Pour moi, la poésie était un don. Elle était comme de l'eau qui jaillissait d'une source intérieure et que j'endiguais vers la page sans effort. Elle me semblait naturelle, de l'énergie émise par un organe de mon corps, sorte d'antenne olfactive, amoureuse, sensorielle, qui de temps à autre se chargeait d'électricité et laissait surgir un éclair d'illumination. Si j'avais en main du papier, une plume et autour de moi le silence quand le premier vers parvenait à ma conscience, cet éclair générait un poème.