Animation réalisée par l'Agence à l'occasion de la publication du livre "
William +
Klein" par les Éditions Textuel pour les 90 ans du photographe.
L’Univers ne supporte pas la contradiction, dit Corson.
Point de vue strictement anthropomorphique. L’Univers supporte n’importe quoi.
Je ressens l'absence présente d'auteurs français dans "Ailleurs et demain" comme une sorte d'échec et j'attends chaque jour l'arrivée d'un manuscrit qui me donne le même choc que Le Temps incertain. Ou bien me faudra-t-il, blanchi sous le harnois, réamorcer la pompe en payant de ma plume comme au tout début?
En ce qui concerne la science-fiction (et la fantasy), j'ai dit dans le dossier de Bifrost ce que je pensais d'une situation de surproduction effarante qui écrase la qualité et l'originalité sous la vulgarité et la répétition et qui ne peut mener qu'à une catastrophe. Cela dit, la sf est un phénix et je ne doute pas qu'elle survivra à la crise probable.
La guerre, une structure ! Quelque chose qui possède une certaine autonomie qui naît peut-être à l’occasion d’un conflit mais qui se nourrit ensuite de la substance, de l’énergie des combattants. Cela expliquait, confusément encore, qu’il y ait eu des guerres dans l’histoire humaine à toutes les époques, sous tous les régimes.
Autrefois sur la Terre, les hommes avaient forgé des noms pour des constellations qu’ils croyaient immuables et qui n’étaient que l’arrangement arbitraire et fragile d’astres aperçus d’un point provisoirement privilégié. Le privilège avait cessé, et avec lui s’en était allé l’ordre religieux imparti aux étoiles.
Un humain, ou deux ou trois, se retrouvent devant du papier. Il en sort ce qu'ils peuvent. Mais c'est ensuite que les choses se gâtent : que des textes aussi inexistants que ceux de Sulitzer, Lévy ou Brown, entre cent autres, deviennent l'aliment intellectuel de masses ne peut que signifier la médiocrité de ces populations et y contribuer.
Il y a un autre point commun avec l'autre... monde. Nous avons la même impression de liberté et nous sommes tout aussi incapables de mener nos vies comme nous l'entendons.
Pour autant que je sache, on ne demande pas aux lecteurs des collections que je dirige s'ils ont une particule, fait une grande école ou disposent d'un compte en banque bien approvisionné.
Il pourrait se révéler désastreux de traiter une intelligence supérieure comme les Américains avaient traité les indiens ou comme presque toutes les nations avaient traité les Africains.
Mais la mutations ,source de monstres et de merveilles, convient admirablement aux besoins des auteurs de science-fiction par son caractère imprévisible de déchirure dans une trame bio-historique apparemment stable et continue.