C'est un cimetière à flanc de montagne, des pierres debout qui regardent le port en contrebas comme des orphelines. Avant, ce cimetière était marin, mais l'autoroute à couper le lien. Du village de pêcheurs, il n'est plus possible de venir s'y recueillir. Le petit chemin a disparu. Cette autoroute, c'était la promesse de monsieur Ōji : la modernité, le tourisme, la ville a moins de trois heures pour chaque habitant de l'île, une ère nouvelle pour Hokkaïdō ! À peine élu gouverneur, il a ordonné les travaux. Vite.
Très vite !
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