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Critiques de Giorgio Nardone (11)
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L'art noble de la persuasion

Si vous êtes à court de (bons) arguments convaincants, adressez-vous au psychologue et psychothérapeute italien, Giorgio Nardone, en lisant par exemple son ouvrage, "L'art noble de la persuasion". Plus près de chez nous le livre de l'Express Entreprise, élaboré par MM. Noah J. Goldstein, Steve J. Martin et Robert B. Cialdini "Devenez un as de la persuasion" peut également s'avérer fort utile. Mais si vous n'êtes pas né(e) de la dernière pluie, si vous êtes charmant(e) et ne mentez pas effroyablement, peut-être êtes-vous sur la bonne voie pour devenir cet As-de-la-Persuasion !



Cet essai relativement court a quelque chose de paradoxal. Si tout le monde comprend ce que persuader et convaincre signifient, en revanche, je présume que peu d'entre nous se rendent compte de la multitude et de la complexité des aspects liés à ces notions. Pas étonnant donc que l'auteur démarre son voyage chez Platon, Socrate, Protagoras, en passant par Schopenhauer, Kant et Freud, pour arriver chez Marcel Mauss et le grand Claude Lévi-Strauss. Mais il connaît aussi ses écrivains comme Proust et Pessoa et même l'auteur de suspense Gianrico Carofiglio, de qui il mentionne "Les raisons du doute". Sans oublier son grand maître à penser, l'Autrichien Paul Watzlawick (1921-2007), professeur à Palo Alto en Californie et célèbre pour sa "Une logique de communication". Comme lui, Giorgio Nardone, est avant tout thérapeute de famille. Et celui qui définit le terme persuader comme "mener à soi en douceur" et convaincre comme "l'emporter sur l'opinion d'autrui grâce à ses arguments" est donc surtout un homme de pratique. Ainsi, il explique, à titre d'exemple, son traitement d'une jeune fille sérieusement anorexique (33 kilos pour 1,69 m.) par la persuasion.



Bien que la persuasion s'opère évidemment essentiellement par la communication verbale, l'auteur indique que dans plus de 80% des cas, l'émotion, quant à elle, est transmise de manière non verbale. Le langage corporel compte pour 55% et la voix pour 38%, "alors que le contenu de ce que nous disons correspond à 7% seulement." Chiffres étonnants ! Son exposé sur le rôle de la voix, le regard, le sourire et les expressions de visage dans ce contexte est intéressant à lire. Tout comme celui sur l'art de parler en public et d'écrire de façon persuasive.



Pour les chroniqueurs babéliens, Giorgio Nardone offre une synthèse comment concevoir au mieux nos billets. Conseils que je ne peux vous retenir et je cite : "

- Débuter par un énoncé percutant ;

- Poursuivre avec une analyse claire et nette du thème abordé et exposer les différents points de vues sur le sujet, citer des faits et indiquer des dates, présenter des exemples ;

- Tirer les ficelles en proposant son propre point de vue comme s'il découlait naturellement des arguments précédents ;

- Et enfin, terminer sur un récit, un aphorisme ou une citation apte à produire un effet écho."



Un passage qui m'a frappé concerne le leader autoritaire, qui, selon lui "n'accorde que peu d'attention à autrui et redoute l'information, exerçant un pouvoir basé sur une menace constante." Je suis sûr que tsar Poutine, Erdogan 'Iznogoud' et 'Dump Trump' sont totalement d'accord avec lui.



Si je peux me permettre une petite parenthèse. L'autre jour je lisais une belle anecdote arrivée à une journaliste flamande : elle était plus qu'un peu enceinte et n'avait qu'une (1) robe présentable pour une importante manifestation, seulement elle nécessitait d'être lavée. Après avoir fait le tour des blanchisseries, en vain, elle faillit abandonner son projet, mais mit à tout hasard une petite annonce dans son journal. Le soir, un homme d'un certain âge et très convenable se pointa pour la robe, expliquant que sa fille, diplômée en psychologie à l'université mais sans boulot, faisait des heures sups dans une blanchisserie. À peine 2 heures après, le gentleman ramena une robe impeccable. Aujourd'hui, la fille-psy est propriétaire de 6 blanchisseries ! Comme aurait probablement commenté Giorgio Nardone, le père n'était pas un psy diplômé, mais maîtrisait l'art de persuader.



Et pour montrer que j'ai bien compris la leçon de maître Nardone, tout en pensant à toutes mes amies sur Babelio, je termine par sa citation en fin de volume. La persuasion "cela veut dire qu'un regard langoureux vaut mieux que mille paroles, une voix chaleureuse et enjôleuse vaut mieux que de belles promesses, le contact léger et fugace qui fait frissonner est plus efficace qu'un discours rassurant"

Vous êtes d'accord, chères amies ?



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L'amour et la haine de la nourriture

Le titre, « l'amour et la haine de la nourriture ou comment résoudre rapidement les troubles du comportement alimentaire », m'avait fait penser que je trouverai là un guide pratique donnant des astuces pour mieux vivre lorsqu'on souffre de TCA. Il ne s'agit absolument pas de ça, l'auteur dévoile dans ce livre son approche thérapeutique pour guérir les personnes atteintes de TCA. Cela pourrait être intéressant et donner l'occasion à une personne malade de trouver des pistes de guérison. Il n'en est rien. Cet ouvrage m'a déçue et même agacée.



J'aurais déjà dû me méfier en lisant le titre. « Comment résoudre rapidement », « rapidement ». Quelle présomption de la part de ce thérapeute ! Il prétend résoudre rapidement des pathologies complexes sur lesquelles de nombreux spécialistes se cassent les dents. D'ailleurs, une des premières choses qui m'a agacée, c'est le ton très péremptoire de l'auteur derrière lequel on sent poindre un constant dénigrement envers les autres spécialistes de la question. Mais plus que la forme, c'est le fond qui m'a déplu. Et ce pour plusieurs raisons.



L'approche thérapeutique de l'auteur n'est pas inintéressante. Nardone soutient qu'il ne faut pas, comme dans les approches classiques, se focaliser sur les causes de la maladie mais sur les symptômes en eux-mêmes. Le passé étant le passé, il dit qu'on ne peut le changer et qu'il est inutile de vouloir connaître les causes de la maladie pour ne s'intéresser qu'à son expression. Je ne partage pas cet avis. Je ne dis pas que la compréhension des origines de la maladie permet de guérir mais que cela reste intéressant de savoir pourquoi elle est apparue. De plus, en se limitant aux comportements symptomatiques, il me semble qu'une bonne part de la compréhension de la maladie échappe au thérapeute. Il me semble aussi que c'est là une approche illogique d'un point de vue médical. En général, un médecin va tenter de soulager les symptômes mais va surtout chercher à éliminer la cause de la maladie. Ici, il ne traite que les symptômes. Si je disais que l'approche pouvait sembler intéressante, c'est que je pense qu'il s'agirait plutôt d'une approche complémentaire à une thérapie plus profonde sur les causes. Car, il me parait tout de même indispensable de connaitre les causes de la pathologie pour pouvoir espérer la traiter totalement. Nardone réduit les TCA à des maladies symptomatiques et néglige totalement les blessures intimes profondes qui les sous-tendent. J'ai l'impression qu'il pose un pansement sur une plaie sans la désinfecter.



L'auteur commence par proposer une classification des TCA les plus répandus en s'attachant à les décrire, non pas à partir de données médicales, mais à partir des comportements qu'ils engendrent. Là encore, l'idée est intéressante mais comme toute classification, cela a ses limites. Et ici, la classification est très limitée. Si je devais absolument poser un diagnostic définitif sur le TCA dont je souffre, je serais classée parmi les anorexiques restrictives. Je m'appesantirai sans doute donc plus sur cet aspect de l'ouvrage. Ceci dit, je ne vais pas m'empêcher de critiquer la classification des autres pathologies. Nardone distingue 3 types de boulimie et met à part ce qu'il appelle le syndrome du vomissement, prétendant que ce dernier, généralement classé comme boulimie nerveuse ou boulimie vomisseuse, est une maladie à part. Ainsi, il prétend que dans le syndrome du vomissement, la peur de grossir n'existe pas réellement mais que le malade prend plaisir, consciemment ou non, à son rituel « ingurgitation / vomissement » et que celui-ci revêt un caractère érotique. J'ai connu une femme ancienne boulimique vomisseuse et jamais elle n'a évoqué un quelconque plaisir. Par contre, elle parlait beaucoup du poids et, alors qu'elle était sortie de cette maladie, elle disait souvent « à l'époque j'étais mince ». Je ne ferai pas de ce cas une généralité même si c'est ce que fait l'auteur à longueur de bouquin. En ce qui concerne l'anorexie, sujet que je connais le mieux, l'auteur ne fait pas vraiment de classification de différents types de la maladie mais évoque plutôt celle-ci comme une pathologie s'exprimant toujours de la même façon lors de plusieurs phases identiques mais évoluant de façons différentes, soit en guérison, soit en maladie chronique, soit en dérivant vers d'autres TCA, soit en décès. Je ne me suis pas reconnue dans ce portrait de la maladie. Il démarrait pourtant plutôt bien en disant que la survenue de la maladie était progressive, qu'on ne devient pas anorexique du jour au lendemain. Mais, après ça se gâte. Déjàà, lorsqu'il explique que généralement l'abstinence de nourriture survient dans le but de se conformer au modèle de beauté érigé par la société. Je ne dis pas que cet aspect n'existe pas, qu'il n'y a pas là un facteur de la maladie. Mais c'est extrêmement réducteur. L'anorexie est une pathologie multifactorielle, dont l'un des facteurs est souvent un vécu difficile. Je n'en ai jamais rien eu à carrer des mannequins, je n'ai jamais voulu leur ressembler. Si j'ai peur de grossir, si je veux modeler mon corps d'une façon pathologique, ce n'est pas pour me conformer à un modèle commun, c'est pour me conformer à mon propre modèle, c'est pour moi-même, et aussi et surtout pour prendre le moins de place possible. Tout au long de son exposé sur l'anorexie, Nardone semble dire que le malade est dans le déni et que, de là, vient son côté réfractaire au traitement. Que l'anorexique ait une vision déformée de la réalité, je suis d'accord mais le déni, pas vraiment. de très jeunes malades le sont sans doute mais très souvent, le malade a conscience de l'être et refuse de guérir en toute connaissance de cause. J'ai échangé avec nombre d'anorexiques et quasiment toutes on avait un peu le même ressenti vis-à-vis de cette maladie qui avait pourtant une expression propre à chacune d'entre nous. Toutes, on vivait mal le fait d'être malade mais on ne voulait pas guérir. Et pour beaucoup d'entre nous, dont moi, la maladie était même vécue comme nécessaire, comme un refuge pour supporter la vie. Pour résumer, je pourrais dire que je souhaiterais ne jamais être devenue anorexique mais que, maintenant que c'est fait, je ne souhaiterais pas qu'elle me quitte.



Après toute cette partie de description hasardeuse et simpliste des pathologies, l'auteur raconte des cas qu'il a prétendument guéri en usant de stratégies, de stratagèmes (ce sont les mots qu'il emploie). Je n'ai absolument pas cru à ces histoires. Elles sont invraisemblables et peu crédibles, en tout cas dans sa façon de les raconter. C'est toujours un peu le même schéma qui se répète. Une personne atteinte d'un TCA et/ou sa famille vient voir le thérapeute. Dans 9 cas sur 10, la malade est d'une grande beauté (même la top-modèle qui vomit 10 fois par jour depuis des années). le thérapeute écoute puis donne une consigne qui semble absurde ou bizarre au malade ou à sa famille. Immanquablement, quelques temps plus tard, le malade et/ou sa famille revient quelques temps plus tard. Ils irradient de bonheur, car bien sûr, le stratagème a fonctionné. Et dans la moitié des cas, l'ex-malade a rencontré l'amour. C'est écoeurant de niaiserie. Et sur le fond, je trouve ça sans intérêt. Je ne crois pas une seconde que les stratagèmes du thérapeute puissent fonctionner. Par exemple, au malade qui souffre de compulsions alimentaires, il préconise lors des prochaines compulsions de ne pas prendre 1 mais 5 parts de l'aliment objet de la compulsion. A chaque fois, le malade a renoncé à la compulsion plutôt que d'en prendre 5 parts. Lors de mes rares compulsions alimentaires, rien ne me ferait arrêter, mon corps agit comme en dehors de ma volonté, alors pourquoi pas 5 plutôt que 1, et de toute façon je ne compte pas lors de ces épisodes. Autre exemple : à la famille de l'anorexique, il préconise de ne plus du tout tenter de la faire manger, de ne même plus mettre son couvert à table et même de lui dire qu'ils comprennent qu'elle ne doit pas manger, que c'est important pour elle et qu'ils feront tout pour l'aider à ça. Quand la famille revient, elle raconte que la jeune fille a demandé spontanément si elle pouvait se joindre aux siens à table et s'est remise à manger. Comme ça, comme par magie. Déjà, ça me parait peu probable que cela fonctionne. Comme ma part malade serait ravie qu'on la conforte dans le bien-fondé de son comportement ! Je n'aurais plus ces garde-fous qui obligent à limiter la casse ou qui obligent à mentir, je pourrais me vautrer de façon absolue dans ma pathologie. Ensuite, cette stratégie est symptomatique de celles proposées par l'auteur, en cela que la plupart des stratagèmes mis en place font appel à l'entourage. Qu'en est-il des personnes sans entourage ? le bouquin ne concernerait-il que des cas de jeunes malades vivant dans le cercle familial ? Et qu'en est-il des cas où la famille est à l'origine du trouble ? Pour parler de mon cas, je pourrais résumer ainsi, mon père m'a fait rentrer en anorexie. C'est lui qui m'avait imposée, lorsque j'avais 14 ans, des restrictions pour que je perde du poids, « régime » qui a peu à peu entraîné une contamination de mon cerveau par la pensée anorexique et qui ne m'a plus quittée depuis. Mais, mon père, qui avait également des TCA (je l'ai bien compris depuis) s'est astreint aux mêmes restrictions que moi (une pomme et un yaourt par jour, et c'est tout, pendant plusieurs mois). Alors, comment envisager que le parent qui s'est montré prescripteur de la maladie puisse jouer un rôle thérapeutique ?



Cette critique est déjà bien trop longue et je doute qu'elle intéresse grand monde. Je finirai juste en disant que je ne sais pas à qui s'adresse ce bouquin. Pas aux malades qui n'y trouveront aucune piste et verront leur pathologie complexe réduite à un problème technique, comme s'il suffisait d'appuyer sur un bouton pour mettre fin à un comportement. Pas vraiment aux familles, certaines seront peut-être tentées de tester les stratagèmes dépeints mais ça me semblerait risqué. Pas aux soignants qui se voient pris de haut dès lors qu'ils ont une approche thérapeutique plus classique. En fait, j'ai plutôt eu l'impression que l'auteur se faisait sa pub à travers un bouquin qui vend de l'espoir mais qui, dans le fond, dit juste « venez me voir dans ma clinique, je vais vous guérir en deux coups de cuillère à pot ». Navrant !

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Psychosolutions

Giorgio Nardone nous délivre quelques 'psychosolutions' en prônant les bienfaits de ' l'auto-suggestion ' .

Dans cette logique de 'C'est en forgeant qu'on devient forgeron', il nous amène (exemples à l'appui) à reconsidérer nos difficultés et à réussir à les contourner.

Par exemple, Il faut savoir parfois' soigner le mal par le mal'

'Similia similibus curantur ' pour paradoxalement s'en préserver.

Son approche thérapeutique est intéressante, le livre se lit d'une traite...

La solution proposée, en fonction des cas rencontrés, nous rend parfois dubitatif(ve). Mais bon, n'est-ce pas un signe de santé de se poser des questions?!
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L'art du changement

Excellent ouvrage d'un excellent thérapeute, référence et sommité.

Les théories exposées sont claires, faciles à comprendre, les mises en application sont bien décrites et applicables, transposables.

Les chapitres et paragraphes s'enchaînent bien, je suis resté assez fort accroché tout au long du livre, ce qui n'est pas si fréquent dans les livres à tendance scientifique (pour le dire comme ça).

Bref, dans les thérapies brèves, Nardone c'est du bon, et ce livre-ci, je le recommande sans sourciller.
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Dépasser les limites de la peur : Comprendre ..

À travers cet ouvrage, on en apprend davantage sur les peurs, les angoisses, les états de paniques, les pathologies phobiques, les troubles obsessionnels Convulsifs, ... Comment on les provoque, on les alimente et on se détruit. L'auteur, qui est psychologue et psychothérapeute, nous explique tout... Nous apporte aussi quelques astuces afin de surmonter nos peurs et retrouver une existence "normale". Livre plus qu'intéressant.
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Chevaucher son tigre

Un livre rempli de sagesse... léger... qui aide à rechercher des solutions simples aux soucis, difficultés que nous rencontrons au quotidien.

Très imagé, un ouvrage philosophique que j'ai lu comme un conte.
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La connaissance par le changement

Ce livre se lit rapidement et facilement, il apporte des éclairages intéressants dans une approche de prescription de tâche paradoxale.

J'utilise un outil surnommé "le quart d'heure pourri" par une cliente, j'ai gardé le nom (il n'en avait pas) et j'ai trouvé dans ce livres d'autres moyens de l'utiliser. J'ai pu le tester et le faire tester auprès de mes clients pour les idées obsessionnelles, à chaque fois avec succès et là je vois une version différente qui peut en fait être utilisée pour de nombreux problèmes: phobies, TOC etc.



Amusant: l'édition que j'ai n'a pas de sommaire intégré au livre, une étiquette avec la table des matières a été collée à la fin.
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Psychosolutions

Un peu de théorie, pas trop. Beaucoup d'illustrations des techniques et stratégies. Bien évidemment, il n'est mention que de réussites. Un livre vendeur.



Cela dit, je pense sincèrement qu'en effet, la thérapie peut être rapide, "simple" et pour autant très efficace. Le tout est de parvenir à trouver le timing, de trouver chez l'autre les points à toucher, de reconnaître chez soi les points de chute et de force et que tout ça se combine de façon juste.



Un art, en fait.



Alors vous pouvez avoir les recettes, plein d'exemples, l'art ne s'apprend pas. Être un artisan correct, ne sera déjà pas si mal pour beaucoup de thérapeutes. Soit.



Ce livre peut être lu par tout le monde, et en même temps, il pourrait trop vite casser la magie, l'impression magique d'une rencontre par le dévoilement des mécanismes, d'une mécanique trop montrée. Laissez-vous rêver, chers lecteurs "lambda", chers humains "lambda".



Nardone touche à plein de troubles et difficultés diverses : psychoses ; peur, panique, phobies ; obsessions et troubles compulsifs ; manie et paranoïa, anorexie, boulimie, vomissements ; la dépression ; les couples en crise ; des blocages.



Toute une partie est dédiée à "l'autro-assistance stratégique" composé de tout un tas de techniques reprécisées.





Bref, reprenons.



L'objectif de Nardone ;



"J'ai essayé de présenter dans cet ouvrage des idées et des suggestions issues de mes dix années d'expérience, au cours desquelles il m'a été donner de traiter plus de trois mille cas (dont la plupart ont été résolus en quelques semaines) d'une manière que j'espère claire, accessible, et compréhensible. En f'autres termes, j'aimerais familiariser mes lecteurs avec l'art fascinant de résoudre des problèmes compliqués par des solutions en apparence toutes simples."





Un point de vue de la réalité, contructiviste :



"... nous choisissons d'étudier les modes d'action qui fonctionnent le mieux face à une réalité dont nous ne sommes jamais véritablement certains qu'elle soit vraie parce qu'elle est le produit de nos a priori, des outils qui nous permettent d'acquérir nos connaissances, et de notre façon de communiquer. C'est cette approche que l'on appelle le constructivisme. Sachant qu'il est impossible d'atteindre une réalité définitive, le constructivisme vise à parvenir à un savoir opérationnel le plus adapté : en d'autres termes la capacité à gérer stratégiquement la réalité qui nous entoure."





Un credo de rapidité :



"Comme le lecteur aura l'occasion de le constater dans les chapitres suivants, dans ien des cas une stratégie bien adaptée et bien appliquée pourra résoudre des problèmes et des troubles qui persistent depuis des années, et cela, de façon très brève, parfois même après une seule séance.



Bien entendu, certains cas nécessitent une thérapie plus longue que d'autres. Mais nous sommes convaincus que si une thérapie est efficace, les changements doivent apparaître rapidement."





Le droit d'extravagance, sortir des guerres de clocher, en vertu de l'efficacité, des résultats : :



« En dépit de l'extravagance apparente de certaines interventions thérapeutiques, le palmarès de la thérapie stratégique brève est éloquent : il montre que cette forme de psychothérapie garantit les meilleurs résultats et les risques les plus faibles.



Il y a une grande différence entre la résolution d'un problème en deux à trois mois et la résolution du même problème en deux à trois ans, voire cinq à sept ans comme c'est le cas en psychanalyse. Ceux qui bénéficient du premier type de traitement ont l'avantage de vivre une plus grande partie de leur existence sans souffrir de leurs troubles. Au-delà des querelles de paroisse et des arguties universitaires qui opposent les divers orthodoxies issues de la psychothérapie, je crois que c'est la seule chose qui importe. »





Concernant le lectorat (potentiel) :



« Mon but a été de rendre la lecture agréable et accessible à un plus grand public, qui soit constitué non seulement de professionnels exerçant la même activité que nous, mais également pour quiconque s'intéresse à l'apprentissage de l'art de résoudre les problèmes compliqués au moyen de solutions apparemment simples. »





Adapter ses thérapies ! :



« L'important, c'est que les manoeuvres thérapeutiques sont progressivement adaptées au langage du patient, à sa logique, à ses perceptions de la réalité. Ce n'est que si les manoeuvres sont construites en gardant tout cela présent à l'esprit qu'elles seront acceptées et qu'elles seront exécutées par le patient, et amèneront une rupture du cercle vicieux des solutions tentées qui antérieurement entretenaient le problème. »





Encore un propos important à mon sens :



« A mon avis, les manuels de psychiatrie et de psychologie qui s'efforcent de définir les différentes pathologies peuvent être tous rassemblés sous une seule et même définition ; "Personne bloquée ou prise au piège de ses propres constructions de la réalité".



Un livre positif, simple, assez clair, pour que vous puissiez trouver et appliquer les stratégies et des thérapies uniques, drôles (car il y a pas mal de drôlerie et d'esprit), et efficaces, au profit de tous.









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Chevaucher son tigre

Je ne résiste pas à la tentation de faire un commentaire mais ce livre fait plutôt partie de ceux que l'on a envie de garder pour soi sans avoir à en éventer le précieux contenu. L'art du stratagème n'est pas seulement l'apanage des thérapies brèves auxquelles je m'intéresse, j'ai découvert grâce à ce livre qu'il existe depuis la nuit des temps, notamment dans la mythologie grecque et la sagesse chinoise.
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Manger beaucoup,à la folie, pas du tout : La ..

Des pistes intéressantes, amusantes comme le propose la thérapie stratégique le tout appliqué aux troubles alimentaires, que dire de plus. Honnête et intéressant, pas fascinant. Avec le recul, je n'ai pas spécialement retenu beaucoup de choses de ce livre. Comme j'aime favoriser ces thérapies qui restent un peu originales, je mets trois étoiles. Point.
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Le dialogue stratégique

Prêté par Sandrine dans le cadre de sa formation en hypnose. Une approche nouvelle pour moi de la communication et des possibilités de changement. A discuter avec Sandrine.
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