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Citations de Giles Milton (98)


Smyrne se tournait depuis longtemps vers la Grèce et les eaux clémentes de la mer Égée. La cavalerie découvrait une ville bien différente de l'Anatolie intérieure aride et désolée d'où elle venait. La population hellénique était deux fois plus nombreuse que celle d'Athènes, et des traces de son grand héritage byzantin survivaient un peu partout. A la lueur des cierges dans l'obscurité des églises cuspidées, les prêtres orthodoxes chantaient pour le salut de l'âme de Saint Polycarpe, martyrisé en ces lieux au IIe Siècle. Depuis des temps très anciens, Smyrne avait ses lettres de noblesse chrétiennes. Saint Jean le Divin ne l'avait-il pas désignée comme l'une des sept Églises d'Asie Mineure ?
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On ne savait pas grand-chose de la stratégie de Mustafa Kemal, qui était mal connu de la hiérarchie militaire britannique.
Les fonctionnaires de Whitehall s'essayèrent à de nombreuses analyses de personnalité, mais qui reposaient davantage sur des fantasmes que sur la réalité. D'après un dossier des services secrets, il aurait mené une vie « dissolue » dans ses jeunes années et aurait contracté une maladie vénérienne.
Cet événement lui aurait donné «du mépris et du dégoût pour la vie», et J'aurait conduit « au vice homosexuel ». On l'accusait d'avoir désobéi à Liman von Sanders pendant son énergique défense de la péninsule de Gallipoli.
Plus étrange encore, on peut lire qu'il avait perdu un oeil au combat dans une bataille contre les Anglais. Bien qu'ayant étudié toutes les informations disponibles sur Kemal, Sir John de Robeck n'arrivait pas à le cerner. « Il reste une véritable énigme », écrit-il, découragé. Lloyd George était plus méprisant : « un marchand de tapis dans un bazar », jugeait-il.
On se rendit vite compte que le « marchand de tapis » était un élément rassembleur particulièrement actif en Turquie centrale.
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L’eau ne leur arrivait plus qu’à la cheville, le sable sous leurs pieds devenait plus ferme. Encore quelques pas, et Schroeder fut sur la plage. Ce fut un moment historique. Il était le premier soldat du débarquement naval à mettre le pied en Normandie.
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Comme tant d'autres militaires de la noblesse prussienne, il (Colonel Von Oppeln-Bronikowski) considérait le Führer comme un petit arriviste ignorant tout de la guerre moderne.
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Soixante-quatre hommes qui avaient survécu à la bataille de Colleville avaient été tués par ces tris amis.
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Lors de simulations de débarquement à balles réelles effectuées à Slapton Sands dans le Devon - l'exercice Tiger - pas moins de sept-cent quarante-neuf soldats américains aveint péri accidentellement.
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Ce fut un moment historique, il (Leonard Schroeder) était le premier soldat du débarquement naval à mettre le pied en Normandie.
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Même les défenses d'Omaha Beach étaient vaincues. Franz Gockel et Karl Wegner n'étaient pas les seuls à avoir abandonné leur poste. Appelant les blockhaus de la plage depuis sa position dans les terres, le radio allemand Alfred Sturm accumulait les tristes nouvelles de mitrailleuses et de canons abandonnés. Un message en particulier lui resta en mémoire, émis par un jeune soldat aux abois face à l'ennemi dans son bunker : "L'artillerie a pénétré dans notre point d'appui. Je suis seul." Il y eut un bref silence puis il fit ses adieux : "Profitez de la vie, camarades !"
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_ C'est toi qui commandes, maintenant, dit Schuster.
_ Comment ça ?
Wegner mit un moment à comprendre qu'il avait désormais le grade le plus élevé des trois. Ils avaient perdu l'envie de se battre et tirèrent encore un peu sans conviction, ne visant que les soldats qui se dirigeaient vers eux. "Je me disais tout simplement : si vous ne me tirez pas dessus, je ne vous tirerai pas dessus non plus." Ils avaient tous envie de partir, mais s'ils abandonnaient leur bunker, ils seraient à la merci des terrifiants Kettenhunde, ou Chiens enchaînés, la police militaire allemande qui avait ordre d'abattre tout soldat qui abandonnait son poste. Finalement, ils n'eurent plus le choix. Schuster s'apprêtait à recharger la mitrailleuse, quand il vit que la bande n'avait que cinquante munitions au lieu des deux cents habituelles. Il ne leur restait que cette bande de cinquante sur leur réserve de quinze mille cartouches.
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Les Allemands jetèrent vite l'éponge : les commandos étaient trop forts pour eux. "Bientôt, des uniformes gris se montrèrent, des hommes sous le choc et hébétés, les mains nouées dans le dos." Ils furent faits prisonniers puis mis en rang avant d'être envoyés à un point de regroupement sur la plage.
"Ah, c'est vous le gars des langues", dit Lovat en apercevant Peter Masters, un interprète d'allemand. Masters avait fui sa Vienne natale en 1938, trouvé refuge en Angleterre, et s'était engagé dans le commando n°10, une unité spéciale uniquement composée d'étrangers. "Demandez-leur où ils ont mis leurs howitzers", commanda-t-il.
Masters interrogea un gros gaillard chauve, mais le prisonnier se contenta de hausser les épaules et refusa de dire où étaient les obusiers. Quand Masters jeta un coup d'oeil à leurs carnets de solde, il vit qu'ils étaient tous russes ou polonais. Le chauve s'appelait Johann Kramarczyk, et c'était un fermier de Ratibor. Il ne comprenait pas un traître mot d'allemand.
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L'arrivée des chars n'était que le commencement. Derrière eux marchait "un grand et bel homme en tenue kaki", un soldat allié qui approcha de Georges Regnauld et appuya le canon de sa mitraillette au milieu de sa poitrine.
_ T'es pas un Boche ? lui demanda-t-il en français.
_ Non, je suis pas un Boche. Mais, vous parlez français ?
_ Oui, nous sommes canadiens, répondit l'homme, qui avait en effet l'accent québécois.
Après quoi, avec un sourire nerveux, le soldat lui offrit du chocolat et des cigarettes.
Georges n'en revenait pas. Ainsi on y était. C'était vraiment le Débarquement. L'avant-garde canadienne venait d'arriver sur Juno Beach.
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Alors qu'ils approchaient de la plage, l'équipage du LCC 60 lança un adieu tonitruant aux troupes qui s'apprêtaient à débarquer, "à grand renfort de gestes et de cris d'encouragement, mais sur les péniches très peu de soldats répondirent". Ils faisaient peine à voir. "Certains étaient trop occupés à écoper avec leur casque pour vider les embarcations basses qui se remplissaient d'eau." D'autres avaient tellement le mal de mer qu'ils vomissaient tripes et boyaux par-dessus bord. "Pour la plupart, cependant, ils restaient là, serrés les uns contre les autres, sans bouger, trempés d'eau salée et transis de peur et de froid".
Cette piteuse troupe formait l'avant-garde de l'armée alliée qui allait devoir, moins de trois minutes plus tard, se mesurer à la machine de guerre nazie.
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Il y avait une catégorie bien à part, qui se situait à la limite des règles admises par la guerre conventionnelle. Totalement imprévisible, comme indifférent au danger, le loup solitaire était le plus redouté de tous. Stanley Hollis était "un homme réservé aux goûts simples" qui perdait rarement son calme. Les rares fois où il se mettait en colère, il devenait très inquiétant. Les hommes de (sa) compagnie admiraient leur sergent-chef tout en le redoutant. Hollis s'était engagé presque immédiatement et était passé par l'évacuation de Dunkerque. Il avait enchaîné sur des aventures plus échevelées les une que les autres en Egypte et en Sicile, où sa témérité et sa férocité avaient forgé sa réputation. (Il) n'avait pas d'égal sur un champ de bataille. Hollis admettait volontiers avoir peur avant le combat. "La peur est une très bonne chose pour un homme. Elle lui apprend une importante leçon. Elle lui enseigne l'humilité."
Hollis débarqua ce matin-là avec les Green Howards, un bataillon anglais envoyé à l'extrémité est de Gold Beach. L'objectif premier de la compagnie D de Hollis était de prendre la puissante batterie du Mont Fleury, une série de casemates en béton dotée d'une telle puissance de feu que ses canons lourds pouvaient toucher le secteur Gold d'un côté et Juno de l'autre. (...) En y regardant mieux, Hollis vit avec effroi deux canons de mitrailleuses qui se déplaçaient dans les ouvertures. Les Allemands l'avaient repéré et s'apprêtaient à ouvrir le feu. Tout autre que lui aurait prudemment battu en retraite pendant qu'il en était encore temps. Mais Hollis était d'une autre trempe. Il agit vite, très vite. (...)
...Il avait déjà vingt prisonniers à son actif mais, plus important, son extraordinaire audace avait réduit au silence les canons du Mont Fleury. Cette action si héroïque, si intrépide, lui valut non seulement la haute estime de ses camarades mais aussi la première des deux seules Victoria Cross décernées ce jour-là.
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« Une odeur […] lui causait la plus délectable des sensations : une odeur de fromage. Ses narines frémissaient et picotaient de plaisir en la reconnaissant. » (p. 13)
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L'eau de mer et l'humidité ambiante avaient détraqué les fragiles composants électroniques et les communications furent à peu près impossibles partout.
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Dès le début de l'après-midi, l'avancée alliée était déjà loin d'être symbolique : les troupes du Débarquement progressaient sur un large front de plus de quatre-vingts kilomètres.
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À Omaha, deux heures et demie après le débarquement de la première vague, l'issue de la bataille n'était pas encore certaine.
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Ce matin-là, tout se joua sur l'héroïsme individuel.
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Ceux qui réchappèrent à l'enfer d'Omaha Beach furent marqués à jamais par cette vision apocalyptique.
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Jack Ellery ne vit pas un seul de ces généraux et de ces colonels qui devaient plus tard se vanter d'avoir pris d'assaut les plages.
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