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Citations de Gilles Marchand (508)


Quand un interlocuteur me demande ce que je fais dans la vie, il change irrémédiablement de sujet dès qu'il a pris connaissance de la terrible nouvelle : je suis comptable.
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Les étudiants en droit ont des idées assez arrêtées sur les vêtements. Ils aiment ce qui est droit, ce qui est classique, ce qui n'a aucun charme, aucune fantaisie. Un étudiant en droit qui remplace sa chemise par un t-shirt est considéré comme un punk.
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 La guerre, quand tu y as goûté, elle est dans ton corps, sous ta peau. Tu peux vomir, tu peux te gratter tout ce que tu veux, jusqu’au sang, elle ne partira jamais. Elle est en toi. 
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- Ce que je ne comprends pas, c'est si tout le monde sait qu'on va dans le mur, pourquoi on ne fait rien ?
- Alors, c'est pas que personne ne fait rien. Avec Ava comme meilleure pote depuis environ toujours, je commence à être bien calée sur le sujet. Pour faire simple, je dirais qu'on est comme des insectes perdus dans les phares d'une bagnole. On voit arriver la catastrophe, mais on ne fait rien de massif. Pourtant, plein de gens en ont, des solutions. Ils bougent, ils font. La permaculture, la relocalisation de la production industrielle, les monnaies locales, l'économie circulaire, les énergies renouvelables... Le truc, c'est que pour que ça fonctionne, il faut accepter de changer complètement de société, de renoncer à la société de consommation par exemple. Et ça, mon gars, c'est pas le genre de truc qui passe crème.
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Le métro est rempli. Rempli de gens pressés. Pressés d'arriver et pressés les uns contre les autres. Il y en a qui sont contents, ça leur fait une présence, une bande de copains provisoire. D'autres en ont assez d'être serrés. S'il n'en avaient pas assez d'être serrés, ils en auraient assez d'attendre. S'ils n'en avaient pas assez d'attendre, ils auraient trouvé autre chose, parce que ça donne une contenance d'en avoir assez. Alors ils jettent des regards noirs. Parce que c'est la faute des autres : ce n'est pas eux qui sont trop nombreux puisqu'ils ne sont qu'un. Ce sont les autres. Il y a beaucoup trop d'autres.
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Et comme à chaque fois, j'ai fini par penser à ce qu'aurait été ma vie si on ne m'avait pas volé quatre années, une main et mon amour.
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La guerre, quand tu y as goûté, elle est dans ton corps, sous ta peau. Tu peux vomir, tu peux te gratter tout ce que tu veux,jusqu'au sang,elle ne partira jamais. Elle est en toi.
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Nous n'étions rien et nous devenions quelque chose. Des gens pour qui les étoiles brillent. Quand on connaît la puissance d'une étoile, c'est assez impressionnant.
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Je suis allée sur sa tombe, mais il était pas plus bavard que Jésus ou Marie. Alors je comprenais pas bien pourquoi on l'avait mis là. Je me sentais obligée d'y aller au moins une fois par semaine et il se passait jamais rien. C'est pour ça que j'aime pas les cimetières, ça crée des obligations et ça sert à rien. On a pas le droit d'abandonner nos morts alors que c'est eux qui nous ont abandonnés.
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« Ma mère ne s’était jamais enorgueillie de ses lectures. Pour elle il s’agissait d’un plaisir et d’une manière de s’enrichir.Certains couraient, d’autres allaient au casino, jouaient aux cartes ou allaient dans les bars . Ma mère lisait.
Tout le temps ou presque.
Compulsivement.
Je ne manquais pas d'approvisionnement.
Bien sûr , je ne comprenais pas tout , et avais quelques doutes sur le sens du romanesque de Paul Claudel que je trouvais moins abouti que celui d’Alexandre Dumas ou Victor Hugo.... »
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Je me souviens que tu m'avais fait jurer de ne rien oublier mais de ne pas y accorder trop d'importance.
Je me souviens que je n'avais pas compris cette phrase.
Je me souviens que j'avais oublié cette promesse.
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Le public n'est pas le plus important, seul importe ce que l'on a à raconter. Lorsqu'il a achevé son roman, il n'a pas couru après les lecteurs - peut-être le fera-t-il un jour-, il a écrit ce qu'il a voulu écrire sans se soucier de ce que l'on pourrait en penser. Le plus important pour lui a été de parvenir au bout de son projet, de boucler la boucle. C'est ce dont j'ai pris conscience lorsque nous avons trinqué : le récit ne se justifie que s'il arrive à son terme. L'histoire peut être belle, l'auteur peut avoir du talent, s'il n'y a pas de fin, rien de ce qu'il a écrit n'existe.
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Une ride verticale barra son front.Son Émile à la guerre. Il n'était pas taillé pour ça, c'était un romantique, pas un guerrier.Il lui fallait des crayons, du papier, une plume.Qu'allait-il faire dans cette galère ? Il y avait bien assez de bras en France.Elle espérait encore qu'il pourrait y échapper, qu'il pourrait pourquoi pas, se faire engager chez Bugatti qui avait son usine à Molsheim, il aurait été très bien.

( Livre de Poche, 2024, p.107)
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La guerre, c'est avant tout l'absence des femmes. Quand tu meurs, t'appelles ta mère. Quand t'es seul, t'écris à ta femme.
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Un rêve brisé, ça reste le début d'un rêve.
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Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Baudelaire
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Il estimait que les étoiles étaient à tout le monde et que vu que nous avions peu de chance d'y aller un jour, nous avions bien le droit de leur donner le nom que nous voulions. "Ce sont les Grecs qui ont choisi le nom des étoiles... m'expliquait-il. Et étant donné que toi et moi, on ne connaît aucun Grec, il n'y a pas de raison qu'on se laisse emmerder par eux !"
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La vie est trop courte pour s'accommoder de tout ce qui va de travers. Il ne faut pas hésiter à rêver, les rêves c'est pas fait pour les chiens. Et c'est gratuit.
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"Les mères et les femmes, ça suffit pas toujours. Pas quand tu passes quatre ans dans la boue et dans la merde. Le coeur, faut le faire battre. Tout le monde était en manque d'amour, en manque de tout, mais surtout d'amour. Et ça nous rendait fous. Le bruit. La peur et la privation de sommeil. Y en a qui désertaient uniquement pour retrouver leur femme. Et si c'était pas la leur, ça faisait bien l'affaire. On aimait bien s'raconter ces histoires de coeur et de fesses, ça nous faisait un peu de convivialité. Y avait des spécialistes, des fanfarons qui avaient soi-disant mis tout Paris dans leur lit!"
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Depuis, j'avais souvent eu recours à ses compétences et à ses archives. On y trouvait la date et le lieu du décès ainsi que l'identité de l'officier et des témoins l'ayant constaté, mais également le nom des parents, ainsi que les nom, prénom, grade, numéro de matricule, affectation, date et lieu de naissance et dernier domicile connu du soldat. Autant dire une mine de renseignements... à une condition près, et pas la moindre : pour y figurer, il fallait être mort.
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