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Citations de Giles Milton (98)


[...] La première tentative de débarquement en France occupée avait été déjouée non par Rommel, ni même par les batteries allemandes du littoral, mais par l'ennemi national de l'Angleterre : son épouvantable mauvais temps.
Un opposant qui n'avait pas dit son dernier mot.
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"Au revoir et bonne chance !"
"Rendez-vous sur la plage !"
"Attention aux petites Françaises !"
"On se retrouve à Berlin !"
Il était 4h30, et les jeunes soldats de la compagnie A fanfaronnaient lors du transbordement dans les péniches à destination d'Omaha Beach. Les six embarcations contenaient chacune trente et un garçons formant l'avant-garde de l'offensive. C'était un groupe soudé qui s'entraînait ensemble depuis plus d'un an. Les liens étant même encore plus étroits pour une trentaine d'entre eux qui étaient originaires de la même ville, Bedford. Ils avaient l'impression de former une grande famille.
[...]
[...]
Le pilote chargé du transport de ces jeunes soldats s'appelait Jimmy Green, un corsaire anglais avide d'aventures et féru d'histoires maritime. A 23 ans, il était plus âgé que la plupart des membres de la compagnie A.
[...]
[...]
Jimmy Green apprit avec horreur que tous les garçons qu'il avait transportés dans sa péniche avaient été tués. Cette tragédie devait le hanter jusqu'à la fin de ses jours. "D'une certaine façon, j'étais responsable, puisque je les avais amenés là, dit-il bien des années plus tard. Je revois ces gars si jeunes sortir du bateau."
Le rapport de bataille décrit les dix premières minutes du débarquement à Omaha avec une simplicité effrayante : "La compagnie A n'était qu'une compagnie d'assaut, ce n'était qu'une petite bande de soldats aux abois qui n'avaient pour objectif que de s'en sortir vivants." [...]
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Alors qu'il sortait à grands pas de l'eau, Lovat se tourna vers Millin et échangea quelques mots avec lui. Ce fut certainement la conversation la plus incroyable qui eut lieu sur la plage ce matin-là.
"Vous ne voulez pas nous jouer quelque chose ?" demanda-t-il alors qu'une ligne de projectiles perforait le sable.
Millin n'en crut pas ses oreilles. Il venait de voir à l'instant un camarade tomber mort dans l'eau. Ils risquaient à tout instant d'être touchés.
— Vous plaisantez ?
— Je vous demande pardon ? dit Lovat.
Millin savait qu'il était inutile de protester. D'ailleurs, s'il devait mourir, il aimait que ce soit en jouant de la cornemuse.
— Vous voulez un air en particulier, mon général ?
— Pourquoi pas "Road to the Isles"?
— Et vous désirez que je joue en marchant, mon général ?
— Oui. Ce serait bien. Oui, déambulez.
Les tirs ennemis sifflaient de toutes parts, les obus martelaient les dunes. Les mitrailleuses faisaient entendre le staccato de leur toux sèche et une fumée âcre était poussée vers eux en gros nuages. Et pourtant, Bill Millin marcha de long en large sur la plage en soufflant dans sa cornemuse à pleins poumons. [...]
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L'un des premiers objectifs de la nuit pour les Alliés était la prise de Sainte-Mère-Eglise, discrète commune qui avait traversé les siècles plutôt repliée sur elle-même. On était là en pleine France rurale, avec ses traditions paysannes, le lever à l'aube, les copieux repas de midi et les veillés au coin du feu.
Sainte-Mère-Eglise ne sortait de sa somnolence que les jours de marché qui voyaient les fermières sortir leur beurre et leur crème sur les étals. Ses habitants étaient loin d'imaginer que leur petit village pouvait revêtir la moindre importance stratégique, et encore moins qu'il serait un point de rassemblement pour les parachutistes américains dans les toutes premières heures du mardi 6 juin.
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Les soldats qui se rendaient avaient à redouter [...] les balles de leur propre camp. Jack Shea fut témoin de ce genre d'exécution alors qu'il observait l'un de ses camarades qui faisait descendre cinq prisonniers vers la plage. Ils approchaient de l'esplanade quand "les deux premiers prisonniers s'effondrèrent sous une rafale de tirs de toute évidence d'origine allemande". Les trois autres tombèrent à genoux, comme s'ils imploraient le servant de la mitrailleuse de ne pas leur tirer dessus. Cela ne servit à rien. "La rafale suivante toucha en pleine poitrine le premier Allemand agenouillé, et, alors qu'il s'effondrait, les deux autres se planquèrent derrière la digue avec les Américains".
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Churchill considérait le whisky comme un remède universel « radical contre le typhus et les poux ».
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Les hommes travaillaient avec un professionnalisme total, sachant qu'il faillait tuer ou être tué. Ils avaient été entraînés à ignorer leurs scrupules : c'était une lutte à mort.
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Rommel : "Si nous ne les rejetons pas à la mer dans premières vingt-quatre heures, nous serons perdus. Ce jour-là sera le jour le plus long et peut-être le dernier."
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La participation de Cota au débarquement allié en Afrique du nord et en Sicile lui avait valu un rôle de premier plan dans l'organisation de l'assaut d'Omaha Beach. Les discussions ne s'étaient pas passées sans quelques accrochages avec le commandement suprême. Cota avait avancé que le débarquement dans le secteur d'Omaha serait tellement dangereux qu'il devait être effectué de nuit, l'obscurité donnant à ses troupes «l'avantage de la surprise et la discrétion inhérente aux opérations nocturnes». On ne l'écouta pas. Le commandement suprême lui assura qu'il n'y aurait pratiquement pas d'opposition de la part des batteries allemandes grâce aux bombardements aériens et navals.
Cota persista, et averti ses hommes de se préparer au pire. «Vous allez voir que tout va se passer de travers. Les péniches n'arriveront pas à l'heure, et ne vont pas vous débarquer au bon endroit. Certains ne mettront pas du tout pied à terre. Nous allons devoir improviser,nous obstiner, ne pas perdre la tête.» Belle preuve de clairvoyance. La confusion générale tournant à la catastrophe, seule l'improvisation allait permettre de rattraper la situation.
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« Voilà ce que j'aimerais savoir, dit Lane. Vous occupez la France. Comment la population française réagit-elle à cette occupation ? »
Cette question donna lieu à une tirade bien rodée que Lane devait qualifier d' « incroyable discours » sur l'armée d'occupation. Rommel lui expliqua brièvement que l'Allemagne avait apporté ordre et direction à la France. « Les Français, déclara-t-il, n'ont jamais été aussi heureux et aussi bien organisés. »
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En 1610, le roi Philippe III d'Espagne -écrivant l'ultime chapitre dans la reconquête de l'Espagne des mains des infidèles- expulsa du pays un million de Maures, qui, pourtant, vivaient là depuis des générations et qui, pour beaucoup, avait du sang espagnol dans les veines.
Parmi ces émigrés figuraient les Hornacheros, ainsi nommés d'après leur village d'origine, en Andalousie. Farouchement indépendants, n'hésitant pas à recourir à la violence, ils pillaient sans scrupule (...).
Chassés de leur place forte au coeur des montagnes espagnoles, ces quatre mille hommes et femmes choisirent de s'installer dans la cité en ruine de Rabat. Ils restaurèrent la casbah, ou forteresse, et s'adaptèrent avec une aisance remarquable à leur nouvelle patrie, qu'ils rebaptisèrent Salé-le-Neuf.
Cependant, ils continuaient à nourrir un profond ressentiment envers l'Espagne. Prêts à tout pour se venger, ils forgèrent bientôt des liens avec les pirates d'Alger et de Tunis qui s'attaquaient aux navires chrétiens dans la Méditerranée depuis plus d'un siècle. En l'espace de quelques années, des centaines de hors-la-loi et d'assassins -y compris des Européens- convergèrent vers Salé-le-Neuf dans le but d'initier les Hornacheros à l'art de la piraterie.
Les Hornacheros et leur cohorte de renégats constituaient une force redoutable et hautement disciplinée qu'on appela en Angleterre les "bandits de Salé". Cependant, pour leurs frères musulmans, ils étaient des al-ghuzat"- titre autrefois réservé aux soldats qui s'étaient battus aux côtés du prophète Mahomet-, des hommes dignes de respect et d'admiration car ils menaient une guerre sainte contre les chrétiens infidèles. "Ils vécurent à Salé, et leur djihad maritime est désormais célèbre, écrit le chroniqueur arabe al-Magribi. Ils fortifièrent Salé et construisirent ses palais, ses maisons et ses thermes."
Les corsaires de Salé apprirent rapidement à maîtriser le maniement des voiles carrées, ce qui leur permit de pousser leurs raids plus loin dans l'Atlantique Nord, et ne tardèrent pas à disposer d'une flotte de quarante vaisseaux. Ils pillèrent allègrement, attaquant villages et ports le long des côtes d'Espagne, du Portugal, de France et d'Angleterre. L'un d'eux, Amurates Rayobi, à la tête de plus de dix mille guerriers, écuma sans pitié les côtes espagnoles. Enhardis par ce succès, les al-ghuzat d'Alger s'en prirent aux navires de commerce qui traversaient le détroit de Gibraltar. Avec le développement des échanges commerciaux, les mers regorgeaient de richesses à saisir. Entre 1609 et 1616, le nombre de navires marchands anglais tombés aux mains des corsaires atteignit le total stupéfiant de quatre cent soixante-six.
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Lang [NB : chauffeur et aide de camp de Rommel] se remémora une phrase prémonitoire prononcée par Rommel quelques mois plus tôt : «Si nous ne les rejetons pas à la mer dans les premières vingt-quatre heures, nous serons perdus. Ce jour-là sera le jour le plus long et peut-être le dernier.»
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La baisse de moral remontait à la veille au soir, après le discours de motivation du commandant du navire. Le capitaine de corvette George Hoffman avait rassemblé l'équipage sur le pont pour adresser sa harangue avant de prendre la mer, mais au lieu d'encourager ses hommes par des envolées patriotiques et guerrières, il les avait avertis des dangers et conclu en disant qu'ils entraient tous dans le pourcentage des « pertes acceptables ». Choix des mots regrettables.
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Le jour J, soixante-treize mille soldats américains débarqueraient en Normandie, ainsi que soixante-deux mille Britanniques et vingt et un mille Canadiens.
Et ce projet devait être tenu secret. Son succès dépendait d'une grande stratégie de désinformation ayant pour but de faire croire aux Allemands que le Débarquement aurait lieu dans le Pas-de-Calais. A cette fin, les Alliés montèrent l'opération Fortitude, un ensemble de leurres destinés à tromper l'ennemi, mettant en oeuvre le déploiement d'armées fantômes, d'intenses échanges radio vides de sens, et une adroite utilisation des espions nazis capturés qui, une fois retournés et devenus des agents doubles, transmettaient de faux renseignements en Allemagne.
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Les relations de Moulay Ismaël avec la vaste communauté juive du Maroc furent toujours ambivalentes. Il traitait la majorité avec mépris, mais donna à une poignée des plus fortunés -les descendants de juifs expulsés d'Espagne- des postes importants à la cour. L'un d'eux, Moses ben Hattar, devint trésorier de la cour et joua un rôle prééminent dans le maintien de Mouley Ismaël au pouvoir (...) Alors qu'une poignée de juifs fortunés se satisfaisaient de soutenir Moulay Ismaël- et ils étaient raisonnablement bien traités-, la majorité d'entre eux étaient pauvres et opprimés. Ils étaient confinés aux ghettos, connus sous le nom de mellahs, ou quartiers du sel, car les bouchers juifs étaient obligés de conserver dans la saumure les têtes tranchées des rebelles et des traîtres. Tous étaient forcés de porter des capes et bonnets noirs, et devaient parcourir pieds nus les rues insalubres de Meknès, Fès et Marrakech. Souvent à peine mieux traités que les esclaves du sultan, ils étaient en butte à des violences et des injures constantes; "Ils ne peuvent pas se promener dans la rue sans que le dernier des gamins les insulte et leur lance des pierres, écrit l'un, alors, ils n'osent pas, sous peine de mort, se défendre ou opposer la moindre résistance."
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Mouley Ismaël avait eu l'idée d'élever des esclaves au tout début de son règne. Parmi les esclaves à son service, il trouvait que les mulâtres étaient les plus dignes de confiance et forçait souvent ses esclaves blancs à épouser des Noires afin de réapprovisionner son stock de loyaux métis. "Il prenait soin d'établir un élevage de métis, écrit Pellow, pour fournir son palais comme il le voulait". Les enfants issus de ces unions forcées étaient élevés par les propres officiers de Moulay Ismaël, et on leur "enseignait à vénérer ce successeur de leur Prophète et à lui obéir, et, ayant baigné dans le sang dès leur plus tendre enfance, à devenir les justiciers et ministres de son courroux."
Ces étranges programmes d'élevage n'étaient en aucun cas propre au Maroc. Des esclaves au sang mêlé étaient élevés à Alger, de manière à augmenter le stock de serviteurs métis du régime. Le captif français Chastelet des Boyes fut acheté par un propriétaire d'esclaves qui gardait quinze ou seize Noires dans une ferme près d'Alger. Il envoyait régulièrement ses esclaves blancs s'accoupler avec elles, et une fois, son choix se porta sur Chastelet de Boyes. Le Français fut emmené à la ferme par un eunuque, qui ordonna à quatre des femmes de le déshabiller et de se mettre au travail. "Après leur avoir parlé, il referma la porte derrière nous, écrit des Boyes, me laissant de la nourriture (...) et une bouteille d'eau-de-vie de datte." L'eunuque resta dans les parages, gardant un oeil sur les activités sexuelles à l'intérieur. "Il ne manquait pas, écrit des Boyes (...) de nous jouer une sérénade au tambour matin et soir." Après six jours d'activité sexuelle, l'eunuque entra dans la pièce et libéra Boyes. "il parla en privé à chacune des Noires, et me ramena chez le patron en ville."
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Steiner - 24 ans, peau de bébé et regard mélancolique - était bien jeune pour se voir confier une batterie aussi importante, et son expression inquiète disait tout. Il vivait un cauchemar depuis que les nazis étaient entrés dans son Autriche natale en 1938. Les hommes de main d'Hitler avaient commencé par venir prendre son père, un distingué conseiller municipal d'Innsbrück, qui avait été torturé à Dachau pour lui faire passer ses opinions libérales. Quand le vieil homme avait été libéré au bout de onze mois d'enfer, Steiner l'avait à peine reconnu. «Un homme émacié apparut à notre porte. Il tremblait, pleurait, et il n'avait plus un cheveu sur la tête car on les lui avait brûlés.» Il était mort des suites de son incarcération quelques mois plus tard.
Une fois Steiner père mis hors d'état de nuire, les nazis étaient venus prendre Raimund pour lui faire subir une rééducation politique avant de l'enrôler dans le régiment d'artillerie des chasseurs alpins allemands.
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"Dzing !" Le planeur fit un violent bond en avant et roula sur la piste. Il se souleva du sol un instant, comme en apesanteur, puis retomba sur le train d'atterrissage en ballotant les hommes et leur mettant le coeur au bord des lèvres. Il se souleva de nouveau, et cette fois resta en l'air. Edwards ferma les yeux et... se résigna à mourir. "la main du destin m'avait conduit à ce point de ma vie. T'es foutu mon vieux. Plus la peine de t'inquiéter."
Un silence tendu régnait dans le planeur. Ils allaient toucher terre. Le moment tant redouté arrivait. Chacun s'accrocha à son voisin et ils se préparèrent à l'impact. Un grand bruit de déchirure traversa le planeur de bout en bout :"comme une bâche géante qu'on arrache d'un coup sec." Ce bruit fut suivi par un grondement grave et les hommes furent pratiquement éjectés de leur siège. Même l'imperturbable John Howard crut sa fin arrivée. Il y eut "le boucan le plus épouvantable qu'on puisse imaginer." Et puis, dans un terrifiant nuage d'étincelles et de débris, l'épave du planeur stoppa net. Les deux pilotes furent précipités en avant avec une telle violence que leurs sièges furent arrachés aux boulons qui les retenaient au plancher. Ils furent projetés à travers le pare-brise hors du cockpit et se retrouvèrent dans un champ, ce qui leur valut le titre de premiers soldats alliés à débarquer en France le jour J. Malheureusement pour eux, ils touchèrent terre à peine conscients.
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Toujours à l'avant-garde, le LCC 60 de Howard Vander Beek avait capté le message codé "Post Mike One", annonçant l'avortement de l'opération. Après avoir vérifié son authenticité, il amorça le demi-tour dans la seconde, espérant que les centaines de navires de la flotte suivraient le mouvement. La déception était grande... les hommes de Howard Vander Beek étaient "épuisés, trempés d'eau de mer et affamés". Depuis plus de dix-huit heures, ils sautaient sur les crêtes et dégringolaient dans les creux, chevauchant les vagues folles d'un monstrueux rodéo aquatique. Et voilà qu'on leur demandait de retourner à Weymouth dans l'attente de nouveaux ordres.
La première tentative de débarquement en France occupée avait été déjouée non par Rommel, ni même par les batteries allemandes du littoral, mais par l'ennemi national de l'Angleterre : son épouvantable mauvais temps.
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Un monde meilleur finirait par surgir de toute cette noirceur, et les jeunes pourraient vivre et devenir vieux. Et pourtant, sur cette plage au clair de lune, une forme humaine se confondait avec les débris de la guerre. Ce soldat anonyme était de ceux, très nombreux, dont l'histoire ne serait jamais connue et jamais racontée, engloutie à jamais dans les sables de Normandie.
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