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4.14/5 (sur 47 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Gildas Guyot est directeur artistique.

Il est diplômé de l'ECV Aquitaine - École de communication visuelle (1997-2001). Depuis 2001, son métier consiste à traduire des concepts en images.

Mais il éprouve la nécessité de parcourir le chemin inverse et à mettre en mots des fictions avec la même rigueur et le souci permanent du détail.

De la nouvelle initiale, écrite il y a une quinzaine d’années, l’auteur est finalement passé au son premier roman, "Le goût de la viande", paru aux Éditions in8 en 2018.

Le livre est en sélection pour le Prix Rencontres à Lire (Dax, 2019), le Prix de l'Esprit large (Guérande).

Gildas Guyot vit à Bordeaux.

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Bibliographie de Gildas Guyot   (5)Voir plus

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Un étrange magma remplissait mon gosier. Rien de ce que j’avais pu avaler jusqu’alors, et de ce que je pourrais ingurgiter par la suite n’égalerait cette chose-là : c’était âcre et froid, métallique, trop salé, avec une pointe d’acidité, liquide mais pas assez, trop épais en fait pour glisser sur ma langue jusqu’au seuil de mon œsophage où l’absence de papilles aurait pu me libérer, si ce n’était de la consistance, au moins de son goût. C’était une chape grumeleuse et dégueulasse qui tapissait le moindre recoin de ma cavité buccale et comblait chacun des interstices de ma denture. Je n’en étais pas encore vraiment conscient mais c’étaient les sangs mêlés de mes frères d’armes.
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Un étrange magma remplissait mon gosier. Rien de ce que j’avais pu avaler jusqu’alors, et de ce que je pourrais ingurgiter par la suite n’égalerait cette chose-là : c’était âcre et froid, métallique, trop salé, avec une pointe d’acidité, liquide mais pas assez, trop épais en fait pour glisser sur ma langue jusqu’au seuil de mon œsophage où l’absence de papilles aurait pu me libérer, si ce n’était de la consistance, au moins de son goût. C’était une chape grumeleuse et dégueulasse qui tapissait le moindre recoin de ma cavité buccale et comblait chacun des interstices de ma denture. Je n’en étais pas encore vraiment conscient mais c’étaient les sangs mêlés de mes frères d’armes.
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Il s'agissait d'un siamois et, contrairement aux apparences, il était sain. La race était ainsi bizarrement faite. Elle puisait ses origines dans l'antiquité thaïlandaise mais elle était aussi devenue récemment très en vogue dans les beaux quartiers londoniens. Je baptisai le chat "So Chic".
Puisque finalement il m'en laissait le temps, je décidai de me laisser apprivoiser par l'animal. Il ne lui faudrait pas plus de quelques semaines pour asseoir sur moi toute l'emprise du dresseur sur son sujet. Je l'observais souvent, attentivement. Il m'apprenait la sagesse, m'inspirait la prudence. Ses oeillades étaient pareilles au fouet qui claque dans l'air : des avertissements sans frais quant au fait qu'il était préférable pour ma peau que j'assimile l'enseignement du jour du premier coup. La bête était intransigeante : une leçon dispensée était une leçon considérée comme acquise. Il ne reviendrait pas dessus.
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Seth est un jeune homme de 23 ans, né dans une famille d’origine inuite. Après avoir, un temps, espéré percer dans le baseball, il traîne sa vie et sa carcasse entre petits boulots et aventures sans lendemain.

Ati, son grand-père, est venu s’installer dans la maison familiale à la mort de sa femme, Koko. Et il n’est pas venu seul : il est arrivé avec sa vieille Chevrolet Impala Super Sport 427 de 1967. Et, justement, un beau jour, il offre la voiture à Seth. À une seule condition : que celui-ci l’emmène à Las Vegas, jouer au casino.

Et c’est ainsi que Seth se retrouve embarqué dans une aventure qui va changer sa vie…
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Ces oiseaux de mauvais augure paraissaient se satisfaire allègrement de nos délicates attentions .Leur panse bombée , outre pleine , et leur plumage encroûté , infligeaient à leurs squelettes devenus trop fragiles , des battements d’ailes plombés par le poids des banquets successifs. Chaque mouvement arrachait au cortège des croassements de douleur . Ces orgies quotidiennes avaient transformé leur vol majestueux en simples sautillements maladroits d’une carcasse à un nouveau cadavre. Verdun était une cantine où ils étaient assurés de toujours becqueter chaud.
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Ce petit cadeau devait nous redonner un peu d'entrain, et plus particulièrement aider le régiment des culs-de-jatte à retrousser ses manches ainsi qu'à celui des manchots à remettre le pied à l'étrier. J'étais de la deuxième équipe et trouvais cocasse qu'il ne resta de tous les corps d'armée engagés que ces deux seules sous-divisions.
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Il y avait aussi d’autres oiseaux . D’autres oiseaux dont on pouvait apprécier la poésie de l’envergure .
D’autres oiseaux qui là-haut déchagrinaient le gris de leur naturelle candeur et m’offraient quelques récréations aériennes. D’autres oiseaux qu’en bas je n’emmerdais jamais .
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Je n’étais ni une veuve, ni un orphelin, je ne demandais ni grâce, ni pitié, je voulais simplement qu’on me bousille. Comment ce paladin de mes deux avait-il pu se méprendre à ce point ? Pourquoi avait-il foutu ses godillots dans ce trou ? Ses pieds dans mon plat ? Il avait l’air malin maintenant de s’être mêlé de choses qui ne le regardaient pas : une jolie fleur de coquelicot au milieu du visage. Ça lui apprendra à ne pas savoir faire la différence entre une juste cause et une cause perdue. Bravo, mon salaud !
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Trois ânes paisibles… si paisibles. Deux sont debout et veillent le troisième. Celui-ci est couché sur le flanc, en charpie. Il brille sous les rayons du soleil. Il n’en peut plus de déborder. Les ânes ne sont pas comme les tartines, ils ne tombent jamais côté confiture. De la croupe jusqu’à l’encolure tout est rouge et gluant, arraché. Dans la panique, il a traîné ses tripes sur trois pattes jusqu’à ce qu’il n’en ait plus la force.
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