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Critiques de Gilles Rapaport (86)
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Le conte du genévrier

Quelle horreur ! Meurtre, infanticide, cannibalisme, gore ! Tout y est ! Vous pensez que c'est du Stephen King ? non mes braves gens, seulement les frères Grimm et la tradition orale germanique de Poméranie (entre Allemagne et Pologne, au bord de la Mer Baltique).



Waouh ! Il décoiffe ce conte ! À éviter pour les enfants à moins que vous ne cherchiez à tout prix à leur faire faire des cauchemars ou à les dérégler psychologiquement. C'est une véritable abomination.



Un couple vit heureux mais ne parvient pas à avoir d'enfant. Un jour de neige, l'épouse se coupe un doigt en pelant une pomme sous le genévrier du jardin. De ce jour, elle ne tarde pas à tomber enceinte. Seulement, à mesure que sa grossesse se déroule son état de santé décline. À telle enseigne que sitôt que son fils voit le jour, elle décède.



Le père longtemps la pleure mais finit par se remarier et avoir une fille de son second mariage. La seconde épouse est très sèche et fielleuse vis-à-vis de son beau-fils, petit garçon calme au teint pâle comme… la neige qui recueillit quelques gouttes de sang sous le genévrier.



La belle-mère, non contente de faire sans cesse des différences de traitement entre sa fille et son beau-fils, finit par inaugurer un nouveau modèle de guillotine avec un coffre à pommes, sans toutefois aller jusqu'à en revendiquer le brevet. La tête du fils étant décollée des omoplates, celle-ci se contente de replacer le morceau manquant en ficelant le tout d'un joli foulard.



C'est alors que quand sa fille se plaint que son frère ne répond pas à ses questions, la mère suggère à la jeune enfant de lui décocher une belle torgnole s'il continue de lui témoigner un tel mépris. Imaginez la tête de la gamine quand elle vit voler la tête de son frère après le juste châtiment qu'elle lui administra.



Or, la mère, pas avare de bonnes idées, se dit que pour faire disparaître le cadavre discrètement, rien de mieux que d'en faire un bon petit ragoût qu'on fera déguster au père. Lequel père avalera tout sans sourciller et en redemandera même.



Donc, vous constatez que je ne vous avais pas menti et qu'on atteint les hautes sphères du gore. Je m'en voudrais cependant de vous révéler la fin de ce conte dont la morale interlope semble enjoindre à se méfier des familles recomposées...



Je me suis interrogée sur la signification et/ou la symbolique du genévrier. On sait qu'il possède certaines vertus médicinales, parfois proches de la toxicité. Il est source de nombre de croyances et de vertus pseudo-magiques. Mais là-encore, je ne voyais pas spécialement de rapport. Alors, sous toute réserve (je m'en remets à des personnes davantage expertes qui sauraient peut-être nous apporter de plus amples éclaircissements), j'en viens à croire que cet arbre a été choisi tout simplement pour les dessins très particuliers qui ornent son bois. On croirait parfois y déceler des taches de sang.



Mais ceci n'est bien sûr que mon avis, loin de valoir un verre de gin ou d'aquavit, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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Je ne suis pas un super héros

Depuis quelques jours, à l'entrée de la médiathèque où je suis inscrite, un stand est consacré aux maltraitances familiales et conjugales. On y trouve des essais, des romans, mais aussi des albums jeunesse comme cet ouvrage.



J'ai donc emprunté ce livre pour enfants en connaissance de cause.

Bien qu'avertie, j'ai quand même été surprise par sa brutalité. Comme le précise Zazy dans son billet, la couverture évoque SamSam, le super héros de six ans imaginé par Serge Bloch.

Le lien entre ce titre et l'histoire est quelque peu artificiel : aucun enfant ne peut être un super héros quand il se retrouve victime (ou même seulement témoin) de violences d'adultes. On ne lui en demande pas tant, au secours !

Et c'est également présomptueux de laisser entendre qu'il pourra l'être une fois devenu grand - comme l'indique la fin de l'ouvrage. N'importe quoi ! à croire que les adultes sont invincibles, qu'on ne peut pas retomber parfois sous la coupe d'un con/cruel/tortionnaire une fois 'devenu grand'...



Comme le SamSam de Serge Bloch, l'enfant a six ans au début de cette histoire.

Ses parents se déchirent, les cris et les bruits de coups terrorisent le petit quand il est seul, le soir, dans son lit. Sa mère essaie parfois de se placer sous sa protection, l'enfant est pris à parti et il arrive que la hargne paternelle se déchaîne sur lui.

Evidemment, il se sent impuissant et coupable. Mais aussi en colère contre ce père, et malheureux de le voir dans cet état :

Après ses crises et ses accès de violence, « [papa] est triste comme si c'est lui qui avait mal, et il me demande pardon en ayant l'air très malheureux. Comme il pleure, je crois que c'est ma faute s'il est triste. Alors je m'en veux de le voir comme ça. »



Les images sont explicites : les affrontements physiques sont seulement esquissés par des ombres, certes, mais très nettes et semblables à des dessins tracés avec du sang. Le texte détaille quelques uns des sévices, et l'image des grandes bottes pointues du père, façon santiags, fait froid dans le dos.



Si l'ambivalence des sentiments du père (honte, remords) et de l'enfant (peur, amour malgré tout) sont bien exprimés, l'ensemble m'a paru maladroit, très lourd, beaucoup trop direct et douloureux. Il y a également quelques zones d'ombre et on ne comprend pas tout : l'enfant aurait été un bébé battu ? Donc les deux dingues qui s'empoignent avec haine quand ils sont mariés, et se rabibochent sous la couette après leur divorce, ce sont ses parents adoptifs ?

Voilà un petit garçon qui démarre bien dans la vie.



Bref, cette lecture me laisse plus que perplexe.

Je ne vois qu'un usage pour cet album : en lecture accompagnée par un éducateur/psy, pour un enfant confronté à ce genre de drame.
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À l'école il y a des règles !

Cet album au grand format est idéal pour considérer avec les enfants les règles de fonctionnement et de vie commune indispensables à toute vie de classe et d'école satisfaisante pour tous, petits et grands.

Il y a longtemps qu'un tel album était attendu dans les écoles (à partir de la Grande Section) pour comprendre ensemble avec des illustrations humoristiques et bien trouvées quels comportements ne sont pas acceptables.

Plus que des explications intrinsèques aux règles c'est l'option "humour" qui a été choisie pour que tous les comprennent, ça fait sourire, rire ... mais c'est efficace.


Lien : http://justelire.fr/a-lecole..
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Grand-père

Rapaport est un auteur qui se souvient de sa lourde histoire familiale qui rejoint la grande histoire, en l'occurrence celle du sort des Juifs lors du siècle passé.

Austère et franc, cet album peut être présenté aux enfants mais avec l'accompagnement d'un adulte. Il nécessite parfois des explications par rapport à ce que le texte suggère.

Comme le trait du crayon est simple mais tourmenté et les couleurs froides on sent un choix délibéré de l'auteur de traiter la rude réalité, l'enfer des camps . L'univers du camps de concentration s'établit dans la noirceur des traits sans rentrer dans les détails de l'horreur.

"Grand-père" de Rapaport est plus âpre que "Otto" de Ungerer mais il s'inscrit pleinement dans la culture du mémorial pour la paix.
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Le Convoi des Mères

Qui ne connait pas Pithiviers et l'histoire douloureusement

célèbre de ce camp. Je ne sais pourquoi mes lectures m'y ramènent toujours...

Dans ce livre ce sont les mots de Rolande Causse qui amorcent L'histoire. Quatre pages pour dire les souvenirs d'une femme âgée, jeune maman elle habitait face à ces baraquements où l'imaginable a été le bref quotidien de ces femmes et enfants.

le convoi des mères c'est celui qui fera disparaitre ces femmes à Auschwitz...puis les enfants abandonnés de tous.

Gilles Rapaport dessine à gros traits sombres des visages, des corps. Comme des esquisses aux yeux immenses pour dire l'innommable et la terreur... Les hommes armés sont menaçants, disproportionnées, terrifiants.

Quelques pages sont intercalés. Extrait de registres tronqués...Et puis 4 photos d'enfants sur des calques.

Inutile de dire que c'est un album éprouvant.

D'autant plus qu'au fil des pages, le camp se vide.

Il y a des larmes, des cris muets et des barbelés dans ces pages. Il y a aussi aucun espoir.



"16 août : sur mon carnet un seul mot : pitié !"



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Mon grand-père

Son grand-père… il est grand, c’est même un très grand grand-père ! Grand et gros aussi, un peu… quand il pose sa tête contre le gros ventre, il entend des gargouillis comme s’il était habité… Quand ses petites menottes sont dans les grandes paluches, son grand-père lui dit, rieur, qu’il est comme une vieille coque de noix qui protège son jeune fruit… et puis, il y a ce grand nez, ce parfum hors du commun, des jeux gourmands ou malicieux, des câlins doux comme du velours usé… et pourtant, un jour, le fauteuil sera vide…

Mon avis : Comme il me plaît cet album… si sobre et à la fois si riche de tendresse qu’il me fait littéralement fondre… Comme un hommage… Une magnifique et intense histoire d’amour entre un enfant et son grand-père, un grand-père démesuré… et un tout petit d’homme… qui sait utiliser ses cinq sens pour profiter et s’imprégner au maximum de ce lien et de cette complicité privilégiés. Mon œil de bibliothécaire toujours curieuse de ce qu’elle peut apporter à ses petits lecteurs s’est quelque peu égaré pendant cette lecture, me renvoyant de si nombreuses années en arrière... c'était à Roubaix, dans la cour, devant une ancienne maison de mineur... je me tenais derrière la chaise de mon aïeul, mon bon papa, et ma main caressait son fragile crane chauve… cette caresse que je n’ai jamais oubliée… Le texte très poétique et imagé se trouve transcendé par les illustrations aux traits ronds de Gilles Rapaport que je connaissais dans un univers beaucoup plus sombre. Si ce récit est un hymne à la vie et à l’importance des moments simples partagés en famille, il prépare l’enfant à l’idée de la séparation définitive, inéluctable. Je me souviens de ce sentiment d’injustice que j’avais ressenti lorsque la fête des grands-mères a été crée ; à le faire, j’aurais de loin préféré qu’il s’agisse de la fête des grands-parents. Alors, l’année prochaine, je pense qu’on pourrait oublier les mamies et penser aux papis, en leur offrant cet ouvrage si touchant… pour moi, une vraie claque, un énorme coup de cœur… pour lequel il n'y a vraiment pas assez d'étoiles...

Public : à partir de quatre – cinq ans

Si vous voulez vous rendre sur le site de l’illustrateur, Gilles Rapaport, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.gilles-rapaport.com/

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Un homme

Qui suis-je se demande l'homme de cette histoire?

Qui est-il lui ce noir, esclave, déraciné, battu, humilié, mutilé ?

En courtes phrases il pose la question à ce maitre qui vient de le rattraper alors qu'il tentait de s'échapper pour la 3e fois.

Il dit la fin de tout cela : les cris, le fouet, le fer rouge sur la peau, et les coups, les coups...

Il dit la haine de cet homme qui le traite avec une violence inouïe

" Tu m'insultes, me vomis.

Mon odeur te répugne, "



il dit aussi son bonheur car il va enfin être libre....

A cause de ( grâce à) l'article 38 du code noir promulgué en 1685 (lire le résumé éditeur..)

D'ailleurs quelques articles de ce code complètent cet album. C'est assez édifiant



Un album grand format, très court mais qui dit l'essentiel.

Des phrases qui frappent, un dessin sans concession, un titre qui sonne juste.

Poignant !
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Le gros ralbum de tous les y'en a marre !

Un album petit format vraiment très drôle et finalement très réaliste : on y découvre une collection de situations propices à râler avec des illustrations vraiment humoristiques.

Qui, enfant, n'en a jamais eu marre des petits surnoms donnés par ses parents ? Qui décide vraiment de l'emploi du temps des enfants, eux ou les parents ?

Cet inventaire "défouloir" est l'occasion pour nos chères têtes blondes de discuter de ce qu'ils veulent vraiment, de ce qu'on leur impose sans leur demander leur avis, de parler de leurs préférences.

J'avais déjà beaucoup aimé la série des Moi j'adore, maman déteste... Elisabeth Brami renoue avec le genre et c'est une réussite.

Alors moi qui suis championne du monde des râleuses toutes catégories, je ne peux qu'adorer, et je pense que je ne vais pas être la seule...
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Ernesto

Charmant et réjouissant

C'est l'histoire de Jojo le crocodile qui comme tous les crocos ne se lavent pas les dents mais, se soucie de son haleine et redoute les caries.

Enesto, est l'oiseau qui s'occupe avec minutie de l'hygiène buccale de son ami Jojo.

Mais un jour que le croco vient de dévorer une belle antilope... Pas d'Enesto pour faire le boulot!

Les couleurs sont vives, le dessin naïf à souhait....un délice à consommer sans modération.
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Je ne suis pas un super héros

Un enfant de six ans voit et entend son père maltraiter sa mère. Il en souffre.



Même si les représentations sont symbolisées, cet album montre la réalité sans fard. Le père est violent, et cette lecture l'est aussi, au moins pour les adultes. Quid des jeunes lecteurs ?

Il est difficile d'apprécier la manière dont ce livre peut être perçu par le public auquel il semble pourtant destiné, d'autant plus que je n'ai pas l'occasion d'échanger avec des enfants à son sujet.

Je suppose qu'il peut être un support de discussion avec un enfant qui vit des choses comparables à ce petit garçon.

Pour les autres, je ne suis pas sûr qu'il soit nécessaire d'être aussi direct dans le propos.



L'avis de professionnels en contact avec des enfants sur cet ouvrage serait certainement plus pertinent que le mien.
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Grand-père

Cet album est très dur.

Le jour de la mort de Grand-père on se souvient de son histoire, de tout ce qu'il a vécu. Sa femme, ses enfants mais aussi et surtout, la guerre. La déportation, la violence, la mort ... Un récit poignant puisqu'on ne passe pas par quatre chemins. Les mots sont crus : "Il tombe en espérant qu'on l'achèvera d'une balle dans la tête sans le torturer".

Si c'est un album forcément utile, il est à accompagner bien sûr. Il est important d'expliquer correctement aux enfants qui le lisent de quoi il en retourne, avec plus de détails.

Les illustrations en noir et bleu, très floues parfois, nous évitent les dessins trop crus, même si on en devine la substance...
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Grand-père

Je découvre cet auteur avec stupéfaction.

Cet album est terriblement poignant et beau

Il témoigne en mots comptés et choisis de l'histoire de ce grand-père revenu des camps de la mort.

Tout est dit par le plus court chemin vers l'essentiel.

Le dessin gris noir et bleu est percutant de sens et accompagne les mots comme une ombre.

Ne pas oublier ,rester aux aguets grâce à des ouvrages pareils à destination de la jeunesse.

Bravo et merci.
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Guide de survie en milieu hostile

Sur un mode très interactif avec le lecteur, mi-fiction, mi-documentaire, ce guide de survie en milieu hostile aborde toutes les situations de crise du quotidien en apportant une solution. Mais ces solutions ne tombent pas toujours sous le bon sens, et les mots tombent à pic : au sens propre comme au figuré ! Un humour à partager pour une lecture simple, efficace et valorisante !
Lien : http://www.liresousletilleul..
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10 petits soldats

Sous couvert d'un aspect très comptine (qui procéde par élimination : 10 puis 9 puis 8 puis...personnages) se cache un album qui n'est pas forcément pour les tout-petits. Et bien oui, comme souligné par Trust_me dans une critique précédente, il s'agit bien d'un album de Gilles Rapaport, donc thème lourd à l'horizon.

Le titre nous prévenait déjà : c'est la guerre ici! Les soldats meurent ou tuent (ou les deux). Et l'aspect "comptine" et épuré du texte rend l'atmosphère encore plus froide et cruelle. Cela a tendance à banaliser la violence : (bon là je vais tomber dans le cliché) comme dans la vraie vie en somme.

Les illustrations participent à cette violence. Ces grandes tâches d'encre noire, à peine teintées de rouge ou de bleu parfois, envahissent les pages blanches, sautent aux yeux et à la gorge du lecteur. L'image la moins violente pour moi est la dernière, celle du déserteur. Seul personnage à se poser des questions, à réagir face aux événements précédents. Il ne sait plus pourquoi il fait la guerre, il ne comprend pas comment son dernier camarade est mort,, il ne connait même pas son nom, il ne sait plus où il va... Alors il stoppe tout, il s'en va.

Album puissant si on y fait attention, un accompagnement est le bienvenu pour en prendre toute la mesure.
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En famille il y a des règles !





Il y a des règles, une série humoristique sur un sujet très sérieux !



Avec son 3e tome de la série "Il y a des règles", Laurence Salaün nous parle des règles applicables en famille. Après avoir exploré la maison et l'école, elle nous parle avec beaucoup d'humour des règles de savoir-vivre qu'il faudrait suivre pour que nos relations avec nos proches soient au beau fixe.



Illustré par Gilles Rapaport, cet album comporte une règle par double page qu'il n'est pas toujours bon à suivre. Le second degré est en effet omniprésent dans ce guide de bonne conduite.



L'une des citations qui m'a le plus plu est :







Je ne demande pas douze milliard de fois à mes parents :



"C'est quand qu'on arrive ? "



Alors qu'on dit :



"Quand est-ce qu'on arrive ?"







Un conseil qui fait sourire, mais quand on voit le dessin qui y est associé, là, on pleure de rire. Le gamin accroché à un arbre avec le chien et la voiture qui s’éloigne, avouons-le, c’est osé, mais quel parent n’a pas eu l’envie de débarquer tout le monde pour profiter enfin d’un peu de calme sur la route des vacances ?



Mon avis :



J’ai tout de même un avis mitigé sur ce livre, car si moi j’ai adoré, mes filles sont restées de marbre. Elles n’ont pas souhaité poursuivre la lecture. Je croyais que la plus grande de 6 ans aurait aimé, mais vu qu’elle prend tout au premier degré, elle a assimilé ce livre à une leçon de morale. Je pense que 6 ans, l’âge d’appel de ce livre est un peu jeune. Il faut à mon avis 8 ans pour commencer à l’apprécier à sa juste valeur. Dommage, car il y a des situations épiques, des moments doux, des règles bien utiles pour gérer les conflits entre frères et sœurs, etc.



En tant que parents, on se retrouve forcément dans la plupart des situations dont celle où l’enfant pour faire plaisir à sa mère perd le chien exprès croyant lui faire plaisir... « Mais tu dis toujours que tu n’en peux plus de ce chien ! "... Et la mère, en pleine nuit trainant l’enfant pour retrouver le pauvre animal... C’est excellent... pour les grands !




Lien : http://que-lire.over-blog.co..
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Grand-père

Grand-père vient de mourir après une longue vie. Une vie à jamais marquée par la Shoah et son séjour dans un camp de concentration. Une vie dont on connaît des bribes qu’on voudrait transmettre à ceux qui lui survivent pour perpétuer la mémoire et l’histoire de cet homme, de même que l’Histoire elle-même.



L’horreur et le barbarisme sont dans chaque dessin où le noir domine. Le texte, quant à lui, se contente d’apporter une précision, sans aller dans les détails. Cela donne un album un peu étouffant, mais nécessaire. Un livre qui demande une lecture accompagnée par un adulte qui saura répondre aux questions, aller au delà du texte et des images.



Un grand livre sur un sujet sur lequel il ne faut pas se taire, même si d’aucuns diront qu’on en a déjà trop parlé. Je ne suis pas de ceux-là.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Le gros ralbum de tous les y'en a marre !

Je ne me lasse pas des albums pour tout petits qui permettent d'exprimer l'ambiguïté des sentiments qu'ils éprouvent. Je trouve que dans ce cas-la, l'album jeunesse joue pleinement son rôle de médiateur dans la relation parent-enfant.

Ce qui est particulièrement drôle dans cette album, outre le trait d'Elisabeth Brami, c'est la réalité des petites choses du quotidien qui nous permettent de râler !
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10 petits soldats

Ils sont dix. Dix petits soldats qui partent à la guerre la fleur au fusil, le sourire aux lèvres. Il y a Martin, Gégé, Jo, Laurent, Robert, Raymond, Rudolf, Jean et les deux autres dont on ne connaît pas le nom. Tour à tour, ils vont disparaître. Le dernier enlèvera son bel uniforme rouge et son grand chapeau noir. Il les déposera près de son fusil, et il partira.



Comme souvent chez Rapaport, le sujet est grave. Comme souvent chez Rapaport, le texte est minimaliste. Comme souvent chez Rapaport, les illustrations vous sautent à la gorge. Des doubles pages sur fond blanc, sans aucun décor avec du noir et du rouge comme couleurs dominantes. Le texte est écrit en gras, les dessins sont énormes, tout en nervosité. On a l’impression qu’il faut tenir l’album à bout de bras, l’éloigner des yeux pour mieux lire les images.



Il n’y a là aucune empathie pour les petits soldats appelés à partir les uns après les autres. Juste des prénoms. Après tout, ils n’avaient qu’à pas écouter la reine leur crier : « Courez donner votre vie ». On pense aux moutons de Panurge chers à Rabelais. Seule l’attitude du dernier, le déserteur, mérite que l’on s’y attarde. Finalement, lui seul semble avoir tout compris.



Qui a osé dire que les albums, c’est pour les bébés ? Lisez Rapaport et on en reparlera.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Ita-Rose

En 1931, Ita-Rose, jeune mère juive, quitte la Pologne pour rejoindre son mari à Paris.A travers quelques dates clés de la seconde guerre mondiale, on suit le destin tragique de cette femme et de ses 5 enfants. Le procès d'un des plus célèbres criminels nazis y est évoqué : celui de Klaus Barbie.

Travail remarquable de Gilles Rapaport : les illustrations sont retouchées, colorées à partir de photos originales de l'époque. que l'on peut retrouver en annexe. La plus célèbre étant celle de Jean Moulin.
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Un homme

Puissant. Magnifique. Dur. Très dur. Bouleversant. Cet album m'a complétement chamboulé. Le texte, à la première personne, est poignant et atteint directement sa cible : nous. A moins d'être de pierre ou insensible, cet album est un concentré d'émotions.
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