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Critiques de Gilles Néret (48)
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Balthus

Un livre qui cite beaucoup Charles Baudelaire, car comme l’indique le sous-titre Balthasar Klossowski de Rola, dit Balthus, était « Le Roi des chats » (nom d’un autoportrait de 1935).

On pouvait visiter une exposition sur l’artiste entre le 2 septembre 2018 et le 1 janvier 2019 à la Fondation Beyeler proche de chez moi. Il s’agit d’une « institution culturelle suisse de droit privé située à Riehen, à proximité immédiate de la ville de Bâle ». En prévision de cette visite j’avais emprunté à la médiathèque cet album des prestigieuses éditions Tachen. Comme le livre n’a pas encore de critique ici, je vais en dire quelques mots.

Tout d’abord je vais commencé par mentionner que mon tableau préféré de l’exposition fut « Le Cerisier », un tableau de 1940 que le peintre lui-même désigne comme « l’expression d’une bouffée de joie. Une manière de dire zut à la guerre, au malheur, à l’Histoire… ». Ce superbe tableau prouve notamment que si les scènes d’intérieur sont prépondérantes dans son œuvre, Balthus était cependant tout aussi capable de réaliser des paysages de premier ordre. Mais ne cherchez pas la reproduction de ce tableau dans le livre, elle n’y est hélas pas. D’autres paysages peuvent être admirés pages 22 à 25.

Richesse et ambiguïtés sont principales caractéristiques de l’œuvre de Balthus dont je n’apprécie pas spécialement l’univers pictural. Cela ne m’a pas empêché d’apprécier le travail de Gilles Néret qui en décortique l’œuvre en trois parties (Réincarner la peinture, Le Roi des chats, De l’autre côté du miroir) suivi d’une liste de repères biographique. Le livre met pleinement en évidence le caractère à la fois fascinant et déroutant des tableaux de Balthus dont les sujets suscitent plus que jamais la controverse et les polémiques, car ils mêlent rêves et réalité, érotisme et ingénuité. « Balthus peint d’abord des lumières et des formes » insiste l’auteur (p. 7) et il se déclare lui-même « figuratif de l’invisible ».

Enfin, quelques mots sur la couverture qui reproduit « La Jupe blanche » de 1937. À partir de 1930, Balthus réalise neuf portraits de son amie et future épouse Antoinette de Watteville. Ce tableau se démarque par l’attention que le peintre accorde aux motifs ornant les chaussures et les draperies, ainsi qu’à la pose langoureuse de la jeune femme. Le jeu de la représentation, qui alterne entre dissimulation et dévoilement, a préoccupé Balthus, une des figures les plus singulières de l’art moderne, toute sa vie.

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Tamara de Lempicka : 1898-1980

Une intéressante biographie à l’iconographie riche et diversifiée, qui nous offre certaines œuvres moins connues de cette artiste polonaise, star de l’entre-deux guerres…

Cette publication des éditions Taschen va s’envoler vers une amie-peintre… Pour en garder une trace, je rédige ces quelques lignes. Une artiste singulière à la personnalité complexe, sulfureuse et mystérieuse…amante, un temps, du poète, romancier, dramaturge, Gabriele D’Annunzio….



J'ai choisi de transcrire deux extraits tirés des témoignages de sa fille, Kizette, qui donne un infime aperçu de la personnalité complexe et exigeante de cette artiste.



« Tamara, superbe fauve lâché dans la capitale- qui est encore pour peu de temps celle des arts- révèle peu à peu, ce que sa fille appelle son « instinct de tueur ». Kizette en témoigne dans son livre : « Elle avait un code, et c’était un code pour les années 20. Seuls l’intéressaient ceux qu’elle appelait les meilleurs : les aristocrates, les riches et les grands esprits. Elle avait le sentiment, propre aux gens de talent, qu’elle méritait tout ce qu’elle croisait sur son chemin, ce qui la laissait assez libre pour ne voyager qu’avec ceux qui pouvaient l’aider ou nourrir son ego d’une manière ou d’une autre. Elle vivait rive gauche, où se devait de vivre un artiste, et détestait tout ce qui était bourgeois, médiocre et « joli ». Elle portait des toilettes de luxe pour éblouir son public et entretenait le mystère autour de son passé. Elle cultiva l’incertitude à loisir autour de son âge, de sa vie en Pologne et en Russie, et même de sa famille. La fille polonaise de bonne famille, l’enfant mariée, l’émigrée, la jeune mère s’effaçaient derrière ses toiles comme derrière autant de paravents dans une loge de star » (p.40)



« Au début de ma carrière », raconte Tamara à sa fille Kizette, « je regardais autour de moi pour ne découvrir que la destruction la plus totale de la peinture. La banalité dans laquelle l’art avait sombré m’inspirait du dégoût. J’étais révoltée ; je recherchais un métier qui n’existait plus. Je travaillais très vite avec un pinceau souple. J’étais en quête de technique, de métier, de simplicité et de bon goût. Mon but : -Ne pas copier- Créer un nouveau style, des couleurs lumineuses et brillantes, retrouver l’élégance dans mes modèles » (p. 43)



Nous apprenons au fil cette lecture que c’est son professeur, André Lhôte qui lui a fait « découvrir et aimer Ingres, ce peintre érotique malgré lui, déguisé en grand classique, et tout aussi ambigu qu’elle », et nous pouvons voir quelques parallèles de peintures, réinterprétation de l’univers d’Ingres… par Tamara de Lempicka.



Hormis ses tableaux les plus connus… j’ai une très grande préférence pour certains de ses portraits, infiniment expressifs et bouleversants, comme « L’Homme à la guitare » ( 1935 / Beauvais, Musée départemental de l’Oise), « La Mère supérieure » (1939 / Nantes, Musée des Beaux-Arts), mais aussi de forts émouvants portraits de sa fille, « Kizette au balcon » (1927 / Paris, Musée National d’Art Moderne)

Publication complétée par une chronologie détaillée de Tamara de Lempicka (1898-1980) qui nous apporte quelques précisions biographiques supplémentaires

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Tamara de Lempicka : 1898-1980

Une jolie petite biographie illustrée sur une fameuse artiste, Tamara de Lempicka, cette femme incroyable qui menait sa barque comme elle l'entendait, dans un monde artistique macho et sectaire. Peintre au talent reconnu, sa vie privé tumultueuse (plusieurs mariages, dont un avec un baron, naissance d'une petite fille, des amantes...) en fait une icône des années folles.

Qui n'a pas reconnu son style en voyant ce bouquet d'arums élancés devant la photo en noir et blanc d'une exquise inconnue..? Ou encore cette femme au regard insolent et indolent au volant d'une voiture vert absinthe...?

Son style est inimitable, tout en rondeur, en sensualité. Elle peint les portraits de l'aristocratie, de ses maitresses aussi...

Elle connaitra la gloire, puis sera boudée. Elle voyagera beaucoup. Mais elle peindra toute sa vie, et s'éteindra à l'âge respectable de 82 ans, au Mexique, où elle s'était installée et continuait à peindre.

Ces petites éditions de la maison Taschen sont vraiment très bien, pas chères, bien faites, avec une petite biographie complète et des photos relativement fidèles des oeuvres, on peut trouver pratiquement tous les artistes connus.

Je recommande pour les passionnés d'art.
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Gustav Klimt, 1862-1918

Le style ornementé, sensuel et décadent de Klimt a non seulement fait de lui un des plus grands sécessionnistes viennois, mais aussi un des artistes les plus populaires de tous les temps. À son époque, Klimt (1862-1918), auteur de tableaux et de dessins comme de fresques, était déjà un peintre et un graphiste très en vue. Ses œuvres emblématiques, comme Le Baiser, ont ensuite progressivement été élevées au rang d’œuvres cultes. Le fait que le succès de Klimt ne se soit jamais démenti témoigne du pouvoir de fascination de sa sensibilité esthétique et des thèmes universels récurrents de son œuvre : l’amour, la beauté féminine, le vieillissement et la mort. Klimt a écrit: «Je suis un peintre qui peint jour après jour, du matin jusqu’au soir… Quiconque veut apprendre à me connaître… n’a qu’à regarder de près mes tableaux.» Grâce à ce panorama de l’œuvre de Klimt, les lecteurs pourront avec grand plaisir répondre à cette invitation.
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Salvador Dalí (1904-1989)

Tout le monde, dans mon entourage, connait mon admiration pour Salvador Dalí. Pas étonnant donc que ce livre fasse partie de ma sélection d'incontournables (cinq étoiles). Je pourrais emmener Dalí sur une île déserte, (il n'y a plus de place dans ma besace) car il y a toujours quelque-chose à découvrir dans l'analyse de son oeuvre. Ce type est un génie ! Un peu fou, diront certains, et peut être tellement lucide sur les mécanismes humains (y-compris commerciaux) qui l'entourent.

Il est vrai que dans les dernières années de sa vie, le gâtisme avait quand même bien agi.... cependant sa vie est exceptionnelle.

Ce livre est présenté par un éditeur spécialisé dans les livres d'art qui offre de nombreuses production de qualité. Avec les auteurs, ils ont su présenter cet artiste et une partie de son oeuvre de façon classique, mais avec beaucoup de commentaires originaux.

Je ne peux que dire qu'il est nécessaire d'avoir ce genre d'ouvrage dans sa bibliothèque. Imaginez le plaisir de le saisir un soir calme, et de le feuilleter pour en prendre encore plein les yeux !
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Salvador Dalí (1904-1989)

Un génie qui donne libre cours à toutes les folies qui germent dans son esprit

Picasso a qualifié Dalí de "moteur de hors-bord constamment en marche". Dalí, quant à lui, se considérait comme un génie ayant le droit de donner libre cours à toutes les folies qui germaient dans son esprit.



Peintre, sculpteur, écrivain et cinéaste, Salvador Dalí (1904-1989) fut l’un des plus grands excentriques et exhibitionnistes du XXe siècle, provoquant sur son passage de violentes controverses. Il fut l’un des premiers à appliquer les théories de Sigmund Freud et de la psychanalyse à la peinture. Dalí a fait preuve d’une sensibilité, d’un pouvoir d’imagination et d’un souci d’exactitude exceptionnels dans son exploration des niveaux de conscience les plus profonds.



Dans un portrait haut en couleur, cette biographie très vivante donne à voir et fait entendre le scandaleux surréaliste Salvador Dalí. Son génie de la provocation y apparaît tout entier, des montres molles à la célèbre girafe en feu. Replacé dans ses différents contextes, le véritable phénomène que représentait Salvador Dalí est ici saisi dans toute sa diversité.
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Gustav Klimt, 1862-1918

Un petit guide assez complet pour découvrir ou redécouvrir Klimt
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Tamara de Lempicka : 1898-1980

Aujourd'hui, nous sommes le 16 mai 2019. Et le 16 mai 1898 venait au monde, la belle et froide Tamara-Maria Gurwik-Gorska alias Tamara de Lempicka.



Ce livre de la collection Taschen met en exerce la vie de cette beauté froide qui fut une étoile montante. pendant les années folles. Cette Baronne de le l'art déco post cubisme à la vie mondaine extravagante. Vite aimée, vite lassée. Toujours à la pointe de l'avant-garde avant de s'éclipser. La vie de Tamara est faite de fuites, de coups de pinceau, mais aussi d'une vie hédoniste. Une femme qui savait ce qu'elle voulait. Une peintre qui a toujours voulu être au devant de la scène. Une femme peintre qui n'avait peur de rien sauf de la montée du nazisme. Une amoureuse de l'art.



Ce livre vous permettra de découvrir en plus de sa vie, une partie de ses œuvres. Les plus connues sous la signature de son cadrage cinématographique. Je regrette que ses premières natures mortes, ses esquisses, peintures aux couteaux et œuvres abstraites ne soient pas mieux représentées dans la globalité de son œuvre.



Heureux anniversaire à toi, Tamara. J'espère que ta Bugatti verte te fait voyager partout, même si tu ne possédais qu'une petite Renault. Toujours l'art de nous surprendre. Je te Kizette au balcon.
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Tamara de Lempicka : 1898-1980

Excellente petite biographie de Tamara Lempicka que Gilles Néret situe et explique de manière fort intéressante dans le contexte politique, culturel et artistique des années folles. Une lecture par ailleurs sans concession de la personnalité de la lolita Lempicka ici parée d’aucune auréole, d’aucun atour, excepté son sex appeal, personnalité qui ne nous apparaît pas des plus attachantes.

Un beau livre Taschen à l’iconographie soignée, comme on s’y est habitué, pour notre plus grand plaisir.

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Salvador Dalí (1904-1989)

Je suis à chaque fois émerveillé par l’exceptionnel talent de Dali et par la puissance de son dessin. On est immédiatement immergé dans un univers fantastique ou plutôt fantasmagorique qui n'est pas sans évoqué Jérôme Bosch et qui va inspirer un nombre incroyable d'artistes (Roger Dean, par exemple) et d'illustrateurs d'histoires fantastiques. La qualité de la lumière et le bleu du ciel sont fabuleux. On y retrouve l'influence de Raphaël.

Je ne suis pas un spécialiste de l'art pictural, j'en ai juste pris plein les yeux.
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Klimt (A l'école des grands peintres .)

Il s'agit d'un fascicule d'une collection parue dans les années 80, "A l'école des grands peintres" dont la vocation était la découverte de la vie et l'oeuvre et plus grands artistes de l'art pictural.

Une vingtaine d’œuvres principales de l'artiste sont présentées et cataloguées.

En chapeau, les principaux événements biographiques de l'artiste, quelques événements marquants et succincts de la vie culturelle et artistiques et de la société de l'époque sont pointés, sans lien avec l'artiste.

Une sorte de "digest" juste suffisante pour se faire une idée de l'artiste, tout juste, l'approche de son oeuvre, sa biographie même, est à mon sens un peu maigre, .

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Gustav Klimt, 1862-1918

Voilà une belle occasion de revisiter l’oeuvre d’un de mes peintres préférés. Ayant eu la chance et le bonheur de voir une exposition de ses oeuvres à Montréal voilà quelques années. Je crois que pour apprécier et ressentir vraiment un artiste de cette ampleur il est préférable de voir l’oeuvre en réel. Mais les éditions Taschen ont l’art de la présentation des artistes, avec une haute qualité de reproduction des oeuvres et surtout avec un prix abordable.
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Klimt

un livre qui permet une approche de klimt et de son oeuvre.
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Peter Paul Rubens (1577-1640) : L'Homère de l..

L'histoire de Rubens est aussi intéressante que ses œuvres d'art. Cela m'a donné le goût de voir une exposition sur ce peintre.
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Description de l'Egypte

Description de l' Egypte.. Ou le bouquin filon pas cher.



C'est un bouquin essentiellement d'illustration.

Les gravures faites pendant les campagnes d'Egyptiennes de Napoléon. Et c'est tout, y a rien d'autre ni texte ni explication. (Bon y deux page en guise d'explication au début et c'est tout.)

Et je dois dire que parfois j'aurais bien aimé avoir des explications sur certain trucs, hiéroglyphe, et autres.



Pour une fois Taschen a merdouillé niveau illustrations. Malgré les couleurs éclatantes de la couverture, l'intérieur est en noir et blanc, et c'est triste. Et certaines des gravures sont très grises, celles qui étaient à la base en couleur.



Taschen édite plusieurs format du même livre. Là, un petit format et du noir et blanc (en majorité). Pas un livre vraiment d'art, un livre de documentation. Il existe une édition (plus grande, plus chère… beaucoup plus chère) où les gravures sont en couleur.



Juste une documentation visuelle. Support à l'imaginaire, à la description pour un romancier. Support graphique, support historique pour voir, se faire une idée, support pour plein de choses.



Un bouquin que j'avais commandé (vu son prix) pour faire des collages. Il est arrivé vraiment abimé (et même s'il était pas cher, destiné aux ciseaux, faut pas déconner !), il m'en ont renvoyé directement un autre.



Comme ça j'en ai un en bon état que je vais garder, et un autre si défoncé que je ne vais avoir aucun scrupule à le découper pour faire des trucs… j'ai toujours un peu de scrupule à découper les livres (même si à la base je les ai acheté pour ça.).

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Auguste Rodin : Sculptures et dessins

Auguste Rodin (1840-1917) a été sans conteste l'artiste génial qui a ouvert la voie à la sculpture moderne. Ce petit volume édité par Taschen donne un aperçu sur la plupart de ses oeuvres (qu'elles soient en marbre ou en bronze) définitivement passées à la postérité. Devant "L'âge d'airain", devant "Le penseur", devant "Le baiser", devant "Balzac", par exemple, on est saisi - voire écrasé - par la force recélée dans ces sculptures. Rien ne vaut évidemment une visite au musée de Meudon; mais qu'il est agréable de feuilleter chez soi ce petit livre !
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Michel-Ange (1475-1564)

Taschen est une maison d'édition spécialisée dans les ouvrages d'art et d'histoire de l'art. Avec cette collection intitulée «Petite Collection » l'objectif est de présenter un artiste ou un courant de manière rapide et condensée mais non moins exigeante. Et ce en quoi cette collection est vraiment remarquable c'est qu'ils réussissent parfaitement à allier une véritable iconographie de grande qualité et visuellement importante tout en trouvant la place de placer un texte vraiment fourni, le tout dans un livre qui n'excède guère les 90 pages, et se présente dans un format de taille moyenne à la belle couverture souple et sur un papier de qualité. Des petites pépites pour tout amateur d'histoire de l'art !

Ici il s'agit de Michel-Ange, l'un des plus grands artistes de l'histoire de l'art et l'un des maîtres incontestés de la renaissance ; peintre, sculpteur, architecte et poète florentin à la carrière artistique excessivement longue et fructueuse (il a travaillé jusqu'à l'âge de 89 ans !).

Cela dit l'une des choses que l'on apprend assez rapidement c'est qu'il se considérait surtout et avant tout comme un sculpteur, et — chose peu commune — un sculpteur qui détestait la peinture, et la considérait comme une sorte de sous art ! Pour lui l'art suprême était la sculpture, celle qui montre la vraie beauté et qui révèle les âmes. C'est pourquoi la conception et la réalisation de la fresque de la Chapelle Sixtine fut un véritable supplice pour l'artiste que le pape a dû longuement convaincre avant qu'il n'accepte, et dont il souffrira longtemps.

À l'inverse le tombeau de Jules II fut en quelque sorte l'oeuvre de sa vie, ce groupe sculpté monumental dont le projet l'occupera durant plusieurs décennies et qui sera maintes fois reportée au gré des papes successifs. D'ailleurs l'auteur ne nous parlera essentiellement de ses deux oeuvres là, délaissant un peu les autres oeuvres de l'artiste notamment le David, ce que j'ai trouve un peu dommage mais compréhensible au vu du concept de l'ouvrage.

L'auteur nous en apprend également sur la personnalité de Michel-Ange, qui fut un homme très complexe, rongé par son art jusqu'à se consumer physiquement et psychiquement pour sa vision artistique qui était à la fois totale et passionnée au sens premier du terme. Passion qui se traduit aussi dans ses amours homosexuelles et ses relations, mais aussi dans un certain mysticisme religieux teinté de paganisme.

Bref, l'auteur nous donne à voir un intéressant tout d'horizon de l'homme et l'artiste que fut Michel-Angel, non exhaustif mais très instructif et surtout accessible, à la fois dans faits et dans l'analyse artistique.

Hâte de découvrir les autres exemplaire que j'ai en ma possession (Friedrich, Vermeer).
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Tamara de Lempicka : 1898-1980

Livre très intéressant sur la vie et l'œuvre de Tamara de Lempicka. Je connaissais certaines œuvres de cette peintre qui sont rentrées dans les images que l'on "reconnaît" sans rien savoir de leur auteur. Grâce à ce petit livre (en nombre de pages) cette lacune est comblée. Gilles Neret dans un style élégant nous présente une femme ambitieuse et talentueuse. Son désir de succès semble même parfois étouffer la qualité de son travail. Pourtant comment rester de marbre devant la puissance de certaines peintures comme l'autoportrait Tamara dans la Bugatti verte ou la belle Raphaela! Quel dommage qu'elle n'ai pas sue se renouveler à la fin de sa vie car elle voulait être peintre, exister en tant que personne, et non pas en tant que "femme de".
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Gustav Klimt, 1862-1918

Je me rends compte, après avoir consulté cet ouvrage, que j'adore les oeuvres les plus connues de Klimt (celles qu'on voit partout), mais que je n'arrive pas à m'enthousiasmer pour ses autres oeuvres qui me laissent vraiment de glace.
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Gustav Klimt, 1862-1918

Si il y a bien un peintre qui se dégage dans l'imaginaire collectif de la Sécession Viennoise, c'est bien Gustav Klimt. Associé à des portraits de femmes ou se mêlent volupté et sensualité,Gilles Néret dans cet ouvrage synthétique et chronologique montre les contours et les spécificités de cette œuvre picturale, qui allie tradition et art moderne, célèbre la femme,l'exaltant tout en portant un regard emprunt d'une certaine forme de mysticisme et de recherche spirituelle sur la nature et le cycle de la vie.
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