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4/5 (sur 64 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1967
Biographie :

Gilles Havard est un historien français. Il est un spécialiste de l'histoire de la Nouvelle-France.

Il est chargé de recherche de 1ère classe au CNRS et membre du MASCIPO (Mondes américains. Sociétés, circulations, pouvoirs). Il a publié sa thèse de doctorat à l'Université Paris VII en 2000.

Ses travaux portent principalement sur l’histoire des relations entre Européens et Amérindiens en Amérique du Nord à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle).

Il a publié notamment The Great Peace of Montreal of 1701 (Mc Gill Queens University Press, 2001), Empire et métissages. Indiens et Français dans le Pays d’en Haut, 1660-1715 (Septentrion/PUPS, 2003) et, avec Cécile Vidal, Histoire de l’Amérique française (Flammarion, 2003 ; deux rééditions 2006 et 2008).

Il est enseignant au collège Fontaine au roi.
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Source : www.ehess.fr
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Gilles Havard vous présente son ouvrage "L' Amérique fantôme : les aventuriers francophones du Nouveau Monde" aux éditions Flammarion. Rentrée littéraire automne 2019. Retrouvez les livres : https://www.mollat.com/livres/2351736/gilles-havard-l-amerique-fantome-les-aventuriers-francophones-du-nouveau-monde Note de Musique : Youtube Audio Library Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
En Acadie, au Canada, comme sur le Mississippi, le processus colonisateur fut confié, au cours des premières décennies, à des sociétés commerciales privées. Or l’action de ces compagnies a souvent été décriée par les contemporains, puis par les historiens : on leur impute la lenteur du peuplement et du développement économique, et on leur reproche de ne pas avoir œuvré pour le bien public en se limitant à la recherche de profits, comme si une entreprise commerciale pouvait être animée par d’autres objectifs.
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On assiste toutefois, à partir des années 1580, à un déclin très sensible des pêcheries « terres neuviennes ». Ce tassement fut le produit des difficultés économiques de l’Europ et des guerres de Religion qui déchiraient la France, mais aussi la conséquence d’un refroidissement climatique qui aurait entraîné une certaine raréfaction des ressources animales.
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15 mars 1563 : Gaspard de Coligny, profitant de la paix d’Amboise qui mettait fin à la première guerre de Religion, gardait l’espoir d’édifier une colonie en Floride et, avec le soutien de Catherine de Médicis, il fit affréter trois navires dans lesquels prirent place 300 soldats et gens de métiers - il n’y avait qu’une seule femme - placés sous le commandement de Laudonniere. Parmi les compagnons du capitaine breton se trouvait aussi le peintre dieppois Jacques Le Moyne de Morgues dont les dessins et les aquarelles, effectués en Floride, servirent de modèles aux quarante-deux planches en couleur du deuxième volume de la collection Grands et Petits Voyages, chronique illustrée de la « découverte » de l’Amerique publiée à Francfort à partir de 1590 par le graveur-éditeur protestant Théodore de Bry. L’aventure en Floride fut ainsi à l’origine des plus célèbres séries iconographiques consacrées aux Indiens d’Amerique (en l’occurrence les Timucuans) jusqu’aux peintures de George Catlin dans les années 1830.
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Gilles Havard
La première expédition de Cartier

Né en 1491, Jacques Cartier, qui avait déjà fréquenté les côtes brésiliennes et Terre-Neuve, était sans doute l’un des meilleurs marins de son temps.
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Il enjoignait au navigateur de « faire le voyage de ce royaume es terres Neufves pour descouvrir certaines ysles où l’on dit qu’il se doibt trouver grant quantité d’or et autres riches choses ».
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Cartier, à la tête de deux petits navires et d’une soixantaine d’hommes, partit de Saint-Malo le 20 avril 1534. Vingt jours plus tard, soit en un temps record, il parvenait à Terre-Neuve. Il pénétra dans le détroit de Belle-Ile, puis, après avoir longé la façade occidentale de Terre-Neuve, il explora le golfe du Saint-Laurent. Inspectant la baie des Chaleurs, il crut pendant quelques jours avoir découvert un passage vers l’Asie, mais dut finalement déchanter.
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Les métaux précieux et les épices ne furent pas les seules richesses d’outre-mer à stimuler l’intérêt des Européens au sortir du Moyen Âge.
...
La morue, abondante et facile à capturer, n’était pas un produit alimentaire de luxe comme le sucre, le poivre ou la girofle, mais elle offrait à l’Europe les protéines animales dont elle avait besoin. L’augmentation de la population, le développement des villes et l’essor du commerce expliquent en partie l’importance accrue de ces pêcheries au XVIeme siècle. Faut-il évoquer aussi les 153 jours maigres du calendrier qui interdisaient aux catholiques de consommer de la viande ?
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Verrazano : en quête d’un passage vers la Chine

L’expédition, confiée au navigateur florentin Giovanni da Verrazano, ne fut pas simplement une entreprise privée : elle fut soutenue par François Ier. La flotte, qui devait être composée de quatre navires, fut réduite à la seule Dauphine suite à un faux départ. Verrazano quitta finalement Madère le 17 janvier 1524 et atteignit l’actuelle Caroline du Nord (Cap Fear) à l’issue d’un voyage de cinquante jours. Après avoir effectué une petite reconnaissance en direction du sud, il fit demi-tour et, sur plusieurs centaines de kilomètres, remonta méthodiquement le littoral des actuels Etats-Unis, explorant chaque estuaire à la recherche d’un passage. Il reconnut, entre autres, le site de la future New York, qu’il nomma « la Nouvelle Angoulême » et, à la hauteur de l’ile du Cap Breton, il cingla en « droiture » vers l’est, pour débarquer à Dieppe le 8 juillet 1524.
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C’est aux romans américains de Chateaubriand, Atala, René et Les Natchez, que nous devons la postérité des Natchez et du massacre de 1729. Cette postérité est ainsi littéraire et française. Né à Saint-Malo, la patrie de Jacques Cartier, Chateaubriand s’est forgé très tôt un imaginaire de l’Amérique.
Toute sa jeunesse fut bercée par des récits de mer. Son père, un armateur malouin qui avait sillonné l’Atlantique de Terre-Neuve à Saint-Domingue, recevait chez lui des marins au long cours et, lors d’un séjour auprès d’un oncle capitaine de vaisseau, à Brest, l’adolescent se prit à rêver de « com-
bats » et de « terres inconnues » : « J’entendais les jeunes et les vieux marins raconter leurs campagnes, et causer des pays qu’ils avaient parcourus : l’un arrivait de l’Inde, l’autre de l’Amérique […]. Mon oncle me montra La Pérouse dans la foule, nouveau Cook dont la mort est le secret des tempêtes. » À cette époque, il a pu lire à Combourg la volumineuse Histoire des deux Indes de l’abbé Raynal, l’un des livres de chevet de son père ; mais c’est à Paris qu’il commence véritablement sa découverte « livresque » du Nouveau Monde.
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Entre-temps, l’intérêt pour la mer de l’Ouest avait rebondi au Canada, dans les années 1730, grâce à l’officier Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye et à ses fils. La Vérandrye proposa en 1728 de pousser les explorations jusqu’au lac Ouinipigon (Winnipeg), dont il s’était fait une idée auprès des indiens Cris.
....
La Vérendrye entra en contact avec de nombreux groupes indiens et, en s’alliant avec les Cris et les Assiniboines, à qui il fournissait des armes, il suscita l’hostilité de certains Sioux, leurs ennemis.
....
En 1742-1743, deux de ses fils, Louis-Joseph et François entreprirent un voyage mémorable qui les conduisit dans les Black Hill (Dakota du Sud), peut-être même jusqu’aux montagnes Big Horn, dans le nord du Wyoming.

* Dans « L’hiver du fer sacré » , Joseph Marshall III utilise ce personnage.
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(Vers 1751)

Les explorations des Français dans l’ouest de l’Amérique du Nord se soldait par un semi-échec, dans la mesure où elles ne leur avaient pas permis de découvrir de mines d’or ou d’argent, de nouer des relations commerciales régulières avec les Espagnols, ni de mettre au jour l’existence d’une mer de l’Ouest.
Le mystère suscité par cette mer imaginaire fut percé un peu plus tard, grâce aux voyages maritimes de Cook et de La Pérouse et aux explorations terrestres de Mackenzie.
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Il n'y eut toutefois pas de conquête brutale en Nouvelle-France, où le paradigme de l'alliance constituait l'élément structurant de la relation avec les Indiens. Cette alliance conduisit à de multiples formes d'interdépendance, d'acculturation et de métissage, et cela dans toutes les sphères de la vie quotidienne. Prendre en compte cette réalité, c'est un peu résoudre le paradoxe apparent de la colonisation française en Amérique du Nord : celui d'une population infime, comparée à celle des colonies britanniques, qui parvient à étendre son influence sur plus d'un tiers du continent.
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