Pour Paul Ranson, le trait, créateur illuminé de l'instant, révélateur révélé, autonome, sujet et hors sujet, irradiant dans les marges de la narration, inconscient de lui même, toujours prêt à sombrer dans un ratalage annoncé, trait chargé d'énergie noire comme un fil conducteur tendu sous les pas d'un équilibriste désespéré, ne se donne à lui que quand il n'invoque rien, quand le sublime présent malgré lui fait de la beauté et du mystère du monde des passagers clandestins.