Le jour de mes vingt et un ans, au repas d’anniversaire, j’ai fait mon outing, comme on dit. Mes deux frangines ont applaudi, ma mère qui m’a toujours défendu, m’a pris dans ses bras, m’a dit que l’essentiel c’était d’être heureux et de ne faire de mal à personne. Mon vieux, lui, il m’a juste tapé sur l’épaule, comme ça, gentiment. Il m’a dit que même si lui et moi on n’était plus tout à fait sur la même planète, je resterais son gamin jusqu’à la fin de ses jours.