme fatale des romans noirs américains particulièrement manipulateurs 



La diabolique et perverse manipulation de Laura aura t elle raison d'un Lorenzo qui va tout perdre ? on le saura au bout des 200 pages de cette intrigue haletante et enflammée.







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Illusion tragique

La photo de couverture a quelque chose de fascinant. C'est à la lecture que l'on comprend. Un enfant, vivant seul avec sa mère, épie le voisin qui porte une femme dans son bain qui va lui faire des gâteries. Et chaque soir cela recommence. Etrange ! On ne l'a jamais vu que seul. La tentation est forte d'y jeter un oeil de plus près. Il entraîne son copain à entrer dans l'appartement. La femme est seule dans la cuisine et ne bouge pas. Comme c'est amusant ! Mais le locataire entre… Mario s'en échappe tandis que son ami, trop gros, n'arrive à pas à passer par le vasistas… le suspens est lancé dès le départ, avec beaucoup de surprises. Chapitres alternés avec l'écrivain qui invente ce polar et dont la vie n'est pas claire non plus. L'intrigue est bien menée. La relation mère-fils et futur beau-père est intéressante, ainsi que la manipulation. Toutefois, un peu gênée par tous ces meurtres impunis ou passés sous accident. Mais que fait la police ?
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Un amour parfait

Ce que j’ai ressenti:



Un amour parfait. Existe-t-il vraiment? Un amour parfait est-il envisageable quand la nature humaine est aussi imparfaite? Jusqu’où peut-on aller par amour? Autant de questions et d’addictions qui viennent bousculer un homme à priori, heureux…Lorenzo va connaître les ravages d’un retour de flamme avec son premier amour Laura, mais jusqu’à où va-t-il se perdre par amour? Ce thriller sent le drame à plein nez, rien qu’à la première phrase du livre, et puis tout du long, l’ambiance est chargée en désir mais aussi en une certaine fatalité dont on en peut se soustraire…



« Il n’est pas difficile de tuer un homme lorsque l’amour s’en mêle. Nous ne savons pas qui nous sommes tant que la vie ne nous a pas mis devant le choix duquel notre vie dépend.«



C’est un page-turner efficace. Un amour même imparfait reste de l’amour. Et parce qu’il en sera toujours ainsi, l’amour fait tourner les têtes jusqu’aux contrées les plus obscures, parfois…Gilda Piersanti m’a bluffée avec cette histoire d’adultère passionnée et tragique. J’étais prise dans le courant de la passion, et j’ai trouvé cela addictif…Même s’il est difficile de s’attacher réellement à cet homme infidèle, l’auteure nous décrit avec sensualité et perspicacité, l’engrenage amoureux et complètement fou de leur attirance fusionnelle. Et on comprend aisément, cette descente aux enfers des amants maudits. Jusqu’au final…Exquis!



« Elle m’avait enflammé, brûlé, puis réduit en cendres. J’ai eu néanmoins le temps, entre les flammes et les cendres, de connaître le bonheur.«



J’ai dévoré ce roman, complètement accro à comprendre les dangers de l’amour, ses illusions, et ses mensonges. A repérer ses stratagèmes et ses conditions ultimes. Et j’ai compris que peut-être si on le touchait du doigt, un amour parfait pouvait exister. Oui. Dans une chanson ou dans une réalité. Mais la vraie question, c’est qu’en ferions-nous si on le tenait entre les mains? Ce polar se déguste comme un carreau de chocolat. Oubliez la modération le temps de 300 pages…Et appréciez la saveur du noir…



"L’obscurité lui provoquait des vertiges."





Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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Illusion tragique

Illusion tragique ou comment s'ouvre un combat implacable contre le sommeil quand on commet l'erreur d'en commencer la lecture vers 23h... C'est ce que j'ai fait hier et n'ai rendu les armes vers 2h quand je me suis mise à lire de la moitié de l'oeil droit.

Bref, tout ça pour dire que les premières lignes du roman m'ont harponnée et que l'ensemble se révèle complètement addictif et captivant. Dérangeant et déstabilisant aussi.



C'est une gageure de parler de l'intrigue car c'est tellement mieux de la découvrir au fil des pages et de se prendre des claques tout du long. S'il y a des choses qui se laisse deviner, la plupart forment de surprenantes révélations qui assombrissent un peu plus une trame déjà peu éclairée.



Je ne connaissais pas du tout Gilda Piersanti et ce sont les billets très tentateurs de Marina53 et Annette55 qui m'ont propulsée à la librairie pour aller y voir de plus près. Le style imparable de l'auteure glisse tout seul, fluide comme ces eaux du Tibre qui baignent une partie du roman. Côté narratif, elle se montre très très efficace puisque le livre colle aux doigts et se dévore plus qu'il ne se lit. Enfin, ses personnages ont de quoi marquer l'esprit. L'aspect psychologique occupe une place de choix sur plusieurs plans et l'on se rend compte combien certains spécimens de l'espèce humaine peuvent être ambigus, torturés voire complètement tordus.



Illusion tragique est un roman sombre et percutant qui joue sur un imbroglio d'effet miroir pour mieux nous perdre. Il doit y avoir une bonne dose de machiavélisme chez Gilda Piersanti, je crois...
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Médées

« Le mythe de Médée, mère qui tue ses deux garçons, nous hante depuis l'Antiquité. Médée, c'est le refus de mourir en tant que femme, parce que l'on est mère. En tuant ses enfants, Médée tue la mère en elle pour sauver la femme. » (quatrième de couverture)



Dans cette histoire, deux potentielles 'Médée', deux femmes perturbées, mal dans leur vie d'épouse et de mère : Clara, en instance de divorce, et Francesca, son avocate. L'histoire de l'une semble déteindre sur l'autre - il est difficile, dans certaines professions, de ne pas s'impliquer et donc de ne pas payer de sa personne.



Roman bref et dérangeant, qui fait d'emblée penser à 'Chanson douce' (Leïla Slimani) et aux drames domestiques des ouvrages de Mathieu Menegaux.



La postface de deux pages d'Aldo Naouri est bienvenue, elle permet de prendre du recul par rapport à cette histoire sordide, de la voir comme une fable sur les moments de faiblesse et de découragement des mères.

Heureusement, les choses vont rarement aussi loin. Il n'empêche que la question 'Suis-je une mauvaise mère ?' devrait plutôt être 'En quoi suis-je une mauvaise mère ?' (en croyant bien faire, en plus).

Naouri en donne deux exemples glaçants.



Si les questions suscitées par l'affaire XDDL avec son (faux) retour vous chamboulent, évitez cette lecture.

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De cette auteur, j'avais trouvé génial 'Illusion tragique'.
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Illusion tragique

Roberto et Magdalena ont un rituel: chaque soir, ils prennent un bain ensemble. Mais, un soir, Mario le petit voisin de 10 ans, les découvre en les épiant par la fenêtre. Il raconte, alors, à son copain Riccardo qu'il est sûre que ce type garde une fille enfermée chez lui. Ils décident d'entrer dans l'appartement de Roberto pendant son absence mais celui-ci les surprend. Mario réussit à s'enfuir mais Riccardo...



Elisabetta est une auteure célèbre de thrillers. Son mari Giorgio est mort dans d'étranges circonstances...



Plusieurs questions se posent au lecteur: Qui est Roberto? Les locataires le voient seul alors que Mario dit qu'il séquestre une femme. Roberto se rapproche de Stella, la mère de Mario. Ce petit garçon semble acculé depuis sa découverte. Il veut se protéger et protéger sa mère. Quand la curiosité d'un enfant tourne au drame... Qui est Elisabetta? Cette auteure semble étrange et cache plus de secrets qu'on ne le croit. Tous les personnages ont une part d'ombres. Quand la fiction se mélange avec la réalité, les histoires de chacun se révèlent trompeuses. Chacune est imbriquée dans l'autre avec brio. L'auteure a subrepticement inséré l'une à l'autre et une autre se dévoile même à la toute fin. L'auteure nous emmène dans l'univers sombre de l'écriture et du thriller! (...)



Ma page Facebook au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Le saut de Tibère

« Le Saut de Tibère » est le huitième volet des « Saisons meurtrières » de Gilda Piersanti.

Dans chacun de ces romans, une jeune inspectrice de la police judiciaire romaine, Mariella De Luca, secondée par l’inspectrice Silvia Di Santo, mène l’enquête, entraînant le lecteur à sa suite dans les rues de Rome, dans des quartiers de la ville souvent méconnus : Testaccio, les catacombes, Ostiense, Garbatella, … Avec cette série, Gilda Piersanti aborde fréquemment les thèmes de l’art ou l’architecture, l’histoire récente ou les singularités de la société italienne, et plonge ses lecteurs dans l’atmosphère unique de la ville.

Le saut de Tibère relate une histoire de tueur en série menée tambour battant. L'écriture en est vive, les rebondissements ne manquent pas et c'est avec plaisir que l'on retrouve l’inspectrice Mariella De Luca, qui doit faire face à un monstre et à la camorra. On a du mal à lâcher avant le dénouement final. 

Tout va crescendo au long de ce roman, le rythme, l’intensité…

Tout est vraiment maitrisé, la moindre description, la moindre émotion, sans oublier la dimension artistique toujours présente. Non seulement on savoure un excellent roman policier mais il nous apprend, par ailleurs des pans de l’Histoire et de l’art. C’est toujours très raffiné.

Vrai moment d’évasion et de plaisir littéraire. Je ne peux que vous inciter à faire le saut......
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Un amour parfait

La vie bien rangée de Lorenzo bascule lorsqu'il rencontre Laura. Elle fut son premier amour trente ans plus tôt, alors qu'ils n'avaient que 18 ans. Depuis, il a construit sa vie professionnelle, s'est efforcé de rayer Laura de sa mémoire, et a fondé une famille heureuse avec Maria Elena, son épouse et la mère de leurs deux enfants. En revoyant Laura, Lorenzo constate qu'il n'a pas fait le deuil de sa relation avec elle, et qu'il est prêt à tout pour la retrouver, quoi qu'il en coûte pour lui...



Gilda Piersanti décrit avec minutie ce que Lorenzo ressent et l'emprise que Laura exerce sur lui. L'analyse psychologique est très poussée. Cette précision prime sur l'intrigue elle-même, laquelle m'a paru sans intérêt, noyée dans l'explication du processus de dépendance psychologique qui s'instaure chez Lorenzo. Que de mots pour dire qu'il est accro ! Et quel ennui durant les 120 premières pages…



Lorenzo se replonge dans ses années de jeunesse en réécoutant le somptueux 'Wish you were here' des Pink Floyd. J'ai lu ce livre juste après l'achat de l'album du même nom, dont j'écoute ce titre sans me lasser. Le 'bon goût' de Lorenzo n'a pas suffi à me faire apprécier davantage cette lecture.



De cette auteure, j'avais beaucoup aimé 'Illusion tragique', grâce à la qualité de son écriture et à l'originalité de son scénario. L'absence de ce second ingrédient dans 'Un amour parfait' en rend la lecture sans grand intérêt, même si la plume de Piersanti reste remarquable.



▪️ Merci à Babelio et aux éditions Le Passage.
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Wonderland

J'aime bien cette enquêtrice Mariella de Luca. Elle suit ses intuitions, ses convictions, quitte à passer outre certaines règles. Ce septième opus de Les saisons meurtrières, Wonderland, de Gilda Piersanti ne fait pas exception.

Une enquête en Angleterre, où Mariella séjourne invitée par des collègues britanniques, et la disparition d'une petite fille à Rome, qui verra Mariella revenir chez elle rapidement, seront de ses réflexions et de ses recherches.

Un portrait peu flatteur des familles nous est proposé ici. Dysfonctionnelles, abusives, contraignantes, laxistes, rien n'est très édifiant des ces portraits.

Donc, allons-y. Un camion rapportant des tableaux de grande valeur est braqué, les 2 chauffeurs sont tués et la conservatrice disparue. Aucun tableau n'est volé. Déjà, c'est très étrange. Pendant ce temps, à Rome, une fillette disparaît et cela devient très vite une affaire immensément médiatisée: l'affaire de "la petite Barbie".

On devra faire avec les médias, les réseaux sociaux afin de comprendre la vie et l'entourage de cette fillette de 12 ans qui voulait déjà être une grande...

Gilda Piersanti, comme toujours, nous promène dans cette Rome et ses quartiers qu'elle adore. Elle à également la recette pour des personnages sympathiques mis en scène agréablement dans de courts romans. Et, elle nous fera connaître la fin d'une histoire mais pas de toutes les histoires. Alors oui nous devrons nous lancer dans la lecture du huitième et dernier (en date) des enquêtes de Mariella de Luca pour nous satisfaire. Une histoire à suivre dans Le saut de Tibère.

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