
LA FIDELITE DE L'HIPPOCAMPE
Nos amis les bêtes, qui savent instinctivement à quoi s'en tenir, ne font pas de promesses de fidélité. Et ils ont bien raison, car si la monogamie est rare dans le royaume animal, la fidélité sexuelle l'est encore plus. Elle ne concernerait que 1%, toutes espèces confondues.
Très peu d'oiseaux ou de mammifères et encore moins de poissons ou d'insectes sont tentés par le Grand Amour et le couple à vie. Hormis l'hippocampe, qui représente une énigme absolue pour les zoologistes. Non seulement il est d'une fidélité indéfectible - les mâles comme les femelles -, mais c'est le mâle qui connaît toutes les joies et les peines de la grossesse.
De fait, seule une poignée d'animaux sont réputés monogames (quoique pas vu pas pris) et moins encore, fidèles. Par exemple le castor, qui serait l'un des champions de la constance sans faille, au point que si Monsieur est stérile, Madame Castor ne parcourt pas les rivières ou les lacs pour se faire engrosser. Ou la tourterelle triste, qui s'unit pour la vie (une vingtaine d'années), d'où l'expression tourtereaux pour les jeunes amoureux. Ou encore le Schistosoma mansoni, un vers plat, parasite (responsable de la bilharziose.)
La sexualité exclusive n'existerait pour ainsi dire pas dans la nature. Si 95% des oiseaux sont socialement monogames, cela n'implique pas nécessairement des relations au long cours. Certains comme l'albatros hurleur se "marient" pour la vie, mais d'autres comme le flamant rose changent de partenaire chaque année. D'autres objets volants identifiés, les cygnes par exemple, s'ils forment souvent un couple pour la vie, "divorcent" parfois aussi.
La fidélité sexuelle existerait encore moins. Dans la majorité des couples à plumes, le mâle qui occupe le nid et élève les poussins n'est pas celui qui les a faits. On a cru pendant longtemps que les oiseeaux étaient des parangons de la fidélité, mais de fait, nous n'avons vraiment rien à leur envier. L'Oscar du meilleur taux de reproduction hors couple revient d'ailleurs au Malurus splendens, un joli petit oiseeau tout bleu qui vit en Australie, et à son proche cousin, le Malarus cyaneus, plus de 65% des poussins de cette espèce étant engendrés hors mariage.
On s'aime, on ne fait "plus qu'un" (surtout au début), alors on croit pouvoir tout partager, tout se dire. L'illusion est douce et encore plus dangereuse. La transparence dans le couple est impossible. Par manque de temps (il faudrait des lustres pour tout se dire) mais surtout parce qu'on n'est pas transparent pour soi-même. Les plus grands efforts de sincérité ne disent jamais toute la vérité. Même quand, dans un élan de franchise, on avoue ses faiblesses, on ment. On les présente au mieux. On cherche toujours à donner une bonne image de soi. En plus, il y a toutes ces choses sur soi qu'on ignore. On peut mentir à l'autre de bonne foi, le tromper en croyant lui dire la vérité. C'est ce qu'on fait en prétendant aimer toujours alors qu'on sait par expérience n'aimer qu'un temps.
Quand vous dites à un homme : "Mon ordi a planté, tu peux me dépanner ?" ou : "Pourrais-tu faire la vaisselle ?", le plus souvent il comprend : "Tu ne fiches rien, autant que tu te rendes utile" ou : "Pas sûr que tu en sois capable." Demander à un homme s'il "pourrait" faire ceci ou cela, c'est comme douter de ses compétences. Alors, il répond sans réfléchir "oui, je peux", puis oublie. Alors, n'hésitez pas à utiliser l'impératif : "Sors les poubelles", "Fais dîner les enfants", "Répare la télé". Sur la planète Mars, on a l'habitude d'exécuter les ordres.
Proposer un coup de main
Vous dites : "Tu veux que je t'aide ?"
Une femme comprend : "Tu ne t'en sors vraiment pas, ma pauvre chérie..."
>Vous devez dire : "Laisse-moi t'aider" ou "Je peux t'aider, on gagnera du temps."
à moins d'être un mâle mutant, vous continuez à penser que les femmes sont incapables de se débrouillez toutes seules. Aussi, à chaque fois qu'une femme réfléchit tout haut ou qu'elle râle pour soulager la pression, vous croyez à tort qu'elle émet des SOS. Mais, pour une femme, parler des problèmes au fur et à mesure qu'ils se présentent, c'est penser à haute voix, une manière de mettre en forme ses idées. Quand vous lui proposez des solutions toutes faites, au lieu de l'écouter, elle se sent automatiquement dévalorisée, rabaissée.
On respire le même air, on a partagé les mêmes bancs d'école, on travaille dans les mêmes entreprises, on a les mêmes droits, alors bêtement on croit qu'on est semblables. Faux. Pour de multiples raisons génétiques et culturelles, les femmes et les hommes ne fonctionnent pas de la même manière, même s'ils viennent de la même planète.
Vous rencontrez un homme, vous vivez avec lui, vous ressentez des affinités, alors vous imaginez bien naturellement que vous vous ressemblez un peu ou beaucoup. Mais en réalité, il y a plus de différences génétiques entre vous et lui qu'entre lui et les grands singes, et plus de différences culturelles entre vous et lui qu'entre vous et une paysanne bantoue inculte de quatre-vingt-trois-ans
Condamnée par toutes les grandes religions, socialement mal vue, même si les moeurs sont plus permissives pour les hommes sous toutes les latitudes, l'infidélité néanmoins se porte bien. La plupart des enquêtes effectuées à ce sujet à travers le monde montrent que les galipettes hors couple sont plus nombreuses que par le passé et, phénomène réjouissant pour l'égalité des sexes, que l'infidélité féminine est devenue à peu de choses près aussi fréquente que l'infidélité masculine. On l'explique de toutes sortes de façons : plus grande liberté sexuelle générale, multiplication des opportunités, émancipation économique des femmes...
Avoir des ennemis, c'est bon pour la forme, au physique comme au moral. Ça oblige à être vigilant, lucide, à avoir des réflexes, le sens de la répartie.
Rappelons que «manipuler» vient du latin manus, la «main», via le latin médiéval manipulare, «conduire par la main». De quoi s'agit-il ? En réalité, d'intelligence pratique, de savoir-faire en action. C'est aussi bien le «coup de main» de l'artisan que l'habileté du politique ou du stratège. Et cela revient toujours à faire de bons choix (la bonne méthode, le bon moment...) et à influencer ceux des autres.

L'AVEUGLEMENT SEXUEL DES MALES
On dit souvent que les hommes pensent avec leur pénis. Rendons-leur justice : pas toujours.Notamment lorsqu'on les compare à la plupart des mâles des autres espèces. Poussés à se reproduire à tout prix, les mâles ne sont pas très regardants. Car, pour être sûr qu'ils envoient un maximum de spermatozoïdes sur tous les fronts, sans chipoter, la nature les a privés de tout discernement sexuel.
Ainsi, il leur arrive de poursuivre tout autre chose que des femelles et de se jeter sur tout ce qui passe. On a vu des grenouilles tenter de s'accoupler avec d'autres mâles. Des serpents ont été surpris en train de lutiner des cadavres de femelles. Des dindons se jettent avec concupiscence sur des dindes empaillées, une simple tête en bois faisant souvent l'affaire.
On a vu des tortues prendre leur pied avec une vieille basket ou des animaux (dauphins, daims, chiens...) oser des rapprochements contre nature avec des humains. Et beaucoup d'hommes se mettent dans tous leurs états en regardant uPorn ou les pages lingerie de La Redoute.
Ne surestimez pas votre pouvoir sur les personnes ou les événements. Dans la vie, il y a des murs, des situations dans (contre) lesquelles on ne peut rien. Dans une situation verrouillée, avec quelqu'un de fermé (peu importe pourquoi il l'est), toute votre bonne volonté, tous vos encouragements sont inefficaces.