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3.09/5 (sur 50 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 22/06/1930
Biographie :

Gilles Jacob, né le 22 juin 1930 dans le 17e arrondissement de Paris est un critique, un réalisateur et une personnalité française du monde du cinéma.
Président du Festival de Cannes depuis 2001, Gilles Jacob est lié à l'événement depuis le milieu des années soixante-dix. Nommé délégué général en 1978 par le président Robert Favre Le Bret, qui cède lui-même sa place peu de temps après à Pierre Viot, Gilles Jacob inaugure cette nouvelle équipe qui va refondre la politique du festival. Il crée la Caméra d'or cette même année qui récompense un premier film. Cinéphile averti, il l'est depuis son enfance à Nice passée à l'abri de la chaleur dans les salles obscures. Etudiant au lycée Louis-le-Grand avec son ami Claude Chabrol, il fréquente François Truffaut ; il publie en Khâgne la revue spécialisée 'Raccords' (qui totalise 118 abonnés) avant de devenir le critique cinéma de l'Express, ce qui lui permet de se rendre au festival pour la première fois en 1964. Elu à la présidence du festival en 2001, il s'entoure de Thierry Frémaux et Véronique Cayla, respectivement délégué artistique et directrice générale. Homme mystérieux, Gilles Jacob préfère les coulisses aux feux de la rampe. Mis à part quelques apparitions exceptionnelles (il joue son propre rôle dans 'Femme fatale' de Brian De Palma), c'est en tant que réalisateur qu'il s'illustre, avec sa trilogie dédiée au septième art, dont le dernier en date, 'Epreuves d'artistes' (2004), trace le portrait de trente acteurs et réalisateurs de renom

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Source : Wikipédia et EVENE
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Gilles Jacob
« De vingt à quarante ans, on voudrait avoir. De quarante à soixante, on voudrait être. De soixante à quatre-vingts, on voudrait ne pas avoir été. »
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La paroi des chambres était si mince qu'il entendait ses voisins. A gauche, quelqu'un ronflait, à droite, le lit grinçait, s'agitant en cadence, et aux petits cris qui l'accompagnaient, Fabas comprit qu'un couple faisait l'amour. On eût dit que s'était répandu dans cette maison un gaz rempli d'une sensualité contagieuse.
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Ne pas se voir souvent, c'est aussi le plaisir de se retrouver, de se redécouvrir. L'un comme l'autre, trouvaient du charme à cette relation.
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Stanley Kubrick n'était pas encore devenu Stanley Kubrick, c'était un garçon en battle-dress, au vaste front, au teint pâle, et dont les sombres prunelles étincelaient. Il avait l'air taciturne et pensif, jusqu'à ce que la conversation tombe, je ne sais pourquoi, sur Carol Reed dont il avait vu Odd Man Out (Huit heures en sursis), et quand nous évoquâmes l'ombre et la lumière jouant sur le visage de James Mason, il devint tout d'un coup plus chaleureux, accepta de parler des Sentiers de la gloire, son film qui venait de sortir (il restera longtemps interdit en France), de ses problèmes avec les acteurs, et me fit cadeau de photos de plateau d'un format gigantesque. Il travaillait alors avec James B. Harris qui lui tenait lieu de producteur.Harris me raconta ensuite comment Kubrick se mêlait des plus infimes détails comme l'écartement des rangées des fauteuils dans les cinémas ou la distance du projecteur à l'écran, perfectionnisme qui l'a conduit à une certaine forme de folie.
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J'ignorais qu'il y a un style Express, inventé et imposé par Françoise Giroud: être d'une clarté absolue, savoir se faire lire jusqu'au bout d'un "papier", ne pas se mettre en avant, défense de dire je, défense d'être trop littéraire. Tout doit tenir dans (ou en tout cas être compris dès) le premier paragraphe. Par ailleurs, c'est Françoise qui a inventé cet adjectif final entre deux points, agaçant à force d'être systématique, qui résume et conclut l'article comme une signature. Agaçant.
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Avec sa vivacité coutumière, Roman avait compris avant tout le monde que le plan des enragés était sur le point de réussir:
- J'ai déjà connu ça dans mon pays, avec les staliniens. S'ils veulent arrêter le festival qu'ils arrêtent le festival, dit-il de sa voix nasillarde. Aujourd'hui avec tout ce qu'il se passe, tout le monde s'en fiche, du festival.
C'était vrai.
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Pour un directeur de festival, le choix se pose entre les films qu'on ne veut pas lui donner, les films dont il ne veut pas, et enfin tous les autres. Mais il existe toujours, quelque part, un film qu'il désire absolument. Pour lequel il serait prêt à vendre son âme. Cette perle inaccessible, cet orient si pur, c'est le joyau de la couronne.
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Quand on était fatigués de refaire le monde, on partait à vélo au Tennis club.
Mon plus grand plaisir en ce temps-là, c’était le tennis. Pourtant, je ne progressais guère : je jouais toujours avec les mêmes, mais ça m’était bien égal puisqu’on s’amusait et qu’on faisait partie des « bons » joueurs du club.
On y passait sa journée en des parties interminables qui se répétaient chaque jour sans qu’on ne se lasse jamais. Quand arrivait l’été, les belles demoiselles de Paris venaient se dorer au soleil où la population mâle les zieutait en faisant mine de s’intéresser à la partie. Les joueurs eux-mêmes avaient un œil sur la balle et un autre sur les gambettes des gamines aux jupes plissées jusqu’à ce que le soleil se cache ou que le jardinier atrabilaire vienne abaisser le filet au prétexte qu’une averse se préparait. Un dimanche après-midi à Villers-sur-Mer, Calvados, août 1951.
Une fois par an, il y avait le tournoi du club et je pouvais vérifier mon niveau : si j’étais fort en double, je ne passais pas plus de deux ou trois tours en simple. Je servais et me ruais au filet comme je l’avais vu faire par les grands joueurs de l’époque, à Roland-Garros, les Budge Patty et Marcel Bernard, mes idoles. Mais contrairement à eux et pour une raison que je ne m’expliquais pas, la balle me passait mystérieusement devant le nez, à gauche, à droite, par-dessus la tête et même au centre quand l’adversaire me visait méchamment, m’expédiant ses boulets de canon en pleine figure. La vérité, c’est que j’étais très fier d’une particularité qui se révéla être un handicap : je servais d’une main et je jouais de l’autre, et dans l’infinitésimal moment où je transférais ma raquette, l’adversaire me canardait et le point était perdu. Mais j’étais considéré, et fier de l’être.

À d’autres moments, nous allions nous promener, ma partenaire de tennis et moi. Nous roulions dans ma voiture sur les petites départementales du pays d’Auge sans autre but que d’être ensemble. Nous croisions seulement, sous le crachin normand, les machines agricoles de la France éternelle. Je me rendis compte que je ne prenais pas d’initiative ni elle non plus. Il nous fallait des prétextes pour nous toucher. Par exemple, je lui apprenais à conduire : M.-C. s’asseyait sur moi entre mes jambes et, à quatre mains, nous tenions le volant et changions les vitesses, elle riait, c’était divin. Jusqu’au jour où elle se froissa un muscle, nous sortîmes de l’auto, je lui massai longuement le mollet, je n’allai pas plus loin. Que souhaitait-elle ? Je l’ignorais. Et moi ? J’étais bizarre, pas décidé. À coup sûr, ses jambes me plaisaient : belles, hâlées, le galbe du muscle apparent, mais je n’étais pas certain d’aimer son visage. La pluie commença de tomber, mêlant d’indécises rigoles à des palpations qui m’émouvaient. Nous regagnâmes l’habitacle, elle rit, elle dit qu’elle était toute mouillée, qu’il était temps de rentrer. La possibilité d’une intimité plus poussée avait flotté dans l’air humide, puis le moment passa. Je la raccompagnai jusqu’à la porte de sa villa, son père ouvrit aussitôt, me regarda méchamment et je me retrouvai seul au monde. Ce n’est qu’une histoire parmi d’autres, pas nécessairement la plus importante.
Cette période m’aura, en tout cas, donné l’idée de mon premier livre, Un jour, une mouette, le roman d’un jeune homme sur la côte normande, qui sera publié chez Grasset en 1969 et que François Nourissier, le pape de la littérature à l’époque, apprécia suffisamment pour en faire son « rez-de-chaussée » dans Les Nouvelles littéraires. Ma mère m’offrira un exemplaire numéroté de ma Mouette, relié amoureusement par ses soins, que je possède toujours.
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Janvier 1924. Lénine va bientôt mourir et le zouave du pont de l’Alma a de l’eau jusqu’au coude. A.J.F. est au sec, 117 boulevard Malesherbes, 2e étage, à deux pas du parc Monceau. Le local est spacieux, Auguste et ses trois fils ont chacun leur bureau. On a installé dans la cuisine M. Liefooghe, l’employé à tout faire, le comptable, le secrétaire, le conseiller juridique. Dans les romans, l’homme de confiance à la petite moustache se barre avec la trésorerie. Lui, s’il avait fallu, aurait remis au pot sur ses économies, tant il se plaît chez A.J.F.
On se retrouvait donc le lundi dans le bureau d’Auguste et c’était à celui qui créerait l’événement, une vente à tout casser, une belle prise, un château avec ses dépendances, un bord de rivière, une forêt avec une chasse, un lieu-dit à vue splendide, une maison de notaire en centre-ville, tout était bon à prendre, tout était pris. Liefooghe notait, Auguste opinait, les frères souriaient et les deux plus jeunes s’adressaient de grandes bourrades, c’étaient les années folles.

Auguste jouait au petit paysan lorrain devenu bourgeois de Paris. Il lisait Le Temps. Il calquait son allure et ses vêtements sur ceux de la bonne société. Son plaisir, c’est d’aller se promener le dimanche au bras de sa femme avenue du Bois : il saluait les promeneurs d’un large coup de chapeau, un canotier qu’il portait en arrière. En déambulant, Jeanne et lui se taquinent : « Paris, ça te change de Colmar.
— Et toi de Vergaville… »
En être lui faisait plaisir, cela s’arrêtait là. Il ne fréquentait pas les restaurants, les boîtes à la mode, il n’allait ni au théâtre ni chez les chansonniers, pas même au Casino de Paris. Encore moins dans des bars louches comme le Fiacre, Mon Jardin ou chez Madame Arthur. En revanche, il se rendait tous les jours au bureau, au temple deux fois par semaine, chez ses enfants (dont les aînés s’étaient mariés) quand on l’invitait, et c’est à peu près tout.

Si seulement Auguste pouvait redevenir visible, je pourrais me fabriquer des souvenirs flambant neufs. Au lieu de quoi les photos le montrent tel qu’il était : carré d’épaules, bésicles et nœud papillon, une jovialité à toute épreuve, toujours avec le fameux canotier, et de son histoire que j’ai apprise tantôt de mon père, tantôt de ma grand-mère, se dégage une lumineuse leçon de vie.
Je le vois d’ici s’enorgueillir d’avoir appartenu à cette génération laborieuse qui, à force d’effort et d’acharnement, est parvenue à intégrer la classe moyenne et à faire de ses enfants des gens éduqués. Car les effets de ses sacrifices sur nos vies furent déterminants. Est-ce qu’A.J.F. a souffert de la grande crise de 1929 ? Sûrement. Il y a eu des ventes à perte, puis plus de ventes du tout, mais la famille a tenu bon. C’est alors qu’Auguste s’est frotté les mains d’avoir appliqué à la lettre son credo financier : « Être entre les mains des banques peut conduire à la ruine ; les banques, il faut leur prêter de l’argent, pas leur en devoir. » André a retenu la leçon.

Pour les historiens de l’époque, la France sortait d’une période marquée par l’optimisme de la victoire, des pans entiers de l’économie étaient à réinventer, et un baby-boom ne serait pas de trop. Sur ce dernier plan, mon père prenait son temps. Des flirts sans conséquence, des amourettes, aucune qui atteigne la cheville de Paule. Toutes étaient curieuses de savoir ce qu’il avait fait pendant ces années terribles, mais personne ne l’a jamais entendu se vanter de s’être conduit en héros. Il n’aimait pas en parler, c’est tout.
Les faits ont plus de cent ans. Si mon père était mort auprès d’un de ses canons de 75, Denise Lévy, ma mère, qu’il rencontre en 1926, aurait épousé quelqu’un d’autre et nous n’aurions pas vu le jour, mon frère Jean-Claude et moi.
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Je me souviens que, de vingt à quarante ans, on voudrait avoir. De quarante à soixante, on voudrait être. De soixante à quatre-vingts, on voudrait ne pas avoir été.
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