AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Giorgio Agamben (29)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'amitié

Quel est la différence entre un semblant et un semblable ? La différence entre un possible et un improbable ? Entre l'ami et celui qui ne peut être « appelé » comme tel.

Appelé et non désigné. Car un ami n'est pas objet, ni contenu, ni somme, ni volume.

Il est. Et son « être » est à lui seul la seule tentative de définition que l'on peut tenter de lui donner.



L'essai de synthèse d'Agamben nous rappelle que le souci d'amitié a toujours préoccupé la philosophie. Considérant qu'on ne peut philosopher, penser, exercer sa raison qu'en bonne compagnie le questionnement philosophique à son égard est logique. Philosopher sans ami serait un non sens puisqu'une pensée ne peut être qu'adresser. Tout écrit philosophique est un discours qui offre à la communauté un débat. Point de politique alors sans amitié. Point de politicus sans amicus.

On politise ou on guerroie. Peut être pas d'autre choix...



Quel est la base de l'amitié , son origine? Je sais que tu es mon ami sans qu'il y a besoin que je te reconnaisse au dehors de moi-même...Nul besoin que je te reconnaisse puisque je te connais en moi même.... Miroir ? Reflet ?..

Qu'est ce que l'amitié ? Un vivre ensemble ? Une commune douceur sentie et pensée dans le plaisir, le désir d'exister ?

Un partage du vivant, de l'existentiel ? Un même ? « Un devenir autre du même » ?

En relecture d'Aristote, Agemben pose et reformule la question : « QUI est le nom de l'amitié ? »....



Astrid Shriqui Garain
Commenter  J’apprécie          150
Profanations

Dans mes derniers essais, j’ai souvent entendu parler d’Agamben, en des termes plutôt élogieux. C’est donc tout naturellement que j’ai cédé devant ce petit essai d’une centaine de pages, qui pourrait me familiariser avec les idées de l’auteur.



Autant le dire tout de suite, la plupart des propos me sont passés complètement au-dessus de la tête. Si l’auteur part de situations de la vie quotidienne comme base de réflexion à ses développements, il me semble quand même qu’il faut avoir un certain bagage en philosophie pour suivre ses idées (ce qui n’est pas mon cas). Malgré la brièveté des chapitres, il suffisait en général de deux ou trois paragraphes pour que je perde le fil.



Je suis tombé sur quelques passages intéressants, mais je n’ai poursuivi mon effort que parce que l’essai était court. J’aurais rapidement rendu les armes devant un livre plus épais.
Commenter  J’apprécie          80
Homo sacer t.1

J'invite à lire ce livre, dont je n'ai pas fini d’analyser toutes les implications, avec attention, même s'il est ardu. Cela nous permet de comprendre qu'à l'origine de la politique moderne, la biopolitique, il y a eu un sacré bémol à partir du moment où la vie même (et non plus les territoires, etc.) est devenue l'enjeu stratégique. Les processus de subjectivation en sont le limon et nous conduisent paradoxalement à la soumission et à des aberrations.

Foucault affirmait déjà que « l'État occidental moderne a intégré une quantité sans précédent de techniques d'individuation subjectives et de procédures de totalisation objectives. » Il parlait alors d'un véritable « double lien politique, constitué par l'individuation et la totalisation simultanée des structures du pouvoir moderne ». Mais il n'a pas eu le temps d'en déduire toutes les implications notamment la logique qui a conduit aux camps de concentration et aux états totalitaires. Cela constitue le projet de la présente recherche d'Agamben.

« L'homo sacer » (« sacer » est un terme sémantiquement ambigu qui recouvre autant ce qui est saint que maudit), en deçà et au-delà de toute signification religieuse, c'est l'homme à la vie nue où s'applique le pouvoir souverain à la fois tuable et insacrifiable, mis au ban de la société dans une exclusion-inclusion.

Car le souverain est avant tout le dépositaire de l'état d'exception et, grâce à cette structure implicite paradoxale qui remonte aux origines du pouvoir et qui présuppose une zone vide —une zone d'indifférenciation où se niche la puissance conjuguant violence et arbitraire, une sorte d'impensé dont la présence est voilée — et il peut décider à tout moment ce que bon lui semble, et surtout faire en sorte que cette vie d'homme soit réduite à la vie nue. À contrario, toute revendication, légitime ou pas, se mortifie en norme, car elle fait l’objet d’une récupération qui ne vise que notre assujettissement.

« Est sacrée à l'origine, c’est-à-dire exposée au meurtre et insacrifiable, la vie dans le ban souverain. Et la production de la vie nue devient, en ce sens, la prestation originaire de la souveraineté. »

« L'homo sacer », c'est l'Aleph de la politique, le principe premier, là d'où partent tous les possibles et où nos démocraties s'enlisent et c'est déjà ce qui a permis aux totalitarismes de tout bord de prendre leur essor...

Commenter  J’apprécie          70
Moyens sans Fins

Actualiser Debord pour traquer le retour du camp et de Carl Schmitt dans la politique contemporaine.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/07/19/note-de-lecture-moyens-sans-fins-notes-sur-la-politique-giorgio-agamben/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          70
Qu'est-ce que le commandement ?

Comment passe-t-on d'une société du « lève-toi et marche » à une société du « yes we can ! ».

Comment passe-t-on de l'ordre impératif subordonné à la soumission à un auto-commandement subordonné à l'impératif de l'ordre ?

De « l'être qui peut » au « sujet qui veut ».

L'homme antique était un homme qui pouvait, l'homme moderne est un homme qui veut.

De l'action au désir, du pouvoir à la volonté, de la puissance à l'obéissance.

C'est peut-être en cela que le propos d'Agamben sur le commandement est le plus intéressant.

Transformation de l'homo faber en l'homo sacer.

Transformation de celui qui crée en celui qui subit.

L'origine est commandement.

Dans l'espace temps, l'origine est l'instant « 0 », dans l'espace philosophique l'origine est un ordre. Car « le début est toujours le principe qui gouverne et qui commande ». « L'origine ne cesse jamais de commencer, c'est-à-dire de commander et de gouverner ce qu'elle a fait venir à l'être. »

L'origine injecte son gène dans l'histoire, l'histoire porte toujours la marque de l'origine.

Il est possible de neutraliser cette origine, briser son ADN, geste presque contre nature et qu'on ne peut acquérir que par un apprentissage philosophique, que l'on nommera politique.

Exprimer un ordre ce n'est pas exprimer l'être c'est exprimer un devoir-être. On passe du descriptif soumis au jugement, (ex : Pierre marche) à un impératif signifiant : Marche !, forme originaire du verbe.

Magie, religion et droit voici les mamelles de l'impératif. En schématisant nous pourrions indiquer que l'ordre sert à édifier un univers, il en est le fondement. Lorsque l'ordre cesse, l'univers cesse avec lui. Agamben fait d'ailleurs remarquer que l'arrêt d'un système cesse lorsque la commande n'opère plus ce qui paraît tout à fait évident à notre jeune esprit technologique mais qui peut heurter notre vieil esprit politique.

De là à penser qu'il n'y a plus lieu de se mettre à genoux qu'à partir du moment où il n'y a plus personne devant qui s'agenouiller...

Mais le propos d'Agamben n'étant pas la valeur de l'obéissance mais la définition ou plutôt la nature du commandement, relevons nous et poursuivons.

Pour Agamben l'époque moderne commence lorsque le verbe vouloir prend la place du verbe modal pouvoir.

La rupture s'est peut-être faite lorsque les théologiens ont compris le danger de l'omnipotence divine. « Dieu peut tout... » Mais s' « il » peut « tout » il est peut-être possible qu'il puisse « n'importe quoi »... !

Pour sortir de cette « scandaleuse et sulfureuse vérité » il a fallu préciser : « Il ne peut faire que ce qu'il a décidé de faire. »

L'âme de Dieu et donc celles des hommes étant sauvées, il fut décidé que l'on ne pouvait que si l'on voulait.

La puissance venait d'être endiguée.

L'Homme moderne se mit en marche.

On peut tout si on le veut !. Voilà le nouveau fondement de notre univers.

Tu peux si tu le veux, tu peux tout ….y compris obéir !

Tu obéiras d'autant mieux et vite si tu le veux !

Bien mieux que si tu te contentais de le devoir...

Ainsi l'homme moderne se mit à « devoir vouloir pouvoir », en simplifiant : il se donna à lui-même l'ordre d'obéir... »

« Le citoyen libre des sociétés démocratico-technologiques est un être qui obéit sans cesse dans le geste même par lequel il donne un commandement »

Charlie Chaplin, le plus grand illustrateur de nos modernes tragédies, avait déjà plongé notre œil dans la vacuité du mouvement de ce terrible engrenage.



Force et puissance donnaient pouvoir à l'homme antique, et pouvoir c'est être dans la capacité d'agir.

La volonté de l'homme moderne est-elle suffisante pour être signifiante ?

Le souhait, l'ambition peuvent-ils générer l'action et en assurer sa pérennité ?

Et que se passe-t-il alors lorsque que notre impuissance dépasse notre bon vouloir ?

Quel recours ou plutôt quels options s'offrent alors à nous ?

Faudra-t-il alors créer un nouvel univers dont les bases ne reposeront sur aucun ordre ?

Astrid Shriqui Garain

Commenter  J’apprécie          60
Bartleby ou la création

Ouvrage philosophique centré sur la grande interrogation posée lors de la lecture de Bartleby. Quel est le sens de la tournure particulière de cette phrase si souvent répétée par le copiste de Melville : Je préfèrerais ne pas.

Plusieurs prismes d'étude sont donc à envisager :

le prisme logique : ne pas préférer c'est finalement ne pas choisir, c'est considérer que moi sujet je ne puis décider s'il faut ou s'il ne faut pas.

C'est ensuite annihiler le libre arbitre, c'est décréter que le sujet n'a finalement pas d'incidence sur l'action.

C'est déclarer que de toute façon comme le démontre Aristote la proposition peut ou ne pas être n'infirme pas le principe de non contradiction et demeure nécessairement vrai. De fait le non choix laisse possible toute alternative.

C'est signifier comme le démontre Leibniz dans sa théodicée que ce n'est pas lorsqu'un choix est à faire que l'événement e produit, la choix est déjà fait.



D'un point de vue philosophique à la fois sceptique et stoïcienne et existentialiste.

Sceptique car ne pas choisir c'est décider que rien ne doit advenir de son choix et donc en nier la validité et la pertinence.

Cela conduit même au nihilisme si on en nie le sens.

Stoïcienne car finalement, le refus du choix pour constater l'absence de rôle décisionnaire du sujet face à l'ordre des choses laisse penser que seule la vision du monde importe.

Existentialiste car Bartleby copiste qui ne créé pas, disparait refuse sa place dans le monde allant même jusqu'à se nier en tant que sujet au long du récit.



Analyse courte mais riche et assez complexe, Agamben dresse une argumentation complète du récit de Melville dans un style soutenu et agréable.

Porte d'entrée de l'oeuvre d'Agamben c'est aussi une étude nécessaire de celle de Melville.
Commenter  J’apprécie          40
L'amitié

Un grand sujet. Un petit livre.

Cela me laissait espérer soit une synthèse puissante, soit une focalisation sur une approche, une définition singulière et/ ou novatrice.



Plusieurs pages sont consacrées en début de livre à une longue digression (savante) sur l'interprétation par Derrida et Nietzsche d'une phrase grecque attribuée à Diogène Laërce en revenant au texte grec. Certes l'enjeu est d'importance: suivant la traduction l'amitié existe... ou non! Mais en dehors des subtilités de traduction, aucun argument des uns ou des autres ne nous est proposé. 

Cela ne doit cependant pas masquer le thème central repris sous plusieurs formes. Ne cherchez pas une définition de l'amitié: celle ci ne peut être conceptualisée, parce qu'il s'agit d'une expérience, d'une sensation. L'amitié est la partage qui précède tout partage.

En résumé , je n'ai finalement pas regretté que ce livre soit si court....
Commenter  J’apprécie          30
La guerre civile : Pour une théorie politique..

De la "guerre civile" comme concept central de la politique occidentale, occulté par le voile théologique de la politique moderne avant de faire retour avec fracas.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
Commenter  J’apprécie          30
Profanations

La profanation consiste à ramener à un usage possible ce qui a été préalablement consacré, c'est-à-dire séparé de la société profane dans une sphère où la chose est devenue hors d'usage. Le malheur de notre monde est que le capitalisme, nouvelle religion qui ne peut avoir d'autre but que la destruction du monde par sa mystique négative, désactive la profanation. Non seulement nous ne connaissons plus le sens du sacré (et de fait le sens du profane) du fait que tout devient consommable, utilisable, mais de plus, nous ne pouvons plus rien placer dans la sphère du sacré :

tout rite ou tout comportement qui irait dans ce sens est automatiquement désactivé par la mise en scène de notre société qui expose les objets (sous vitrine, dans les musées) et met en scène (les comportements). Cette fausse distanciation qui en réalité nous ramène à nous-mêmes, frustre et empêche la séparation entre profane et sacré, en empêchant la profanation d'être mise en oeuvre. C'est nous qui sommes séparés en deux, en qui profane et sacré se mélangent dans un gloubi-boulga indigeste.

Continûment mis à l'épreuve de ne pouvoir jouir de ce qui nous entoure, nous sommes de plus incapables de jouer, en ce sens que le jeu a justement pour fonction de profaner le sacré en mimant des rites qui tournent à vide. C'est pourquoi il est urgent de retrouver la capacité de profaner afin que nous retrouvions une mystique positive et non pessimiste, comme le capitalisme, actuellement dans sa dernière phase, nous offre la sienne.
Commenter  J’apprécie          22
L'Ouvert : De l'homme et de l'animal

bien
Commenter  J’apprécie          20
Ce qui reste d'Auschwitz

La guerre finie oui, mais dans les tetes est-ce qu'il est normale que certaines personnes sont plus libres, plus ecoutet, plus importantes que d'autres? Surtout quand on "soigne" parait-il certaines personnes, mais sont-ce vraiment des soins?
Lien : http://fr.groups.yahoo.com/g..
Commenter  J’apprécie          20
Qu'est-ce que le commandement ?

Retraçant l’émergence d’une ontologie du "devoir être", Agamben met au jour la collaboration des hommes à leur propre enrégimentement.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
Commenter  J’apprécie          20
Enfance et histoire

Le livre est très intéressant mais assez difficile d'accès.
Commenter  J’apprécie          20
Qu'est-ce qu'un dispositif ?

Ouvrage clair et exposant ses idées clairement alors que le sujet traité est particulièrement vaste et complexe. Je reste un peu sur ma fin car, en quatrième de couverture, il est promis des stratégies pour échapper au dispositif dans son livre et, finalement, ce point n'est pratiquement pas abordé.
Commenter  J’apprécie          10
Karman Court traité sur l'action, la faute et..

Dans une nouvelle enquête « archéologique », le philosophe retrace l’évolution qui aurait logé l’idée de « faute » au cœur de nos manières de vivre et cherche dans l’Antiquité la piste de l’innocence.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
Commenter  J’apprécie          10
Image et mémoire

J'ai choisi ici de ne mentionner que le premier article de l'ouvrage de Giorgio Agamben. Il s'agit du texte intitulé "Aby Warburg et la science sans nom". Ce livre a été publié en Italie en 1984 et traduit par les édition Hoëbeke en 1998. On retrouve ce texte d'une part dans "Image et mémoire, écrit sur l'image, la danse et le cinéma" édité en 2004 (Desclée et Brouwer ) mais aussi, je crois car non consulté, avec une autre traduction dans "La puissance de la pensée" (Rivages 2006).

J'ai découvert "Image et Mémoire" et le texte sur Aby Warburg en 1998. Peu de textes de ou sur Aby Warburg existaient en français. On peut noter toutefois, la parution, la même année, du livre de Yves-Alain Michaud "Aby Warburg et l'image en mouvement" (Macula, 1998). Mais le texte de Giorgio Agamben, en quelques dizaines de pages, montraient la "puissance de pensée", l'épaisseur, la capacité d'invention de cet immense historien de l'art qui bouleverse l'approche formelle et traditionnelle de cette discipline.

En quoi ce texte qui reste fondateur pour moi est-il si important?

Giorgio Agamben présente non seulement la recherche inouïe de Aby Warburg mais il l'associe également à l'âme et la personnalité de son auteur. L'une et les autres sont intrinsèquement liées. Il n'y a pas séparation.

Pourrait-on dire que Aby Warburg, dans son interrogation quasi vitale sur l'image aurait été un des tous premiers historiens de l'art à introduire, avec son concept de "pathosformel" la dimension de l'affect que peut contenir l'image? Je l'ignore. Mais, en rendant impossible la séparation de la forme avec le contenu, "il désigne l'indissoluble intrication d'une charge émotive et d'une formule iconographique" (G.A., p.11).

Dans sa thèse sur "Le Printemps et La Naissance de Vénus" Aby Warburg met le doigt sur le profond conflit spirituel dans la culture de la Renaissance qui devait concilier les contenus orgiaques des "pathosformeln" de l'antiquité classique d'une part et le christianisme d'autre part. Quelque chose d'inconciliable. Son étude approfondie de la nymphe devient "la marque d'une polarité pérenne de la culture occidentale, scindée par une schizophrénie tragique". Cette schizophrénie est fixée par Warburg dans une des notes les plus denses de son journal : "il me semble parfois qu'en historien de la psyché, j'ai essayé de faire la diagnostic de la schizophrénie de la civilisation occidentale à travers son reflet autobiographique : la nymphe extatique (maniaque) d'un côté et le mélancolique dieu fluvial (dépressif) de l'autre..."" (G.A. p. 30). Bien sûr, nous sommes là sur les traces de Nietszche et tout particulièrement de "La Naissance de la Tragédie".

Ce qui m'intéresse plus encore est l'Etude de Aby Warburg sur les fresque du Palais Schifanoia à Ferrare où il découvre (dans l'intérêt des détails) la présence de figures astrologiques et donc, à nouveau, de l'ambiguïté de la culture de la Renaissance. Lors d'un congrès en 1926 où il présente des images astrologiques, Warburg dit que ces images montraient" au-delà de toute contestation que la culture européenne est le résultat de tendances conflictuelles, un procès dans lequel, en ce qui concerne ces tentatives astrologiques d'orientation, nous devons chercher ni des amis ni des ennemis, mais à la rigueur, des symptômes d'un mouvement d'oscillation pendulaire entre deux pôles distants, celui de la pratique magico-religieuse et celui de la contemplation mathématique" (cit. G.A.p.31).

La science sans nom comme diagnostic de l'homme occidental.

Et aujourd'hui ?

Le diagnostic me semble garder toute son actualité. Pouvons nous parler d'une "oscillation entre deux pôles" ? entre rationalité et irrationalité, entre poésie et philosophie, art et science? certainement encore... Même si.

Pourtant, en ces années 2020 je vis cette ambiguïté. Très curieuse et intéressée d'une part par les connaissances parallèles aux savoirs officiels, de tous ces écrits et images qui ont largement nourries poètes, écrivains et artistes et d'autre part, attirée par une connaissance qui occupe un terrain plus balisé, officiel et institutionnalisé : Une grande intelligence parfois, une sécurité certaine.

Dans ces "oscillations pendulaires"entre ces pôles qui nous sont quasiment consubstantiels, les "vies posthumes" ou survivances, païennes (Nachleben) ou non, semblent réclamer leur part d'existence.

Commenter  J’apprécie          10
Qu'est-ce que le commandement ?

L’ontologie du commandement comme retour du refoulé.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/03/23/note-de-lecture-quest-ce-que-le-commandement-giorgio-agamben/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          10
Qu'est-ce qu'un dispositif ?

Une pertinente critique du dispositif, tout cela qui nous enserre toujours plus durement au monde de la marchandise et du contrôle.
Commenter  J’apprécie          00
Penser l'image, tome 3 : Comment lire les i..

Comment appréhender les images ? Quelle lecture en faire ? Penser l’image disserte de la question de la lisibilité ou de l’illisibilité des images, en s’attardant notamment sur la validité des approches sémiotique et iconique.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
Commenter  J’apprécie          00
Penser l'image, tome 3 : Comment lire les i..

Un recueil de textes de plumes prestigieuses pour donner à penser les manières d’approcher l’image.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Giorgio Agamben (292)Voir plus

Quiz Voir plus

one piece

Comment s'appelle l'équipage de Luffy ?

L'équipage au chapeau de paille
l'équipage de moby pick
l'équipage de shanks
l'équipage de brook

9 questions
163 lecteurs ont répondu
Thème : Eiichirô OdaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}