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3.78/5 (sur 9 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Shawinigan , 1954
Biographie :

Gilles Pellerin a d'abord emprunté les chemins de la musique et de l'anthropologie avant d'œuvrer dans le domaine littéraire. À voir son parcours, on en vient à croire qu'il a touché à tous les aspects de la littérature: il a été gérant de librairie, chroniqueur et critique littéraire, membre du comité de rédaction d'Estuaire et rédacteur en chef de Nuit Blanche. Maintenant directeur littéraire des éditions de L'instant même, il enseigne de surcroît la littérature au Collège François-Xavier Garneau. Lauréat de plusieurs prix dont le François-Samson du développement culturel, Gilles Pellerin a également reçu le Prix de l'Institut canadien en 2003 pour saluer son apport à la culture québécoise, le Prix du Rayonnement des Lettres à l'étranger de la Communauté française de Belgique, L'Ordre des francophones d'Amérique du Conseil supérieur de la langue française et a été reçu Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres de la République française.
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Source : http://www.instantmeme.com/ebi-addins/im/ViewAuthor.aspx?id=397
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Gilles Pellerin, conseiller littéraire pour le nouveau festival Québec en toutes lettres, parle de Jorge Luis Borges, auteur choisi pour la première thématique du festival qui se tiendra du 14 au 24 octobre 2010 dans la ville de Québec.


Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Soit dit en passant, cela n’avait rien d’une confidence. Il s’agissait d’une phrase glissée tout bonnement, comme on meuble le silence au cours d’une pause-café. De là à conclure qu’avec Monique et les autres on s’ennuie souvent, certes non. Sauf qu’à ce moment-là, je laisse entendre que je cherche une chambre au bord de la mer pour me reposer un peu au cours des vacances, profiter des longues matinées à traîner au lit, flâner, tenir le plus éloigné de moi toute forme d’activité utile. Mais je ne sollicitais aucunement l’aide de Monique. Je disais ça pour dire quelque chose. Pas question, dans mon esprit, qu’elle ne s’en mêle. Même si elle vient de province et que les endroits isolés, reculés, évidemment elle n’est pas dépourvue sous ce rapport. « Ne te tracasse pas, me dit-elle. Ce n’est même pas la peine de faire des réservations. À cette période-ci, on trouve toujours de la place à Pointe-aux-Soupirs. Bien sûr, il n’y a pas la plage à côté mais si tu cherches la tranquillité, les plages, c’est vraiment le dernier endroit où aller. Alors qu’à Pointe-aux-Soupirs, des gens si sympathiques et puis le calme tu n’y es pas avec cette idée de petite chambre. Pour la même somme, on te proposera une grande maison, je t’assure. Et le petit-déjeuner au lit, il est si agréable de se le faire servir. »

Voilà ! Comme j’ai confiance en Monique, je laisse tomber les réservations et tout, me contentant plutôt de boucler ma valise, mon maillot au cas où, sait-on jamais, un aller pour Pointe-aux-Soupirs et me voici parti, le car presque vide, je prends cela pour un présage favorable. Sans doute Monique a-t-elle vu juste, les vacanciers préférant la côte alors Pointe-aux-Soupirs, inutile de s’en faire, un long trajet avec ce soleil qui plombe sur le métal. Heureusement que je somnole parce que le système de climatisation, rien n’est parfait que voulez-vous ! D’ailleurs, quand vous descendez, c’est le chauffeur qui vous indique pour la location des maisons – il a utilisé le mot « cottage », me semble-t-il. On s’adresse au marchand général. À cette heure-là, c’est bien différent en province. On a l’impression que le village au complet tient réunion chez le marchand général. Ça discute du prix des légumes et de politique avec les marmots au travers inévitablement de temps à autre viens par ici mon petit Pierrot ne l’a pas fait exprès, on finit tout de même par se rendre jusqu’à la dame des locations qui vous offre le café, comprenez, vous devez être bien fatigué après un voyage pareil et c’est sans doute la chaleur, la fatigue du trajet, on se dit si je peux me retrouver seul, une douche et le tour sera joué mais auparavant, devant la gentillesse l’empressement de la dame, allez donc refuser le café le gâteau maison ! Surtout lorsqu’elle vous assure, pour le cottage, aucune inquiétude, deux cottages à la sortie du village, deux cottages inoccupés vous prendrez celui du haut, c’est là que Georges préfère porter les petits-déjeuners compris dans le montant de la location, ma foi, fort raisonnable pour un cottage. Bien sûr, il n’y aura pas la plage mais, rendez-vous compte, une maison à soi pendant toute une semaine si ce n’est Georges, le matin, Georges qui tient absolument à porter votre valise jusqu’au bout du village, vous souhaitant un agréable séjour lorsque, sur le perron, il vous laisse un jeu de clés, bien le bonjour, mon bon monsieur ! Difficile de perdre d’un seul coup sa méfiance de citadin, de croire que cette maison entière toutes ces pièces, pas moins de quinze, je vous assure.
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Isabelle prétend même que les grelots sonnent mieux par grand froid. L'air était vif, pur, lumineux. Isabelle excelle à faire surgir le lointain. Avec un chocolat chaud, c'est encore meilleur. Surtout si on se blottit dans la catalogne de grand-maman.
-Grand-maman l'a faite sur le modèle de ce que lui avait enseigné sa propre mère.
De toutes les couvertures, c'est celle qui convient le mieux à ces moments de proximité. On dirait qu'elle enveloppe mieux que les autres.
-Le pont de glace n'a plus sa raison d'être aujourd'hui: si on veut aller de la Côte-de-Beaupré à l'île, il suffit d'emprunter le pont. Pourtant, des gens ont repris la tradition. À une époque, les amoureux attelaient leurs chevaux pour aller voir leurs fiancées. Cet après-midi, j'ai eu l'impression de voyager dans le temps, de me retrouver en compagnie de ceux qui ont eu l'idée géniale de profiter des grands froids pour traverser le fleuve. J'ajoute une guimauve sur le chocolat chaud?
On comprend pourquoi elle et Stéphane s'entendent si bien: ils ne se limitent pas au présent et à eux-mêmes. Toujours il cherchent à se situer par rapport à ce qui déborde d'eux, de ce qu'ils sont.
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Quand on vit dans un pays enneigé comme le nôtre, on a parfois besoin d'aller chercher des trésors au loin. Quand on les déniche, ils n'en sont que plus précieux.
Olivier comprend que c'est de lui que parle son père.
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Deux paragraphes suffisent à raconter l’histoire qui suit, deux paragraphes au rythme rapide dans lesquels la narration intègre ce qui est ordinairement donné sous forme dialogique : le procédé nous place dans une subjectivité où l’événement rapporté se conjugue simultanément et expressément à l’idée que s’en fait le narrateur.

Voici un exemple parmi tant d’autres dans l’œuvre de Bertrand Bergeron d’une intrigue où désirs, dédains, réflexions in petto et principe de réalité se donnent la chasse.
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Quand les êtres se rendent compte qu'ils s'éloignent un de l'autre, c'est qu'ils sont déja loin.
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